FICHE ÉLÈVE
Nom: Edmund Dale
Filière: Auror

Vendredi 12 Juin, 9h30

Les minutes passent et vous attendez que votre examinateur ou votre professeur vous appelle dans la salle de cours du Professeur Mason. En ce mois de Juin, le temps est donc voire presque chaud, une virée en balais devrait vous faire du bien.

"Edmund Dale."

C'est finalement la voix de votre examinateur qui retentit dans les escaliers. C'est à votre tour.

Je ne suis pas sûr de comprendre la raison pour laquelle j'ai été convoqué dans une salle de cours. Pour un examen pratique de vol. Mais bon. On va faire comme si tout était normal...

C'est donc mon Manchevif en main que je me présente devant la voix m'ayant appelé.

— Bonjour.

Je ne sais à quoi m'attendre de l'examinateur donc on va rester le plus neutre possible pour l'instant.

En arrivant sur le terrain, vous ne trouvez aucun indice du passage de votre prédécesseur. Vous ne savez donc pas à quoi vous attendre pour le moment. En bas, un homme d'une trentaine d'année vous accueille. Un homme d'une petite trentaine au physique très sportif. Celui-ci semble détendu et un sourire se profile sur son visage. Il prend alors la parole:

"Bonjour M. Dale, je suis Daniel Coll, votre examinateur pour aujourd'hui. Vous devrez dans cette épreuve réaliser plusieurs choses apprises durant vos cinq années à Poudlard avec M. Mason et ses prédécesseurs. Faites ce que vous pouvez pour obtenir la meilleure note et votre professeur sera là si vous en avez besoin. "

Il vous laisse le temps d'intégrer ce qu'il vient de dire. Il ne semble pas très strict en première impression mais il est encore tôt pour identifier totalement son caractère. Il reprend ensuite:

"La première étape est simple, vous devrez analyser votre balai et m'expliquer ce que vous regardez avant de l'enfourcher dans les règles de l'art."

Daniel fait un pas en arrière, vous invitant à commencer votre épreuve.

Il n'a pas l'air sévère, celui-ci. Ça fait plaisir de voir qu'il reste une part d'humanité dans certains examinateurs.

Je hoche la tête de l'air le plus déterminé qu'il m'est donné d'avoir pour lui faire comprendre que j'ai bien assimilé ses premières consignes.

Puis je ne peux m'empêcher un sourire lorsque j'entends son premier exercice. Si vous saviez le nombre d'analyses que j'avais déjà faites sur mon balai avant de rejoindre cet examen pratique, mister...

— Ce que je vois, c'est... Un manche bien poli et relativement lisse. Il possède quelques cicatrices à force de Quidditch et de courses de balais mais jamais aucune fissure n'a été à déplorer.

Hop, l'information comme quoi je prends soin de mon balai et que je suis un sportif avec un beau palmarès est calée. Mais je n'ai peut-être pas assez appuyé sur le fait que j'en prenais soin comme la prunelle de mes yeux :

— Et des brindilles soigneusement retaillées...

... À la suite d'une certaine course réalisée samedi dernier.

— ... Il y a moins d'une semaine. Et je vois que c'est toujours le cas actuellement.

Donc on est bons.

Balai toujours en main, j'exécute donc la suite de la consigne donnée : enfourcher le balai. Et en un quart de seconde, c'est fait.

Cela va faire presque deux ans que j'utilise ce balai, et plus d'un an que je ne l'utilise que lui, exclusivement, suite à la perte de mon Brossdur. Je connais maintenant bien trop le niveau de l'assise et la position optimale de mes mains sur le manche. Et ce sont des réflexes que je ne suis pas près de perdre.

Votre examinateur vous regarde d'un oeil attentif et ne vous quitte pas des yeux. Il note quelques mots durant votre expertise du balai tout en faisant quelques pas autour afin d'évaluer lui même l'état de votre balai. Il remarque, sans grande surprise votre insistance concernant vos capacités en termes de sports sur balais. Une fois que vous êtes bien installé sur votre balai, il agite sa baguette et des colonnes de plusieurs mètres de haut apparaissent sur le terrain. Il ajoute alors:

"Comme vous le voyez, des colonnes ont été installées sur le terrain. Le but de ce première exercice est simple, vous allez devoir effectuer un slalom entre ces colonnes puis revenir ensuite vers nous le plus rapidement possible, sans tomber de votre balai bien sur."

Une fois de plus, Daniel prend un peu de distance pour vous laisser faire cette exercice.

« Sans tomber de votre balai »... Non mais, il me prend pour qui ?

Je finis par porter mes lunettes de protection sur mes yeux avant de, après un très bref coup d'œil aux alentours de "principe" - pour voir s'il n'y pas de plafond au-dessus de moi, attention - taper doucement du pied. Et ensuite doucement élever le manche de mon balai... De manière à... Être à mi-hauteur des colonnes qui ont été élevées. Parfait.

Le plus rapidement possible, hein ? Aucun problème.

Bon, je n'irai pas à fond malgré tout : cela reste du slalom, non une ligne droite. Si je veux pouvoir tourner comme je le souhaite, il faut y aller à une vitesse très amoindrie.

On va déjà commencer par aborder les premières colonnes mollo. On se penche lentement en avant mais pas trop. Et on fait basculer le torse à gauche et à droite en prenant soin de bien alterner. De plus en plus rapidement. En se penchant en avant de plus en plus au fur et à mesure. Jusqu'à ce que la force centrifuge menace de me faire glisser. On va s'arrêter à cette vitesse : elle est très bien comme ça.

Une fois la dernière colonne passée, je tourne une dernière fois et garde le cap un certain temps sans accélérer ni décélérer, histoire d'enchaîner directement sur le retour. J'ai pile la bonne vitesse, je ne compte pas la perdre.

Et... Je viens de repasser derrière la dernière colonne, c'est reparti pour le même slalom dans l'autre sens. Même vitesse, mêmes mouvements. Juste dans le sens inverse. Ça ne devrait pas être plus compliqué.

Quoique... Maintenant que j'y pense, est-ce qu'il a dit que le retour devait également être un slalom ? Est-ce qu'il ne suffisait pas simplement de faire une ligne droite ?

Je sais plus. J'ai oublié.

Boarf, j'aurai la tête un peu retournée à la fin mais mieux vaut faire deux fois trop que de faire l'exercice à moitié. De toute manière, s'il veut me voir voler en ligne droite, il en aura toute l'occasion au cours des futurs exercices proposés. Non ?

Comme prévu, lorsque je m'arrête, je suis un petit peu secoué. Mais je stabilise assez rapidement mon balai dans l'espoir de récupérer le temps que mon examinateur me dicte de nouvelles consignes.

Votre examinateur lance le chronomètre puis se concentre sur vos performances. Il vous regarde slalomer dans un sens, faire le tour de la dernière colonne puis revenir dans sa direction ... En faisant de nouveau des slaloms. Vraisemblablement, les consignes n'étaient pas claires, à moins que vous n'ayez pas écouté ce que vous avez dit votre examinateur. Il note quelques mots sur son carnet et arrêt le chronomètre lorsque vous vous arrêtez près de lui. Il reprend ensuite la parole :

"Votre premier exercice est terminé, nous allons donc désormais passer au second. Mais avant toute chose, pouvez vous me résumé le principe du jeu du Virenvol s'il vous plait? En quoi consiste ce jeu?"

J'essaye de me raccrocher à quelque chose pour faire abstraction au mieux de mon tournis. Genre le front de mon examinateur. Il ne bouge pas partout et ça me permet de me sentir à peu près stable, malgré le fait que mes pieds ne touchent toujours pas le sol.

J'aurais pas dû refaire cette deuxième traversée, bigre...

— Le Virenvol ?

Un sourire se dessine bien malgré moi sur mes lèvres en me rappelant mes parties endiablées avec mes cousins. Un des jeux les plus drôles, si ce n'est le plus drôle.

— Une sorte de lutte. Le but est d'être le dernier sur son balai. Tous les coups sont permis.

Quand je repense aux coups de vipère de June et Elsa... Toujours les deux mêmes finalistes, d'ailleurs. On se demande bien pourquoi.

Daniel remarque que vous ne semblez pas dans votre assiette et hésite quelques secondes à vous proposer de descendre de votre balai et mettre en pause votre BUSE mais il se doute de votre frustration. Alors que vous entendez la question, un sourire apparait sur votre visage, il semblerait que vous commencez à aller mieux. Il vous écoute répondre à la question et, une fois de plus, prend des notes sur votre réponse.

"Bien, nous allons désormais passer à la pratique. Vous vous en doutez, le but n'est pas que l'un de nous se fasse mal. Ce filet assure notre sécurité et votre professeur sera là en cas de besoin. Essayez de me faire tomber et si je vois que c'est trop facile pour vous, je tenterai aussi quelques actions."

Tout en parlant, votre examinateur vous montre ce qu'est en train de faire votre enseignant. Ce dernier fait disparaitre les colonnes pour les remplacer par un filet de sécurité qui s'était à l'horizontal sur plusieurs mètres.

Oh.

Je m'attendais décidément tout sauf à ça pour un examen de vol. Ça va être marrant.

Bon bah finalement, je vais avoir besoin de ma baguette. Ah bah oui. Je vous l'ai dit, Mr : tous les coups sont permis.

Sans parler du fait que nous ne soyons que deux en lice. Encore, avec une troisième personne, cela aurait pu se tenter sans baguette : il suffirait d'attendre que la cible se concentre sur la tierce personne pour la prendre par surprise. Mais de toute manière, je me doute bien que, mon examinateur comme mon professeur, aucun des deux ne va me lâcher des yeux. Le but est après tout de m'évaluer.

Bon. Je commence par perdre vite fait un peu de hauteur de manière à me retrouver moins haut que mon examinateur. Puis je m'élance : les deux mains sur le manche. Une accélération en diagonale vers le haut, et tout droit vers mon examinateur. Même sans baguette, avec la vitesse, ça peut passer.

Et, au moment du croisement de nos deux balais, s'il ne s'est pas esquivé entre temps, je saisis le manche de son balai du côté "brindille" et je ne le relâche qu'un quart de seconde plus tard. Histoire que ce dernier ait eu l'occasion de me suivre dans ma montée, et donc d'éventuellement faire tomber mon examinateur vers l'avant.

Mais je ne prends même pas le temps de voir si mon hochequeue a fonctionné, non. Je profite du court laps de temps durant lequel il s'en remet pour dégainer ma baguette sans qu'il ne s'en aperçoive et bien vite la coller au manche. Bois sur bois, ça se voit pas que j'ai dégainé.

Ce n'est qu'après avoir dégainé que j'ose faire un furieux demi-tour pour repartir dans le sens inverse, cette fois-ci en diagonale vers le bas donc. Je repars de manière à faire le même hochequeue à la différence que je ne saisis non pas le manche du balai lors du croisement mais plutôt ma baguette :

— Propulso.

À cette distance, impossible de le louper. Et impossible pour lui de le voir arriver et de l'esquiver. Les sorts lancés à deux millimètres de la personne, c'est toujours un véritable plaisir.