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15 avr. 2023, 22:21
 ft. LC  { Broder sa magie }
Avril 2048
Peu de temps avant la fin des cours
@Lavinia W. Campbell


D'un pas feutré, Kalev traversait le couloir à la recherche d'une pièce où il pourrait trouver un peu de tranquillité, mais surtout de solitude. Dès qu'il passait à côté d'une porte, il s'y arrête pour tendre l'oreille, avant de poursuivre son chemin dès qu'il entendait des voix. Son manège dura une bonne dizaine de minute, avant que la chance ne lui sourit. Là, au fond du corridor, il trouve enfin une salle de classe vide. Pourtant, avec une certaine timidité, Kalev pousse doucement la porte qui grince. Le jeune garçon avise la pièce et s'assure qu'il n'y avait personne, pas même un chat.

— C'est parfait, souffle-t-il.

Il pénètre dans la petite salle de cours et vielle à ferme la porte derrière lui. Dans un premier temps, il flâne dans la pièce. Ses mains glissent le long des bureaux, tandis que son regard se pose sur les rayons du soleil couchant. L'endroit baignait dans une douce lumière chaude. C'était agréable en tout point. Kalev s'assit à même le seul et sort de son sac son manuel de sortilège puis sa baguette qu'il observe avec appréhension. Combien de sorts avait lancé avec cette dernière et combien ont réussit ? Très peu, trop pour que ça soit normal. Kalev avait conscience qu'il ne rendait pas honneur à son catalyseur. Avec un autre sorcier, il est certain que sa baguette avait donné de meilleurs résultats. Pourquoi l'avoir choisi ? Cette question le taraude et il s'efforce de ne pas trop y penser non plus.

Le Pousfsouffle ouvrit son manuel et la feuille jusqu'à trouver le sort "Lumos". Un sort basique, enfantin, mais donné du fil à retors à Kalev. Il inspire, lu une dernière fois les consignes et s'élance. Il se concentre donc, titille le bon sentiment, l'amplifie. Il imagine l'effet du sort et s'efforce de guider sa magie jusqu'à son catalyseur. C'est long, laborieux, avant qu'il ne ressent un premier picotement. Là, il bouge sa baguette comme indiqué et articule avec fermeté :

— Lumos.

Mais rien, encore et toujours. Pas le moindre résultat. Mais Kalev est un Cohn et les Cohn n'en démordent pas. Il essaie en tout et pour tout une bonne vingtaine de fois, avant que la magie opère enfin. Le scintillement qui s'échappe de sa baguette est pourtant faible, bien que présente, mais Kalev la regarde néanmoins avec une certaine fierté. C'était un bon début, espérait il.

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20 avr. 2023, 21:07
 ft. LC  { Broder sa magie }
Lavinia était plutôt satisfaite ce jour là. Elle avait de nouveau eu un Optimal, des félicitations et avait ainsi contribué à faire monter un peu le sablier vert émeraude de la grande salle. Elle avait terminé tous ses devoirs pour la semaine, et rentrait de la bibliothèque, avec quelques livres dans sa besace pour ne pas se laisser distancer par les autres premières années. Elle s'apprêtait à sortir dehors, pour trouver un petit coin sympathique dans le parc pour profiter du temps qui se réchauffait... Avant de passer devant une fenêtre et de réaliser que le petit son qu'elle entendait depuis tout à l'heure était la pluie sur l'ardoise du château.

Tant pis... Elle allait devoir trouver un autre coin où réviser et s'avancer. Elle revenait de la bibliothèque et n'avait franchement pas envie de faire demi-tour... La salle d'étude devait être pleine, et la salle commune, par temps pluvieux, était encore plus sombre qu'à son accoutumé... En sautillant joyeusement, elle prit sa décision : elle choisira l'exploration ! Il y avait de nombreuses salles de cours, par exemple... Certaines devaient être cachées, inutilisée, inconnue d'elle... Mais la jeune Serpentard était bien décidé de connaître ce château sur le bout des doigts.

Les premières salles qu'elle croisa avaient la porte fermée et la voix d'un adulte était perceptible au travers de la porte. Des cours étaient sans doute en train de se terminer... Lavinia traversa d'autres couloirs, mais remarqua rapidement que son idée était partagée avec d'autres élèves... Et aujourd'hui, elle n'était pas d'humeur pour socialiser. Quel intérêt, de toute manière, si ce n'était pas pour des Serpentards ?...

Alors qu'elle passa devant une porte entrebâillée, elle entendit une voix solitaire, qui semblait répété toujours le même mot. Lavinia s'arrêta, et tendit l'oreille, curieuse. Un élève semblait se débattre avec le sortilège Lumos et ne pas même être fichu de le lancer correctement. Jetant un coup d'oeil dans l'entre-baillement, elle vit une silhouette plus grande qu'elle ne s'était attendue. Ce n'était surement pas un première année et, à en croire la couleur de sa capuche, c'était un Poufsouffle.

Lavinia eut un sourire moqueur. Un de ces né-moldus avait réussi à ne pas se faire renvoyer et à passer en années supérieure, même s'il n'était même pas fichu de lancer un sort aussi simple ?... La vipère se cala derrière la porte et prépara sa baguette pour lancer discrètement un petit "Nox" dès lors que cet incapable allumerait un semblant d'étincelles au bout de sa baguette...

Elle n'attendit pas longtemps. Et alors qu'elle s'apprêtait à lancer son sort et souffler la lumière d'espoir qui brillait au bout de la baguette du blaireau, quelques choses la retient. Soudain, son esprit eut un doute. Cette voix, cette stature, cette peau sombre qui contrastait avec des cheveux blonds cendrés... Ce Poufsouffle lui disait quelques choses, et elle n'en connaissait pas beaucoup...

- Kalev ?...

Lavinia baissa sa baguette et plissa les yeux, dubitative. Si c'était lui... Qu'est-ce qu'il fabriquait ?...

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20 avr. 2023, 22:42
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Toute son attention était portée sur cette faible lueur qui, pourtant, semblait resplendir à mesure que le temps se gâtait dehors. La pluie ne tardait pas à tomber, cognant contre les vitres de la salle. En temps normal, Kalev se serait levé pour apprécier l'instant. Contempler le mauvais temps qui lui apportait étrangement un profond réconfort. Mais pour l'heure, ses yeux s'accrochaient à elle, désireux de croire qu'il était capable de plus. Un jour peut-être. La lueur se fane d'elle-même, alors que l'inquiétude l'empoignait. Et s'il n'y arrivait jamais ? Et si sa magie persistait à être faible et instable malgré les efforts qu'il fournissait ? Il courbe du dos. Dehors, la pluie ne faisait que de s'intensifier.

— Kalev ?...

Une voix brise le silence relatif, l'arrache de ses mauvaises pensées. Le susnommé sursaute, si bien que sa baguette glisse de ses doigts. Elle claque doucement contre le sol et roule sous une table. Son propriétaire s'était tendu, il retenait même sa respiration. Qui l'avait surpris ? Kalev n'osait pas se retourner, trop conscient qu'il laissait entrevoir à cet instant une faiblesse. Le jeune garçon brûle de honte et à contrecœur, il amorce un premier mouvement. Kalev attrape l'étoile qui orne son cou afin de se donner un peu de courage, avant de se retourner. Ses yeux rencontrent ceux d'une jeune première année dubitative qu'il reconnaissait aisément.

— Lavinia ?

Il ne savait pas quoi dire d'autres, devait-il même en rajouter ? Peut-être que. Peut-être devrait-il ranger ses affaires, récupérer sa baguette et s'en aller comme si de rien n'était. Puis, son regard se baisse juste assez pour voir qu'elle tenait sa propre baguette. Pourquoi l'avait-elle en main ?

— Tu...tu es là depuis le début ?

Sa voix était patraque, écrasée par le stress qui nouait sa gorge. Et si elle se moquait ? Ou pire encore, lui jouer un mauvais tour ? N'est-ce pas pour ça qu'elle tenait sa baguette ? Toute son attention était braqué sur le catalyseur. Si la vipère était un minimum sensible, elle pourrait sentir l'air se charger en électricité. D'ailleurs, les poils de Kalev commençaient à se redresser à mesure que son corps se charge en électricité statique. Le tout était causé par sa magie en réponse à la forte émotion négative qu'il ressentait.

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22 avr. 2023, 17:05
 ft. LC  { Broder sa magie }
Si Lavinia avait pu avoir des doutes, la réaction du poufsouffle lui confirma malheureusement ce qu'elle craignait. Surpris, Kalev avait sursauté, comme pris la main dans le sac, et en avait même lâché sa baguette. La jeune fille grimaça et fixa le catalyseur rouler sous une table, inquiète qu'il ne se soit abîmé. Un sorcier devrait faire un peu plus attention à son partenaire de magie...

— Lavinia ? Tu...tu es là depuis le début ?

La blonde détacha son regard de la baguette pour le tourner vers le garçon, mais ce dernier ne la regardait pas. Il fixait avec intensité la baguette que la Serpentard avait encore en main, d'un air franchement inquiet. Lavinia déglutit. Elle pensait simplement faire une farce à un inconnu... Il croyait vraiment qu'elle allait l'attaquer, maintenant qu'il s'était retourné et qu'ils s'étaient reconnus ? Et puis, était-il normalement pour un troisième année de craindre les capacités d'une sorcière débutante ? La jeune fille mit sa baguette derrière son dos, comme une enfant honteuse cacherait un objet cassé par mégarde.

- N-non, mentit-elle.

Mais aussitôt cette syllabe prononcée, elle sentit qu'il ne serait pas dupe. Ce n'était pourtant pas son genre de bégayer, même pour mentir, mais l'ambiance avait drastiquement changée pour devenir à la fois lourde, tendue et étouffante. Et cela ne venait pas d'elle, mais de l'état dans lequel le garçon semblait être. Tendu comme la corde d'un arc, le visage pâle et défait, prêt à craquer à tout moment, d'une façon ou d'une l'autre, guettant chacune des paroles de la petite Campbell. Elle avait même l'impression qu'il y avait de l'électricité dans l'air, au sens propre... Une énergie statistique et magique qui semblait s'agglutiner dans la pièce.

- Je passais juste. Tu t'entrainais à lancer Lumos maxim- ?...

Lavinia ne finit pas sa phrase. Les dernières syllabes restèrent bloquées dans sa gorge, alors qu'elle se sentit submerger par la tension qui se fit encore plus oppressante et que la panique semblait déformer le visage du basané. Lavinia pouvait presque voir des petites étincelles se former dans l'air. Il allait craquer. Et elle sentait étrangement au fond d'elle que s'il le faisait, elle ne le supporterait pas.

- Kalev, hé !

Lavinia rangea sa baguette dans sa doublure de cape et s'avança vers le garçon, tordant son cou et s'inclinant pour capter son regard.

- Calme-toi...

Lavinia s'insulta mentalement. Donner des ordres, c'était une belle idée pour d'étendre l'atmosphère, tiens.

- On dirait que je te fais peur...

Toujours pas. Hésitante sur la conduite à tenir, elle reste immobile un bref instant, avant de s'assoir à son tour sur le sol, en faisant attention à ne pas froisser sa robe et sa jupe, guettant toujours le regard de Kalev.

- Tu... ça va ?...

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28 avr. 2023, 14:39
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Kalev ne sentait pas bien, il devait bien l'avouer. Sa tête tournait, pris de vertige. Rien d'inquiétant en soit, seulement le résultat de stress et de pression qui s'accumulait depuis qu'il avait fait sa rentrée à Poudlard. L'angoisse le transit sur place. Elle avait caché sa baguette derrière son dos, bafouille un maigre "non". Honnêtement, Kalev l'écoute à peine. L'anglais ressentait une inquiétude grandissante qui le paralysait petit à petit. Il se sentait comme pris au piège, incapable de faire face aux pressions qui s'accumulaient. Chaque jour, il se levait avec un poids sur les épaules, et chaque nuit, il se couchait avec l'impression de n'avoir rien accompli de satisfaisant. Sa tête était remplie de pensées anxieuses qui tournaient en boucle, et il avait l'impression de ne pas pouvoir s'en débarrasser. Travail dur. Pense à la réussite académique. Pratique, ta magie finira par se développer. Travail. Encore. Encore. Et Lavinia venait de le surprendre à lancer un lumos des plus pathétiques. Mon Dieu, la honte.

Le regard de la fillette pesait sur lui. Lourd. Kalev pouvait sentir sa propre panique augmenter à mesure que le silence s'installait. Il voulait disparaître, fuir loin de cette situation qui le faisait se sentir si vulnérable. Le Poufsouffle sentit alors son cœur s'emballer dans sa poitrine, sa respiration devenir de plus en plus saccadée. Il sentait la sueur perler sur son front, et son corps tout entier tremblait. Lavinia tente de s'expliquer. "Passais juste" ... "Tu t'entrainais à lancer Lumos maxim..." Non, il révisait encore ses sorts de première année, car il n'arrivait pas à les lancer. Kalev renifle, puis, il essaya de parler, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il se sentait comme étouffé, pris au piège dans son propre corps. Et toute cette électricité.

Kalev avait l'impression que son corps était électrifié, comme si une décharge électrique le parcourait de la tête aux pieds. Ses membres étaient engourdis. Il voulait fuir, se cacher, mais il était incapable de bouger. Les mots de Lavinia semblaient lointains, comme s'ils provenaient d'une autre planète. Péniblement, il comprend qu'elle s'était approchée. Avec prudence pour ne pas froisser ses vêtements, la jeune sorcière s'assit à ses côtés. Est-ce qu'il allait bien ? Il ne répondit pas tout de suite. Kalev prit une profonde inspiration, tentant de calmer ses nerfs. Finalement, Kalev réussit à balbutier quelques mots, mais sa voix était tremblante et peu assurée.

— Je... je suis désolé, murmura-t-il.

Il évite toujours le regard de Lavinia. Il avait honte, honte de sa propre faiblesse et de sa difficulté à gérer ses émotions. Qu'en dira-t-elle ? Peut-être rien et qu'il s'en inquiétait de trop. Mais les on-dit avaient beaucoup d'importance. Kalev sentait que sa vulnérabilité était mise à nu, exposée devant Lavinia. Il avait peur de ce qu'elle pourrait penser de lui, de ce qu'elle pourrait dire à Madame de Turenne et ce que cette dernière pourrait dire à sa propre mère.

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03 mai 2023, 15:21
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🐍 Duo de vipères : 765 Mots

Kalev ne lui répondit pas tout de suite, plongé qu'il était dans son propre esprit, paralysé par sa propre angoisse. Et Lavinia ne savait pas quoi faire, ni comment elle devait réagir face à cela. Cet état ne lui était pas inconnu. Elle-même se noyait parfois sous des vagues d'exigences et de peurs qui la plaquaient au sol, sans qu'aucun son ne puisse sortir, comme si tout son corps ne devenait qu'une gigantesque statut de glace brûlante. Cela lui prenait aussi, quand elle était punie par ses parents et enfermée dans le "placard à réflexion" où elle ne devait pas sortir avant qu'ils ne décident que cela suffisait. Cela pouvait durer une demi-heure, une heure entière, pendant laquelle l'enfant était enfermée dans un mètre carrée, dans le noir et la poussière. Quand ils ne l'y oubliaient pas pendant plus longtemps.

Quand elle était saisie de cette peur paralysante, prisonnière de ses pensées angoissées ou d'une porte fermée à clé, c'était toujours Hector qui venait la délivrer. Il la rejoignait en douceur dans cette bulle de détresse, la prenant dans ses bras, lui caressait doucement les cheveux en la rassurant, en lui disant qu'il était là, et que cela allait passer.

Quand elle regardait Kalev à ce moment précis, il lui faisait penser à elle dans ces moments-là. Même s'il était plus grand. Même si c'était un garçon. Est-ce qu'il allait se mettre à pleurer, lui aussi ? Cela lui faisait peur. Lavinia savait qu'elle n'était pas aussi forte que son frère, lui qui la soutenait alors qu'il devait gérer aussi les propres attentes que leurs parents faisaient peser sur les épaules de leur héritier. Lavinia n'était pas assez forte pour plonger dans une autre bulle de tristesse et garder la tête hors de l'eau. Et elle ne connaissait pas Kalev tant que ça. Etait-ce vraiment à elle de l'aider ? Accepterait-il même son aide ? Peut-être qu'il se sentirait insulter s'il pensait qu'elle le prenait en pitié...

- Je... je suis désolé, entendit-elle murmurer, la sortant de ses réflexions.

"De quoi ?" Lavinia eut à peine le temps de retenir ces deux syllabes avant qu'elles ne franchissent totalement ses lèvres. Avait-elle vraiment besoin de le savoir ? Et est-ce qu'elle était vraiment prête à accepter sereinement la réponse qu'il en fera ? A s'impliquer davantage dans cette situation ? Elle pouvait tout aussi bien se lever, prétexter un devoir urgent à faire, lui souhaiter bon courage et déguerpir. S'il était vraiment désolé, il comprendrait. Après coup, elle se sentirait peut-être honteuse, mais cela aurait été déjà derrière elle. Sauf que ce n'était pas ce qu'Hector aurait fait. "Hector t'a trahi !" lui hurla une voix dans son esprit, qu'elle chassa avec violence. L'Hector qu'elle avait connu avant son départ ne les aurait pas laissé comme ça, ni elle, ni Kalev.

Hésitante, Lavinia leva doucement la main et vient la poser sur l'épaule de Kalev. Ne sachant pas quoi faire d'autres, elle lui tapota l'épaule. Le rouge lui venait aux joues, gênée. Elle se trouvait parfaitement ridicule. Qu'est-ce qu'elle était en train de fabriquer, hein ?... Etait-ce ainsi que les gens se remontait le moral ?... Elle n'allait pas l'embrasser comme Hector le faisait, mais les gens se réconfortaient-ils vraiment avec des tapotements sur l'épaule ?... Qu'est-ce que lui disait son frère dans ces cas-là, déjà ?

- Ne t'inquiète pas, ça va passer... Prends le temps qu'il te faut... Je reste là.

Quelques choses comme ça ?... Mais peut-être que le jeune homme avait besoin de tout le contraire et qu'il trouvait la présence de la première année ridicule et intrusive...

- Ou pas, d'ailleurs, hein !
se corrigea-t-elle, rapidement. Tu me dis si tu veux que j'arrête, ou si tu as besoin d'être seul... Je suis pas très douée pour gérer... tout ça. ajoute-t-elle murmurant, avec un signe vague de la main.

Sans même attendre sa réponse, elle retira sa main qui continuait de tapoter l'épaule du garçon dans un geste qui devait sembler affectueux, s'il n'était pas fait avec une telle maladresse. Le visage de la Serpentard était à présent aussi rouge qu'une cape de Gryffondor. Elle se trouvait parfaitement ridicule, mais elle n'était pas assez lâche pour fuir et laisser derrière le jeune homme si il ne lui demandait pas de vive voix. Attendant quelques instants en silence, le temps qu'il semble reprendre conscience du monde qui l'entourait, elle tenta :

- Je peux t'aider pour quelque chose ?...

C'était pas mal ça. C'était flou, cela ne laissait rien transparaître... Il l'interprêtera comme il voudra, et en ferait ce qu'il voudra.

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15 mai 2023, 07:12
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Kalev était tendu par cette angoisse qu'il n'arrivait pas à définir. C'était un pêle-mêle de crainte, de honte et de frustration. Le jeune sorcier réitère son excuse sans en comprendre le moindre sens. Pourquoi s'excusait-il ? Il n'en savait strictement rien. À cet instant, ça semblait évident de prononcer ses quelques mots. Une réminiscence de son enfance, certainement. Il se rappelait vaguement de s'excuser auprès de sa mère, lui qui était impuissant face à son incapacité à déclencher la moindre étincelle de magie malgré sa bonne volonté. Les souvenirs étaient flous, incertains, mais Kalev se rappelait clairement de la crainte d'Ilana, de sa colère dans son regard. Elle redoutait par-dessus tout qu'il ne soit qu'un simple Cracmol.

Dans toute cette confusion, il se demandait : était-ce pire d'être un Cracmol ou bien un demi-sorcier qui n'arrivait même pas à lancer un Lumos correctement ? La réponse était loin d'être évidente pour lui, mais parfois, il se demande s'il n'aurait pas été mieux chez les Avraham à Jérusalem, là où sa mère aurait préféré l'envoyer pour ne plus se soucier de lui et de la réputation à tenir.

Il est interrompu dans ses pensées par une main qui vint tapoter son épaule. Kalev en sursaute, surprit par le contact aussi soudain qu'inattendu. Sortie de sa léthargie, il dévisage Lavinia avec de grands yeux interloqués. Elle était encore là ? Pourquoi elle ne l'abandonne pas ici pour raconter aux autres ce qu'elle avait vue ? Kalev n'aime pas cette pensée guidée par une peur irrationnelle. Pourquoi ferait-elle cela après tout ? "Et pourquoi pas" ? rétorque sa petite voix. Oui, et pourquoi pas ? Il ne connaît Lavinia que de manière superficielle, après tout. Qui sait ce qu'elle est vraiment capable de faire ?

Kalev sent les larmes lui monter aux yeux, mais il se force à les retenir, n'ayant pas envie de se montrer d'autant plus faible devant Lavinia. La main lourde et maladroite de cette dernière continue de tapoter son épaule. Elle essaie de formuler quelques mots réconfortants, mais son hésitation trahit son manque de conviction. La fillette s'empêtre dans ses paroles, tentant de se rattraper, mais c'est un échec total. La scène aurait pu être presque comique si la détresse de Kalev n'était pas sur le point de craquer. Quelques larmes lui échappent. Elles strient ses joues, laissant derrière elle une traînée froide et salée. Sa mère aurait désapprouvé. Un Cohn se devait d'être digne et fort en toute circonstance. Mais comment peut-il être digne dans un moment comme celui-ci ? Tout ce qu'il ressent, c'est de la tristesse et une profonde déception envers lui-même. D'un geste brusque, il essuie ses joues avec sa manche, essayant de se ressaisir, mais ses émotions continuent de le submerger. Pleurer est plus facile que de garder la tête haute, se dit-il avec une pointe d'amertume.

— Je peux t'aider pour quelque chose ?...

Les mots de Lavinia trouvent enfin une résonance chez Kalev. Une boule se forme dans sa gorge et ses yeux s'emplissent de larmes, tandis qu'un sanglot incontrôlable secoue tout son corps. Il hoquette, presque surpris par l'intensité de cette réaction. L'électricité qui habitait son être s'évanouit dans la foulée, laissant un vide béant. C'est comme si Kalev relâchait des années d'émotions mises en bouteilles, une avalanche de douleur, de tristesse et de frustration qu'il avait gardée en lui pendant trop longtemps. La sensation de perdre le contrôle est vertigineuse, il était presque certain que le sol se dérobait sous ses pieds, mais en même temps, c'est libérateur, bien qu'effrayant. Une terrible sensation de ne jamais pouvoir arrêter de pleurer envahit Kalev. Il ose regarder Lavinia avec détresse.

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Avatar part chrisfroot

19 mai 2023, 22:14
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Oh non. Non, non, non, non. Il pleurait ? Pourquoi il pleurait ? Il ne fallait pas pleurer comme ça ! Par Merlin, qu'est-ce qu'elle était censé faire ?

Lavinia ne s'était pas doutée une seule seconde que la question qu'elle avait posé aurait pû déclencher une telle réaction chez le Poufsouffle. Il pleurait. Et la blondinette regardait les larmes s'écouler sur son visage ocre avec stupeur et panique, comme un enfant paniquerait devant un objet qu'il aurait cassé par mégarde. Avait-elle dit une bêtise ? Est-ce qu'elle l'avait blessée sans le vouloir ? Il n'avait pas le droit de pleurer ! C'était un garçon, c'était son aîné, c'était un né-sorcier de grande lignée ! Il n'avait pas le droit !

A cette pensée, le cerveau de la jeune Campbell s'agita et recommença à fonctionner comme à son habitude. Inquiète, elle redressa la tête et regarda autour d'elle, comme pour s'assurer qu'ils étaient bien seuls. Elle se leva d'un bond et alla refermer la porte de la salle. Kalev avait craqué et, si c'était possible, elle devait en rester l'unique témoin. Parce que, comme elle, il avait une réputation à tenir, il représentait la famille Cohn. Sitôt la porte refermée, elle retourna s'assoir auprès du poufsouffle, en fuyant le regard de détresse qu'il lui lançait. Il fallait qu'elle se détache, qu'elle ne se laisse pas submerger par le trop-plein d'émotion du garçon. Il fallait qu'elle reste calme. Après tout, ce n'était pas son problème... Pas vraiment.

- Bon... Kalev...

Arrête de pleurer. Arrête de me regarder comme ça.
Elle aurait bien aimé le lui dire, mais si Lavinia manquait de tact et d'empathie, elle sentait tout de même que ce n'était pas les mots à prononcer dans un moment pareil.

- On est seul. Vas-y, pleure un bon coup. Laisse tout sortir. ça ne sortira pas de cette pièce... Promis, ajouta-t-elle après un temps d'hésitation.

Puis, comme si prononcer ces paroles lui avait demandé un effort particulier, Lavinia troqua l'inquiétude et la panique par l'agacement, pour évacuer maladroitement la tension qu'elle ressentait dans la pièce et qui irradiait dans tout son corps, malgré ses efforts pour prendre du recul.

- Mais par Merlin, arrête de t'excuser ! Je sais même pas pour quoi, ni même à qui, tu les présentes, tes excuses ! Comment je suis censée les accepter ?!

Trop brutal ? Trop brutal. Lavinia soupira et posa une de ses mains sur l'une des mains du garçon, se disait que maintenir un semblant de contact physique pouvait atténuer un peu ses propos. Peut-être. Mais elle n'était vraiment pas très sûre de ce qu'elle fabriquait. Puis, d'une voix plus basse, dans un souffle, un murmure, où pointait une once de regret.

- Qu'est-ce que je suis censée faire ?...

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17 juil. 2023, 07:39
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Kalev se force à reprendre contenance, refusant de laisser transparaître sa vulnérabilité. Il sait qu'il ne peut pas se permettre de pleurer, de se montrer aussi fragile. Pourtant, il sent que ses efforts pour se retenir ne font qu'aggraver une situation déjà embarrassante. Il se sent ridicule, il ne devrait pas pleurer, mais il est incapable d'arrêter ce flot de larmes. Il a l'impression qu'il pourrait remplir tout un océan à lui seul. Un hoquet s'échappe de sa gorge lorsque Lavinia le réprimande a raison, alors qu'il persistait à s'excuser sans vraiment comprendre pourquoi. Son esprit est confus, submergé par un tourbillon d'émotions indistinctes. Tout ce qu'il souhaite, c'est que cela cesse. Les larmes, cette boule dans sa gorge, les tremblements... il veut seulement que tout cela s'arrête.

Il se retient de s'excuser une nouvelle fois, même s'il sait pourquoi cette fois-ci. Kalev secoue la tête lorsque sa cadette lui demande quoi faire. Il n'a aucune réponse à lui donner, car lui-même l'ignore. Tout ce qu'il souhaite, c'est que cela se termine. Mais il y a tant d'émotions à exprimer. La peur, la colère, la culpabilité, la frustration... Pourquoi tout cela devait-il lui arriver ? Il aimerait que tout soit plus simple, ne pas être né demi-sorcier. Kalev renifle et grimace aussitôt. Putain, ce n'était pas du tout élégant. Est-il possible d'avoir l'air aussi misérable ? Mon Dieu, il se sent si misérable. D'un geste presque rageur, il essuie ses joues, puis ses yeux.

— Ça va allé, lâche-t-il, parce qu'il n'y a pas d'autres issue et il se fiche de savoir si ça passe ou ça casse. Je te prie de m'excuser pour mon manque de retenue.

Les larmes se sont arrêtées avec ces mots, lui permettant de remettre le masque qu'il n'est pas censé abandonner. Il prend une grande inspiration et saisit sa baguette qu'il range aussitôt dans son sac. Parfois, il imagine la rendre à Ollivander, car à quoi bon la posséder s'il est incapable de l'utiliser correctement ? Il ne mérite pas de la garder.

Kalev se lève et ajuste son sac sur ses épaules, tendant ensuite sa main à Lavinia pour l'aider à se relever malgré la honte qui le brûle. Il l'a mise dans l'embarras, manquant autant à son éducation qu'à de nombreuses étiquettes. Merde, sa mère le lui aurait reproché.

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14 août 2023, 17:45
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Kalev ne se calma pas tout de suite, laissant une Lavinia perplexe, impuissante et frustrée, attendre que cela passe. Le jeune homme semblait se débattre avec ses propres pensées pendant un long moment, semblant une éternité pour la jeune sorcière. Il pleurait, il hoquetait, il reniflait... Il était dans un état impossible, que Lavinia n'aurait jamais crû voir de la part d'un sorcier bien né. Et surtout pas en public. À moins qu'il ne considérait pas la jeune fille comme cela ?... Peut-être qu'il ne pleurait que devant Lavinia, et non pas devant la fille de l'amie de sa mère, l’héritière des Campbell et des de Turenne.

Kalev ne répondit pas à sa question, mais sembla reprendre lentement ses esprits.

- ça va aller, dit-il. Je te prie de m'excuser pour mon manque de retenue.

- J'accepte tes excuses, répondit Lavinia avec le plus grand sérieux et un hochement de tête.

Elle le regarda se lever, soulagée, et accepta la main qu'il lui tendait avec plaisir. En se redressant, elle épousseta sa robe pour en chasser les éventuels plis qui s'y étaient formés. Un peu mal à l'aise, elle le suivit, et ils sortirent de la salle en silence. Ils marchèrent ensemble, sans dire un mot, ce qui permit à la petite Campbell de reprendre ses esprits, son calme, et de réfléchir de manière posée à ce qu'il venait de se passer. Ce qu'elle pouvait en tirer, ce qu'elle pouvait en comprendre. Ce qu'elle savait se résumait en une phrase : être à la hauteur de son sang et des attentes de ses parents, était un combat quotidien pour chacun. Mais pour certains, peut-être plus dur que pour d'autres... Et dans ces situations, il fallait se serrer les coudes, entre sorciers. Au détour d'un couloir, alors que leurs chemins respectifs se séparaient, Lavinia osa reprendre la parole, d'une voix calme et lente, le regard sérieux, franc et décidé.

- Tu sais, Kalev, j'étais sérieuse... J'ai beau n'être qu'une première année, si je peux t'aider, n'hésite pas. Peut-être qu'aujourd'hui, tu ne sais pas encore comment... Mais si un jour, tu trouves... Ou si un jour, tu penses que j'en suis capable... N'hésite pas.

@Kalev Cohn, fin pour moi. J'ai pris la liberté de les faire quitter la pièce, n'hésite pas à me MP si tu veux qui je corrige :) ! Merci pour ta confiance et pour ce beau RP qui m'a permis d'écrire une Lavinia toute mignonne :D !

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Deuxième année 2048-2049 - Génération Péliade