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02 mai 2023, 00:02
Un jus de citrouille et c'est parti ?
LUNDI 2 SEPTEMBRE 2027
7 HEURES 07
GRANDE SALLE, TABLE DE SERPENTARD
avec @Sunday Vandermeer
Le réveil est dur, ce matin. En ce lendemain de Répartition, la petite fille peine à ouvrir les yeux. Moins de vingt-quatre heures plus tôt, elle était encore chez elle, endormie dans son lit. Dans sa chambre. Avec sa famille. Là, elle sort à peine de la salle commune de Serpentard direction un étage au dessus, dans la Grande Salle. En même pas l'espace de vingt-quatre heures, Klea aura pris le train, et rencontré pour la première fois, elle avait eu un sujet de conversation totalement Moldus. Des histoires de films, de télévisions et de magicienne célèbre. Totalement perdue. Par la même occasion, elle s'est fait une première amie, qui a été répartie dans une autre maison qu'elle. A Serpentard, elle a retrouvé un de ses frères, et une de ses amies d'enfance. Elle a également eu le temps de faire la connaissance de son premier camarade de promo, pendant le banquet, avant de finalement aller se coucher. Non, avant cela, elle a fait la connaissance d'une de ses colocataires, rencontre sous les larmes de cette dernière.

En clair, la petite fille a eu une longue et épuisante journée, pour une enfant de onze ans. Alors oui, ce matin, il est à peine sept heures et elle a dû mal à gravir les quelques escaliers qui la séparent de son petit-déjeuner. Et quand elle arrive, la Grande Salle est quasiment vide. Tout le monde n'a peut-être pas cours à huit heures trente, qui sait ? Mais ce qui est sûr et certain, c'est que pas tout le monde a cours à huit heures trente au septième étage. Son premier cours à Poudlard va donc se trouver à l'opposé exact d'où elle réside. Les joies de la Métamorphose, surement.

C'est donc pour cette seule et unique raison que Klea s'affale déjà sur le banc de la table des vert et argent : elle n'a aucune idée du temps qu'elle va mettre pour grimper tout en haut du château et elle n'a pas envie d'arriver en retard pour le premier cours. Pour une fois dans sa vie, elle a pris de l'avance. Même hier, pour prendre le train, elle n'avait pas autant d'avance, c'est dire ! Un oeil à demi-ouvert, elle bâille et observe autour d'elle. Étrangement, les conversations sont bien moins énergiques que la veille. Et elle aussi, elle va être moins énergique. Ce rapide coup d'oeil lui confirme qu'elle n'a aucune tête connue à l'horizon. Aucun de ses frangins. Pas de Merinda, Daphné ou d'Ernest à la table des Serpentards ou du moins, pas dans son champ de vision bien trop réduit pour cette heure bien trop matinale. Elle ne jette même pas un regard vers Serdaigle pour repérer la présence de Shelia, elle n'oserait jamais se pointer à l'autre table dès le premier petit-déjeuner, voyons.

C'est donc avec un jus de citrouille à la main et deux-trois cochonneries pour bien commencer la journée que la petite fille décide de prendre ce fameux petit-déjeuner. Il faut prendre des forces pour cette journée, c'est une longue journée qui l'attend, encore une fois. Mais elle n'a pas trop peur. Elle sait plus ou moins à quoi s'attendre avec le professeur Lynch, elle a été bien briefée par ses ainés sur son tout premier cours de l'année, histoire d'éviter tout stress inutile. Oui, Klea est parfaitement sereine. Elle sait très bien que ça va d'abord partir sur les présentations basiques et que jamais on ne lui demandera d'exécuter une métamorphose dès huit heures trente. Elle a même plutôt hâte de commencer les cours, tout bien réfléchi.

promo Péliade, 2047-2048 — #b370f9

02 mai 2023, 16:29
Un jus de citrouille et c'est parti ?
Il avait rêvé de la truffe de Rupert qui s’écrase contre son propre nez pour lui faire un bisou, de l’orée de la forêt engloutie par les rayons du soleil en fin de journée. Son sommeil avait été doux et chaleureux, dans le cocon hermétique de sa couverture confortable. Puis, un éclat de voix étranger lui était parvenu, le réveillant par la même occasion. Le bruit peu familier avait creusé un malaise au creux de son estomac alors qu’il ouvrait les yeux et qu’il se rappelait où il se trouvait. Pas de Rupert qui dort à ses pieds en l’obligeant à sortir les jambes du lit, pas de Papa qui chante à tue-tête sous la douche, pas de Maman qui s’active dès le matin à trouver des problèmes qui n’existent pas. Sortir du lit s’était montré plus compliqué qu’à son habitude, mais il y était parvenu, se laissant porter par le flux de certains de ses camarades qui se préparaient avec une excitation qu’il ne partageait pas — la vision d’autres élèves mortifiés le rassura, mais il décida de ne pas se laisser influencer par leur état.

Sunday se trouvait bel et bien à Poudlard, ce n’était plus un projet, un point temporel lointain qui n’arriverait pas : il était là. Et il n’avait pas le choix.

Finalement, enfermé dans son malaise silencieux, le Serpentard avait quitté la salle commune plus rapidement que les autres. L’ouverture des portes de la Grande Salle lui insuffla l’énergie qui lui avait manqué alors qu’il était encore dans le dortoir. Il n’avait pas réellement faim ; ou plutôt, le garçon se trouvait dans cet état de stress qui donnait l’impression au corps de ne pas avoir besoin de se nourrir, parce qu’il y avait plus important. Mais son stress, aussi important pouvait-il être aux yeux de son cerveau, s’annonçait tenace et il lui fallait absolument engloutir quelque chose s’il voulait survivre à cette première journée de cours.
Pourtant, un obstacle de taille se dressa sur le chemin de son petit déjeuner : où allait-il s’asseoir ? Sunday avait bien compris que les Serpentard s’asseyaient tous à la même table, mais il hésitait entre l’idée de s’asseoir dans son coin, ou d’essayer de rejoindre les autres. Rester seul ne le sauverait pas de la situation qu’on lui imposait et il se ravisa, déplaçant son dilemme : à côté de qui fallait-il s’asseoir ? Lequel allait lui lancer un maléfice abominable s’il s’avérait détester les nés-moldus ? Il ne connaissait pas grand-chose au monde magique, mais il avait très bien compris que tout le monde ne respecterait pas son statut, ce qui rendait sa situation encore plus effrayante.

Une longue chevelure blonde attira son regard, et il se résolu à s’installer à côté d’elle — davantage parce qu’il se tenait debout, immobile, depuis bien trente secondes, que parce qu’il avait réellement envie de rejoindre ses ôtés. Un éclaircissement de gorge pour chasser le sommeil qui encrassait sa voix, et il pointa du doigt un tas de croissants qui l’appelait, du côté de la jeune fille.
Tu peux me passer un croissant ? demanda-t-il, sans juger nécessaire de la saluer. Puis, dans la seconde qui suit, il se servit un verre de ce qui lui sembla être du jus d’orange. Il porta le verre à son visage pour en observer le contenu, et plissa le nez, humant l’odeur du breuvage, oubliant d’ores et déjà sa demande à la jeune fille. Il murmura, plus à lui-même que pour quiconque l’écouterait : Mais c’est pas du jus d’orange, ça !
Il questionna du regard les autres aliments, comme pour leur demander s'ils lui préparaient une surprise gustative désagréable ; il n'était pas prêt d'ingurgiter des aliments étranges.


Dimanche (pour les intimes) — 1ère année RP, Promo Péliade — #374981

04 mai 2023, 20:26
Un jus de citrouille et c'est parti ?
Aux fil des minutes, de plus en plus d'élèves commencent à arriver dans la Grande Salle. Peut-être s'y est-elle prise trop tôt ? Peut-être aurait-elle pu dormir un peu plus finalement. Tant pis, il y en aura d'autres, des nuits à Poudlard. Mais peut-être qu'une première nuit complète et reposante n'aurait pas été considérée comme du luxe. En espérant que son jus de citrouille lui donne un minimum d'énergie pour survivre à cette première journée, elle le boit d'une traite.

Elle était plutôt concentrée à se servir de ce doux breuvage pour la deuxième fois de la journée lorsqu'elle sent que quelqu'un s'assoit à côté d'elle. Un rapide coup d'œil vers le Serpentard, de toute évidence, et elle se doute que c'est un des enfants qui a été réparti en même temps qu'elle hier. Elle ne se souvient absolument pas de la répartition de tout le monde, elle-même ayant été à moitié absente pendant la sienne, mais l'attitude et l'apparence du garçon lui laisse penser qu'ils ont le même cours d'ici une bonne heure. — Tu peux me passer un croissant ? Mais bien sûr, qu'elle le peut. Et elle ne cherche pas forcément à rétorquer quoi que ce soit de ce manque de salutation, elle n'en a pas grand-chose à faire à vrai dire. Au contraire, tant mieux. Ici, nous sommes à Poudlard et non à un interminable diner de famille où la politesse et la rigueur sont de mise. Rien que savoir que sa grand-mère serait folle en voyant cette attitude, Klea jubile. Plus cela va à contre-sens, plus cela lui convient. Alors elle se contente de reposer son jus de citrouille et de tendre le bras vers la corbeille un peu plus loin. D'ailleurs, cette corbeille ne se vide jamais ? Elle en a vu des petites mains se servir et pourtant, l'objet est toujours plein à craquer de cette patisserie pleine de beurre. Qu'est-ce que c'est bien fait, la magie, dites-donc. Mais la petite fille n'a même pas le temps de se retourner pour accomplir sa mission que l'autre enfant s'exprime. Comment ça, ce n'est pas du jus d'orange ? Bien sûr que ça n'en est pas, voyons ! Parce qu'il a beau parler tout bas, elle est juste à côté et elle l'entend et elle fronce les sourcils au passage. Du jus de citrouille, tout de même.

Peut-être le petit a un problème de couleur ? Entre le jus d'orange et le jus de citrouille, on a tout de même une petite nuance, non ? Et là, Lumos se fait à tous les étages de sa petite tête. Elle se souvient que non, tout le monde n'a pas vécu comme elle. Tout le monde ne vit pas à la sorcière. Et donc, par déduction, tout le monde ne connait pas le jus de citrouille bien célèbre chez les sorciers, justement. Alors en plus de lui tendre ses croissants, Klea prend la peine de chercher du jus d'orange sur la table. — Tiens, ça, c'est du jus d'orange. Mais essayes le jus de citrouille, il ne va pas t'empoisonner, ne le regardes pas comme ça. Et elle s'était assez retenue de lancer un "bah quoi, t'as jamais vu de jus de citrouille de ta vie ?" Pour l'instant, la blonde reste dans une phase d'observation. De prise de température même. Elle est tellement perdue avec les autres enfants qu'elle se doit d'apprendre. A comprendre. A cohabiter aussi. Parce que si une simple méconnaissance du jus de citrouille suffit pour qu'elle lance un pic à n'importe qui, c'est un bien drôle de début d'année qui l'attend. — T'en as jamais bu ? Trop tard. La question est sortie. Elle sait pourtant, ou du moins elle a déduit, que ce n'est pas commun pour tout le monde de s'abreuver de la sorte. Mais c'est tellement une habitude pour elle qu'il lui est presque difficile de concevoir que d'autres n'ont jamais éventuellement seulement goûté à cela.

promo Péliade, 2047-2048 — #b370f9

06 mai 2023, 20:23
Un jus de citrouille et c'est parti ?
Corne d’abondance, les mains de Klea se remplirent dans l’intérêt de Sunday et le Serpentard se hâta de les débarrasser de leur contenu. Il posa avec hâte le croissant dans son assiette, comme s’il avait peur qu’il lui pousse des jambes et qu’il se mette à s’enfuir. Puis, attrapa le pichet de jus d’orange qu’il tenait maladroitement, et se retrouva soudainement bien embêté — il n’avait qu’un verre pour deux boissons. Quelques gymnastiques de réflexion plus tard, et les priorités furent enfin cernées ; il posa le pichet devant lui, glissa son regard sur le visage de sa camarade d’un air méfiant, puis laissa son regard se plonger dans la couleur foncée du jus de citrouille. Son interlocutrice semblait interloquée de ses questionnements, mais Sunday ne se sentit pas tourné au ridicule pour autant. Il huma l’odeur, se questionna à nouveau comme un animal craintif à qui on présenterait un nouvel aliment, et il porta ses lèvres contre le rebord du verre pour boire une gorgée, ridiculement minuscule.

Silence.

Ses papilles analysèrent le goût : pas de doute possible, c’était de la citrouille, il se rappelait en avoir mangé chez ses parents, une tarte à la citrouille à la pâte trop dure car son père l’avait faite trop cuire. Il reposa le verre et tourna à nouveau le visage vers sa camarade ainsi que les épaules, dans une expression inconsciente de son intérêt pour cette nouvelle rencontre.
J’ai pas de boutons ? Pas de gonflements ? Je suis pas tout violet ? Je sens rien en tout cas… C’est pas empoisonné, je crois. T’avais raison, déduit-il, et parce qu’il se rappela qu’on répondait généralement aux questions posées, il enchaîna : Non, à vrai dire c’était la premiè-...
Il tua les mots dans sa gorge avant qu’il ne puisse finir sa phrase. Ses lèvres se pincèrent entre elles, il plissa les yeux et porta son regard à nouveau sur la Serpentard dans une tentative vaine de lire son expression — il avait toujours été relativement mauvais pour analyser les expressions faciales qui dépassaient les bases de la socialisation. Sunday avait néanmoins bien appris les leçons qu’on lui avait enseigné en préparation à Poudlard, ou plutôt, il les avait interprété à sa façon ; aussi, il avait cultivé une méfiance vis-à-vis des sorciers. Bien qu’elle puisse paraître injustifiée aux yeux des autres, lui, tentait de se protéger de ce qui lui semblait être un monde empli de dangers. La jeune fille était visiblement une sorcière, quel sorte de né-moldu buvait du jus de citrouille au petit déjeuner ? C’était invraisemblable. Il glissa ses mains sur ses propres genoux, frottant ses paumes contre ceux-ci nerveusement.
« Tu veux pas tuer les nés-moldus toi, hein ? questionna-t-il, les mots voilés dans un murmure, comme s’il avait peur que prononcer ces paroles attiserait l’intérêt des plus mal intentionnés aux alentours, bien que personne ne semblait prêter attention à leur conversation. Une fois la phrase prononcée, le Serpentard réalisa qu’il venait peut-être de se vendre à l’ennemi et rajouta avec empressement : Pas que j’en sois un, évidemment... qu’il ponctua d’un rire nerveux, détruisant dans la foulée toute crédibilité potentielle.


Dimanche (pour les intimes) — 1ère année RP, Promo Péliade — #374981

08 mai 2023, 00:12
Un jus de citrouille et c'est parti ?
Alors que ses mains sont enfin débarrassées, sa mission nourriture touchant donc à sa fin par la même occasion, Klea observe son camarade de promotion. Pas avec une curiosité mal placée de regarder un animal en cage pendant des heures. Non. Là, c'était de la curiosité pure, au premier degré. Elle assiste à la première gorgée de jus de citrouille du gamin, quand même. Ce n'est pas rien. Craintif, ah ça oui, il en a tout l'air, mais lors qu'il daigne enfin goûter, la petite blonde sent un petit sourire étirer ses lèvres. Une sorte de début de sentiment de fierté l'envahit. Si elle avait eu dix ans, au moins, de plus, elle se serait même permis le fameux "ça c'est mon poulain", sans aucun doute.

Au moins, elle a l'air d'être digne de confiance, c'est déjà ça. Ah. Nouvelle mission. Devenir l'infirmière remplaçante de Poudlard. Et toute mission est prise au sérieux par Klea. Alors elle prend un air tout aussi sérieux, se redresse et observe son camarade. Elle fait mine de l'observer à la loupe. — Mh, pas de boutons non, affirmatif. Par contre maintenant que tu le dis, t'as le teint qui devient orange… Air sérieux toujours, elle prend un soupçon d'inquiétude dans sa voix. Mais elle se souvient. Elle ne connait pas ce garçon, elle ne connaît pas ses réactions. Il ne faudrait pas le traumatiser maintenant du jus de citrouille, le plus dur est fait : il a goûté sans recracher. Alors elle laisse un grand sourire casser son masque d'infirmière en ce lundi matin. — Mais non, j'te jure que t'as rien.

Comment ça, "c'était la premiè-…" ? Même si la phrase n'est pas finie, laissée là, telle quelle, Klea comprend. La réponse à la question qu'elle vient de poser est la suivante : c'est bien la première gorgée de ce doux nectar que vient de prendre le petit garçon. Mais pourquoi ne finit-il pas sa phrase ? Et puis pourquoi il la regarde comme ça ? Poser cette question en particulier est interdit ? Est-ce qu'elle a été mal interprétée ? Va-t-elle filer droit à Azkaban pour avoir oublié de garder sa langue dans sa bouche. L'inquiétude précédemment feinte est maintenant réelle. Si elle veut tuer les né-Moldus ? C'est ça, la question, vraiment ? — Bah non pour… attendez, c'est une question piège ? T'es sous couverture et tu pièges les enfants dès le matin ? Voilà que les questions nerveuses se trouvent être contagieuses. Et puis en fait, tout bien réfléchi, la nervosité de Sunday, dont elle ne connaissait absolument pas l'identité, est un peu trop présente pour qu'il soit sous couverture. En fait, si on demande l'avis de Klea, sa phrase transpire la nervosité même.

Et puis elle percute, un peu lente, mais il faut l'excuser, c'est lundi matin. Sorcier contre Moldu. Né-sorcier contre né-Moldu. Toutes les tensions qui règnent depuis des années finalement. Bien évidemment que la question est légitime, si Klea est repérée comme anti-tout-ce-qui-se-rapproche-aux-Moldus, l'autre élève ne va pas se jeter droit dans la gueule du loup. Mais bien sûr. Seulement, du haut de ses douze ans, Klea n'en a que faire. Pour l'instant. Pas d'avis socio-politique personnel. Ni familial. Enfin, il y a bien la branche maternelle qui affirme son avis un peu trop fort, mais les parents de la fillette, père comme mère, n'ont jamais tenu de propos absolument anti-Moldus. Ou né-Moldus d'ailleurs. Du moins, de son point de vue d'enfant. Peut-être sont-ils bien positionnés face à cette question, peut-être pas, mais dans tous les cas, ils l'ont préservée de tout cela jusqu'à maintenant. — Ma coloc' est née-Moldue. Et j'ai pas encore essayé de l'étouffer dans son sommeil. Je crois que je suis clean. Oui, hier, ça c'était quand même bien passé. Après quelques larmes et quelques interrogation, Klea a même appris ce que c'est, un lave-vaisselle. C'est pour dire ! Donc dans sa tentative un peu bancale de se justifier, le but est bien de faire passer le message suivant : pas de problème avec le sang de quiconque.

promo Péliade, 2047-2048 — #b370f9

09 mai 2023, 17:04
Un jus de citrouille et c'est parti ?
La perspective d’avoir le visage orange le foudroya d’une anxiété injustifiée, mais rapidement sa camarade le rassura. Inconsciemment, ses épaules retombèrent et il put se concentrer sur le reste de leur interaction. Dans une tentative de chercher à occuper ses doigts, Sunday s’accapara son croissant et le porta à sa bouche, mâchonnant la viennoiserie lentement alors que toute son attention était tournée vers la fille aux cheveux blonds. Il ne se questionna que maintenant sur son âge, et déduit qu’elle devait être en première ou en deuxième année ce qui le rassura d’une certaine façon. Il se demanda si, elle aussi, devra rejoindre les bancs du cours de métamorphose un peu plus tard mais fit taire sa question, puisque la conversation ne s’y prêtait pas pour le moment. Les interrogations fusaient et le déconcentraient, il peinait à démêler ses priorités, à savoir ce qu’il devait prononcer dès à présent ou ce qu’il devait garder pour plus tard. Alors, il lui offrit la réponse la moins constructive que son cerveau lui proposa :
Ah bah non, ma couverture est restée sur mon lit, rétorqua-t-il. Bien que la blague ne l’amusa pas lui-même, il la ponctua d’un petit rire empli de malaise qui laissait sous-entendre qu’il existait davantage pour décorer la conversation que pour exprimer un quelconque divertissement. Bientôt, son regard se perdit au plafond de la Grande Salle alors qu’il écoutait tant bien que mal Klea, et il se força tant bien que mal à garder son attention sur la conversation. Peut-être que tu l’utilises comme couverture tiens, en parlant de couverture.
Puis, comme s’il était pris d’une révélation, il tourna la tête vers sa camarade et leva les yeux au ciel exagérément, penchant la tête ensuite vers l’arrière avec un air totalement désabusé. Il posa son croissant avec fracas dans son assiette, manquant de faire tomber sa cuillère dans le même temps. S’il avait tant cultivé sa paranoïa et ses préjugés envers les sorciers anti-moldus, c’est qu’un vieil homme l’avait grandement mis en garde lors de sa première visite au Chemin de Traverse. Ce dernier l’avait averti des milles dangers qu’il trouverait à Poudlard ; des chasses aux moldus organisées lors de tournois inter-maisons, notamment. Et maintenant qu’il y réfléchissait, il n’avait pas vu « Cuisiner les moldus » sur son emploi du temps, malgré les dires de l’homme. Si Sunday avait eu la présence d’esprit de penser qu’il y avait peut-être un peu d’exagération dans ce discours, il s’était laissé aller à sa naïveté enfantine qui le poussait à croire ce qu’un vieil homme lui disait. Ses lèvres se pincèrent en une moue avant qu’il n’exprime finalement la raison de sa révélation :
Au Chemin de Traverse, un papy m’a dit plein de trucs sur le fait qu’à Poudlard qu'on maltraitait les moldus et qu'on les chassait… Il s’est fichu de moi, non ?
Le murmure dans lequel ses mots avaient été prononcés témoignait de l’embarras qui habitait à présent le Serpentard ; il ne voulait absolument pas que quelqu’un d’autre entende et il espérait que sa camarade de maison aie la présence d’esprit de garder ce malencontreux incident pour elle, sans quoi sa réputation serait probablement faite à jamais.


Dimanche (pour les intimes) — 1ère année RP, Promo Péliade — #374981

27 mai 2023, 01:09
Un jus de citrouille et c'est parti ?
Oui, hier soir s’est définitivement bien déroulé avec sa colocataire. Enfin du moins, c’est ce que Klea en a conclu car cette soirée s’est terminée avec l'autre petite fille qui ne pleurait plus et pour elle, c’est suffisant pour dire que tout va bien. Ce n’est surement pas le cas, ce ne sont pas des pleurs ou non qui définissent quoi que ce soit mais soit, pour la petite fille, à son âge, c’était convaincant. Toujours est-il que la nouvelle Serpentard a appris l’existence d’un lave-vaisselle qui tourne grâce à un truc dont elle a déjà oublié le nom et qui serait l’équivalent de la magie pour les Moldus, selon Daphné. Et après, on dit que les sorciers sont étranges ? Non mais. Vraiment, Klea aurait pu tomber de haut, hier soir, si elle n’avait pas été allongée. Des découvertes, elle en a fait. Sacrés Moldus. C’est qu’ils lui font à moitié peur, à la petite sorcière. Ils ont réussi à inventer une machine qui lave toute seule la vaisselle sans aucune magie et ils enferment des humains dans une grosse boite pour qu’ils racontent une histoire dans énormément de foyers en simultané, et ce sont les sorciers qui se sont fait chassés ? La peur de l’inconnu est réelle pour certains, d’accord, peut-être un peu pour Klea également, il ne faut pas se voiler la face, mais de là à vouloir tuer les né-Moldus ? Décidemment, elle a beau se creuser le peu de méninges qu’elle a de fonctionnels ce matin, elle ne comprend pas comment on peut en arriver là.
Attendez, pourquoi parle-t-il de couverture, soudainement ? Ah oui, la couverture. La petite blonde se recentre à peine sur la conversation que l’autre enfant bouge. Un malaise ? Une attaque soudaine ? Une pièce de théâtre dramatique ? Pourquoi agit-il comme ça, soudainement ? Merlin est-il apparu dans ses pensées pour lui dire que le jus de citrouille est à consommer sans modération ?

Ah non. Une histoire de vieillard sur le Chemin de Traverse. Klea n’a jamais entendu de telle chose. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Alors forcément, comme son nouveau camarade a décidé de baisser le volume sonore, la petite fille doit tendre l’oreille et réellement porter toute sa concentration sur ce qui est en train de lui être demander. Elle fronce donc les sourcils et délaisse totalement son petit-déjeuner. — Moi j’sais pas trop c’qui s’est passé. Ma famille dit que j’suis trop jeune pour comprendre. Mais y’a eu des gros problèmes y’a deux ans entre les sorciers et les Moldus, j’pense que t’as eu les infos de ton côté. T’sais, la politique, la Chasse, tout ça,… J’y comprends pas beaucoup mais là, j’crois que c’est passé. Enfin, on va pas te chasser ici. C’est Poudlard quand même ! Elle préfère s’abstenir de présenter le positionnement politique d’une bonne partie de sa famille vis-à-vis du Conseil. Si Klea est sincère quand elle dit qu’elle n’y comprend pas grand-chose, elle sait tout de même que ça n’est pas utile de préciser que papy et mamie méprise tous ceux qui ne sont qui ne sont pas d’un sang sorcier depuis des générations, pour ne pas dire pur. Mais ses parents lui ont appris à ne pas écouter ses grands-parents. Elle n’a certes jamais vraiment côtoyé de Moldus, mais des né-Moldus, ça oui, même sans le savoir. A ses yeux, un sorcier est un sorcier, peu importe son sang. Et selon ses grands frères, Poudlard semble s’être calmé. Est-ce réel ou est-ce une douce manipulation de la vérité pour la préserver, elle n’en sait absolument rien. Et puis, elle s'abstient aussi de mentionner que sa dernière phrase est un peu mensongère, ou du moins, elle veut volontairement l'oublier. Dire que Poudlard est sûr en ferait rire plus d'un qui en connaît l'histoire, tout compte fait. — Moi en tout cas, j’compte pas chasser qui que ce soit. Et j’m’appelle Klea au fait. Qu’elle balance avec un sourire. La dure réalité des tensions sorciers et Moldus est vite oubliée, l’histoire d’un instant. L’insouciance et l’innocence d’une enfant de douze ans qui n’est qu’authenticité. Non, elle ne compte pas empoisonner le jus de citrouille de son camarade, lui qui vient seulement d’en découvrir le goût, et elle tente de le faire comprendre à sa manière. Avec le point de vue et le vécu d’une enfant.

promo Péliade, 2047-2048 — #b370f9

29 mai 2023, 13:33
Un jus de citrouille et c'est parti ?
Plus la conversation avançait, et plus les fondations de la confiance de Sunday envers Klea se solidifiait. Il ne manqua pas la manière dont elle s’était penchée vers lui pour l’écouter, les sourcils froncés avant de réagir. Le garçon hocha la tête suite à ses paroles d’un air satisfait et, comme pour prouver sa bonne foi envers le monde des sorciers, il sirota son jus de citrouille tout en se faisant la remarque que ce n’était peut-être pas si mauvais. Klea venait d’orienter la conversation sur un danger tangible mais sa conclusion rassura l’Écossais qui ne demandait finalement pas plus que ça. Le soit-disant « canular » qui annonçait faussement l’existence des sorciers avait finalement perdu tout son intérêt aux yeux des moldus, qui s’étaient tous rangés dans le camp des scientifiques : ça ne pouvait être qu’une blague, puisque rien ne prouvait que la magie était réelle. Dans les discussions, on reprenait les exemples des magiciens et de leurs illusions expliquées par des tours astucieux. La comparaison avait fini par convaincre tout le monde, dont Sunday, qui n’avait jamais bien fait attention aux actualités de toute façon. S’il avait espéré que l’existence des sorciers soit réelle à l’époque, il n’avait pas pensé un seul instant à toutes les implications derrière leur existence. Il n’avait bien entendu pas pensé un seul instant qu’il pouvait lui-même être habité de capacités magiques. Mais le pire, dans tout ça, c’était la manière dont son inscription dans un pensionnat mystérieux avait chamboulé toute sa vie, l’avait arraché à sa famille et le condamnait à une scolarité loin de son village natal.
Okay, oui, t’as raison, on est à Poudlard tout de même ! Il l’imita pour se rassurer davantage et se donner contenance, adressant un rare sourire à sa camarade qui s’était montrée assez bienveillante pour le mériter — à cet instant de l’année, il ne connaissait pas encore l’histoire de Poudlard et n’entrevit aucun contre-argument. Il eut même la présence d’esprit de contrebalancer sa réaction par la mise en faute de certains moldus : Puis, les gens… Enfin les moldus ont pas été très sympa non plus, hein.
La Serpentard se présenta, et Sunday apprit qu’elle se nommait Klea. Il tendit sa main pour lui proposer une poignée que semblaient effectuer tous les partenaires dans les films et les cartoons qu’il regardait, et espéra que le geste scelle une amitié solide.
» Moi, c’est Sunday. T'es en première année aussi ?
Chaque fois qu’il se présentait, le garçon adressait un regard méfiant envers son interlocuteur, comme s’il se préparait à toute remarque moqueuse. Son prénom, s’il était loin d’être ridicule ou honteux à ses yeux, était pourtant la raison de plusieurs brimades par le passé. C’était un prénom très peu commun à cause de sa signification. S'il s'attendait naïvement à de la tolérance de la part de Klea, il décida néanmoins de poser une autre question pour tenter de la distraire de toute envie de moquerie.


Dimanche (pour les intimes) — 1ère année RP, Promo Péliade — #374981

14 juin 2023, 01:12
Un jus de citrouille et c'est parti ?
Le petit-déjeuner vient tout juste de toucher à sa fin pour la petite fille. Pourtant, là, elle n’éprouve pas vraiment l’envie d’écourter cette conversation. Premièrement parce que grimper au septième étage du château ne lui donne absolument aucune motivation, même avec le ventre plein et deuxièmement parce que ce petit Serpentard, elle le trouve sympathique. Pour Klea, c’est une double première. Une de ses premières rencontres à l’école et une de ses premières intéractions avec un né-Moldu. Comme quoi, grand-mère Anna est loin d’avoir raison sur ses grands discours sur le sang. La preuve, il n’a pas repoussé le jus de citrouille avec un air mauvais parce que c’est sorcier, alors elle ne comprend tout bonnement pas comment l’inverse a été et reste possible.

— Y’a des sorciers pas très cools non plus… Certes, on lui a bien vendu que les Moldus ont été les méchants de l’histoire, mais heureusement pour elle, bien qu’ayant tout de même un peu intégré les dires de sa famille, elle a réussi à ne pas tomber entièrement dans ce piège. A son âge, il est si simple de lui faire gober tout et n’importe quoi, et encore plus lorsque ce sont des paroles qui viennent de la famille. Parce que la famille, c’est sacré, et qu’ils ne se veulent que du bien, c’est connu. Enfin, ça, Klea, elle n’y a jamais trop adhéré. Ils sont trop bizarres avec leurs idées fixes depuis des décennies pour qu’elle les écoute sans chercher. Et puis, c’est quand même plus marrant d’aller à contre-sens de tout le monde pour les embêter, évidemment.
Mais la petite blonde ne cherche pas à continuer sur cette discussion. Si elle a bien retenu quelque chose de ces dernières années, c’est bien que c’est toujours un sujet plus ou moins sensible et qui peut s’avérer être dangereux s’il n’est pas manié avec précaution. Là, il est trop tôt, dans la matinée comme dans l’année scolaire, pour froisser qui que ce soit ainsi que pour avoir un sujet de conversation aussi sérieux. Et le sérieux, c’est pour les adultes, selon Klea.

Ce qui est aussi un truc d’adulte, c’est cette main qui lui est tendue. Normalement, ce sont les grandes personnes qui se serrent la main. Pour se dire bonjour, ou pour le travail, non ? Toujours est-il qu’elle accepte de la lui rendre, rapidement car elle sait que le temps passe à une lenteur lorsque l’on est dans l’attente ainsi, et avec un grand sourire en prime.
Sunday, donc. Son copain Sunday, parce qu'ils se sont serrés la main et que quand on fait ça, c'est qu'on signe tacitement quelque chose, non ?
— Enchantée Sunday. Ouais, comment t’as deviné ? Au hasard, peut-être avec sa tenue flambant neuve et une cravate mal fixée par le manque d’expérience, ou peut-être plus logiquement par sa bouille d’enfant ? Evidemment, la distraction fait mouche sur Klea. Si elle a eu le temps de relever un sourcil en entendant le prénom de son camarade, son cerveau est totalement accaparé par la seconde question qui lui est posée dans la foulée et elle n’a pas le temps de réfléchir plus que cela à la première information qu’elle a déjà dévié sur la question de Sunday. — Eh mais ça veut dire qu’on risque pas de se perdre pour aller en cours, en fait ! Ou alors, ils vont se perdre à deux, au choix. Parce que oui, décidément, toute tentative de détournement d’attention a bien fonctionné, et tête-en-l’air comme elle est, Klea est complètement capable d’oublier où elle se trouve dans le château parce qu’un rayon de lumière l’aura attirée.

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24 juin 2023, 18:29
Un jus de citrouille et c'est parti ?
La conversation prenait un tournant tout à fait inattendu, aux yeux de Sunday, qui s'était préparé à devoir partir en courant ou à se dissimuler sous la table à un moment ou l'autre pour se faire oublier. Sa poigne de main avait été retournée, et en plus l'annonce de son prénom ne lui récolta aucune moquerie ni aucune espièglerie. En un sens, cela rassura le Serpentard sur les intentions de Klea qui semblaient être bonnes. L'impression de s'être retrouvé enfermé dans un tunnel vers l'enfer desserra sa poigne sur la gorge du garçon qui eût l'impression de respirer plus aisément. Un petit sourire timide étira l'un des coins de ses lèvres alors qu'il répondit à son interrogation, le torse bombé.
Tu peux aussi m'appeler Sunday Holmes, le détective ! déclara-t-il, sans pour autant penser que la référence ne serait peut-être pas effective face à une personne n'ayant pas grandi dans les rues du monde moldu. En réalité, la déduction avait été simple car Klea lui paraissait toute aussi jeune que lui, mais il avait aussi simplement cherché à se rassurer et se donner du baume au cœur lui-même en se sachant à proximité de quelqu'un de son année.

Ses sourcils froncés suite à la dernière remarque de sa camarade, il laissa échapper un soupire exagéré, les doigts tripotant son croissant dans un geste qui en disait long sur son inquiétude. La perspective de rejoindre les bancs de Poudlard était terrifiante ; il n'avait aucune idée de quoi s'attendre quant aux apprentissages et s'imaginait déjà les pires des situations. Bien que la présence de Klea pouvait peut-être lui offrir une rampe de sécurité à laquelle s'agripper en cas de problème, Sunday avait l'expérience de l'école moldue. Être ami avec quelqu'un n'empêchait pas les professeurs et les parents d'être durs, il l'avait appris à ses dépens. Son bulletin scolaire à l'école moldue était mortifiant, et ce, malgré ses quelques efforts pour sauver les meubles. Mais rien n'avait su venir à bout de ses problèmes d'attention et de son manque d'intérêt pour la scolarité : s'il ne répugnait pas à l'idée de s'instruire, c'était le cadre des leçons et l'autorité d'un adulte qui le gênaient plus que tout.
Oh, tu sais... J'ai aucune idée de comment on va jusqu'à la salle de cours, confia-t-il dans un souffle, avant de se pencher vers Klea comme s'il avait peur que quelqu'un soit en train d'épier leur conversation. Tu trouves pas que ça craint, toi, qu'ils nous laissent même pas plusieurs jours pour nous habituer à l'école, malgré la graaandeur du château ?
Sa tentative de discrétion fut noyée par ses bras qui s'écartèrent en un ample geste, mettant l'emphase sur la grandeur caractéristique des bâtiments de l'école. Tout adulte responsable aurait laissé des enfants au moins quelques jours pour se faire aux lieux, ou leur aurait donné une carte. À cette pensée, Sunday décida qu'il n'était pas entouré d'adultes responsables, ce qui enterra davantage encore sa répulsion face à l'autorité qu'ils allaient probablement tenter d'asseoir sur les élèves au cours de leur scolarité.


Dimanche (pour les intimes) — 1ère année RP, Promo Péliade — #374981