S'accorder sur un point [Privé][P.T] - Salle de répétition

10 avr. 2023, 21:32

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@Placido Tripplehorn
Janvier 2048

J'avais appris l'arrivée d'un nouveau chef de cœur à Poudlard. T'sais, les nouvelles allaient bien vite de nos jours, et un nouveau membre de l'équipe Poudlardienne était assez remarquable.
Son nom ? J'en avais aucune idée. On l'appelait le Maestro Piccolo, mais je me doutais bien qu'il ne s'agissait pas de son vrai nom. Peut-être était il ultra célébre et qu'il préférait qu'on ne connaisse rien de sa vie personnelle ? Je n'en savais rien.
J'en avais profité pour me glisser dès la rentrée dans la salle de répétition. J'aimais bien cet endroit. Même si ma relation avec la musique était assez compliquée, je dois avouer que sans elle ce manque s'emparait constamment de mon cœur. Relation toxique ? Oui en quelque sorte.
L'endroit n'avait pas tant changé, et j'étais bien heureuse de voir qu'il n'y avait personne. Cette aura s'en dégageant est assez spéciale, elle fait penser à un flot d'émotion transformés en une note inaudible. Enfin bon l'ambiance restait bizarre. Il devait être 19h, je n'avais pas cours alors j'en profitais.
Cela faisait bien longtemps, depuis le départ de Max Graham à vrai dire. C'était sympa de pouvoir reprendre la musique un peu. Je m'étais incrustée dans la salle en silence, admirant cette aura qu'elle dégageait. Puis je me suis assise au piano je sortait une des nombreuses partitions que j'avais pu imprimer depuis le monde moldu. Quand j'entend imprimer depuis le monde moldu je parle évidemment depuis l'intermédiaire de Tom, si mon diabolique professeur apprenait que je ne révisais pas les bases à la Chopin il viendrait m'étrangler, moldu ou non. Tu l'auras deviné ce n'était pour le moindre du monde du classique comme j'en jouais à la maison, non, ici, je laissais mes doigts interpréter si ils le souhaitaient, même si j'avais encore du mal avec l'interprétation justement, trop martyrisée par la lecture des notes, du rythme impeccable, inhumainement, machinalement. Disons que les interprétations les plus connues se tournaient vers Franz Gordon ou Gavin Luke, et je voulais à tout prix m'échapper du formel. Tremblante je m'apprêtais à jouer la première note, un souffle et là..
ZOUING
Je ne peux mieux imiter cette affreuse note. Sur le coup de la surprise j'ai sursauté et lâché un petit cri aiguë. Quelle horreur ! Où était ce Maestro que je lui fasse avaler son piano désaccordé ?!

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10 avr. 2023, 22:56

𝄞 ♪♭𝅗𝅥♫

Penché sur son pupitre, bien à l'écart de la scénette qui accueillait tous les instruments de la pièce, le Maestro griffonnait une partition à la lueur d'une chandelle. Seul un cri fusant dans la nuit déjà tombée aurait pu le défaire de son air possédé et, effectivement, une dissonance survint comme si elle avait été invoquée pour l'arrêter. Le sorcier s'exécuta en se figeant, plume levée, puis n'eut qu'à tourner la tête pour découvrir l'origine du drôle de son. Il plissa les yeux : c'était ce maudit piano. La silhouette qui y était installée venait de se faire avoir comme tant d'autres depuis que la Salle de Répétition avait repris vie. Ce n'était pas que le Maestro ne voulait pas essayer de le réaccorder, ce piano, mais il lui permettait de ne pas subir les affres incessantes des mauvaises notes jouées par les apprentis sorciers s'y succédant. En effet, à chaque fois que l'un d'entre eux se rendait compte que le piano produisait un drôle de son, sa réponse était d'abandonner sagement. Piccolo tenait à sauvegarder ses oreilles en attendant de trouver une solution viable pour réaménager cet espace et gérer la cacophonie qui y régnait, piano désaccordé ou non.

Puisqu'il ne comptait pas continuer le travail qu'il avait commencé, le Maestro se leva et, dans un mouvement de cape dédaigneux, rejoignit l'espace central de la pièce aux airs toujours bien trop bohémiens à son goût. Il arrangea un coussin à sa place, avant de le redéplacer autre part et de se reculer pour avoir une meilleure vue d'ensemble. Tiens, la malheureuse pianiste n'était pas encore partie. Parfois, il leur suffisait d'un coup de pouce.

« Pas très mélodieux, le son de ce piano. Je n'insisterai pas si j'étais vous, on ne sait jamais de quoi les instruments sont capables... »

Voilà qui devrait suffire à la décourager de jouer en cette soirée studieuse, à moins qu'elle ne choisisse un autre instrument à manipuler pour sa plus grande horreur.

Maestro Piccolo inRP
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10 avr. 2023, 23:29

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@Placido Tripplehorn
Janvier 2048

J'étais morte de honte, parce que j'avais bien vu que ma vue avait baissée, mais je ne pensais pas que l'ombre de ce portemanteau squelettique était en fait le nouveau chef de cœur. Très bien, ainsi je pourrais faire part de cet affreux son sorti de nulle-part.

- Excusez moi.. Maestro ? Hm.. Comment dire.. Oui ce piano lance un bruit scandaleux. Enfin bon il ne faut pas le laisser dans cet état.. Vous pensez le réaccorder ? C'est vous le pro ici non ? Mes oreilles vont finir par sérieusement saigner sinon..

Un petit coup de pression à la Kim disons.. De toute façon ce n'était pas comme si l'instrument était ensorcelé ou je ne sais quoi. Bref je me demandais bien pourquoi le chef de cœur mettait ce peu d'entrain. Je me suis approchée du piano et ai appuyé sur une note. Elle sonnait bien pire que la première, c'était affreux.

- On dirait qu'il a bien pris la poussière..

Mes réflexions sortaient à haute voix. Cette imposture qui voulait me faire partir ne m'aura pas.

- Enfin.. Grahams aurait réglé ça en un tour de baguette.. Je me demande si cela est possible de réaccorder avec la magie ?

Comme je l'ai dit plus haut mes réflexions sortaient plus vite de ma bouche que ce que je pouvais offrir. En même temps ce Maestro devait bien voir la vérité en face. Pourquoi ne pas avoir pris le temps de tout remettre en ordre ?

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16 avr. 2023, 21:35

De nouveau concentré sur l'emplacement de ce coussin - le problème résidait finalement peut-être dans sa seule présence - Piccolo se figea à l'entente d'une voix : la petite sorcière avait donc décidé de rester sur ce piano désaccordé. Sans bouger d'un pouce, ses yeux se décalèrent sur le côté quand il entendit le mot "pro". C'était évidemment la seule chose qui allait pouvoir le motiver à s'occuper de l'instrument, d'autant plus que cette loupiote avait l'air déterminé à jouer, que le son soit désastreux ou non. Son attention lui fut totalement acquise lorsqu'elle mentionna le chef de chœur dont il avait hérité.

Le Maestro s'approcha de sa silhouette flottante, montant sur cette scénette qui l'ennuyait un peu, à demeurer si semblable aux planches de l'Opéra. Caressant le piano de sa longue cape noire en le contournant, il posa son regard critique sur la petite sorcière. La jugeant de haut en bas, il obtint la conviction qu'elle ne le dérangeait pas par caprice. Le sorcier retroussa sa manche et sortit sa baguette magique du bout des doigts.

« Monsieur Graham comprenait bien mieux tous ces instruments que moi », sourit-il, l'air espiègle.

Le Maestro n'était pas blessé par la comparaison, Poudlard n'engageait que des sorciers talentueux - il n'aurait jamais proposé ses services si cela n'avait pas été le cas. Il lui aurait été en revanche difficile de supporter une comparaison avec le premier flûtiste du coin.
Toutefois, puisque cet exercice ne l'intéressait pas beaucoup, il se laissa aller à un soupir : il allait faire le minimum syndical. De sa baguette magique, il désigna une caisse dissimulée derrière quelques cuivres.

« Apportez-moi cette caisse et je verrai ce que je peux faire. »

En attendant les outillages, il agita sa baguette magique pour ôter le cadre du piano carré qui tomba bruyamment sur les touches. C'était un vrai métier, d'accorder, et lui savait plutôt s'accorder à eux par le chant. Le Maestro jeta un regard furtif à la jeune sorcière, retirant d'un air précieux le cadre pour le poser au-dessus de l'instrument, puis, comme s'il reprenait de la hauteur, il agita de nouveau sa baguette magique. Depuis la caisse en bois, quelques outils à l'allure un peu étrange volèrent jusqu'au piano. Une sorte de ruban rouge s'inséra en accordéon autour des cordes apparentes, du fa au mi, avant qu'un diapason ne se mette à se promener sur les touches comme pour tester le son que chacune produisait. Une clé d'accord en bois vint enfin s'agiter pour resserrer ou desserrer les cordes dans une chorégraphie visiblement bien répétée sur les chevilles du piano. Les yeux fermés, appuyé contre le piano, le chef de chœur paraissait repérer les dissonances pour aider les outils qui faisaient, en réalité, la majorité du travail.

S'il n'était pas réalisé avec zèle, cet exercice pouvait s'avérer inutile. Les musiciens comme son prédécesseur savaient s'y prendre sans outils, mais le Maestro semblait réellement en peine pour soigner ce piano - et il n'y mettait pas du sien en cette fin de journée. Il fallait dire aussi que ce piano avait eu le temps de macérer durant un mois sans entretien et les environs demeuraient très humides... Il ne fallait pas que cette petite sorcière s'attende à un résultat édifiant. Bien trop rapidement pour que le travail n'eut été assez efficace, le Maestro arrêta tous les outils, les rangeant d'un coup de baguette magique dans leur caisse.

« Jouez quelque chose, pour voir... » l'invita-t-il sans réelle conviction en lui présentant le clavier de sa main.

Maestro Piccolo inRP
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19 avr. 2023, 14:19

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@Placido Tripplehorn
Janvier 2048

Déjà le maestro y mettait un peu plus du sien que tout à l'heure.

- Vous êtes chanteur non ?

En apportant la boite à outils à la main, je ne me suis pas empêchée de lâcher :

- C'est une bonne chose qu'on ai un chef de cœur chanteur, je me demande si le Chœur des Grenouilles pourra reprendre, si vous êtes chanteur il sera en meilleures mains.

En soit je commençais à bien apprécier ce chef de cœur. Même si il avait son petit caractère agaçant, je ne savais pas.. C'était sympa de l'aider. J'ai posé la boite près du piano avant que ne s'en suive une danse d'outils de toute sorte.

- Vous savez m'sieur, je suis pas chanteuse, mais si vous avez besoin d'un pianiste pour vous accompagner ou accompagner vos petits prodiges je peux me rendre utile.

L'accordement du piano était à la fois captivant et décevant. Peut-être parce que ce dernier n'y mettait pas assez du sien pour le faire vraiment ou parce qu'il ne s'y connaissais pas forcément. Enfin, je ne pouvais pas influencer sur son moral, c'était simplement domage.
Le Maestro m'invita à jouer pour essayer de voir l'efficacité de la chose. Je ne savais pas quoi jouer sur le coup, si Gavin Luke et sa partition devaient l'emporter sur le par cœur de Chopin, mais parce que ce n'était qu'un essai j'ai opté pour le par cœur. Je me suis installée sur le tabouret, consciente de la présence de l'homme, et je n'ai joué que l'intro de l'Étude Op. 25 No.1.

Je n'ai pas joué très fort de peur de ramener tout Poudlard dans la salle de répétition, mais plusieurs fois j'ai fait la grimace à cause deux notes qui sonnaient faux. Après quelques secondes de jeu, je me suis arrêtée, mains sur les genoux, et j'ai lancé :

- Le fa dièse est un demi ton trop bas, et le si sonne aussi do.. Je pense que ce sont les deux notes à revoir, sinon le reste est passable, enfin déjà beaucoup mieux qu'avant, mais ce n'est pas encore un son trop agréable à l'oreille sans être impolie..

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23 avr. 2023, 21:50

Même s'il n'en avait pas réellement conscience, la mauvaise humeur du Maestro s'était peut-être doucement atténuée devant l'intérêt visible de la fillette pour le Chœur des Grenouilles. Il s'était contenté de l'observer de son regard pétillant, toujours à demi affalé contre le piano pour écouter le chant des cordes.

Si le Maestro, sans s'en rendre compte, n'avait pas pris de pincettes en lui ordonnant de jouer un morceau sur le piano, il était à présent surpris que la jeune sorcière s'y attèle avec une concentration digne d'une disciple. En quelques secondes seulement, la mélodie l'emporta hors de cette salle et peut-être même hors du temps. La nouvelle réclamation de la pianiste ne sembla pas le réveiller immédiatement, bien qu'il retint tout de même l'essentiel - professionnel en tout temps. Le Maestro réalisait que ce piano était l'instrument de la fillette comme sa voix demeurait le sien. Tous les deux semblaient partager un certain goût pour l'excès de zèle dans leur art. S'il ne se considérait pas comme un musicien, il restait un artiste d'âme et surtout un tuteur de renom : ce piano serait accordé et il y passerait la nuit s'il le fallait. Il attrapa la clé d'accord et le diapason comme s'il s'apprêtait à insulter leur famille sur plusieurs générations. Bien qu'hautaine, sa voix resta toutefois calme et même teintée d'un humour douteux :

« C'est quoi ce travail bâclé..? Vous avez entendu : le Fa dièse et le Si continuent de dissoner, alors... »

Piccolo releva les larges manches de sa cape noire, découvrant totalement ses mains maigres et pâles, et agita de nouveau sa baguette magique. Les outils semblèrent se mettre au garde-à-vous, s'activant ensuite avec beaucoup plus d'énergie sur les chevilles du piano au commandement du chef de chœur. Ce dernier ressemblait davantage au conducteur qu'il était pour ses ensembles de voix, la figure droite, digne et le poignet souple.

S'il n'avait jusqu'à présent pas réellement mis du sien devant tout le travail à accomplir pour réaccorder ce piano en cette heure tardive, à présent le Maestro semblait habité d'une mission : s'improviser accordeur de piano professionnel. Le diapason continuait de sautiller sur les touches pour tester la tonalité, tandis que le sorcier fermait les yeux pour prêter attention aux battements. Un peu plus sûr de lui sur l'accord, il laissa le diapason réaliser quelques notes qui copiaient grossièrement celles du morceau choisi par la jeune sorcière. Le Maestro baissa lentement sa main conductrice et, comme satisfait de sa magie, rouvrit ses yeux pétillants, les outils revenant à leur boite clopin-clopant. Il posa son regard sur la petite pianiste, rejoignant solennellement ses mains devant lui.

« Jouez encore une fois, s'il vous plait. »

Cette nouvelle invitation à pianoter - bien plus civilisée que la première - ressemblait à une ébauche d'excuse mais aussi et surtout à une demande personnelle : il voulait la réécouter.

Maestro Piccolo inRP
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25 avr. 2023, 00:32

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@Placido Tripplehorn
Janvier 2048

Le Maestro était clairement plus attentif que tout à l'heure. Il avait demandé avec plus d'entrain perceptible à ses babioles d'outils en tout genre de retaper le piano une seconde fois. Je souriais encore en voyant de nouveau de drôle de spectacle. Le Maestro m'invitait, une nouvelle fois, à jouer. Sûrement pour tester à nouveau l'instrument. Je me suis donc assise, relevé mes manches et ai lentement joué la totalité du morceau que j'avais entamé.

Ce morceau, je le connaissais par cœur, et c'était un morceau pour lequel je gardais les yeux ouverts. Il ne m'emportait pas plus qu'un autre, il était simplement.. agréable. L'effet de vagues profondes qu'il procurait était ce que j'adorais le plus. Et je le connaissais tellement par cœur - après l'avoir répété encore et encore et encore et encore - que je ne faisais aucune mauvaise frappe. De plus, ce piano faisait exactement la même taille que celui à la maison, ce qui accentuait cette perfection recherchée. Quand à l'interprétation ? Elle y est bien présente aussi. On nous donne des technique, on use des crescendos et decrescendos présents sur la partition, on use la pédale qu'on ne relève qu'à certains endroits clefs. Ce moment paraissait si court et si long à la fois, comme un doux rêve qui ne doit durer que quelque minutes mais que l'ont ressent sur de longues heures. A la fin du morceau, je suis restée assise sur le tabouret en relevant la tête vers le chef de cœur en souriant.

- C'est tout bon, bien mieux que la frayeur de tout à l'heure.

Je m'apprêtait à me lever pour partir, la première raison de ma venue attendra sûrement demain.

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20 mai 2023, 19:38

Toujours avec la discipline qui caractérisait celle de ses propres élèves, la jeune sorcière exécuta le morceau d'un sérieux et d'une concentration exemplaire. Alors que les premières notes retentissaient, les mains du Maestro se joignirent cette fois-ci derrière son dos - posture qu'il prenait lorsqu'il essayait de repérer les erreurs ou les améliorations à apporter pour atteindre la perfection qui l'importait tant. Les yeux fermés, immobile et droit, il accueillait la profusion de notes comme s'il réalisait un travail extrêmement complexe bien qu'il avait en réalité déjà cessé de chercher les défauts : il était emporté malgré lui. Les trois minutes du morceau s'écoulaient aussi rapidement qu'une carrière au sommet de l'Opéra. Voilà où la mélodie pianotée l'emmenait, puisqu'elle ne présentait aucun défaut. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, bien que ses paupières demeurèrent fermées encore un instant. La voix de la jeune pianiste ne parvint pas à le tirer immédiatement de ses pensées, le Maestro leva sa main comme pour la figer. Quelques secondes passèrent, le temps d'une phrase mélodique répétée mentalement, avant que le sorcier ne s'anime de nouveau, un œil ouvert.

« La frayeur..? » répondit-il doucement en écho.

Il ouvrit alors ses deux yeux, paraissant redescendre tout à fait dans le monde des vivants et se souvenant alors par lui-même la raison de leur présence aux côtés de l'instrument. La jeune sorcière semblait satisfaite de son travail d'accordeur. Il caressa le cadre de l'instrument distraitement, comme pour se laisser le temps de réfléchir au-delà de sa fierté qui l'empêchait trop souvent d'engager la conversation. En plus de cela, ce n'était pas dans son habitude de retenir ses interlocuteurs, lui qui comprenait plus que quiconque l'importance du temps et du travail qui nous retenait ailleurs, loin de tout. Mais sa curiosité restait piquée. Le Maestro râcla un peu sa gorge avant même que l'apprentie ne quitte le tabouret du piano.

« Vous avez une bonne technique, c'est bien. Et puis c'est un très joli morceau. »

Il était très mauvais pour les compliments et la fatigue accumulée de la journée ne l'aidait décidément pas à trouver les bons mots. Le sorcier esquissa un sourire pour montrer qu'il était nourri par de bonnes intentions, à présent que sa mauvaise humeur et sa mauvaise volonté avaient été balayées. S'il n'avait pas reconnu le compositeur moldu Chopin, il pouvait néanmoins se souvenir qu'il avait côtoyé un vieux piano habitué à jouer tout seul son répertoire dans cette même salle où ils se trouvaient, à l'époque où le Maestro n'était qu'un apprenti sorcier.

« J'accepte la proposition que vous m'avez faite, statua-t-il enfin, en plongeant ses yeux dans ceux de la petite pianiste comme si sa parole était d'or. Vous viendrez accompagner mes choristes pendant nos répétitions. Suivez-moi. »

Solennel, les mains dans ses manches, il descendit l'estrade. Sa silhouette presque fantomatique traversa la salle pour retrouver son pupitre où il avait laissé ses ébauches en suspens. Il retourna les feuilles, comme avide de discrétion, et s'activa pour remplir un morceau de parchemin à l'aide d'une grande plume. Une belle écriture à la calligraphie raffinée commença à apparaitre, traduisant des mots assez déstabilisants : "contrat", "engagement indéfectible", "obéir aux directives", "discipline", "ne pas divulguer d'informations confidentielles".

Maestro Piccolo inRP
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31 mai 2023, 19:12

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@Placido Tripplehorn et mention à @Wayne Chandler
Janvier 2048

J'étais soulagée d'entendre les compliments du chef de cœur, histoire de soulager mon esprit quant à une prestation d'une plus pietre qualité a cause du piano anciennement désacordé, puis parce que cela faisait bien longtemps et qu'il semblait sincère.

- Vous êtes sérieux je peux vraiment..? Oh merci ça serait un honneur !

J'ai rapidement jeté un coup d'œil au contrat puis froncé les sourcils. C'était.. Etrange de signer un contrat pour être accompagnateur piano dans le chœur des grenouilles. Des chanteurs non ? Je me demandais qui pouvait bien y entrer..

Après que le maestro ai finit l'écriture de ce contrat, j'ai relu les clauses et sans hésitation j'ai sorti ma plume de ma sacoche et ai signé. Cela me paraissait être juste après tout. Pendant que j'écrivais sur le parchemin, j'ai lancé au chef de chœur :

- D'ailleurs maestro, je connais un bon chanteur qui pourrait rejoindre le chœur des grenouilles.. Enfin, pas un bon chanteur, le meilleur que je connaisse, et croyez moi, j'ai l'oreille musicale.. Est-ce que Wayne Chandler vous dit quelque chose ? Non parce que sa voix est si douce que je m'envole dessus.. Sans exagérer !

Puis un silence.

- Euh, si un jour vous le recrutez, dites pas que c'est moi surtout s'il vous plait.. Enfin.. On est pas en bons termes en ce moment, mais je sais que vous ne devez pas vous priver d'un élément comme lui..

J'ai rangé mes affaires et ai remis ma sacoche sur mes épaules. Il était temps que je rentre.

- Bonne fin de journée m'sieur !

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fin de RP pour moi, merci

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