Le sujet du jour était... Eh bien il avait le mérite de ne pas être très commun. Bon. Si Mister Dawson leur avait dit que c'était le genre de sortilèges qu'ils apprenaient à Poudlard, les parents Keaty auraient peut-être finalement revu leur choix d'accepter de la laisser suivre les cours dispensés ici. Mais d'un autre côté, il fallait avouer que ça pouvait être marrant, tant que ce n'était pas elle qui subissait, ou qu'ils étaient entre amis. Après tout, jouer dans la boue aussi, c'était dégoûtant, et ça n'empêchait pas l'enfant d'y prendre plaisir, alors... Pourquoi pas, hein?

Un peu mitigée, entre dégoût, intérêt et curiosité, la jeune Serdaigle avait attentivement pris en note les explications de l'enseignante, puis s'était tournée vers son voisin lorsqu'elle leur avait dit de se mettre en binôme. Elle était sur le point de lui demander, pour la forme, s'il voulait qu'ils fassent l'exercice ensemble, quand une voix s'éleva dans la classe. Surprise, elle avait tourné la tête dans la direction de la jeune Serpentard. Elle ne la connaissait pas vraiment, seulement un vague souvenir d'un ou deux cours où elles avaient été en binôme. Elle plissa le front à ses mots, et se pencha vers Louie, commentant dans un murmure:


Beurk. Certes. Mais quand même. C'était pas une raison pour en faire tout une histoire non plus. Elle n'aurait qu'à laver sa robe et prendre une douche quoi. L'adulte reprenant la parole, Astrid reporta son attention vers le tableau. Pour le coup, elle était un peu d'accord avec la professeure. De se soucier à ce point à son apparence et à ses vêtements, elle avait un peu de mal à comprendre.

Et puis, la tête de la blonde commença à gonfler. Astrid eut un hoquet de surprise, et saisit par réflexe le bras de Louie, incapable de détourner le regard de la scène. Et cette tête qui continuait de gonfler. Elle n'allait quand même pas la faire exploser... Hein? Heureusement, elle arrêta de grossir, mais Miss Valerion ne semblait pas en avoir terminé avec la jeune Verte. Elle qui voulait éviter de se salir, la voilà qui se retrouvait à dégouliner , sans doute plus que si elle avait gardé une taille normale. La rousse aurait bien aimé fermer les yeux, ou regarder ailleurs, mais elle n'y parvenait pas. Peut-être une forme de fascination morbide pour la maîtrise de l'enseignante, ou une crainte que si elle détournait un instant le regard, elle soit la suivante.

La sorcière termina sa démonstration, et l'enfant resta encore un instant figée, la main crispée sur le bras de son voisin. Au moins avait-elle rendu son apparence normale à la blonde. Et elle avait même nettoyé ses vêtements. Mais... Enfin elle n'aurait vraiment pas aimé être à sa place, là, devant tout le monde, à servir de cobaye. Au moins, l'incident semblait être clos, pour l'instant, et la Serdaigle soupira de soulagement. Une chose était sûre: la suite du cours risquait très fortement d'être calme. Très calme.

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@Louie Mahogany
Merci Lavinia, Blair et Sixtine pour cette occasion de RP

RAPPEL : il s’agit d’un post unique merci de ne pas faire d’action ou de prendre la parole car cela m’obligerait à vous répondre et par conséquent vous ne respecterez pas les règles du rp libre. Si à l’avenir je dois encore envoyer un énième hibou le sujet sera tout simplement verrouillé et supprimé.

Le sujet d'aujourd'hui était Mucus Ad Nauseam. C'était un maléfice assez mesquin, mais qui pouvait sûrement avoir son utilité en duel : Louie ne doutait pas qu'il devait être difficile de jeter des sorts avec un nez qui coulait avec une abondance surnaturelle.

C'est alors qu'une élève de Serpentard protesta, jugeant le sujet du jour trop dégoûtant, demandant même qu'on passe à autre chose. Évidemment, pensa Louie en la fixant, son visage jusqu'alors attentif se brisant en une expression amusée. Quand Astrid lui murmura exactement ce que lui même pensait, il haussa les sourcils et acquiesça en guise d'approbation.

Il ne comprenait pas le goût qu'avaient certains élèves à attirer toute l'attention sur eux, monopolisant alors de précieuses minutes de cours qui pouvaient être dépensées à l'apprentissage ou à l'exercice. Cela n'avait en réalité que peu d'importance : Miss Valerion allait la faire rasseoir et il pourraient reprendre le cours.

La remarque de la professeure lui arracha un regard rieur, lui faisant baisser les yeux. Miss avait le don pour être toujours plus cinglante, et Louie ne pouvait s'empêcher de trouver ces moments amusants. Mais quand elle prononça une incantation, son visage perdit tout de suite sa légèreté. Il eut un faible mouvement d'hilarité nerveuse, puis dévisagea l'élève d'un air incrédule, incrédulité qui cachait une pointe de fascination. Il n'avait fallu que quelques seconde à sa tête pour gonfler : quelle technique.

Astrid lui avait immédiatement saisit le bras, le tirant de son étrange et discutable admiration. Louie regarda autour de lui pour jauger les réactions. Ils étaient tout à peu près aussi étonnés que lui. Miss Valerion enchaîna avec le sortilège du jour. Avait-elle vraiment jeté deux maléfices sur une seule élève ? Elle avait déjà rendu chauve un camarade de classe pour avoir dormi dans ses cours, mais ça n'était pas vraiment la même chose. La Serpentard, aussi agaçante était-elle, s'était exprimé avec respect. Fallait-il craindre le maléfice lorsque l'on exprimait son avis ?

Il pinça les lèvres, alors témoin impuissant de l'ambiance glaciale qui s'installerait très probablement après cette démonstration impressionnante, mais douteuse.

Les cours de défense contre les forces du mal ; la preuve irréfutable que le monde des sorciers était un univers dangereux et pas adapté pour des enfants de onze ans, aux yeux du Serpentard. Après tout, on ne voyait pas des cours de défense être enseignés à l'école de manière obligatoire, et personne n'apprenait à manier la batte ou le pistolet pour les pays les plus agressifs. C'était bien là une illustration de la terreur qui pouvait, qui devait, habiter toute personne sensée. Pourtant, Sunday se retrouvait bien souvent isolé dans cette vision des choses. La magie et le fonctionnement de la société des sorciers avaient marqué ses habitants si profondément que plus personne ne semblait voir les problèmes absurdes qui régissaient en ces lieux.
Avec son manque d'éloquence et son niveau de réflexion, le garçon n'avait su convaincre personne. Obligé de s'intégrer dans une école qui ne lui ressemblait pas, il avait fini par se dissocier légèrement de ces pensées gênantes qu'il avait porté sur ses épaules, lourdement jusqu'à récemment.
Acceptant volontairement — bien que contre son gré — un conditionnement impuissant, Sunday se présenta au cours de défense contre les forces du mal comme tous les jeudi.

Le sortilège du jour lui arracha une grimace un peu carrée, quelque chose qui oscillait entre le dégoût et l'amusement, mais penchait ostensiblement vers la répugnance. Plissant le nez, il adressa un regard à son camarade assis à côté de lui ; Elijah Coyle, dont il n'était pas spécialement proche mais qui avait la propension, tout comme Sunday, à s'asseoir dans le fond de la classe — éloignement muet mais évident de tout ce qui pouvait se dérouler à l'autre bout de la salle, du côté de la professeure et des bons élèves.
Passé cette démonstration expressive, ses oreilles attrapèrent quelques informations envoyées par la tirade de Miss Valerion, tandis que son cerveau les balayait finalement quelques secondes après, pas plus intéressé que ça par un sortilège aussi dégoûtant.

Le cours suivant son flot naturel, Sunday se tourna face à Elijah, la bouche ouverte avec le charisme d'un poisson-lune. Un des avantages d'être placé à côté du Poufsouffle, bien que le choix n'ait pas été le sien, se présentait sous la forme d'une médiocrité qu'ils partageaient tous les deux : avec un peu de chance, ni l'un, ni l'autre ne finirait avec le nez qui coule, ce qui ravit tout à fait le Serpentard.
Néanmoins, pour une fois Lavinia et Sunday semblaient partager le même avis puisque la jeune fille se présenta à Sixtine Valerion avec le courage d'une lionne, attisant par la même occasion une certaine admiration du Serpentard envers sa camarade. Mais lui, Sunday, il les avait bien cerné les adultes, à peine Lavinia avait-elle terminé sa tirade qu'il savait que la réaction de sa directrice de maison allait être moqueuse. Son regard courut jusqu'au visage de sa professeure comme on avait tendance à suivre une catastrophe du regard sans la lâcher, le corps tendu, la respiration coupée, dans l'attente de l'explosion.

La catastrophe se matérialisa sous une forme magique, ce qui n'étonna pas Sunday : cela renforçait tout à fait sa vision des sorciers. Sa bouche s'arrondit tandis qu'il observait le comportement inacceptable de sa directrice de maison. Le courage ayant fui l'existence de Sunday depuis sa naissance, il se contenta de n'être qu'un témoin muet alors que ses cils clignaient à une vitesse folle sans pour autant que ses paupières ne se ferment totalement, incapable de lâcher la scène du regard.

Quand ce qui s'apparentait à une séance de torture s'acheva, le Serpentard reprit quelque peu contenance, le pouce et l'index de ses deux mains fermés sur le bord de la table comme s'il avait besoin d'un tuteur pour ne pas s'affaler sur sa table comme un triste plant de tomates qui n'aurait pas assez de force pour se dresser vers le ciel. Puis, il murmura autant qu'à lui-même qu'à toute oreille qui traînait par là :
— Mais ils ont vraiment du mucus de veracrasse à la place du cerveau ici, c'est pas possible.
À la recherche d'un peu de soutien émotionnel dans la salle — il ne pouvait quand même pas être le seul à s'insurger de la situation — il fut soulagé de voir que beaucoup restaient pantois. Sa recherche s'arrêta sur le visage de son binôme, Elijah, en direction de qui il releva un sourcil, dans une demande muette. Ce dernier s’avéra adopter une réaction qui acheva de rassurer Sunday. Suite à sa remarque, il secoua discrètement la tête et posa sa main sur le bras de son camarade dans un geste d’entrave psychologique puisqu’il l’effleurait tout juste. Le garçon connaissait bien assez sa directrice de maison pour savoir que dire quoi que ce soit aurait mauvais effet. Et puis, les adultes détestaient qu'on leur dise qu'ils avaient tort.

Affalé sur ma chaise au fond de la classe, comme habituellement, je sors lentement mes affaires de mon sac, posant ma baguette devant moi sur la table.

A priori, le cours d'aujourd'hui sera pratique, ce qui ne m'enchante pas plus que ça. Déjà que j'apprécie très moyennement Miss Valerion, c'est encore pire quand on fait de la pratique.

A l'entente du sujet d'aujourd'hui, je fronce le nez, peu convaincu. En dehors du côté dégoutant de ce sortilège - et quel malin avait inventé un truc comme ça, même ? - est-ce que quelqu'un pouvait m'expliquer l'intérêt ? Non ?

Alors que je note vaguement les explications de la prof mon attention s'oriente vers Lavinia qui a apparemment envie de se faire enguirlander, aujourd'hui. Avec n'importe quel autre prof, pourquoi pas, mais depuis le temps, elle doit bien savoir que Miss Valerion n'est pas le genre de prof qui se remettent en question.

Lançant un regard à mon camarade de table, je tourne rapidement la tête aux paroles de la dite prof. Elle va quand même pas...

Et bien si, apparemment.

Yeux fixés sur la Serpentard dont la tête gonflait horriblement, je ne pouvait pas en détacher le regard. Milles pensées se bousculent dans ma tête, entre terreur et indignation.

Finalement, quand la professeur - professeur ! - arrête ses sortilèges, c'est la colère qui gagne le combat. Comment ose t'elle ? Quelle personne infâme ! Profiter d'une position de pouvoir pour infliger ça a ses élèves ?!

Serrant les points sur la table, je ne souris plus du tout, regard très expressif fixé sur la coupable. C'est finalement les mots de mon voisin qui me poussent à me détendre légèrement.

Me penchant dans sa direction, je garde la voix basse, ne souhaitant absolument pas me faire repérer après cet épisode.

- Tu crois qu'on devrait dire un truc ? J'veux dire, c'est pas normal...

En même temps, Sunday à sans doute raison, c'est pas le truc le plus malin, d'intervenir alors qu'il n'y a qu'elle dans le coin. Elle pourrait nous faire ce qu'elle veut, et y serait sans doute prête pour pas que les autres adultes apprennent ça.

Le mieux est sans doute d'attendre la fin de la classe en silence et d'aller rapidement voir Miss Priddy après ça. Ouais, c'est une bonne idée. Au moins elle pourra faire quelque chose, elle.

@Sarah Priddy

Comme à son habitude le jeudi matin, Susan avait pris un bon petit déjeuner avant de se rendre à son cours de Défense contre les Forces du Mal. Elle appréciait beaucoup la matière, qui comptait certes de la théorie, mais aussi beaucoup de pratique, ce qui était le moment favori de la Lionne ! Bon, la matière, elle aimait. La professeure, un peu moins. Elle était un peu flippante cette femme non ? En tous cas, les rares fois où Miss Valerion l'avait interrogé, elle avait bafouillé sa réponse et sentit le rouge monter sur ses joues. C'était le seul cours où ça lui faisait ça. Une aura beaucoup trop dominante peut être, un regard qui faisait bien comprendre aux première année qu'ils n'étaient probablement que des résidus de morve de Troll à ses yeux, sûrement.

Aujourd'hui, le sujet du cours était... Un sort pour faire couler la morve à flot. Ah bon, pourquoi pas. C'était vrai, si on touchait sa cible, elle perdrait probablement en efficacité lors d'un duel... Mais bon, en termes de classe, on repassera. Lors des explications de sa professeure, la jeune brune prenait des notes, essayant de visualiser le lancer de sort. Plus cela devenait clair dans son esprit, plus son petit-déjeuner semblait se rapprocher de sa bouche. Un petit relan de fromage mélangé à du chocolat chaud - le petit-déjeuner favori de Susan - rien de tel pour bien commencer la journée...

Le teint un peu verdâtre, et essayant de calmer ses nausées et surtout son imagination qui ne faisait qu'empirer ses visions de l'effet du sort - ajoutant avec le temps de plus en plus de détails particulièrement peu ragoûtants -, la Gryffonne ne remarqua pas tout de suite que sa camarade de Serpentard s'était levée pour aller parler à Miss Valerion.

Elle déglutit bruyamment en levant les yeux, alors qu'elle entendit des voix parler. Lavinia semblait se plaindre du sujet du cours... Grimaçant à l'idée de la réponse de la professeure autant qu'à cause de ses nausées, Susan eut le réflexe de se tasser un peu sur sa chaise, sachant pertinemment qu'il y allait avoir une réponse acerbe. Ses yeux se mirent à cligner plusieurs fois, et ses sourcils à être secoués de mouvements réflexes.

S'il y avait eu des rumeurs sur le comportement de l'enseignante, sur ses pratiques peu recommandables, Susan ne savait qu'en penser. En revanche, en voyant la suite des évènements, elle ne put retenir un hoquet de frayeur, en voyant la tête de la Verte enfler comme un ballon de baudruche. Est-ce que ça allait s'arrêter ou est-ce que ça pouvait gonfler jusqu'à... Jusqu'à où ?! Se tassant de plus en plus sur sa chaise, le teint toujours plus pâle, la Lionne restait bouche bée en assistant au spectacle qu'elle ressentait comme terrifiant. Une telle réaction pour une question ? Certes, une question probablement déplacée, mais quand même... Ils n'avaient que onze ans !

Ah là, ils avaient la démonstration vraiment claire de l'effet du sort. Même depuis sa place, à la table juste devant celle de Sunday et son camarade de Poufsouffle, elle avait pu observer l'intérieur du nez de Lavinia avec un peu trop de précision à son goût. C'était vraiment humain de pouvoir produire autant de morve en si peu de temps ? Pensive un instant en se demandant s'il y avait vraiment une limite de production de mucus dans la physiologie humaine, Susan fut vite ramenée à la réalité par l'arrêt de sortilège prononcé par Miss Valerion. Un frisson parcourut son échine, et l'ensemble de son corps était secoué de tics moteurs, extériorisant le stress qu'elle ressentait à ce moment là. Les rumeurs disaient vrai, après tout, quel professeur se comporte comme ça ?!

La jeune Gryffonne se retourna avec le regard apeuré, le dos voûté, et son visage grimaçant régulièrement, cherchant le regard de Sunday qui était installé derrière elle, et qui comparaît le cerveau de l'enseignante à du mucus de Veracrasse. Elle eut un léger rire nerveux, très nerveux, mais discret, à sa remarque. Elle ne souhaitait sûrement pas être la prochaine Lavinia, à se faire reluquer les poils de nez devant toute la classe, mais elle n'arrivait pas à ne pas souligner la bonne blague de son camarade.

Reportant son attention sur le parchemin où elle avait noté les informations données durant la théorie, elle essayait de calmer son cœur et ses tics en se concentrant sur la lecture des étapes. D'un coup d’œil, elle put remarquer que Lavinia était intacte puisque Valerion lui avait rendu forme humaine, et avait même nettoyé sa robe. Susan garda ensuite les yeux rivés sur la table, les mains crispées autour de sa baguette pour l'une, sur le bord de sa table pour l'autre. Elle était trop appliquée à essayer de se calmer pour avoir remarqué quelque chose dans le comportement des autres, qu'ils soient indignés ou pas. La brune avait beaucoup trop à gérer avec ses propres émotions, et l'expression de ses symptômes alors qu'elle n'aurait pas pensé devoir y faire face aujourd'hui.

Le cours de Défense Contre les Forces du Mal, l’un des cours préférés de Klea. Depuis le début de l’année, elle a suivi les cours avec le plus d’attention qu’elle est capable d’accorder à un enseignement, c’est pour dire. Trop cool d’apprendre des sorts bien utiles pour se défendre. Enfin, se défendre pour quoi ? Contre quoi ? Ça, la blondinette ne s’en est jamais trop formalisée. Elle, tout ce qu’elle retient, c’est qu’elle peut manier de la baguette magique pendant ce cours. La pratique, c’est tellement mieux que la théorie, si vous voulez son avis.
Mais là, c’est le drame assuré. Mucus ad nauseam. Sans être particulièrement brillante en étymologie, là, elle percute tout de suite ce que Miss Valerion a fait apparaître sur le tableau. Oh quelle horreur. Instantanément, elle se tourne vers sa voisine, Meghan, avec un air totalement dégoûté par ce sortilège. — On va vraiment apprendre ce que je crois, là ? Qu’elle lui chuchote, toujours aussi peu enthousiaste à l’idée. Valerion a pété un boulon, à enseigner ce sort ? Que quoi, il doit bien y avoir une utilité à ce dernier mais non merci. M’enfin, cela peut toujours être marrant pour jouer un petit tour à ses camarades, et à cette pensée, Klea se redresse un peu, des fois qu’elle pourrait attraper une information intéressante.

Pas le temps, Lavinia l’ouvre. Est-elle folle ? A-t-elle perdu la tête ? La raison ? La petite fille la regarde de travers, même si elle non plus n’a pas forcément très envie d’apprendre ce sortilège, si les autres l’ont appris, pourquoi pas eux ? Elle ne sait même pas si elle a envie d’être choquée ou de laisser un petit rire sortir face au culot de sa colocataire. Mais surtout, ce que Klea appréhende le plus, c’est la réaction de sa directrice de maison. Et pour la seconde fois, elle se retourne vers Meghan, avec de grands yeux limite apeurés. — Nan mais là, elle est morte. Elle va se faire cuire par un Scroutt à Pétard. Pire, elle va en devenir un !

Et là, bingo, ni une ni deux, Valerion réagit. Et pour une fois, dire que Lavinia prend la grosse tête, ce n’est pas qu’une image. Quelle horreur. Elle lâche un petit hoquet ou couinement de surprise, qu’importe, face à ce qu’elle voit. Là, Klea est trop absorbée, ou choquée, on ne saura jamais vraiment, par le spectacle qu’elle se contente d’une main sur sa bouche, se retournant une énième fois vers Meghan, certaine que cette dernière va bien avoir quelque chose à lui dire sur ce qu’elles viennent de voir.

Marchant dans les couloirs, Lucas ne voulait pas être en retard pour ses cours préférés. Il adorait La Défense contre les forces du mal mais il n’était pas du même avis pour sa professeur. Celle ci était toujours d’humeur glaçante, c’est pour ça qu’il ne prenait pas souvent la parole dans ce cours.

Arrivant dans la salle comme à son habitude, il s’assied à sa place et attendit les élèves qui devait arriver.

La professeur prit la parole et commença par nous annoncer le sort du jour. Il s’agissait d’un nom particulièrement étrange, c’est vrai qu’est-ce que cela signifiait.

Écoutant quelques paroles interrègnes il écarquilla ses yeux quand une camarade de sa classe fit une remarque qui ne devrait pas plaire à la professeure.

Mais quand il assista à une scène qu’il trouvait horrible, il n’osa rien dire. La tête de sa camarade gonflait comme un ballon. Tout ça pour une simple remarque.

Il ne savait pas si c’était grave mais je pense que la fille devrai détester miss Valerion ainsi que ce cours particulièrement intéressant et important. Pourquoi ? Voilà une question que pouvait posé certains élèves.

Il regarda autours de lui, il y avait des élèves surpris d’autres réagissait entre eux ou encore il y en avait qui ne réagissait presque pas à la situation mais notre seul point commun c’est que personne n’osa prendre la parole. Peut-être de la peur qui s’exprimait ?

Ce cours l’avait surpris qu’il réfléchissait à tous ce qui venait de se passer en le quittant.

Orlaith dormait tranquillement au fond de la classe, comme à son ordinaire, tandis que Miss Valerion racontait son cours sur un sortilège qui ferait apparemment morver la cible. Ça aurait pu être amusant si ce n'était pas expliqué en cours, mais l'enfant attendait la partie pratique pour voir de quoi il en retournait vraiment.
Alors que la professeure demandait de former des binômes pour passer à l'exercice, la rouquine se releva et s'étira, laissant s'échapper un long bâillement. Elle se retourna alors vers ses voisins, tentant de voir qui était disponible. Elle tenta d'attirer l'attention d'Alf, avec qui elle aimait en général bien s'entraîner, mais elle fut coupée dans sa tentative par la prise de parole d'une élève qu'elle ne connaissait que de vue.
C'était rare que certains se permettent d'interrompre Valerion, et cela capta donc immédiatement l'attention de la Gryffone. C'était une blonde de Serpentard qui prit la parole, et maintenant qu'elle y pensait, Orlaith était sûre de l'avoir déjà remarquée. Elle lui avait toujours donné l'impression d'être une pimbêche qui jouait à la princesse, se pensant probablement bien plus belle et intelligente qu'elle ne devait l'être en réalité.
D'ailleurs, son petit discours ne fit que confirmer cette impression. Mademoiselle ne voulait pas être ridiculisée ! Bien entendu, elle était bien trop propre pour être salie de la sorte... Et puis, ce serait impossible qu'elle en soit réduite à faire les mêmes exercices que le commun des mortels !

Orlaith laissa échapper un ricanement de mépris et passa à autre chose, ne pensant même pas que la professeure allait répliquer tant la remarque était idiote. Mais quand elle détecta du coin de l’œil son mouvement, et qu'elle la vit se rapprocher de la fillette, allant jusqu'à l'amener au tableau, elle se redressa, attentive à la scène.
Bien qu'extrêmement méprisantes, les premières paroles de Valerion firent sourire Orlaith. Évidemment, elles retranscrivaient assez fidèlement les pensées de l'enfant, et ça ne ferait sûrement pas de mal à la Verte d'être ramenée à la réalité de la sorte. Mais quand elle mentionna un autre exercice, la petite sorcière fronça ses sourcils. Qu'est-ce qu'elle allait faire encore ?! Son discours n'avait pas déjà suffit à remettre Lavinia en place ?
Et ce fut à ce moment-là qu'elle lui lança le sortilège de Gonflus, faisant enfler la figure de la blondinette jusqu'à ce qu'elle atteigne une taille réellement disproportionnée. La bouche de la Gryffone s'ouvrit en une moue réellement horrifiée. De quel droit est-ce qu'elle faisait ça ?! Aussi insupportable qu'elle était, la fille était une élève, et elle avait simplement fait une remarque ! Elle ne méritait absolument pas de subir ça ! D'ailleurs, elle n'avait le droit de faire ça à personne !
Mais ce n'était pas encore fini puisque Valerion se pencha, inspectant ce qui semblaient être les narines de la fille - qui avaient grossi avec le reste de sa tête. Pas une crotte de nez à... Quoi ?! Non mais elle se prenait pour qui à dire ce genre de chose ?! Et elle lui lança alors le sortilège qui était le sujet du cours d'aujourd'hui. Mucus Ad Nauseam. Et, évidemment, la morve commença à couler du nez de la pauvre élève, allant jusqu'à s'étaler sur son menton et sur ses vêtements.

D'indignation, Orlaith sentit le rouge lui monter aux joues. C'était ce genre de personnes qu'on mettait dans des écoles pour soit disant enseigner aux enfants ! Mais tout ce qu'elle savait faire, c'était humilier ! C'était immonde. Immonde de suffisance, de mépris, d'abus de pouvoir.
Et personne ne réagissait. Personne. Tous les autres restaient assis à leur place comme des petits moutons. De crainte, d'admiration, de choc... Qui pouvait savoir ? Mais la Gryffone ne pouvait pas laisser le cours se poursuivre comme si de rien n'était. Ce qui venait de se passer était tout bonnement inadmissible. Personne, personne n'avait le droit de faire ce genre de choses ! Et surtout pas une professeure, qui était sensée être quelqu'un en qui les enfants pouvaient avoir confiance.
Mais Orlaith ne parvint pas à bouger. Elle était comme paralysée, tandis qu'une voix tournait en boucle dans sa tête. C'est une prof ou une putain de sadique ?! Ce sont des élèves ou des animaux qu'elle peut s'amuser à humilier ? Elle voudrait simplement se lever et partir, quitter la salle et ne jamais revenir dans ce cours, mais elle n'y parvint pas.
Elle n'avait qu'une envie : celle de vomir. Et on osait leur dire que les professeurs étaient là pour eux et qu'il fallait les respecter ! Non, cette femme ne méritait pas le moindre respect. Mais qu'est-ce que la rouquine pouvait faire ? Quoi qu'elle fasse, tous les autres professeurs prendraient à leur tour la défense de Valerion. Et rien ne pourrait changer quoi que ce soit.

Sandra était en cours de Défense contre les forces du mal. Elle aimait ce cours, donc elle avait hâte de savoir ce qu'ils allaient faire aujourd'hui. Elle sortit son cahier et sa baguette, posa perpendiculairement cette dernière sur le côté de la table et se redressa, prête à écouter sa professeur. Elle annonça le thème du jour et Sandra haussa les sourcils. Le sortilège de crotte de nez ? Mais... C'était quoi ce thème ? Elle s'attendait à tout sauf à ça. Mais bon, c'était ainsi. Miss Valerion donnait les explications quand une élève l'interrompit. Visiblement elle n'était pas d'accord du tout sur le thème abordé aujourd'hui, et elle utilisa même le prétexte d'être enrhumée. La professeur l'invita au tableau parla et lança soudainement le sort de gonflement. Sandra fut choquée par le geste de l'adulte et par cette étrange vision. Elle venait de faire quoi ?

« Mais... C'est pas comme ça qu'on traite ses élèves ! » se dit-elle.

Elle fut encore plus surprise quand la professeur se mit à examiner les narines de l'élève.

« Mais ça s'fait pas ! »

Miss Valerion reprit la parole, puis, une fois qu'elle eu fini de parler, annula les sorts qu'elle avait lancé et nettoya par magie la robe de la fille. Visiblement, cette étrange démonstration était fini, et le cours reprit comme si rien ne s'était passé. Elle resta ébahi pendant plusieurs minutes puis réalisa que si elle restait comme ça à regarder dans le vide elle allait avoir des problèmes. Elle se secoua donc un peu puis reprit contenance. En tous cas, elle ne serait pas prête d'oublier ce qui c'était passé...


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Merci pour ce RP, je crois que Sandra sera traumatisée pendant quelques temps !