J'attendais cette nouvelle session d'aide à l'apprentissage avec une certaine impatience, je dois bien l'avouer. Mes parents me l'ont annoncé dans leur dernière lettre, nous allons partir en France cet été pour mettre en pratique ce que j'ai pu apprendre. Bien sûr, c'est avant tout pour découvrir ce pays et ses coutumes mais je ne dis pas non à un apprentissage en direct. Je tiens tout de même à me préparer du mieux que je peux pour ce voyage et je dois bien avouer que si le début de mon apprentissage de la langue française s'est assez bien passé, je vais avoir besoin d'aide pour la suite car j'ai l'impression qu'elle devient de plus en plus compliquée.

Heureusement pour moi, mais aussi pour tous les élèves concernés par l'apprentissage de langues non-magiques, certains adultes de Poudlard sont là pour nous aider lors de sessions comme aujourd'hui. J'avais beaucoup de questions et je ne pouvais pas simplement les poser à un camarade. Je voulais les poser à un adulte. Un adulte qui connaît très bien la langue française et qui pourrait à la fois me répondre mais aussi m'aider et me soutenir. Seulement voilà, je pense que je m'y suis mal prise. Nous sommes déjà le dernier vendredi du mois et cela signifie que cette session concerne toutes les langues. Toutes... Autrement dit, les organisateurs risquent d'être très demandés. Il va me falloir être rapide si je veux pouvoir obtenir l'aide que j'espère ce soir.

Finalement, quand la session débute, je fus surprise de me retrouver assez facilement face à Mister O'Belt. Il semblait disponible. Je n'avais encore jamais vraiment eu l'occasion de discuter avec l'infirmier de l'école, n'ayant jamais eu de soucis. Espérons que cela continue ainsi et que nos conversations et nos échanges ne soient que pour la langue française, je préférerais que cela reste ainsi. Je lui souris donc.

- Bonsoir Mister O'Belt. Est-ce que vous seriez disponible pour m'aider avec quelques notions de français que j'ai du mal à saisir, s'il vous plaît ?

Voici donc ce fameux RP. Merci encore de te lancer dans ce petit projet avec moi et n'hésite surtout pas si quelque chose cloche. Ma volière reste ouverte !

Trois vendredis soirs par mois, Diarmuid se rendait disponible pendant une heure, quitte à laisser l'infirmerie sous surveillance, afin d'apporter son aide à son meilleur ami mais surtout aux élèves dans l'apprentissage de langues qu'il maitrisait. Bilingue depuis l'enfance, il avait appris le français par amour d'une jeune femme, qui avait désormais quitté sa vie, et nécessité en allant passer un an pour travailler en France entre ses deux années à l'Institut de Médécomagie et de Sciences Magiques d'Angleterre. Il maîtrisait d'ailleurs la langue de Molière à un excellente niveau même s'il avait dû conforter son écrit l'année précédente en demandant de l'aide à Owen. Et puis, pour partager quelques petites choses avec sa benjamine, il tentait d'apprendre le russe, mais il n'y mettait une ardeur folle et hormis pour les débutants, il n'était pas d'un grand secours pour les élèves. C'était plutôt Ennis qui lui donnait des cours que le contraire.

En ce dernier vendredi de mai, le médicomage en poste à Poudlard était donc arrivé, comme à chaque fois qu'il n'était pas de garde à l'infirmerie, une bonne demi-heure en avance pour aider le bibliothécaire dans sa mise en place, mais surtout pour discuter avec lui. Travailler au même endroit avait ses avantages, tout comme partager le même appartement... Quand lui même y était, entre les nuits à Poudlard et les soirées prolongées avec Annaëlle il n'était pas si souvent que ça chez lui. Et puis les élèves étaient arrivés. Avec l'approche des examens, certains ne venaient plus, préférant réviser leurs examens. Il fallu donc plusieurs minutes avant qu'il ne soit sollicité par une Poufsouffle que, de mémoire, il n'avait jamais vu à l'infirmerie. Assez jeune, en première ou deuxième année, grand maximum troisième année, elle sollicitait de l'aide pour le français. "Bien sûr Miss, on va s'installer par ici." Dit-il en désignant un table pour deux de l'espace de travail, ce qui leur permettrait d'être face à face, idéal pour une conversation. "Vous pouvez me rappeler votre nom s'il vous plaît?" Lui demanda-t-il en prenant place avant d'ajouter. "Que vouliez-vous travailler?"

Il accepta assez rapidement et je fus soulagée. Un sourire rassuré et apaisé apparaît donc sur mon visage et je hoche la tête tout en le suivant. Il pouvait bien m'emmener où il voulait, j'étais prête à le suivre jusqu'au bout du château s'il le fallait. Je m'installe donc à cette table, face à lui et déglutis légèrement quand je me rends finalement compte que c'était assez perturbant d'être face à un adulte à qui je n'ai jamais parlé. Ou peut-être que si ? J'essayais de m'en rappeler. On s'est déjà croisé, je lui ai déjà dit bonjour mais nous n'avions jamais eu de contact plus poussé. Il me sort de mes pensées en me demandant soudainement de lui rappeler mon nom. Voilà, il ne sait même pas qui je suis, donc c'est bien la preuve que nous n'avons jamais vraiment discuté lui et moi. Ce serait la première fois et en plus, je souhaitais le faire en français. Décidément, je ne rendais pas la tâche facile.

- Mary Bain, Mister O'Belt. Je suis en deuxième année à Poufsouffle. Enfin... Comme vous pouvez le voir à ma robe.

J'esquisse un sourire amusé puis hoche vivement la tête, d'un air déterminé quand il me demande ce que j'attends de lui. Entrons dans le vif du sujet, il a raison. Je pose donc mes livres d'apprentissage du français sur la table.

- Aloooors en fait, pour tout vous dire, mes parents comptent m'emmener en France cet été pour m'aider dans mon apprentissage et aussi pour d'autres raisons mais qu'importe. Et j'aurais aimé continuer à progresser avant d'y aller donc j'ai travaillé dur et j'ai finalement atteint le niveau R. Enfin, je le commence tout juste mais... Je ne m'attendais pas à ce que ce soit si difficile...

Plus j'avançais dans mes explications et plus mes épaules s'affaissaient et une grimace apparaissait dans le coin de mes lèvres. Je n'étais pas désespérée non plus mais dans cette voie tout de même.

- Je sais que vous avez un très bon niveau en français, je l'ai entendu de certains élèves. Alors, je me suis dit que vous pourriez m'aider à comprendre certaines notions qui me semblent... Enfin, vous allez comprendre !

J'ouvre alors soudainement mon livre 101 Leçons de Français Niveau R et lui montre la page qui me pose principalement problème. Les connecteurs logiques. Je grimace rien qu'à relire ce titre.

- Il y en a trop et je n'arrive pas du tout à comprendre et donc à retenir de quand il faut utiliser l'un et pas l'autre. Par exemple, quelle est la différence entre malgré et néanmoins ?

Les mots en couleur sont prononcés en français.

Diarmuid vit en s'asseyant que la Poufsouffle semblait nerveuse même si elle était à l'origine de la demande et cela c'était ressenti jusque dans la précision de sa maison. Une précision qui fit sourire l'irlandais même s'il ne la releva pas, se contentant de hocher la tête pour dire qu'il avait bien noté son prénom avant de l'inciter à lui poser les questions qu'elle voulait sur la langue française. Elle était alors repassée sur un petit historique du pourquoi elle voulait de l'aide maintenant et le jeune homme l'écouta poliment piochant simplement ce dont il avait besoin pour lui apporter ce qu'il pouvait; à savoir qu'elle débutait le niveau R. Ca signifiait qu'elle savait se présenter, décrire ce qu'elle aimait et suivre une conversation simples ou des sujets familiers.

Le châtain sourit à la mention de son niveau de français, confirmant qu'il avait un bon niveau. "J'ai vécu en France pendant un an et j'ai eu de très bonne relation avec une native. Se rendre là bas a été un fort accélérateur. Je reste beaucoup plus à l'aise à l'oral mais je devrais pouvoir vous aider avec la grammaire." Assura-t-il. A ce niveau là, oui, il saurait l'aider. S'il s'était agit de peaufiner un niveau L ou Le par contre, il aurait été bien plus en peine. Lui même n'était vraiment parfaitement bilingue à l'écrit que depuis quelques mois. L'adolescente avait ensuite ouvert un livre qu'il avait lui même beaucoup écumé pour lui montrer ce qu'elle souhaitait travailler.

Néanmoins et malgré... "Littéralement, néanmoins va vouloir dire 'malgré ce qui vient d'être dit' ou encore 'malgré cela'. Par exemple," Dit-il avant de faire une pause pour trouver une idée pour illustrer son explication. "Les fantômes se plaignent toujours de Peeves, néanmoins ils ne le chassent pas en dehors du château." Il avait parlé doucement pour que la jaune et noire puisse bien comprendre sa phrase. Utiliser un connecteur logique les rendait forcément plus longues. "Néanmoins n'est presque pas utilisé dans le langage courant. Plutôt à l'écrit. A l'oral les français utilise plutôt 'pourtant'." Ce n'était pas si évident que ça et il prenait appui sur le manuel pour que la jeune fille puisse retrouver quelque chose de connu quand elle se replongerait dedans.

Et il fallait répéter l'exercice avec malgré. "Malgré est beaucoup plus utilisé lorsqu'on parle. Quand il est suivit d'un pronom désignant une personne, il exprime une opposition ou bien le fait que quelque chose se passe contre notre volonté ou involontairement. 'Le groupe a continué à marcher malgré Lucie qui voulait admirer le paysage.'" Il fit une courte pause avant de reprendre pour un deuxième sens. "Quand il est suivit d'un pronom qi désigne une chose ou un évènement, cela veut dire en dépit ou quoiqu'il en soit. 'Malgré mon travail, je n'ai pas réussi à avoir une bonne note.'" L'exemple était pour le moins scolaire, mais il espérait que les différentes images aient pu lui parler. "Est-ce que ça vous paraît plus clair?" Demanda-t-il alors.

Son sourire me rassurait. J'avais l'impression que ce petit cours privé, absolument pas prévu de base, allait pouvoir bien se passer et m'aider à progresser. Le français est une langue très riche mais aussi très complexe et je voulais vraiment la maitriser du mieux possible pour mon futur voyage de cet été. J'écoutais donc très attentivement les explications qui me sont données si gentiment. Bien pensées et illustrées, je ne tarde pas à comprendre le principe et la différence entre ces deux connecteurs qui me paraissaient totalement similaires il y a encore quelques minutes. Du moins, je crois avoir compris la différence. Je prends des notes et essaie même de conserver les phrases entières prononcées par Mister O'Belt pour pouvoir revenir dessus facilement une prochaine fois.

- Néanmoins, pourtant, malgré...

J'essaie de me faire des mémo pour m'aider à retenir les différences. Un qui est utilisé plutôt à l'écrit tandis que l'autre est utilisé plus à l'oral. Un dernier qui peut être utilisé régulièrement. Beaucoup de notions, il va falloir que je travaille.

- Donc si j'ai bien compris...

Je regarde à nouveau mes notes pour m'assurer de ne pas dire de bêtises. Je tente ensuite quelques phrases en français pour vérifier ma bonne compréhension de la leçon.

- Malgré mon sourire mon frère pleure ... ?

Une légère grimace souligne les traits de mon visage. Je n'étais pas certaine de la justesse du temps employé mais j'espérais au moins avoir utilisé le connecteur correctement. Étant dans ma lancée, je continue.

- J'ai froid néanmoins je n'ai pas de pull ... ?

Les mots en couleur sont prononcés en français.

Diarmuid vit la jeune fille prendre des notes pendant qu'il lui expliquait le plus simplement qu'il le pouvait l'usage des connecteurs logiques dont elle lui avait parlé. Il avait d'ailleurs, en le constatant, fait des pauses voir répété s'il voyait qu'elle en avait besoin pour qu'elle puisse avoir quelque chose qui soit clair. Les règles du français n'étaient pas forcément évidentes, c'était même tout le contraire, mieux valait avoir des penses bêtes qui ne soient pas trop brouillons.

La petite prit ensuite le temps d'intégrer ces nouvelles informations puis de faire des essais qui s'avérèrent concluant. "C'est ça, vous avez compris. Vos phrases sont correctes. Ce genre de mots de liaisons ne sont pas forcément quelque chose de très évident et, même si ça fait un moment qu'on parle français, il peut arriver de se tromper." La rassura-t-il avant de parler de sa propre expérience. "J'ai longtemps fait des erreurs à l'oral même en vivant là bas. Et je pense que maintenant que je ne pratique plus tous les jours je pourrais en refaire certaines. Le principal est de se faire comprendre." Il était vrai que certains avaient la fâcheuse tendance de passer leur temps à vous corriger sur la prononciation ou des erreurs de grammaire, mais il ne comptait pas décourager la Poufsouffle.

- "Vous voulez continuer avec ces trois là ou bien me poser une autre question?" Demanda-t-il avant d'avoir une autre idée. "Sinon, on peut faire une petite conversation simple et je vous explique vos erreurs après, c'est vous qui voyez." C'était un exercice qu'il avait fait avec Aurore qui, contrairement à d'autres, ne le corrigeait pas à chaque fois qu'il ouvrait la bouche, seulement dans des temps dédiés et à sa demande. Un exercice qu'il avait pratqiué avec Ennis tant pour qu'elle apprenne la langue de Molière que lui le russe.

J'écoutais avec attention tout ce qu'il pouvait me dire puisque tout ses conseils étaient bons à prendre. Je prenais autant de notes que possible et je ressentais déjà au fond de moi l'immense remerciement que je devrais lui faire à la fin de ce petit cours improvisé. Il me demande alors si je souhaite continuer, si j'ai d'autres questions et il est vrai que j'ai tellement de choses à lui demander. Mais peut-être que cela ferait trop pour une seule et même fois. Je ne voulais pas non plus qu'une étiquette d'élève embêtante soit sur mon front pour les prochaines fois. Mais heureusement sa dernière proposition nous mit tous les deux d'accord en un rien de temps et j'acquiesce en souriant.

- C'est une très bonne idée, oui !

Ce serait la première fois que j'essaierais de discuter avec quelqu'un en français. J'avais hâte de voir ce que cela allait donner. Je me demandais si je devais commencer ou s'il préférait plutôt commencer. Et puis, de quoi allions nous parler ? Alors que j'étais enthousiaste par l'exercice il y a encore quelques secondes voilà que je commence à stresser. Et si je n'étais pas à la hauteur et qu'il finissait par me dire que mon français était nul et que j'avais tout appris de travers ? Je déglutis et essaie de me rassurer comme je peux alors que je tente d'en savoir plus avant que l'on ne commence.

- De quoi devons nous parler au juste ? Est-ce vous qui commencez et je me contente de vous répondre ? Je n'ai encore jamais pratiqué avec quelqu'un d'autre...

La Poufsouffle opta pour la conversation en français, ce qui fit sourire le jeune homme. C'était certainement la meilleure façon d'avancer. Elle posa ensuite une question et cela accentua très légèrement son sourire pour la bonne et simple raison qu'il lui répondit d'emblée dans la langue de Molière. "On va juste discuter. Je te pose une question. Tu me réponds. Et tu peux poser une question." Expliqua-t-il en parlant lentement et en articulant bien pour qu'elle puisse le comprendre. Si ça allait, il prendrait un rythme un peu plus rapide, mais il ne voulait pas brûler les étapes. "Tu peux me tutoyer. Utiliser 'tu' et pas 'vous' si c'est plus facile." Précisa-t-il, toujours en français. La règle de politesse n'était pas forcément évidente et puis pour un exercice formel, il se disait que ça n'allait pas briser la distance relative qu'il mettait dans l'utilisation du vouvoiement.

Une fois qu'il fut certain que l'écossais soit prête, l'irlandais enchaîna avec une première question, plutôt simple. "Est-ce que tu as des frères et sœurs?" Comme pour le débit de parole, il voulait déjà voir où elle en était. Il avait plusieurs sujets en tête il pourrait passer à un autre, ou bien pousser ses questions pour qu'elles soient plus précises au besoin. Il avait commencé avec Ennis elle était à peu près à ce niveau. Ils avaient toujours procédé ainsi. Sauf qu'il ne l'avait jamais corrigé formellement, il avait laissé cette part là à Owen. Aussi étrange que cela puisse paraître - quoique non si on s'intéressait à la psychologie - avec son frère de cœur, ça passait bien mieux qu'avec son frère de sang.

Tout s'enchaine. Nous sommes tombés d'accord pour l'exercice que nous allions faire. Et alors que je continuais de parler en anglais, voilà qu'il se met à m'expliquer les règles en français. Je déglutis et essaie de m'appliquer pour bien écouter ce qu'il dit. Je m'aide même des mouvements de ses lèvres que je regarde remuer. Des questions.. Il m'en pose une et j'en pose une autre en retour. Il me semble que c'est ça. J'acquiesce pour signifier que j'ai compris puis il continue de parler en français. Heureusement, il parle lentement et cela m'aide pour la compréhension.

- Tu..

J'ai murmuré ce simple mot. D'accord. En effet, utiliser le tutoiement en français me paraît plus simple et puisqu'il venait de me donner son accord, je ne vois pas pourquoi je me priverais de l'utiliser. Je lui souris.

- Je suis prête.

Je me rends rapidement compte que j'ai une fois de plus parlé en anglais et j'essaie de rectifier le tir.

- Je... vais pr... Je suis prête !

Je le laisse alors me poser sa première question. J'entends le mots frères et comprends alors instantanément sa phrase. Je hoche la tête positivement mais je me doute bien que cela ne sera pas suffisant. Je ne suis pas là pour ça. Je suis là pour communiquer en français.

- Oui. J'ai 3 frères !

Comme une réponse que j'ai appris par cœur, ma réponse paraît fluide. En vérité, c'est parce que je l'ai répété plusieurs fois avec mes livres d'apprentissage. Cette question et cette réponse reviennent sans cesse. Bien à mon tour de poser une question... Je réfléchis quelques secondes avant de trouver une question que j'ai également travailler avec mes livres.

- Quelle a... Quelle est ? Ta couleur préférée ?

Souriante, j'essaie de garder une certaine assurance.

Les mots en couleur sont prononcés en français.

Si Diarmuid ne dit rien, il avait bien entendu le murmure de la fillette. Et il hocha doucement la tête, juste vers le bas, pour marquer la confirmation de la proposition. Et très vite après, elle mentionna être prête. D'abord en anglais, par réflexe, puis en français. Cela fit sourire l'irlandais. C'était une bonne mentalité. Et puis c'était juste malgré l'hésitation.

Le médicomage démarra alors le jeu des questions réponses. Il n'avait pour le moment rien à dire sur ce que disait la jeune fille alors il la laissa continuer, hochant la tête pour lui donner confiance quand sa voix laissait paraître une hésitation, notamment quand elle posa sa propre interrogation. "Adolescent, j'aurais dit le rouge sans hésiter. Maintenant, je pense que c'est le orange." Avait-il dit sans laisser le silence s'installer. Cela faisait quelques temps qu'il préférait cette couleur, un peu plus d'un an. Il n'avait pas l'explication, mais il savait qu'après sa période où il allait mal, c'était cette couleur qui c'était imposée. Ca l'avait moins touché et perturbé que la modification de son patronus, mais ça lui avait fait drôle tout de même.

- "Quelles sont tes passions? Qu'aimes-tu faire en dehors des cours?" Demanda-t-il alors en augmentant légèrement la difficulté. Et comme c'était un peu plus compliqué, il avait fait exprès d'utiliser deux formulations différentes pour l'aider à saisir le sens. Peut importait qu'elle comprenne tout au mot prêt. Il fallait qu'elle entende les structures de phrases et qu'elle saisisse ce qu'il souhaitait dire. C'était ça le plus important.