Édit : RP libre pour un seul post reaction, ouvert pour les premières années 2047-2048, toutes maisons confondus, jusqu'au 2 juillet inclus.

Lavinia assistait toujours aux cours de défense contre les forces du mal avec le plus grand sérieux. Après tout, c'était une matière importante qui s'avérerait utile en cas de nouvel affrontement. Ayant grandie pendant la guerre qui avait vu le secret magique eventré, Lavinia vivait toujours dans l'angoisse que cela ne se reproduise et que les moldus ne s'en reprennent à eux une nouvelle fois. Et même au-delà des moldus, elle pourrait peut-être rencontrer un jour des sorciers malveillants ou jaloux, qui cherchait à s'en prendre à elle. Elle devait apprendre à se battre, à se défendre et à affronter ses adversaires pour qu'ils n'osent plus recommencer.

Les premiers sortilèges appris en cours avait répondu à ses attentes. Lashlabask, par exemple, était un sortilège offensif des plus utiles. Cependant, le cours qui allait être enseigné par Madame Valerion ce jour-là était bien différent de ce à quoi la petite s'attendait... Déjà, quand la craie enchantée s'anima pour écrire au tableau la formulation latine, Lavinia fronça les sourcils. "Mucus ad nauseam". Elle avait eu des bases de latin avec ses précepteurs, et déjà, elle sentait que cela n'allait pas lui plaire... Les explications de la professeure confirmèrent les pires craintes de la blondinette.

Madame Valerion était-elle sérieuse ? Le sortilège de la crotte de nez ? C'était ça, le sort qu'ils allaient étudier aujourd'hui ? Parmi tout le glorieux répertoire des sortilèges de duel, c'était celui-ci qu'elle avait choisi d'enseigner à ses élèves ? Lavinia ne fit aucun effort pour cacher son aire stupéfait et parfaitement écœuré devant la force de détails dont leur gratifiaient leur professeure. C'était une blague... C'était le premier avril, ou elle allait finir par se réveiller...

Lorsque la professeur de défense contre les forces du mal finit son exposé en leur demandant de se mettre en binôme pour des exercices pratiques, le sang de Lavinia ne fit qu'un tour et elle bondit hors de son siège, furieuse. Elle n'allait pas s'abaisser à cela ! Prenant son courage à deux mains, elle se dirigea vers sa directrice de maison, qui à ce moment-là lui faisait moins peur que l'idée de voir l'ensemble de ses collègues se mettre à vomir de la morve par les trous de nez... Et peut-être même sur elle-même ! Un frisson de panique remonta dans son échine à cette pensée, mais elle ne perdit pas pour autant sa détermination.

Elle relève la tête et fait connaître son avis sur la question d'un air beaucoup trop sérieux pour son âge pour que cela soit totalement crédible.

- Madame, je ne suis pas d'accord. Je ne sais pas si cet exercice est vraiment recommandable pour la santé, et je suis un peu enrhumée en ce moment, cela peut être dangereux... Et en plus, ça va salir nos vêtements. Et le sol... Et avec tout le respect que je vous dois, en tant que professeur, vous ne pouvez pas nous forcer à nous ridiculiser de la sorte. Pouvez-vous nous donner un autre exercice, s'il vous plait ?...

Sixtine venait de donner le thème étudié ce jour là, le sortilège de crotte de nez. La plupart des élèves étaient forcément dégoutés à l'idée de voir de la morve dans tous les sens et Sixtine n'était pas plus enchantée qu'eux mais, le programme étant celui-ci, elle ne ferait pas l'impasse dessus.

La professeure commença à donner les explications, gestuelle, effet, étymologie et vous connaissez la suite, lorsqu'une élève décida d'interrompre son explication pour donner son avis que personne n'avait demandé et surtout pas Sixtine. Après avoir écouté son petit discours de cracmol mal lunée, l'ancienne Auror vint se placer à côté de la jeune fille et l'invita à se lever et à la suivre jusqu'au tableau, histoire que toute la classe puisse la voir.

- Miss Campbell, cette pauvre petite est enrhumée et ne souhaite pas salir sa jolie robe de sorcière. Elle souhaite que je vous donne un autre exercice et je suis sur que vous partagez tous son avis alors jeunes gens, ouvrez grand vos yeux. Gonflus.

En quelques secondes, la tête de la jeune fille avait triplé de volume. Son corps était resté le même et ca tête était semblable à un ballon gonflé à l'hélium. Une fois la tête de la jeune fille assez grosse selon Sixtine, elle en profita pour inspecter les narines de la blonde.

- Pas une crotte de nez à l'horizon. Pour quelqu'un d'enrhumée vous avez bien de la chance mais, ne vous en faites pas je vais remédier à ça tout de suite Miss Campbell. Mucus Ad Nauseam. Dit elle en visant le nez de la blonde qui se retrouva avec de le nez dégoulinant de morve. J'espère que vous avez tous bien vu la gestuelle. Finite.

La jeune fille retrouva une apparence normal et son nez ne dégoulinait plus. En un coup de baguette, la professeure fit aussi disparaitre les traces de morve des habits de la blondinette.

Depuis le parc, depuis sa promesse, mes cours de Défense ne semblent plus si inintéressants. Au contraire, en me plaçant près d'Elijah, au deuxième rang, j'affirme mon regain soudain d'intérêt. Je sors mon manuel au centre de la table, la baguette bien perpendiculaire à la table, sur le côté gauche, prête à être utilisée. J'alterne les regards entre mon ami et ma professeure et écoute toutes les instructions. Je ne note rien car je sais que cela ne me sert à rien. Ce n'est pas ainsi que mon cerveau fonctionne. J'ai besoin d'écouter, et rien d'autre.

Je refreine un petit air de dégout lorsque je prends connaissance du maléfice du jour, mais tente de faire confiance à la potentielle utilité de ce sort. Je crois que même dans un duel, même face au camarade le plus ennuyant, je n'aurais aucunement envie de voir le nez de quelqu'un dégouliner autant. Rien que l'imaginer me -

Je me retourne lorsque la voix d'une élève se fait entendre. Une Serpentard dont j'ai encore oublié le nom, même après des mois à la côtoyer. L'air qu'elle prend pour tenter de justifier son retrait à la pratique m'agace et me fait lever les sourcils. Ils prennent tous cet air dans cette maison ou c'est le manque d'oxygène des cachots ? En entendant sa dernière question, je me retiens de pouffer de rire. Je me retourne vers Elijah en souriant, me demandant si lui aussi trouve la situation amusante et aussi étonnante. Un autre exercice ? Mais elle s'est crue où ? Je jette aussitôt mon regard vers Valerion, trop curieux d'analyser le regard qu'elle portera face à cette remarque.

Lorsqu'elle évoque son nom, je tente de me le répéter trois fois pour le retenir, même si je sais que lorsque j'aurai passé les portes de la salle, je l'aurai oublié ; mais j'essaie. Je suis du regard l'élève invitée au tableau et me demande de plus en plus ce qu'il va se passer. Rien de tout cela me semble normal et le ton que la professeure emploie semble... étrange. Lorsqu'elle nous demande d'ouvrir grands nos yeux, je le fais. Je fixe la baguette, je fixe l'élève, je ne manque rien du spectacle et assiste, choqué à un Gonflus auquel je ne pouvais évidemment pas m'attendre. La tête de la Serpentard triple de volume et voilà qu'elle se fait examiner les narines. Surprise, peur, je ne peux même pas m'imaginer ce qu'elle peut être en train de ressentir. A côté d'elle, le Flipendo reçu dans le parc était bien gentil. Moins humiliant surtout.

L'enchainement se fait, il n'y a pas de repos avec Valerion, elle ne laisse pas ses élèves qui se croient si malins s'en sortir si facilement, et c'est le sortilège du jour qui est démontré. Dans toute sa splendeur. La morve dégouline, et mon air apeuré se transforme en dégoût. Je déglutis, regarde à nouveau Elijah et me demande si je vais réellement réussir à m'exercer sur lui. Je n'ai pas envie de le voir plein de morve !

Je fixe à nouveau ma professeur, n'éprouve finalement pas tant de pitié pour cette élève qui mérite ce qu'elle mérite, et me promets de ne jamais jouer au plus malin avec Valerion.

Eileen rejoignait le cours de DCFM, un de ses cours préférés. Elle adorait globalement tous ceux qui lui permettaient de tenir sa baguette, elle sentait une vraie connexion avec elle et aimait l'éprouver.

Un nouveau sort allait être enseigné ce jour-là. Mrs Valerion expliquait la théorie, comme chaque fois. C'était clair et concis. La jeune irlandaise en profita pour prendre quelques notes. Sa mémoire passant plutôt par le visuel et le kinesthésique lui permettait de mieux retenir ce qu'elle voyait et ce qu'elle écrivait. Elle avait plus de mal à retenir ce qu'elle entendait, sauf à se concentrer suffisamment.
Au fur et à mesure des explications, le dégoût se peignit sur le visage de la fillette. Pour autant, elle continua à noter, son cerveau fonctionnant à cent à l'heure. Est-ce qu'elle utiliserait ce sort dans un contexte de duel ? Peut-être pas immédiatement car elle-même serait probablement déconcentrée par la réaction de son adversaire... Il allait falloir très probablement qu'elle s'endurcisse sur ce plan-là. Or, le cours allait être un bon moyen pour le faire puisqu'il fallait à présent se mettre en binôme afin de se laisser mutuellement le sort.

Avant même qu'elle n'ait pu demander à un camarade s'il voulait se mettre avec elle, la jeune fille entendit une voix claire et revendicative s'élever en direction de son enseignante. Comme scotchée face à un accident que l'on voit arriver, elle se retrouva comme le regard rivé sur la scène qui était en train de se passer.

Elle n'en revenait pas que la Serpentard ait demandé un changement d'exercice. Bien sûr, elle pouvait comprendre ses motivations mais il y avait sûrement une autre façon d'aborder les choses. La forme était importante ici, les élèves étaient en cours et non avec une camarade de leur âge. La professeure ne laisserait jamais passer cela !

Et rapidement, il s'avéra qu'elle avait eu raison. Lorsque la blondinette reçut le sortilège faisant gonfler sa tête, Eileen ne put s'empêcher d'être à la fois admirative de la réactivité de la directrice de maison des Serpentard mais aussi un peu choquée de voir celle-ci utiliser un sort comme une sorte de châtiment. Elle pensait que les châtiments corporels n'avaient plus lieu d'être à Poudlard... peut-être s'était-elle trompée ? Après tout, elle était une fille sage et n'avait jamais fait des siennes au point de mériter une telle punition, mais tout de même... voir cette scène avait quelque chose de révoltant.

Peu à peu, elle remarqua que la jeune fille ne semblait pas souffrir, donc ce n'était pas finalement une punition corporelle... ouf ! Et puis, à la réflexion, l'idée de sa professeure révélait d'un cerveau brillant : elle se servait de la punition pour démontrer l'usage du sortilège qu'elle venait d'expliquer en théorie... Et puis, Eileen était à Poudlard... la torture n'y était pas autorisé... Qu'avait-elle crû ?

Tout de même, l'humiliation que subissait la fillette devait être quelque chose... La rouquine ne voulait pas être à sa place. Elle n'osait pas bouger et même si elle l'avait pu, qu'aurait-elle fait ?

Elle trouvait des bonnes et des mauvaises raisons à l'élève comme au professeure. Elle comprenait les réactions de l'une comme de l'autre. Aucune des deux ne lui semblait tout à fait blanche ou noire. La vie était une zone de gris après tout !

La démonstration avait eu le mérite de démontrer aux élèves comment lancer le sort.
Pour autant, ce n'est pas ce que la Serdaigle en retenait. Eileen avait ressenti du dégoût à voir la morve couler, mais moins qu'elle ne le pensait. Cela était sûrement atténué par le choc de ce qu'elle venait de voir. Ses sentiments étaient peut-être anesthésiés ?

La jeune rebelle semblait allait bien, mis à part la morve sur elle. Pour autant, Eileen eut besoin d'un temps de reconnexion au moment présent et à son corps pour se remettre. Comme après un accident. Elle avait le camion filé sur sa proie, le choc se produire, et n'avait rien pu faire.
Le cours allait devoir reprendre son cours normal, mais pour l'instant, la rouquine n'imaginait pas comment...

Élève assidue, Alaska prenait en note tout ce que Miss Valerion disait. Le sortilège qui allait être enseigné ce jour là, pourtant peu ragoutant, ne la gênait pas plus que cela : après tout, la morve, c'était humain, pourquoi en faire des tonnes ? Alors oui, ce n'était pas forcément le sort le plus agréable à apprendre mais puisqu'il était dans le programme...

Quand la professeure leur demanda de se mettre en binôme, la brune eut enfin un petit frisson de dégoût. Elle serra les dents en se disant que ce n'était qu'un mauvais moment à passer.

C'est là que Lavinia sortit son petit discours. En l'entendant, Alaska ouvrit des yeux ronds. Comment osait-elle ? La petite princesse avait à ce point peur d'un peu de morve ? Un sourire moqueur flotta sur ses lèvres, bien vite remplacé par une crainte qu'elle tenta de cacher. Miss Valerion ne laisserait jamais passer une telle insolence. L'autre Campbell jouait vraiment avec le feu, et elle eut soudain un mauvais, très mauvais pressentiment. Quelle serait la riposte de sa directrice de maison ? Alaska ne voulait pas vraiment le savoir...

Sa camarade de chambre fut emmenée devant la classe entière. La pauvre, elle allait se faire ridiculiser devant tous, elle qui faisait si attention à son image... Mourant d'envie d'aller l'aider, elle ferma et ouvrit les poings pour se maintenir en place. De toute façon, elle n'aurait pas le courage, et l'autre la repousserait à coup sûr. C'est pourquoi, elle contempla, impuissante, le numéro qui se déroulait devant elle. Effrayée par Miss Valerion, la petite notait dans un coin de sa tête de ne jamais lui chercher des noises.

Son regard chercha celui de Lavinia, voulant lui transmettre tout le soutien possible, car malgré tout et bien que cela ne soit pas réciproque, Alaska ne la détestait pas. C'était juste de la pitié et de la haine envers son éducation qu'elle ressentait à son égard. Mentalement, elle l'encouragea à passer cette épreuve.

Au final, ce qu'elle retiendrait de ce cours éprouvant serait sans doute un dégoût pour la professeure dont elle jugeait les méthodes de travail quelque peu traumatisantes. Alors oui, c'était tout d'abord la faute de la petite blonde, mais ce n'était selon Alaska pas une raison pour lui infliger ça.

Le cours aujourd'hui promettait d'être épique. On allait apprendre à faire moucher le nez aux gens, et franchement, c'était presque comme si Miss Valerion avait lu dans mes pensées. Elle allait me donner de quoi agrémenter mes petites bêtises et elle le savait pas encore pas. Bon, certains ont pas l'air franchement enchanté, et je trouvais que c'était quand même dégoutant. Mais justement, comme c'était dégoutant, c'était parfait pour moi. J'avais un petit sourire qui se dessinait déjà dans ma tête. J'espérais juste que la théorie allait pas durer trois heures, et qu'on pourrait vite passer à ce qui m'intéressait, embêter les autres.

Bon, naturellement, le cours fait soulever des remarques chez certains, genre l'autre Serpentard. A vrai dire, peut-être qu'elle avait raison, imaginez mon nez s'arrête plus de couler. Au final, elle était peut-être pas si bête sa question. Je soulevais un sourcil lorsque la professeure mal lunée l'invita au tableau. Oh, ça sentait pas bon pour elle ça et j'étais le premier à pouvoir le dire, je connaissais le tempérament. Par contre je m'attendais pas à CA. Les cheveux c'était une chose, mais la pauvre venait de voir sa tête gonfler comme un ballon de baudruche. Mes yeux s'écarquillèrent un peu devant la surprise du spectacle, c'était son gagne pain de faire ça tous les élèves ? Surtout que le plus choquant dans tout ça, c'était que la Serpy avait juste posé une question quoi ? On l'a cherché où cette prof, chez les mages noirs ? Je pouvais malheureusement rien faire pour elle mais je compatissais un peu, la directrice me foutait déjà assez les chocottes pour que je réessaye pas de me rendormir alors c'est pas moi qui allait dire quoi que ce soit, malheureusement, j'étais bien lâche sur ce coup là. Je tenais un minimum à la vie.

Mon regard vient chercher celui d'Ernest, tu vois que je t'avais dis que c'était vrai ! Lui qui voulait pas croire à mes histoires, il allait s'en mordre les doigts le pauvre.

Ce que Mrs Valerion venait d'infliger à Lavinia était proprement inacceptable. Comment une enseignante de cette école pouvait se comporter de la sorte. J'avais assisté à la scène, les poings serrés et le corps tendus, tellement sidéré par le cruel comportement de l'enseignante que j'avais finis par me lever de ma chaise avec l'envie d'hurler que cela cesse. Mais tout était allé trop vite. Lavinia avait payé cher le prix de sa liberté. Trop cher. Personne ne méritait un tel traitement.

Je balayais la salle, jetant un regard noir sur mes camarades. Personne n'osait s'offusquer, personne n'osait s'ériger. Était ce donc si normal que ça ? Bande de lâches. Vous ne méritez même pas qu'on vous traite de cloportes. La léthargie de mes camarades me mettait en rage, leur manque de révolte était presque pire que l'acte de leur enseignante. Heureusement qu'aucun d'entre eux n'osaient se moquer du sort de la Serpentard car sans cela, j'étais prêt à bondir et à rouer de coups n'importe lequel d'entre eux.

Je reportais mon attention sur Lavinia, vraiment mal pour elle, puis sur Valerion en la défiant ouvertement. Cette prof, que j'avais admiré et respecté, m'apparaissait désormais sous un nouveau jour, bien moins séduisant. Il aurait été moins périlleux de la redouter, de baisser les yeux mais contrairement aux autres, je voulais surtout qu'elle puisse lire dans mon regard le dégoût qu'elle m'inspirait.

Merinda était encore plus attentive aux cours de Défense contre les Forces du Mal depuis sa discussion avec Llo. En effet, elle comptait être autant capable de se défendre avec sa baguette qu'avec ses poings.
Mais aujourd'hui, le sortilège étudié n'avait, selon elle, pas grand chose à voir avec la défense. Aussi, quand Lavinia se leva, comme pour protester,elle remonta soudain dans l'estime de la jeune Swart. Cependant, ses arguments étaient trop basés sur la répugnance de l'exercice, et pas assez sur son inutilité. Elle faisait sa princesse, rien d'étonnant, c'était d'ailleurs ainsi que Merinda l'avait surnommée.
La réaction de Valerion fut tout simplement horrible et d'un irrespect total envers la première année. Lui faire gonfler ainsi la tête devant tout le monde, et lui faire couler le nez abondamment de cette manière était une nouvelle preuve du sadisme de la Directrice de Serpentard.
Alors que Merinda bondissait de sa chaise pour dire ses quatre vérités à la prof, Narcisse, assis à côté d'elle, lui tira fortement les vêtements en la forçant à se rasseoir. Le visage paniqué mais dur de son ami la fit se rasseoir, mais la métisse aux cheveux courts s'exclama tout de même, à voix basse :
"Comment elle peut être encore prof, avec tout ce qu'elle nous fais subir ? Elle connait le respect ou pas du tout ? C'est quoi cet acharnement à nous humilier ? Elle a un problème ou quoi ? Je me demande comment c'est possible qu'aucun parent ne se soit déjà plaint !"
Elle se tut ensuite et rangea brutalement ses affaires dans son sac, prête à continuer le cours sans aucun respect pour celle qui humiliait ses élèves.
"J'parie qu'elle a lancé un Confundo à Montmort pour devenir prof, ou alors y'a une grosse pénurie de profs de DCFM !" Murmura-t-elle à Narcisse, assez fort pour que les élèves autour d'eux entendent.

@Narcisse Brando

Narcisse adorait les cours de Défense. Vraiment, il s'agissait là de sa matière préférée sans le moindre doute, et il avait développé une passion dévorante pour cette discipline, s'y attelant corps et âme. Seul petit bémol à cette matière, la professeure, qu'il avait encore du mal à cerner. Pourtant, après réflexion, elle semblait vouloir le mieux pour lui, elle avait simplement... une drôle de manière de le montrer. Mais le souvenir de sa démonstration au club de duel l'avait décidé. C'est donc l'esprit apaisé (plus ou moins) qu'il avait choisi d'accorder sa sympathie à la prof, ou tout du moins, son respect. Elle était efficace, et il aimait ce qu'il apprenait.

Le sort d'aujourd'hui, il le connaissait. Il se l'était déjà reçu en pleine poire dans la bibliothèque par une camarade de Gryffondor, et il y repensait avec amusement. Donc au moins, ce cour serait facile, il pourrait approfondir et parfaire ce qu'il savait déjà et... Mais... Qu'est-ce qui était en train de se passer ?! Une camarade de Serpentard venait de se lever et... se plaignait du sort ? Pire que ça, elle remettait en question son utilité ! Si encore ça n'était que ça, Narcisse remettait beaucoup en question l'utilité de certains sorts, mais là, elle se plaignait comme une gamine !! Qu'est-ce qu'il y avait de mal à se salir si c'était pour progresser ? Et puis au pire, ils maîtrisaient Récurvite non ? Sinon, on pouvait toujours sortir un savon, un peu d'huile de coude et hop, c'était propre. Il cherchait à comprendre son point de vue, se mettre à sa place, et il commençait à avoir de la peine pour elle. Si elle n'était pas prête à faire des efforts pour apprendre, elle allait rapidement se retrouver face à un mur... Peut-être qu'il pouvait l'aider ? Il nota mentalement d'aller la voir à la fin du cours pour essayer de lui donner un coup de main du mieux qu'il pouvait ! Oui, voilà, ça allait être chouette ! C'est donc avec un sourire qu'il s'apprêtait à replonger sur sa feuille.

Mais la professeure ne l'entendait pas de cette oreille. Un frisson lui parcourut le dos et il serra le poing, perplexe, en attente. Il sursauta légèrement en observant ce qu'elle infligea à sa camarade, bouche-bée. Décidément, cette prof aimait lancer des sorts sur tout ce qui bougeait ! Elle avait déjà lancé gonflus sur Klee il y a quelques jours, et maintenant sur une élève ?! Mais... pourquoi ? Et puis, comme ça, devant toute la classe... La fin de sa démonstration acheva de le plonger dans un tourment de confusion et de tiraillements.

Narcisse ne doutait pas qu'intérieurement, d'autres élèves bouillaient également à l'intérieur, même lui le ressentait. Il n'approuvait pas ça... mais il n'approuvait pas non plus la manière d'enseigner de Miss Valerion... Quel était l'objectif ?! Son père lui avait expliqué plein de fois que l'humiliation était la pire forme d'enseignement... Mais dans le fond, elle avait raison, il le savait. Cela ne voulait pas dire qu'il approuvait la manière de faire ! Mais le propos... Il se tenait... Une violente migraine explosa sous son crâne, provoquée par son hésitation. Dans le fond, elle avait raison, mais il y avait des manières de faire !!

Son amie Merine, assise à côté de lui commença à se lever, il savait le ressenti qu'elle nourrissait pour la prof. Il empoigna en un éclair ses vêtements, sans détourner le regard de la professeure. Ses doigts serraient le tissu de toute la puissance qu'il pouvait dégager, et il tremblait légèrement, serrant les dents au point de les faire crisser. Il ne fallait pas qu'elle se lève, ce n'était pas la manière de faire ! Il était d'accord avec son intention, mais ce n'était pas comme ça qu'il fallait faire... Ce n'était pas bien, et elle allait s'attirer des ennuis.

Mais l'action de la prof ne pouvait pas demeurer exempte de réactions. Mais comment réagir ? Comment lui faire comprendre ce qu'il voulait qu'elle comprenne ? Ses poings se serrèrent, enfonçant ses ongles dans la paume de ses mains, alors qu'il observait son amie. La rage et la colère sous-tendaient ses traits, à la fois dirigées contre les événements extérieurs, et lui-même.

Il se trouvait faible, car il n'était pas capable de se décider. Il passa le reste du cours totalement immobile, à ruminer ses pensées, incapable de défaire les nœuds de sa conscience.

Lorsque Lyam s'était assis en défense contre les forces du mal quelques minutes plus tôt, il ne s'était certainement pas attendu à voir ça. Le cour avait commencé tranquillement, la professeur leur avait appris un nouveau sortilège, pas des plus charmants, Mucus ad nauseam. Puis elle leur avait demandé de se mettre en binôme, et la ça à dérapé. Une fille de Serpentard se leva pour contester l'exercice. Bon, la formulation faisait un peu princesse mais l'idée y était. Le garçon admirait le courage de la Serpentard mais gare à Miss Valerion qui était connue pour ne pas faire dans la dentelle. La professeur fit monter la fille sur l'estrade et lui lança un sortilège. Sa tête se mit alors à gonfler, puis quand elle fut assez grosse pour Valerion, celle ci fit couler le nez de la blondinette au moyen du sort appris en cour.

Lyam était révolté, comment une professeur pouvait elle infliger cela aux élèves ? Plusieurs de ses camarades réagirent violement, notamment des Serpentard. Le garçon choisi de rester à sa place mais, tout en serrant les dents, il repéra les personnes avec qui il pourrait reparler de ça et se promis que Valerion payerait pour ce qu'elle à fait