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25 avr. 2023, 20:51
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
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****A la suite d'une simple question posée par Sarah Priddy en salle commune, à savoir : si nous étions un Maître du Jeu, quelle aventure créerions-nous ? Quel contexte ? Quels héros ? Je me suis laissé porter par mes idées et ai imaginé une aventure qui n'existera donc jamais, mais que nous avions envie de lire et d'écrire. Trop tristes de la voir perdue à tout jamais, nous avons décidé de lui donner vie en la plaçant ici, comme une fanfiction, et de l'écrire au fur et à mesure, comme un RP.
Personnages / Auteurs de l'histoire

@Aelle Bristyle - @Élisabeth Willis - @Narcisse Brando - @Lukas Sharp
D'autres personnages pourraient intervenir...
13 avril 2048


****Depuis son arrivée à Poudlard, Lukas Sharp rejette la magie, s'isole et se croit rejeté par son père moldu. La colère en lui grandit de plus en plus, il s'éloigne, et diminue ses interactions qu'il gère de moins en moins.
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Fiche PR - 2e année RP - Obscurial en devenir

25 avr. 2023, 22:31
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
*****Revenir dans ce château qui n'a eu de cesse de me voir lutter contre sa magie est une nouvelle épreuve. Chacune a un goût différent, chacune me fait croire que l'issue sera différente, et chacune me déçoit. A chaque fois que je franchis les portes immenses de l'entrée, je suis ramené inexorablement à ma situation, à mes doutes et à mes peurs. Aujourd'hui, un goût d'amertume en bouche, regarder les autres se sourire est plus douloureux que décembre. Les entendre raconter leurs petites anecdotes me gêne car je m'entends raconter la mienne et elle n'a rien de joyeux. Rien qui ne pourrait créer ces sourires que j'envie sur leurs visages. Qu'as-tu fait pendant tes vacances ?, me demanderait un élève de ma maison. Oh, mon père refuse que son fils soit un sorcier, refuse de le regarder, alors j'ai voulu lui lancer un sortilège de découpe1, aurais-je répondu en haussant les épaules. Impensable.

Les professeurs, je ne les écoute plus, je ne les entends plus. Les cours, je les suis sans les suivre. Je suis un pion du château, une pièce qui prend la poussière et qui la déplace de temps en temps lorsque la pratique d'une baguette est requise. Les images de mon père et de cette scène de basket s'agitent dans mon esprit lorsque je ferme les yeux, mais aussi lorsque je les garde ouverts. Je rejoue la scène indéfiniment, et ma mère n'y est pas. Ma mère ne m'arrête pas et me laisse lancer mon sort. Y repenser attise ma colère, et essayer de me calmer ne fait que l'accentuer car j'en suis de plus en plus incapable. Un incendio constant parcourt mon corps, un bombarda ne cesse de siffler dans mes oreilles, et parfois, un immobulus me fige sur place, bloqué par l'angoisse.

Je déambule dans les couloirs, baguette en main, et je m'assieds dans un angle du grand hall. Un angle qui permet de tout voir et de ne pas être vu. Il est à peine quinze heures, et ma journée est déjà terminée. Les heures de cours ont tenté de garder mon esprit occupé, maintenant il revient à Portree. Un bruit de foule m'attrape et m'empêche de ressasser. J'entends les mots "départ", "pays", "étranger" et "école" et je me redresse pour comprendre. J'en suis deux du regard, et je longe le mur pour ne pas perdre les quelques miettes d'informations qui s'échappent. Certains élèves partiraient dans d'autres écoles ? Bientôt ? Mais qui ? Je prends mon courage à deux mains et avise le premier Serpentard du groupe.

- Hm.. Excuse-moi. Vous parlez de qui ? Qui s'en va ?
- Bah ! Ceux de l'échange AMICO !, lâche-t-il d'un regard dédaigneux.

Un regard dont je me serais bien passé, même s'il a au moins l'avantage de ne pas être aussi violent que la réponse qu'il m'a envoyée. Si l'intérêt est grand, c'est parce que je connais les noms de ceux qui partent. Je connais ceux qui partiront à Mahoutokoro, et je connais ceux qui partiront, tout court. Je connais un nom. Un nom qui n'a pas jugé bon d'en parler. De m'en parler. Aelle Bristyle.

Connaître la durée du départ ne parvient pas à mon esprit tant le coup de l'annonce prend du temps à se calmer. Le coup prend un malin plaisir à parcourir chaque millimètre de zone nerveuse et à me rappeler que la finalité est la même qu'à Portree : être seul. Apprendre de la septième année n'est pas une lubie, c'est un besoin. Sa colère légitimise la mienne, abreuve mes émotions négatives et m'offre une solitude moins douloureuse.
Ma baguette m'appelle, elle sent que mes émotions s'envolent, que la logique n'a plus lieu d'être et qu'il me faut expulser ces émotions. Je sens ces petites vibrations, le crin de licorne qui s'agite et qui me demande de sortir au plus vite de ces murs qui m'enferment.

J'en bouscule deux, puis trois sur mon passage. Je ne prends pas le temps de m'arrêter sur leur visage, je ne peux pas. Je suis à peine arrivé que je veux déjà partir. Mais pour partir où ? Il n'y a plus rien après Poudlard. Je sors du château en accélérant avant de me retrouver dans le parc. Ce lieu, il y a un mois, accueillait ma colère, ma rage et la promesse de Valerion. Les émotions se retrouvent comme de vieilles amies séparées par les semaines de vacances. Aelle avait promis. Du moins, ses silences avaient promis ! Les promesses chez les sorciers n'ont rien de stable ! Je prends une grande inspiration, tente d'éteindre mon esprit qui s'agite. Partir. Aelle. Promesse. Valerion. Abandon. N'y a-t-il pas d'autres mots que mon cerveau connaisse ? Quand cela peut-il cesser ?!

Fiche PR - 2e année RP - Obscurial en devenir

25 avr. 2023, 23:24
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
Ah, le retour des vacances. Si ces dernières avaient été particulièrement chargées pour Narcisse, entre les amies qui sont venues chez lui, la confrontation avec sa mère, et le rendez-vous avec les parents de Leann, il en avait eu pour son argent. Mais cela l'avait motivé pour reprendre les cours de manière encore plus assidue ! Il était prêt à tout, suivre les classes avec sérieux, s'avancer, gagner en aisance, et surtout continuer les entraînements avec sa baguette et pour le Coup de Vitesse avec ses camarades ! Voilà une rentrée qui s'annonçait merveilleuse !

Se plongeant au milieu de ses camarades, le sourire aux lèvres, il écoutait avec attention ce qui se passait. Et il se demandait bien qui allait partir dans l'école de son amie Alice Sangblanc. D'un coup, l'envie de faire partie de ce programme le prit aux tripes, l'envie de découvrir encore de nouvelles choses, apprendre davantage...

- Oooooh, sapristi...

Il sautilla sur place, son livre de Défense sous le bras, Klee posée sur son épaule qui mâchouillait son oreille, prévoyant de se diriger vers le parc pour réviser et s'entraîner. Mais prit dans sa joyeuse bonne humeur, il se laissa bousculer par un camarade.

- Hey !..

Il reconnut Lukas, et son sourire s'agrandit alors qu'il rajustait Klee sur son épaule et ramassait son livre tombé au sol, l'époussetant rapidement. Puis il se lança à la poursuite de son ami derrière lui, malgré ses petites jambes, il était capable d'aller très vite. Il était toutefois incapable de se frayer efficacement un chemin au milieu de la foule de camarades. À base de "pardon", ou de "excusez-moi", se permettant même un petit "poussez-moi, excusez-vous", qui le fit pouffer de rire, il finit par se sortir de la masse, soupirant de soulagement.

Rattrapant la distance sur Lukas, il sortit dans le parc, le saluant de loin.

- YOOOO, LUKAAAS !

Il sprinta à sa hauteur, dérapant sur quelques centimètres en le dépassant, le visage rayonnant de bonheur et d'excitation, les yeux brillants. Klee jeta un regard dédaigneux à son camarade, se demandant quand allait être son prochain repas. Le bout du nez et les joues de Narcisse avaient rougi.

- Alors, tes vacances ?!

Le petit Narcisse était toujours aussi aveugle à la métacommunication, et il ne remarqua pas le moins du monde l'énergie de son ami. Il avait même oublié qu'il l'avait bousculé, pour lui, ce n'était pas important, il était juste content de revoir Lukas. Le rayonnement du soleil faisant écho à son énergie rayonnante, son aura semblant presque l'entourer d'une auréole joyeuse et insouciante.

0131b4
2A RP - 13 ans - 1m40
Avatar par Merinda Swart

25 avr. 2023, 23:52
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
Je m'extirpe de la foule à grands pas, les sourcils froncés et faisant une bonne tête de plus que le plus grand des élèves de première ou seconde année qui m'entourent. Apprendre que le cours de Potions a été annulé un jour de rentrée m'a mis un coup : je veux étudier, Merlin ! Étudier, occuper mon esprit, agir, ne surtout pas rester statique. Heureusement, Nyakane a sauté sur l'occasion. Entraînement. Cet après-midi. À l'endroit habituel. Après la semaine que je viens de passer à la maison, sans parler de cet étonnant passage au Plateau, la perspective d'un après-midi actif me réjouit. Je sors donc dans le parc sans faire grand cas des silhouettes que je croise. Ce sont pour la plupart des jeunes élèves. Des gamins qui perdent du temps à s'amuser à l'extérieur, à discuter, à flâner, à...

Mon regard ne peut qu'être attiré par lui. Non pas parce qu'il m'est familier mais parce qu'il passe à vive allure près de moi, qu'il hurle et qu'il s'agite dans tous les sens comme s'il venait de voir apparaître devant lui la plus grande mage du Royaume-Uni. Mais la plus grande sorcière du pays, Brando, elle n'est pas ici, elle est—

Je ralentis pour observer le drôle de duo qui se forme à quelques pas de moi. Ce n'est pas un grande sorcière noire qu'il a vu apparaître mais un Poufsouffle tout aussi petit que lui dont le visage m'est bien connu. Cette fois-ci, ce ne sont pas ses traits qui attirent mon regard, ni même le souvenir de ses yeux verts brillants dans l'obscurité du couloir, un soir d'après couvre-feu. Non, c'est la baguette qu'il tient serrée si fort entre ses doigts. Qu'est-ce qu'un gamin comme lui peut-il bien faire avec sa baguette à la main ? S'entraîner à lancer le sortilège Lumos ? Peut-être. Néanmoins, je lui prête à lui particulièrement un peu plus d'ambition que cela — on ne se contente pas d'un vulgaire sortilège d'allumage de baguette quand on s'évertue à vouloir créer une Solution de Force qui est d'un niveau quatre fois supérieur au sien après tout, n'est-ce pas ?

Mon observation ne dure qu'une ou deux secondes. Mes pas s'élargissent de nouveau, je retrouve une vitesse normale de marche et je les dépasse. Je dédaigne le chemin pour marcher dans l'herbe tout comme je les dédaigne eux. Malgré tout, en passant, je me permets un regard acéré en coin. Le temps de me demander si un Lukas Sharp serait capable de faire taire d'un coup de baguette magique l'exubérant Brando qui s'agite à ses côtés.

Puis ces pensées me quittent et mon chemin se poursuit inexorablement. Ma vie, mes objectifs, mes petits problèmes. Pas grand monde n'a sa place là-dedans.

26 avr. 2023, 18:27
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
Le retour chez moi pour les vacances avait eu un effet très apaisant, les discussions avec ma sœur mettant en pause ma vie sorcière pour revenir, comme si je n'étais jamais parti, à des jeux bien plus légers et sans grand enjeu, qui m'avais fait du bien.
J'avais pris conscience que cette alternance entre, ma famille et celle qui se créait malgré moi à Poudlard, oscillant entre le manque et la plénitude, était finalement devenu ma routine. Je me plaisais de cet équilibre fragile qui me correspondait plutôt bien.

Les cours, le regard noir de Miss Priddy, la cacophonie des couloirs de pierre, le bruit des plumes grattant sur les parchemins, tout m'avait manqué.

Dans la chaleur timide du printemps, assise en tailleur sur l'herbe les yeux fermés, je profitais du fond sonore que les élèves et la nature environnante me donnais à entendre. Je ne faisais même pas semblant de réviser pour une fois.
J'inspirais profondément, laissant juste mes pensées vagabonder au hasard, mes mains posées en arrière pour maintenir mon corps, ma tête basculant légèrement pour récolter les bienfaits des rayons.

La mélodie des autres me berçait, j'entendais tout, mais je n'écoutais rien. La voix trop légère, trop enjouée, et trop familièrement agaçante de Narcisse vint cependant casser mon apparente tranquilité.

Je ressentais à nouveau toute la lourdeur de ma tête, revenue en position standard pour scruter ce garçon qui déclenchait toujours en moi cet énervement incontrôlé, malgré mes efforts.

Mes doigts serrés sur le front pour protéger mes yeux de la luminosité, j'apercevais la scène autrement. La joie criante de Narcisse mettait encore plus en avant la morosité de son interlocuteur.

Lukas...?

Je me relevai instinctivement, curieuse d'assister à leur échange, fronçant les sourcils un peu soucieuse.

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02 mai 2023, 09:42
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
Je soupire et lève les yeux au ciel lorsque j'entends la voix irritante de celui qui partage mon dortoir. Si le ciel avait pu être plus haut, je les aurais levés tout aussi haut. Sa voix, son tic langagier n'a jamais créé de sourire sur mon visage et n'en créera jamais. Le délire Narcisse n'est pas ce qu'il me faut à cet instant. A aucun moment d'ailleurs. Lorsque je daigne baisser les yeux vers lui, lorsqu'il arrive à ma hauteur, mes lèvres se pincent et ma mâchoire se crispe. Je n'ai pas envie d'entendre mon prénom dans la bouche de Brando. Je n'ai pas non plus envie qu'il reste près de moi avec ce sourire idiot. Je n’ai non plus envie de gérer son Boursouflet qui ne tient pas en place... Qu'il reste loin de moi, lui aussi. Je ne peux que le fixer sans rien dire. Je ne réponds pas à ses salutations, mais cela ne l'empêche pas de m'interroger sur mes vacances. Evidemment, comme il y a plusieurs mois en arrière, lire les signes chez les autres lui est impossible. Tout doit lui être dit explicitement, et c'en est fatigant. Il ne peut pas apprendre comme les autres, remarquer que j’ai levé les yeux au ciel, que j’ai soupiré, que ma main est crispée sur ma baguette et que mon autre poing se serre de plus en plus à mesure qu’il parle ? Je pense à rallonge, je me force et me retiens de parler, j’emmagasine par politesse, parce qu’un Poufsouffle sait se tenir.

Mais sa demande de vacances ne passe pas. Elle serait passée en décembre, mais pas en avril. Aujourd’hui, le mot vacances ne rime avec rien d’heureux. Il rime avec ma colère, la rupture et maintenant le départ d’Aelle. Avril est un mois qui ne sert à rien, un mois que l’on devrait retirer du calendrier ; des vacances qui ne devraient pas exister. J’aurais dû rester au château, peut-être aurais-je appris la nouvelle plus tôt.

- Tu peux pas apprendre à parler aux gens ?! C’est trop te demander de ne pas sourire comme un idiot comme ça ?! Tu me parles de vacances, mais tu pouvais pas me dire que tu partais ? Ma main se plaque contre son torse pour le repousser d’un coup brusque. C’est trop difficile de promettre des trucs et de les tenir ?! Je lui cris au visage, et comme je sens qu’il ne va pas s’arrêter là, je pointe ma baguette vers ses pieds et balance le premier sort qui me vient en tête : Crocus Malis!

Je tourne la tête aussitôt, ne vérifie pas si mon sort a fonctionné car je m’en fiche. Par précaution, au cas où le message ne serait pas passé, j’ajoute : T’avise pas d’me suivre ! Je lâche un grand souffle d’une expiration bloquée depuis son arrivée. Mes propos n’ont aucun sens, ce n’est pas à Narcisse que je parle, mais à Aelle. Chaque élève devient Aelle et tous ceux à qui j’en veux maintenant. Si Narcisse doit prendre au nom de toutes ces personnes, il prendra les coups, les recevra comme bon lui semble, mais je n’en ai rien à faire. J’ai besoin d’aller vers la serre, de partir loin d’ici, de lâcher ma colère sur des êtres qui ne pourront pas se défendre, qui ne me diront rien, qui ne pourront qu’être spectateurs de mes émotions. Et peut-être, peut-être alors je me sentirai mieux.

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02 mai 2023, 10:02
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
La nuque de Narcisse picota, violemment, elle en était presque douloureuse alors que tous ses instincts donnaient l'alerte. Il perçut cette sensation, évidemment, mais ne l'interpréta pas correctement, et ça commençait à l'irriter. Mais rien n'aurait pu porter atteinte à sa bonne humeur en cet instant. Sauf ce qui arriva. Sa boursouflette couina avec agressivité en direction de Lukas, et à l'instant où Narcisse voulut la réprimander, son ami eut un comportement incompréhensible aux yeux du garçon.

Sa tête se pencha sur le côté tandis qu'il arqua un sourcil inquiet. Son sourire s'effaça pour laisser place à une moue de perplexité. Qu'est-ce qui arrivait à Lukas ? Narcisse ne comprenait pas. Il pensait que leurs problèmes étaient résolus depuis longtemps. Et soudainement, le voilà de nouveau agressif. Pire encore, Lukas le poussa brusquement, et si Narcisse n'avait pas eu autant de réflexes et d'entraînement, il serait sans aucun doute parti en arrière pour tomber sur ses fesses. Mais son corps agit à sa place pour amortir le choc en changeant le positionnement de ses pieds pour ne pas perdre l'équilibre, continuant de fixer son ami. De plus en plus confus, il ne réagit pas non plus au tiré de baguette de Lukas, son sort touche ses pieds de plein fouet, et il se sent partir en avant, atterrissant sur ses mains par réflexe.

Confusion extrême. Narcisse ne comprend aucun des mots de Lukas, aucun de ses reproches. C'est injuste. Un bref instant, la colère l'envahit, puis la compassion balaye le terrain sentimental de son cœur, vierge à nouveau de toute animosité. Bon sang, il doit aller très mal ! Klee s'accroche à une mèche de cheveux de son humain de compagnie, et contrairement à lui, elle est très en colère. Ses patounes balayant l'air autour d'elle comme si elle voulait distribuer des mandales à cet humain qui osait attaquer le sien. Narcisse la calma d'un mot avant de souplement se redresser, n'hésitant qu'un instant avant de piquer un sprint pour se placer face à Lukas, un mètre plus loin.

- Je suis désolé.

Il leva les mains au niveau de son visage. À la fois en geste d'apaisement, mais également pour se tenir prêt à réceptionner un potentiel coup. Il ne reconnaissait plus son ami. Les mots ne sortaient pas, il ne voyait pas quoi dire pour être efficace.

- Je sais pas quoi dire. Mais c'est pas parce que je pars en vacances que j'tiens plus à toi tu sais.

C'était une potentielle explication pour lui. Il n'était pas certain du pourquoi, mais il voulait trouver le comment.

- Si tu veux tu pourras v'nir chez moi aux prochaines vacances, tu pourras rencontrer mes parents, j'suis sûr qu'il vont t'adorer ! Et puis c'est super beau chez moi, y'a des forêts partout ! Et une rivière !

Le sourire de Narcisse revint très doucement. Il n'était pas démesuré, tout au plus un petit sourire qui se voulait réconfortant. Conservant son immobilité, il avala sa salive, faisant un effort pour ne pas laisser son tic de langage prendre le dessus.

- Vraiment, je suis navré. Je ne pensais pas que mon tic de langage t'agaçait autant. Ni mon comportement d'ailleurs. Je le fais pas volontairement tu sais ? Enfin, je fais pas ça contre toi.

Il garda sa position, mais ouvrit légèrement davantage les bras pour tenter de se montrer ouvert. Il voulait aller vers Lukas, lui montrer qu'il était là pour lui, et qu'il n'allait pas le laisser tomber quoi qu'il se passe.

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Avatar par Merinda Swart

02 mai 2023, 11:09
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
La tension que je pouvais lire dans les gestes, dans les expressions de Lukas me faisait peur. J'aurais dû être ravie de voir son agressivité envers Narcisse, en accord avec la mienne, mais là, en cet instant, un nœud se formait au creux de mon ventre.
Ce contact physique, cette violence gratuite... Ce n'était pas Lukas, plus celui que j'avais l'habitude de côtoyer.

J'avançais de quelques pas s'en m'en rendre compte, attiré par cette soudaine violence. Est ce que Narcisse le mérité ? sûrement, et pourtant j'en venais presque à vouloir le protéger à cet instant. Tout ce que je ressentais en le voyant n'était plus qu'une chimère. Tout ce que je voyais là, c'étaient deux enfants qui ne se comprenaient plus.

Le sort de Lukas m'immobilisa, je ne pouvais pas croire ce que mes yeux me relataient pourtant. Pourquoi ces cris, pourquoi maintenant alors qu'il aurait pu le remettre à sa place des milliers de fois déjà ?

Sa fuite vers la solitude me rappelait tellement de choses, je me voyais en colère et pleine de rancœur, je pouvais encore ressentir la douleur de mes pensées traversantes et lancinantes. Ces pensées dont lui n'avait pas eu peur. Ces pensées qu'il avait réussi à apaiser un peu.
Aujourd'hui j'étais spectatrice d'une pièce que je connaissais déjà, vu des coulisses, et je n'aimais pas ça.

Narcisse, comme trop souvent, n'avait ni honte, ni colère, et tout ce qu'il venait de recevoir comme noirceur semblait avoir coulé sur lui sans l'atteindre.
Il le suivait... il le suivait et pour une fois je lui donnais raison.

Enclanchant également une marche rapide vers eux, mon cœur tambouriné trop fortement dans ma poitrine pour que je réfléchisse à mes actions, je savais que ne pouvais plus rester là.
J'entendais Narcisse lui raconter ces projets de vacances à mesure que je m'approchais, il ne pensais qu'a lui, encore, et ses derniers mots posés en victimes me faisait oublier l'affront qu'il avait subi quelques secondes avant.

Enfin assez prêt pour entrevoir le visage de mon ami, j'ignorais un instant l'autre qui parasitait mon esprit. La peur de l'explication que Lukas pourrait me donner se lisait sur mon visage fermé, mais elle était moins grande que mon besoin de comprendre. Il fallait que je sache.

- Lukas ? posant une main sur son bras, espérant que le contact l'apaise, un regard noir dirigé vers Narc' pour l'obliger à se taire.

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02 mai 2023, 16:49
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
Les yeux rivés vers mon objectif, je suis pourtant irrémédiablement ramené vers la voix de Narcisse qui n'a pas écouté ma demande. J'en veux à ma baguette de ne pas l'avoir collé au sol, j'en veux à mon corps de ne pas être suffisamment puissant pour créer un fossé entier et me séparer de ce château. Il m'impose sa présence, se tient face à moi et m'oblige à m'arrêter. Mais je n'ai pas envie de m'arrêter, Narcisse Brando ! Je n'ai pas envie d'écouter tes excuses, ton invitation à aller dans une forêt ou voir une rivière. Pourquoi ton endroit serait meilleur que le mien ?! Pourquoi veux-tu toujours imposer ta fausse bonne humeur aux gens ?! Je le laisse parler. Je ne sais pas pourquoi, mais je le laisse parler. Lorsqu'il aura terminé, je pourrai lui mettre mon poing en pleine face !

Mes poings, d'ailleurs, se serrent tellement que je sens mes ongles s'enfoncer dans ma peau. Les douleurs physiques ne m'atteignent plus. Cela fait bien longtemps que cela ne me fait plus rien. Je n'ai pas envie de saisir la baguette rangée plus tôt dans ma poche, c'est mon corps qui a envie de parler. A mesure que mon regard noir lui hurle de se taire, ses phrases se font pourtant de plus en plus longues. Ma colère s'accentue à chaque nouveau mot qu'il envoie et je voudrais qu'un fossé l'enterre. Qu'est-ce qu'il ne comprend pas dans "ne t'avise pas d'me suivre" ? C'était pourtant clair !

Comme il y a un mois, c'est un incendie qui se met à s'allumer en moi. Ma respiration est saccadée, je voudrais hurler mais rien ne sort ! La tirade de Brando est pourtant terminée et aucun de mes poings n'a encore frappé son visage de premier de classe. Si l'on me voyait de face, on verrait ma colère, mon regard noir, mes poings serrés, la crispation de ma mâchoire et les quelques particules noires qui veulent s'échapper de mon corps, collées à ma nuque. Si l'on me voyait de face, on verrait qu'elles lévitent, qu'elles ne sont pas nombreuses mais qu'elles demandent à devenir plus fortes, plus grandes, plus noires.

Une main se pose sur mon bras, et mon prénom résonne dans mes oreilles. Les particules disparaissent aussitôt. La voix d'Eli me ramène à la réalité. Les seules sonorités douces que j'entends et qui me font récupérer une bouffée d'air disparue jusqu'à lors. J'essaie tant bien que mal de ne pas lui partager le regard noir qui ne lui est pas destiné, mais c'est impossible. Mes yeux la fusillent elle aussi, et il m'est impossible de chuchoter un simple pardon.

Ma poitrine se bloque, je tourne la tête, espérant chercher de l'air ailleurs et tombe sur celle qui s'en ira dans quelques jours ; quelques heures peut-être. Aelle observe la scène de loin et pourtant elle semble si présente et si arrogante. Elle s'invite dans ce parc sans permission. Je ne me rends pas compte que j'avance vers elle, les poings toujours serrés. Mes pas me contrôlent et je ne fais qu'obéir. Je tire ma baguette de ma poche, la serre dans ma main gauche et ne la quitte pas des yeux. Il me reste encore deux mètres mais lui hurler quelque chose est vital à cet instant.

- Vas-y ! Vas-y, dis-le ! Dis-le maintenant ou ... Mes yeux embués, je ne sais pas comment finir cette phrase. Ma baguette se pointe sur elle machinalement. Aucun sort ne me vient en tête. Mes pas me rapprochent d'elle et je ne sais pas ce que je ferai une fois face à elle.

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02 mai 2023, 17:43
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
Le monde n'a pas sa place dans ma petite vie, sauf lorsque le monde décide de s'imposer à moi sans que je puisse l'empêcher de m'atteindre. C'est ce qui arrive quand j'entends cette petite voix qui s'exclame. Ce ne sont pas ses mots qui me forcent à m'arrêter et à tourner la tête vers eux, c'est la colère qu'ils renferment. Cette tension sous-jacente, ce tremblement qui ne s'entend pas mais qui se devine. Mon regard s'accroche à Lukas Sharp et ne veut pas s'en détourner. J'écoute sans comprendre. je me fiche de leur querelle d'enfant. Que connaissent-ils réellement de la vraie colère ? Pas grand chose. Ce doit être une dispute de dortoir, n'est-ce pas ? Quelque chose sans grand intérêt. Un sortilège fuse juste après les cris. Je grimace, non pas parce que je suis inquiète pour Brando mais parce que je ne m'attendais pas à ça.

Je n'aime pas ce que je vois. Je n'aime pas poser mes yeux sur le petit Sharp et parvenir sans le moindre effort à m'imaginer à sa place. Je déteste la Aelle de onze ou douze ans dont les traits se superposent sur ceux du Poufsouffle. La Aelle de cet âge n'existe plus et n'existera plus jamais, je me le suis déjà promis à diverses reprises.

Je fais un pas en arrière, une moue sévère sur les traits. Je suis déterminée à m'en aller. Déjà, une gamine s'approche du duo de première année. Bientôt, viendront les autres spectateurs. La foule se tassera, bien heureuse d'assister à une bagarre, d'entendre les insultes voler, de voir les baguettes être brandies. Je n'ai aucune envie d'assister à cela, d'être mêlée à cette dispute qui ne me concerne en rien. Ce n'est pas ce genre de chaos qui me plait. Alors je fais un pas en arrière et commence à me détourner.

Je fais que commencer. Les yeux verts de Sharp croisent les miens et je sais, je sais avant même qu'il ne fasse le premier pas qu'il va venir vers moi. Je le devine plus que je le vois mais c'est ce qui arrive. Ce n'est pas un gamin en colère. C'est un petit garçon qui tremble de rage. Voyez comme ses yeux pulsent ! Comment ses poings sont serrés ! Comme ses muscles se tendent dans son cou. Voyez comme il s'approche à grands pas. Et ses mots qui n'ont aucun sens.

J'accuse le coup sans trop savoir comment. Pendant un instant, je me fige, peinant à croire que c'est vraiment vers moi qu'il vient. Mais son regard m'alpague moi et personne d'autre. Je fronce les sourcils. Je n'ai rien à voir avec tes histoires, putain ! J'ai envie de le lui balancer. Qu'est-ce que tu me veux ? Que veux-tu que je te dise ? Que tes petits problèmes ne m'intéressent pas ? Que ta colère m'exaspère ? Que tu te donnes en spectacle et que tu es ridicule ? Que veux-tu savoir ? C'est à peine si on a parlé, toi et moi. Quelques discussions comme ça, une rencontre nocturne, un secret qui n'existe qu'entre nous. Et après ? On a pas élevé les hippogriffes ense...

Il lève sa baguette. Une demi-seconde après, la mienne rejoint ma main. Je m'y accroche avec un sursaut de colère. Il m'approche et me menace ? Sa rage n'a plus rien d'enfantin maintenant qu'il a brandit son catalyseur. Mon visage se tord dans une vilaine grimace. Leurs histoires ne me concernent pas mais s'il commence à me menacer, je ne resterai pas longtemps sans rien dire. C'est cela, surtout, qui attise ma colère. Le fait qu'il me parle sur ce ton, qu'il me condamne avec ce regard. Qu'il s'approche, qu'il s'arme de sa baguette, qu'il se croit capable de déverser sa petite rage sur moi. Si j'en crois le sortilège qu'il a lancé à Brando, je sais qu'il n'hésitera pas une seule seconde à m'en lancer un à moi. Et puis il y a ce regard. Ce regard gorgé de larmes qui m'épingle le cœur.

« Protego, » murmuré-je très doucement — je me fiche qu'il me balance un sortilège mais il s'en mordra les doigts quand il verra qu'il ne peut rien contre moi.

Un bouclier se dresse aussitôt devant moi. Je bombe le buste devant le minuscule Poufsouffle qui avance vers moi et je dresse le menton dans un angle qui m'est bien familier. Je l'ai vu un million de fois sur le visage d'une femme qui a plus souvent été dans la position que je tiens aujourd'hui que dans celle de Sharp, qui ressemble si bien à la gamine en colère que j'ai toujours été devant la sorcière sombre.

« C'est quoi ton problème, Sharp ? sifflé-je d'une voix glaciale. Si tu m'approches, je t'envoie valdinguer, c'est clair ? »