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11 avr. 2023, 09:16
La chorale d'oiseaux chanteurs


~ 8 janvier 2048
@Placido Tripplehorn
matin


Ce matin, j'avais un peu besoin d'être seul. Depuis que j'étais revenu, j'étais un peu mélancolique et pas vraiment le coeur à la rigolade. Reprends toi Nico, c'est pas toi ça. Je repensais beaucoup au retour à la maison de cette hiver. J'avais revu Mark et d'autres de mes copains, c'était sympa mais j'avais pas pu raconter beaucoup de ce que je faisais ici à mes parents. C'est comme si ça les intéressait pas, comme si ne pas entendre ce que j'étais les rassurait vis à vis de mon avenir et de ce qu'ils pensaient de moi. Ils avaient été pareil avec mon frère, mais c'était difficile de vivre ce qu'il a vécu. Heureusement que Joshua était là, c'est le meilleur grand frère que je pouvais rêver d'avoir et puis faut dire qu'il était grave cool.

On m'avait parlé d'une nouvelle chorale qui s'était mis en place depuis cette hiver. Une chorale composée de grenouilles. C'était dément, je voulais voir ça de mes propres yeux. Faut dire que c'est pas à Belfast qu'on verrait ça. Et tout ça se déroulait dans la salle de répétition. Vu l'heure, il devrait y avoir personne en plus. Entrant dans la salle, je regarde un peu aux alentours pour chercher ces fameuses grenouilles. Bah, elles sont où ? On m'avait menti ? A la place, il y a juste deux oiseaux dans leurs cages. Des sacrés jolis oiseaux d'ailleurs. M'approchant, je les inspecte un coup. Leur pépiement sonnait comme douce mélodie, quelque chose de sincère et naturel qui s'accordait parfaitement avec le moment. Les deux réussissait à former un hymne assez entêtant et répétitif, si bien que ça réussissait à m'arracher un sourire. Il y avait pas de grenouilles, mais ces oiseaux là étaient sympa tout compte fait.

Je me décide de venir les écouter, en m'asseyant sur le banc en face d'eux. A tue tête, je me mettais même à fredonner leur chanson. Ça devait être cool d'être un oiseau, pas de tracas, la pleine liberté et t'as le droit de chanter toute la journée et d'embêter tout le monde sans qu'on te dise rien. Il fallait que je refasse ça plus souvent, ça vidait un peu la tête et je m'étonnais à apprécier ce petit moment en compagnie de mes amis à plumes. J'imaginais qu'ils avaient des noms, mais je les connaissais pas, je savais même pas à qui ils appartenaient. Sûrement au nouveau Maestro qui venait d'arriver ? Je l'avais jamais vu d'ailleurs, je savais pas du tout à quoi il ressemblait. Surement quelqu'un d'extravagant, comme tous les maestros de la terre.

11 avr. 2023, 23:08
La chorale d'oiseaux chanteurs

















𝄞 ♪♭𝅗𝅥
Ses feuilles de parchemin calées contre lui, le Maestro revenait vers son antre la mine réjouie. Il venait de faire le tour de son étage et du suivant pour les rassembler avec une facilité déconcertante, comme si Poudlard l'avait autorisé à se servir un peu partout. Malgré la neige au-dehors, un soleil perçait le ciel pour sortir les sorciers de la torpeur de l'hiver. Piccolo jeta un coup d'œil à Romeo et Juliet, ses inséparables qu'il avait voulu sortir de sa petite cabine pour leur faire profiter de ce beau temps annoncé. Ils sifflaient et s'agitaient légèrement dans leur cage comme pour distraire quelqu'un - ce qui était le cas.

Feutré et retenu comme à son habitude, le sorcier s'approcha derrière le dos du garçon, l'écoutant siffloter la musique des perruches qui lui répondaient parfois en écho. Il l'observa d'un air curieux, comme s'il assistait à quelque chose d'incongru. Le calme dont le petit sorcier faisait preuve devant les oiseaux l'intriguait, lui qui avait plutôt connu le chahut des enfants à son âge. Comme s'il s'était rendu compte qu'il l'observait depuis trop longtemps, le Maestro sifflota à son tour une mélodie, la préférée de Romeo. L'inséparable à la robe bleue claire se mit à la chanter d'un son bien plus cristallin et naturel : il avait toujours été le plus bavard des deux. L'oiselle aux couleurs plus exotiques restait plus timide dans son chant, un peu à l'image de son maître.

Le Maestro dont la présence était maintenant établie s'assit à son tour sur le banc. Il posa les parchemins à côté de lui et adopta cet air corrupteur qu'il avait parfois :

« Elles sont parfaites, n'est-ce pas ? »

Piccolo aimait bien être complimenté à travers ses perruches. Il ferma les yeux, étendant ses bras sur le dossier du banc, visiblement décontracté.


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12 avr. 2023, 01:07
La chorale d'oiseaux chanteurs
Je prenais un petit plaisir à me laisser entrainer par leur chant mélodieux. Le petit air entétant avait totalement vidé ma tête des préoccupations que j'avais en venant ici, si bien que j'avais même pas remarqué le maestro entrer dans la pièce. Faut dire que leur chant était plutôt joli et que moi même j'étais sacré chanteur. J'aimais particulièrement écouter la radio avec mes parents. Souvent les infos, mais parfois on mettait des chaines pop, et je dois avouer que ça me plaisait beaucoup les musiques de ce genre. Quelque chose de très entrainant et de dansant. Malheureusement, je savais pas joué d'instrument, on avait pas les moyens dans la famille pour m'en acheter un. Je me voyais bien guitariste, ou pianiste, ça devait être la classe !

La voix du Maestro vint me sortir de ma torpeur et de mon balais mentale mélancolique. Il m'avait fait peur celui-ci ! Je l'avais pas vu venir. Mon sursaut se traduisit alors que l'homme vint s'asseoir non loin de moi.

— Oh, je vous avais pas vu Monsieur !

Il n'avait pas l'air trop dérangé par ma présence, au contraire, il me demanda d'ailleurs plus mon avis sur les volatiles qui poussaient la chansonnette plutôt. Reprenant un peu mes esprits, je viens à nouveau les observer alors qu'elles, imperturbables, continuaient leurs vocalises.

— On dirait qu'elles chantent un air entrainant. Un peu comme les refrains qu'on trouve dans la musique moldu à la radio chez mes parents. C'est sympa !

J'esquisse un sourire, j'appréciais vraiment la compagnie des petites bêtes, et ces oiseaux ne faisaient d'ailleurs pas exception. Mais j'y pense, ils devaient forcément avoir un nom ces piafs.

— D'ailleurs, c'est quoi leurs noms Monsieur ?

Je venais de me rendre compte d'ailleurs que j'avais pris plus le temps de m'informer sur les oiseaux mais pas du tout sur le nouveau venu à Poudlard. C'était un grand brun que j'avais jamais vu à la table du personnel de Poudlard, il avait peut-être rejoint l'école en cours d'année ? Mais du coup, ni moi ni mes camarades ne le connaissions vraiment. A part ceux bien sûr qui passaient leur temps dans la salle de répétition. Pour l'instant, c'était pas mon cas, mais s'il donnait des cours d'instruments, alors là ça m'intéresserait plus. Et pas instrument, j'entendais surtout ceux qui me plaisaient, pas des trucs de fanfare. Enfin chaque chose en son temps j'imagine, pour l'instant j'appréciais juste le chant des oiseaux et c'était déjà suffisant.

18 avr. 2023, 23:34
La chorale d'oiseaux chanteurs
Installé à côté du petit sorcier, Piccolo put mieux l'observer, mine de rien. Il avait des airs de poupon, et le fait qu'il ne quittait pas des yeux le couple d'inséparables ne contredisait pas cette première esquisse. C'était un garçon qui avait grandi avec une radio moldue, alors peut-être était-ce un né-moldu ? Les yeux du Maestro semblèrent le prendre en pitié : ce n'était pas facile d'être un né-moldu, et encore moins un moldu tout court. Resté silencieux devant le petit sorcier qui savait mieux tenir la conversation que lui, il ne répondit qu'à l'interrogation, pointant du doigt successivement la perruche ondulée bleue et la perruche conure soleil avec une fierté affichée :

« Romeo et Juliet. »

Il était inhabituel pour le Maestro de parler de lui-même, et c'était encore pire lorsqu'il lui fallait se souvenir de la période où il se trouvait à l'Opéra sorcier, mais lorsqu'il s'agissait de ses inséparables... Son regard mélancolique se posa sur elles.

« Ces perruches ont déjà quinze ans... Elles m'ont été offertes par une sorcière qui aimait beaucoup les oiseaux et qui voulait me féliciter pour mon interprétation du... »

Il allait effectivement engager la discussion sur ce sujet qu'il n'aimait pas beaucoup. Son regard en biais se posa sur le garçon, une expression presque espiègle sur le visage.

« En fait... Mes perruches n'ont pas vraiment le droit de venir ici. Disons qu'elles testent la fiabilité de la grande cage avant que mes crapauds harmoniques ne viennent s'y installer. »

Visiblement, le Maestro semblait confiant en sa capacité à se tirer d'affaire si quelqu'un de trop zélé lui reprochait de ne pas respecter à la lettre le règlement de l'école à peine installé.

Maestro Piccolo inRP
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19 avr. 2023, 04:21
La chorale d'oiseaux chanteurs
Alors que je continue d'écouter le chant agréable des deux zozios, le chef de choeurs me ramena encore une fois bien vite à la réalité en me détaillant le nom des deux perruches. Oh mais, je connaissais ces prénoms, c'était pas les deux amoureux du théatre qui était morts ensemble par amour. Je le regarde d'un air dubitatif.

— Est-ce que ça a avoir avec la pièce de théâtre Monsieur ? C'est pas un peu .. triste, pour des perruches ?

Fallait pas oublier qu'à la fin de la pièce, ils mourraient tous les deux quoi ! Après, c'était pas moche, mais c'était un peu morbide. Le maestro avait l'air d'être quelqu'un un peu fantasque et je mets à écouter ce qu'il me raconte sur ses perruches avec un intérêt un peu paradoxal. Faut dire qu'il avait un peu une espèce d'aura que pouvait avoir tous les artistes et ça me mettait plus à l'aise. Lorsqu'il s'arrêta en plein milieu de sa phrase en parlant de celle qui lui avait offert Romeo et Juliet, mon sourcil se leva et avec mon caractère brut de décoffrage d'enfant, je viens lui demander un peu innocemment.

— C'était quelqu'un qui comptait pour vous ?

Puis il enchaina d'ailleurs sur un autre sujet, me mentionnant des crapauds harmoniques. Des crapauds qui faisaient de la musique ? Mais c'était trop chouette ça ! Mes yeux s'écarquillèrent un peu d'excitation. Puis ça devait être tellement marrant à regarder avec leur gorge qui se gonfle là.

— Vous avez des crapauds qui font de la musique ?! Je suis trop jaloux purée, j'aimerais trop entendre ça ! C'est quand la première représentation ?

Faut dire que j'en apprenais tous les jours sur le monde magique et là, je peux te dire que je commençais encore plus à l'apprécier. Pourquoi j'avais pas été au courant de ça depuis le début ?

— Chez nous, les moldus, nos crapauds ils font juste des drôles de bruits. Moi, j'ai un chien, il s'appelle Neptune. Mais il fait pas de musique lui. Enfin, il aboie et ça casse les oreilles de ma maman, mais c'est tout. Vous avez déjà eu un chien vous ?

J'esquisse un sourire amusé. Ma mère pouvait péter des cables à entendre Neptune aboyer à chaque fois que quelqu'un passait dans le jardin devant. Moi ça me faisait rire, et puis il était pas méchant, je comprenais pas pourquoi les gens avaient peur.
Dernière modification par Nico Ferrell le 21 avr. 2023, 17:22, modifié 1 fois.

21 avr. 2023, 17:14
La chorale d'oiseaux chanteurs
Piccolo avait acquiescé, le regard pétillant, à la mention des amants maudits : le petit sorcier avait beau semblé avoir des références moldues, il connaissait déjà une œuvre classique intemporelle qui traversait la frontière du statut de sang. Le Maestro lui avait expliqué qu'il n'avait pas choisi lui-même ces prénoms, bien qu'il avait décidé naturellement de les garder. Plissant les yeux pour se rappeler, il avait semblé réfléchir tout haut :

« On peut penser que c'est assez ironique pour des inséparables, oui... »

Dans le mot qui avait accompagné ce charmant cadeau, la sorcière avait fait référence au fait qu'à l'image de Romeo et Juliet, ils ne pourraient jamais vivre dans le même monde : elle anonyme et lui chanteur d'Opéra dont la carrière était en plein essor. Piccolo avait décidé que cette histoire était un peu triste et ne voulait pas perturber l'enfant avec ces détails. A vrai dire, même pour lui c'était triste. Comme pour se distraire un peu de ses pensées, il se leva devant la cage et caressa doucement le ventre de Romeo qui s'était approché.

« Gardons seulement le fait que Romeo et Juliet se portent un amour inconditionnel et éternel. Quant à la sorcière qui me les a envoyés... Nous n'avons jamais correspondu. »

Il lui aurait pourtant suffi de la remercier par le biais du hibou qui les avait apportés mais à cette époque il s'était montré parfois ingrat envers son entourage - alors envers des inconnus... Au moins il se souvenait partiellement du mot qui avait accompagné le cadeau, c'était ce qui le sauvait un peu quand on le mettait face à ses actions passées. Heureusement, sa parade sembla prendre auprès du garçon. Le Maestro se retourna, étonné, en voyant à quel point la mention des crapauds harmoniques semblait intéresser le jeune visiteur.

« Les crapauds harmoniques ne sont pas encore tout à fait prêts, s'accorder est un travail de longue haleine. »

Il lui adressa un sourire, toujours espiègle.

« Laissons le temps au Chœur des Grenouilles de renaître de ses cendres. En tout cas j'en connais deux qui ne sont pas pressés de céder cette cage... »

Les inséparables sautillaient de perchoir en perchoir. Le jeune sorcier se confia un peu sur sa vie, ce qui était toujours un soulagement pour Piccolo qui appréciait rarement mener la conversation. Tandis qu'il lui racontait les déboires de sa mère avec le chien Neptune, le Maestro reprit place à ses côtés, intéressé.

« Certains vous diraient que n'importe quel son peut être considéré comme de la musique et, quelque part, je crois être de cette école. Neptune n'a seulement pas trouvé son public en votre mère... L'aboiement d'un chien n'est pas réellement mon style de musique, cela dit, trancha-t-il finalement d'un air amusé.

Le Maestro pouvait pardonner facilement le bruit initié par d'autres choses ou êtres que des sorciers car s'il n'avait jamais eu à s'occuper d'un animal à l'exception de ses deux perruches, il reconnaissait le bruit chaotique provoqué par une maisonnée désaccordée. Ses nombreuses sœurs n'avaient pas hérité du sobriquet de "harpies" pour rien. Il avait essayé de fuir la sienne, il y a bien des années, parce qu'il refusait de faire partie de cette cacophonie. Si l'anecdote du garçon portait à sourire, le sorcier ne pouvait s'empêcher de se rattacher à ses propres expériences.

« Neptune doit causer beaucoup d'agitation à la maison... C'est très fâcheux lorsque deux êtres qu'on aime n'arrivent pas à s'entendre. »

Dans la cage, Romeo s'amusait à taquiner Juliet qui se déplaçait avec lassitude. Déviant son regard des perruches, son air interrogatif ne trompait pas : Piccolo semblait vouloir s'assurer que ce petit invité vivait bien la situation.

Maestro Piccolo inRP
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22 avr. 2023, 14:09
La chorale d'oiseaux chanteurs
Une chose est sûr, c'était que le maestro, en plus de dégager une énergie quasi cosmique, était quand même quelqu'un de sacrément perché. Enfin, c'était marrant à voir et puis il était plutôt sympa au final même si je connaissais toujours pas son nom. D'ailleurs, suite à ma petite remarque sur les deux zoiseaux de cage, il semblait même d'accord avec moi. Tu vois Nico, tu dis pas que des bêtises pour un cancre. Quand le maitre caressa le petit ventre plumé de l'oisillon, je ne pu cependant m'empêcher de demander, en désignant le petit oiseau pour faire de même.

— Je peux moi aussi ? Monsieur ... d'ailleurs c'est quoi votre nom ?

Faut dire que je retenais pas forcément tout ceux qu'on nous présentait en grande salle durant les annonces officielles. Il reprit ensuite sur l'histoire de ce fameux cadeau. Et il avait beau me dire qu'il connaissait pas la personne, j'étais sûr qu'il se tramait un truc. J'allais pas insisté, on m'avait toujours dis de pas fouiller quand c'était personnel, peut-être qu'il a pas envie d'en parler hein. Pour en revenir aux fameux crapauds, j'affiche une petite mine déçu quand il m’annonça qu'ils étaient en train de s'accorder. Résigné tout de même, j'avais envie d'avoir un aperçu.

— Je pourrais les regarder s'entrainer avant qu'elles soient prêtes Monsieur ? C'est que je connais pas les grenouilles harmoniques et .. j'aimerais beaucoup les entendre.

Faut dire que c'était pas tous les jours et j'étais quelqu'un de plutôt impatient et j'étais déterminé à les entendre. J'écoute attentivement ce qu'il a à me dire sur Neptune et sur ma mère, faisant mine de réfléchir un instant. C'était quand même un personnage particulier .. comme ça Maman aurait pas trouvé son public dans mon toutou .. peut-être que fallait juste qu'elle s'y habitue.

— Vous pensez que si je met des musiques avec des aboiements de chien, elle finira par aimer ? Comme cette musique là .. who let's the dogs oUUUt .. WOUF WOUF WOUF WOUF ! .. vous connaissez non ?

J'esquisse un grand sourire en chantant, bougeant frénétiquement ma tête et mes boucles blondes au rythme de ce que je chantais, j'étais sûr qu'il connaissait, c'était un incontournable. Genre un peu un classique chez les moldus. C'était le père de Doug qui adorait cette chanson, il la mettait tout le temps quand j'allais chez lui.

— Ah ça. Il est un peu comme moi Neptune, il fait beaucoup de bêtises mais c'est un chien adorable et c'est aussi mon meilleur ami. Et même si ma mère est souvent fâchée contre lui, je sais qu'elle est contente qu'on l'ai à la maison.

Tout en discutant, j'observais le drôle de manège qui se déroulait entre les deux oiseaux, Juliet semblait un peu embêté par son camarade. Faut dire qu'il faisait que la taquiner depuis tout à l'heure.

— J'en connais une qui commence à en avoir marre d'être dans la même cage.

Tout en montrant Juliet, j'esquisse un sourire amusé, c'est fou comme les animaux ressemblaient énormément aux humains sur certains points. Et si on la bougeait pas, je sentais qu'elle allait répondre comme il fallait.

04 mai 2023, 19:28
La chorale d'oiseaux chanteurs
La voix du garçonnet l'avait tiré de ses pensées, lui demandant de caresser l'oiseau bleu. Bien que Romeo restait plus sociable que sa petite Juliet, il pouvait hélas un peu pincer les mains étrangères pour taquiner. Cela dit, le jeune sorcier avait l'œil pétillant et ne semblait pas effrayé par ses propres paroles, traduisant peut-être une certaine bravoure. Un peu plus de temps lui serait utile avant de prendre sa décision, ses perruches étaient précieuses à ses yeux et c'était un grand honneur de pouvoir les toucher et même d'entendre leur chant rare.

« Une fois que Romeo sera bien habitué à votre présence, peut-être. »

Ce n'était pas inhabituel qu'on lui demande de décliner son identité dans le château, depuis sa récente installation. Probablement que les apprentis sorciers s'étaient attendus à revoir Max Graham à la rentrée de la pause d'hiver, il fallait dire que rien ne prévenait encore d'un changement dans cette salle de répétition exceptée cette nouvelle cage.

« Je suis le Maestro Piccolo, le sorcier en charge de ce lieu et du chœur qui vous intrigue tant », déclama-t-il de son sourire en coin, main sur le cœur.

Il avait remarqué la déception du garçon lorsqu'il lui avait appris que les crapauds harmoniques n'étaient pas encore tout à fait prêts. Le Maestro comprenait que ce devait être un spectacle unique pour les enfants ayant grandi dans une famille moldue car ceux des familles sorcières avaient au moins déjà entendu parlé une fois de ces crapauds. Cela dit, poser des questions sur son domaine d'expertise restait le meilleur moyen de le faire parler :

« Les crapauds harmoniques commandés sont spécialement entraînés par un sorcier habilité. Ils arriveront donc au château déjà prêts pour accompagner les solistes du Chœur des Grenouilles sans qu'ils n'aient besoin d'un entraînement. »

Le Maestro dirigeait avant tout des apprentis sorciers, bien que les crapauds se montraient souvent plus dociles qu'eux.

« C'est une bonne chose, croyez-moi... Vous pourrez venir les écouter sous leur meilleur jour. »

Rares étaient les artistes qui appréciaient d'être entendus sans être au point, à moins de vouloir recueillir des avis d'experts. C'était notamment le cas des crapauds mais aussi du Maestro qui avait encore perdu en confiance quand sa voix avait perdu tout son éclat. De retour sur le banc, il écouta avec attention la prestation du jeune sorcier, se laissant aller à un petit rire guindé.

« Eh bien non, je ne connais pas cette chanson. C'est une comptine ? » demanda-t-il incertain.

Il s'agissait probablement d'un titre moldu.

« Peut-être que les aboiements de Neptune paraitraient plus attrayants aux oreilles de votre mère si vous l'accompagniez en chanson ou en musique. »

L'énergie du petit sorcier lui faisait dire que la maison devait être agitée. De son propre aveu, il faisait apparemment beaucoup de bêtises - ce qui décocha un sourire au Maestro. Lui était sûrement censé lui dire que ce n'était pas bien de faire des bêtises et qu'il valait mieux essayer de rendre sa maison plus respectueuse du silence, mais il trouvait quelque chose de charmant dans la personnalité très vivante du garçonnet. Au moins, Piccolo comprenait qu'il ne fallait pas s'inquiéter davantage puisqu'il ne semblait pas trop atteint par l'ambiance familiale. Il l'observa encore un instant, mine de rien, alors que le petit revenait sur les perruches avec l'attention visiblement facilement divisée : Piccolo avait pris sa décision.

« Puisque Romeo fait des siennes nous allons l'isoler un peu de Juliet », annonça-t-il en remontant ses longues manches.

Le Maestro se leva, sortit sa baguette magique de l'intérieur de sa cape, et ferma la porte d'un tour de poignet - simple précaution. Défaisant le loquet de la cage, il sifflota pour attirer la perruche bleue qui semblait déjà sur ressorts à l'idée de goûter un instant à la grosse cage qu'était la salle de répétition. Il était hors de question de la laisser voler ici, mais il pouvait au moins la sortir quelques minutes.

« Fermez la cage pour moi, voulez-vous ? Approchez-vous doucement », fit-il en se retournant avec l'oiseau calé entre ses deux mains.

Juliet semblait un peu moins boudeuse et plutôt curieuse de savoir où son inséparable ami allait. Le Maestro ne quittait plus la porte des yeux, prudent : il n'était pas autorisé d'apporter les animaux dans les salles de classe et la salle de répétition ne faisait sûrement pas exception.

« Avant toute chose, il faut se présenter à lui. Ensuite, vous pourrez caresser le plumage de son ventre. »

Romeo restait silencieux, penchant sa tête sur les côtés, visiblement encore incertain de cette drôle de sortie qui l'obligeait à garder ses ailes closes.

Maestro Piccolo inRP
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15 mai 2023, 15:23
La chorale d'oiseaux chanteurs
Le Maestro ne semblait pas vouloir me laisser caresser le petit oiseau à mon tour. Ma mine s'en fit un peu plus terne, j'allais pas lui faire de mal au petit piaf, après je comprenais que vu comment il tenait à ses volatiles, ça pouvait lui faire tout drôle de laisser les autres le toucher. Neptune il se laisse toucher facilement lui, faut croire que je l'ai bien éduquer mon petit toutou ! Au moins, ça me poussait à revenir souvent.

— Vous allez voir, je suis sûr qu'il va finir par m'aimer le p'tit Roméo.

J'esquisse un sourire amusé lançant un petit clin d'oeil au maitre. Ma mère m'appelait souvent l'ami des bêtes car je pouvais pas m'empêcher de toujours aller caresser tous les animaux que je voyais. Puis fallait croire qu'il m'aimait bien eux aussi vu comment il me le rendait. J'avais peut-être un don au final ? Wow, génial quand j'y pensais. D'ailleurs le nom du Maestro m'arracha un sourire, c'était quand même plutôt original mais ça allait bien avec le type. Une question me démange un peu, avec un nom pareil.

— Vous êtes italien monsieur ? Vous faites très .. italien.

Il avait la classe pour après tout, maman m'avait toujours dis que les italiens étaient très élégants, très propres et qu'ils savaient comment s'habiller. Je suis sûr que c'était ça. En attendant, en plus de ne pas caresser le ventre du petit oiseau, le maestro m'apprends que je pourrais même pas voir les grenouilles. J'affiche une moue un peu déçu, mais bon, s'il disait que ça serait mieux quand ils seront accordés où je sais pas quoi, c'était lui l'expert après tout. Même s'il n'était pas expert en tout vu qu'il connaissait même pas Who let's the dogs out.

— Non c'est une chanson .. et y'a des chiens dedans ! On l'entend dans Men in Black avec la scène du chien dans la voiture ! Vous l'avez vu non ? Elle me fume cette scène !

Il devait connaitre ça ! Men in Black qui connaissait pas ? c'était culte quand même, malgré que ça remonte à pas mal de temps. Bon après, ça avait l'air d'être le genre à regarder des films d'auteurs plutôt que des trucs de sciences fictions. Mais en même temps, il me proposa une idée grave cool;

— C'est grave une idée ça ! Vous voudriez pas m'aider à faire une chanson monsieur ? J'ai toujours voulu faire de la guitare électrique, j'aimerais trop apprendre. Vous faites pas des cours ? Comme ça on ferait une chanson avec Neptune en même temps !

L'idée du siècle, j'avais trop hâte de mettre ça en pratique. Imaginez Nico Ferrell, plus grand guitariste de tous les temps et meilleur sorcier au passage. D'ailleurs, j'étais pas au bout de mes surprises, le Maestro avait l'air de s'être ravisé et j'avais plongé mon regard dans son attitude, un peu décontenancé par ce qu'il se passait. Là il ouvrit la cage pour venir chercher Romeo, m'invitant à le suivre après avoir fermé la cage. Plus sage qu'à mon habitude, je veille à bien fermer le loquet, lançant un petit clin d'oeil amical à Juliet qui elle aussi se demandait où son compagnon pouvait bien aller. Puis me tournant, je vis le Maestro plutôt précautionneux, m'indiquant d'être doux. J'avais l'air un peu surpris par tout ça mais pas moins excité. Il fallait donc que je me présente mais de quelle façon. Un peu maladroitement, je m'approche doucement, me grattant l'arrière de la nuque un peu géné.

— Salut Romeo .. euh moi c'est Nico, euh .. est-ce que tu m'autorises à te caresser ? Je marque une pause avant d'ajouter entre mes dents de manière un peu audible. Est-ce que je dois me pencher .. ou un truc du genre euh ...

Bon on sait jamais, je tente quelque chose, mimant une petit révérence très mal faite mais bon, je savais pas trop ce que le maestro entendait par se présenter, j'espérais que j'avais pas trop l'air d'un débile.

02 juin 2023, 18:59
La chorale d'oiseaux chanteurs
S'il y avait bien eu une souche italienne dans sa famille il y a quelques générations, le Maestro s'était bien gardé d'en parler au petit sorcier. Il s'était contenté d'un "Peut-être" très mystérieux. Il n'avait pas honte mais il parlait très rarement de lui-même et se confiait sûrement encore moins aux petits protégés de Poudlard. Cela dit, ce n'était pas un mystère qu'il maîtrisait assez bien les bases de cette langue autant que ses souches latines grâce aux opéras italiens et latins : il avait proposé ses services au bibliothécaire de Poudlard dans le cadre des cours de langues. Heureusement, le jeune sorcier qu'il avait devant lui arrivait à maintenir la conversation en changeant de sujet comme de cape, l'esprit très vif - bien qu'il avait failli le perdre lorsqu'il avait essayé d'expliquer les origines de la chanson sur les chiens. Le Maestro ne se rendait que très rarement au cinéma et encore moins pour les longs-métrages récents. Il leur préférait les ballets, les opéras, le théâtre sorcier... Le spectacle vivant, en sorte ! Un peu perdu devant la mention de cette scène qui semblait être une évidence pour le petit moldu, Piccolo lui avait souri sans rien ajouter d'autre - probablement trop fier pour admettre son ignorance la plus totale sur le sujet. Qu'avait-il de si drôle, ce chien dans la voiture ? Peut-être que c'était lui qui chantait...

Dans tous les cas, l'idée d'écrire une chanson pour accompagner le chien Neptune avait semblé lui plaire. C'était donc un esprit débordant de créativité qui se trouvait devant lui, une motivation qui devenait contagieuse :

« Vous souhaitez apprendre à jouer de la guitare électrique ? J'ai toujours cru qu'ils étaient dangereux, ces instruments-là... En tout cas, il vous faudra acquérir un specimen enchanté pour qu'il fonctionne au château : les guitares électriques des moldus portent hélas le risque d'être endommagées par les interférences magiques. »

"Hélas" était un bien grand mot : pour le bien-être de ses oreilles, les guitares électriques magiques n'avaient pas encore fait leur apparition dans sa salle. Il avait seulement croisé des guitaristes classiques et des luthistes. Cela dit, cet instrument avait l'air de convenir à la personnalité extravertie du garçonnet et il n'allait sûrement pas être celui qui allait tarir la motivation d'un potentiel disciple.

« Je me ferais un plaisir de vous assister dans votre apprentissage, en tant que luthiste professionnel. Les portes de la Salle de Répétition vous sont ouvertes », déclama-t-il solennellement en ouvrant un œil vers les portes qu'il venait de fermer de sa baguette magique.

Une fois Romeo logé entre ses mains, le sorcier pouvait sentir qu'il tentait de déployer ses ailes pour réaliser un tour de piste. Pour le plus grand malheur de la perruche bleutée, ce n'était pas au programme. Le petit sorcier se présenta dans les règles de l'art, accordant même une révérence à l'oiseau qui se stabilisa, sûrement intéressé.

« Nico... C'est italien ? lui sourit le Maestro avec un air pétillant. Approchez Nico, vous pouvez le caresser très doucement. »

Romeo s'était tu, visiblement trop concentré sur ce qui était en train de se passer. D'habitude, le Maestro le laissait sortir en liberté quand il ouvrait la cage. La proximité avec le garçon ne semblait pas le rendre hostile, lui qui pinçait facilement les inconnus. Le regard tout aussi attentif, Piccolo veillait au grain.

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