Nous sommes le mercredi 10 juin 2048 il est environ 10h40 (voir selon votre horaire sur le planning) lorsque vous vous présentez devant la salle de défense contre les forces du mal. Il s'agit de votre tout premier examen de DCFM à l'école de Poudlard, le stress vous ronge vous n'avez plus le temps d'y penser, il est l'heure pour vous de passer aux choses sérieuses. Les élèves de première année viennent de quitter l'examen d'histoire de la magie qui n'est qu'à quelques couloirs de cette salle.

Une fois en rang avec vos camarades vous attendez bien sagement devant la porte que la professeure vienne vous chercher. En attendant, certains décide de passer le temps en faisant des révisions de dernière minute, d'autres préfèrent discuter et certains préfèrent ne plus parler et attendre.

Après quelques minutes à attendre, la professeure Valerion sort enfin de la salle de classe, vous êtes 9 à attendre votre tour. Et, vous n'avez aucune idée de la personne qui va passer en premier. Une fois votre nom prononcé, vous entrez dans la salle. Devant vous, il y a une trappe, la professeure vous indique que vous avez 20 minutes pour revenir ici une fois que vous serrez à l'intérieur.

Lorsque vous entrez dans le "sous-sol" de la salle de classe vous constatez qu'il y fait noir. Impossible de voir grand chose... Heureusement, la lumière ne tarde pas à arriver et vous voyez une créature qui ressemble à un Botruc qui tente de vous crever les yeux. Vous devez trouver continuer d'avancer malgré ce botruc. Une fois que vous êtes débarrassez de cette créature vous voyez un petit panneau avec ce symbole :

Juste après ce symbole vous remarquez un mannequin, c'est sûrement celui qui doit recevoir un sort.. Vous avez réalisé le sortilège mais vous voyez que le mannequin reste au milieu. Une petite voix vous indique « Ses pieds bougent encore. »

Il s'agissait du dernier sortilège à lancer, derrière le mannequin vous apercevez la lumière, c'est la fin de votre examen pratique de défense !

Conditions : Vous devez être en première année pour répondre à cet examen
Exigences : 220 mots minimum et 1 seul post !
NB : Vous pouvez louper cette examen si votre personnage n'a pas d'affinité avec cette matière, vous pouvez également vous servir des dés pour déterminer vos réussites ou échec ou bien faire le choix de réussir.

Lukas Sharp
1^ère année
Jeudi 11 juin 2048

Si le claquement des talons aiguilles de ma professeure a le don de jouer avec mon angoisse, c’est en entendant mon nom que mon cœur fait un bon. J’ai beau l’avoir entendu depuis lundi, aujourd’hui, il a une sonorité particulière. S’il y a bien une épreuve que je n’ai pas envie de rater, c’est celle-ci. Je la salue d’une petite voix, et lui emboîte le pas en me répétant inlassablement : Lashlabask, Bombarda, Crocus Malis, Mucus Ad Nauseam, Flipendo, Fumos, Gonflus, Locomotor Mortis, Colloshoo et le dernier que j’espère ne pas avoir à utiliser Periculum. Avant même qu’elle ne m’explique le déroulement de l’épreuve, je remarque une trappe qui m’intrigue : combien de temps je vais devoir rester enfermé là-dedans ? La réponse tombe : moins de vingt minutes. Je n’ai pas franchement envie de m’y installer, donc on va plutôt partir sur un quart d’heures maximum.

J’acquiesce aux indications données, et commence à descendre les petites marches en prenant une grande inspiration, main fermement serrée sur ma baguette. Je me répète les conseils de Valerion en boucle. La pièce est totalement noire. Tiens, comme mon examen de sortilèges. Je tenterais bien un Lumos Maxima pour impressionner Valerion, mais… Ah bah non, la pièce vient de s’illuminer.

Mes yeux s’habituent doucement à la pièce et… Qu’est-ce que ? Un Botruc, j’aurais dû m’en douter ! Mes yeux arrondis rencontrent soudainement les siens quand il comprend qu’un intrus est arrivé. Ils sont vraiment mignons ces petits bonhommes verts. Ses petites pattes qui s’avancent en sautillant vers moi n’ont pas l’air d’être une invitation à parler d’arbres ou de réviser mes cours de langue. Comment on dit « je suis un ami », déjà ? Pourquoi mes cours ne me servent pas quand j’ai — Aaah, mais c’est qu’il me fonce réellement dessus ! C’est toi ou moi, alors désolé d’avance. Toujours bien concentré, la baguette tendue vers lui, je le visualise se recevoir de jolies étincelles brûlantes, et bien déterminé à ne pas le voir revenir, je donne un coup de baguette maitrisé.

— Lashlabask !

Les étincelles qui jaillissent de ma baguette et que je fixe semblent bien ridicules. Interdiction de m’en satisfaire. J’ai mes preuves à faire ! Je me reprends et répète l’enchaînement d’étapes avec plus de détermination.

- Lashlabask !

Voilà qui est mieux. Le Botruc semble, dans un petit cri que je n’ose pas à essayer de traduire, me détester fortement. D’une petite moue désolé, je le regarde s’éloigner, tout en ressentant une certaine émotion de fierté, mais que je laisse de côté pour me concentrer sur le panneau.

Un panneau qui me demande clairement de lancer le maléfice du bloque-jambes. Je hausse les sourcils, fais une petite moue satisfaite et remercie mentalement Valerion de nous offrir la réponse si facilement. Sans le danger de l’inconnu, je me sens plus habile et plus confiant. Je penche la tête vers le mannequin qui m’attend et me remémore instinctivement la scène dans le parc. Cette fameuse scène où me retrouver enfermé dans l’illusion de ma professeure m’a permis d’en être là aujourd’hui, et de m’assurer que ce sort, je ne le raterai pas.

Face au mannequin, le regard concentré, je contrôle le trop plein d’émotions qui commence à monter en moi, qui m’anime mais que je ne peux laisser me submerger maintenant. Je visualise ma cible se retrouver avec des jambes collées l’une à l’autre et d’un geste assuré, je m’élance.

— Locomotor Mortis !

J’observe le résultat, satisfait de ma baguette et de ces jambes bien agglutinées entre elles, et commence à re—

Je sursaute en entendant la voix de Valerion qui m’effraie visiblement plus qu’un Botruc souhaitant me crever les yeux. Sa voix dans ma tête résonne comme dans le parc et me décroche un petit sourire en coin. Ses pieds, donc ! Je les fixe et les vois gigoter de manière bien ridicule. Je pourrais prendre quelques minutes supplémentaires, mais décide d’y mettre un terme rapidement. J’enchaîne les mouvements de baguette et m’écris, toujours aussi déterminé :

— CollOsho !

Les pieds sont collés instantanément. Décidément, les situations plus calmes me réussissent mieux. Je me prépare au prochain sort à lancer mais une porte s’ouvre et je sens aussitôt qu’il n’y en aura pas d’autre. C’était viser vraiment large que de penser aux vingt minutes, je ne pense même pas avoir atteint les quinze. Je rejoins la pièce, espérant fortement que mon échec du début ne me pénalisera pas trop.

— Vous pourrez m’excuser auprès du Botruc, Miss ? Je lui souris, signe d’un soulagement d’une épreuve terminée sans trop d’échecs. Bonne journée.

Eileen O'Brien
Inscrite à la chronologie : 1ère année RP [portoloin]
En cours d'année : élève sérieuse et attentive.
Notes pendant son année : optimal, effort exceptionnel

Ce matin-là, Eileen était attendue pour son examen de DCFM. C'était une de ses matières préférées avec les sortilèges.
Le stress était certes présent, comme pour tous les examens qu'elle avait passé dans sa vie, mais la jeune fille se sentait parfaitement préparée. Son système de révision était au point : elle avait pu faire des fiches au fur et à mesure de ses apprentissages et réviser avec elles. Elle sentait que ses premiers examens ne s'étaient pas trop mal passés. Elle pensa avec un sourire à son examen de métamorphose de la veille... mais là n'était pas le moment au souvenir et à la rêverie... Elle se recentra rapidement sur ce qui allait l'attendre tout en cheminant vers la salle de cours où l'attendait son prochain examen.

Se concentrant sur ce qui allait suivre, elle prit une grande inspiration pour évacuer tout ce qui n'était pas le moment présent et tout le stress. Lorsqu'elle parvint à la porte de la salle avec quelques minutes d'avance, elle se sentait prête à tout affronter.

Afin de rester dans son cocon, l'irlandaise ne fit que saluer de la tête les élèves qui la rejoignait, sans entamer de conversation. Elle ne voyait pas non plus l'intérêt de se lancer dans des révisions de dernière minute. Elle patienta donc sagement, tentant de se calmer, silencieuse et concentrée. Les sorts de l'année défilaient dans sa tête.

Finalement, sa professeure, Mrs Valerion sortit de la salle. Environ une dizaine d'élèves attendaient de pouvoir entrer, sans connaitre l'ordre de passage. Peu importait à Eileen. Certes, si elle passait rapidement, ce serait fini et on n'en parlerait plus. Elle serait en quelque sorte libérée, mais elle se sentait tellement d'attaque pour cet examen qu'elle était prête à attendre pour faire ses preuves. Elle savait que rien ne changerait son état de concentration dans les minutes à venir.

Lorsqu'enfin son nom fut appelé, elle rentra dans la salle qu'elle connaissait bien. Elle salua d'un signe de tête sa professeure et découvrit que ce jour-là, une trappe était présente au sol. Cela cachait quelque chose. Son instinct le lui hurlait.

L'adulte reprit rapidement la parole en lui indiquant qu'elle avait 20 minutes pour revenir à son point de départ. La rouquine acquiesça, sûre d'elle.

Sans un regard en arrière, elle descendit l'échelle qui menait de la trappe au sous-sol. Il faisait noir lorsque son pied toucha le sol. Sa première réaction fut donc de sortir sa baguette avec la volonté de lancer un "Lumos" mais soudain, la lumière fut allumée.

Le temps que sa vision s'adapte à la lumière nouvelle, la jeune élève découvrit face à elle un petit animal humanoïde d'environ 20 cm ressemblant à une branche. En un éclair, il sauta sur elle dans le but avoué de lui crever les yeux.
Comme elle avait déjà la baguette à la main, il ne lui restait plus qu'à réaliser les cinq étapes du sort. Concentrée, elle fit rapidement le vide en elle et le lien avec sa baguette. La seconde suivante, elle visualisait un jet d'étincelles brûlantes sortant de sa baguette qui expulsaient loin d'elle le Botruc qui s'acharnait sur elle. En un éclair, le sentiment idoine s'empara d'elle : elle était vraiment déterminée à ce qu'on sort fonctionne et à ce que le Botruc la lâche. En pointant l'animal de sa baguette, elle lâcha distinctement "Lashlabask" afin que le Botruc s'égaye loin d'elle. Ce dernier effarouché s'éloigna rapidement, visiblement contrarié.

Le Botruc loin d'elle, la jeune irlandaise put découvrir un petit anneau avec un symbole qui lui rappelait la gestuelle du maléfice du Bloque-jambes. Rapidement, Eileen avisa un mannequin. Elle se concentra alors, ressentant le lien avec sa baguette. Visualisant les jambes du mannequin collées l'une à l'autre, la Serdaigle fit preuve de détermination, souhaitant réellement coller ces jambes l'une à l'autre et réussir son sort. Réalisant la gestuelle qu'elle venait de voir avec sa baguette qu'elle agita en direction du mannequin, elle lança un distinct "Locomotor Mortis". L'objet visé se vit coller au niveau des jambes mais resta là.

C'est alors qu'elle entendit une petite voix expliquant "Ses pieds bougent encore." "Décidément, il faut le coller partout !" pensa la jeune fille en se préparant à lancer un nouveau sortilège. Vérifiant le lien avec sa baguette et sa concentration, elle visualisa les chaussures du mannequin collées au sol, comme vissées tellement fort qu'il ne pourrait pas lever le pied sans en déchirer la semelle. Elle dessina ensuite de manière fluide une espèce de chaussure en direction des chaussures de son adversaire à l'aide de sa baguette et énonça clairement "CollOsho" en accentuant bien les syllabes qu'il fallait. En une seconde, les pieds du mannequin ne bougèrent plus.

Rapidement, Eileen aperçut une lumière derrière le mannequin. Elle put rejoindre sa professeure en empruntant la trappe. Le temps imparti n'avait pas été dépassé.

Rejoignant sa professeure, l'irlandaise la salua et lui fit un sourire heureux en sortant de la pièce. Son examen était terminé et c'était plutôt bien passé !

Ginny Brown
Première année RP
Jeudi 11 juin 2048

Quand Ginny s'était levée, ce matin, elle s'était retrouvée dans le même endroit depuis un an: dans son lit jaune à baldaquin, en face des autres filles qui dormaient encore. De toutes, l'écossaise était la plus matinale. Elle s'était levée, comme chaque matin, mais celui-là était particulier, car elle avait une grosse, grosse boule au ventre.

Ce matin pas comme les autres était très important pour la rouquine: elle était attendue pour l'examen de Défense Contre les Forces du Mal, une matière qu'elle prenait très à coeur, celle pour qui elle avait révisé trois ou quarte mois à l'avance. Et en plus, les révisions à l'avance, c'était pas du tout son fort.

Et n'avait rien mangé, dans la grande salle. Pas faim. Et en arrivant devant la salle, elle contempla avec une joie indescriptible la porte de la salle. Elle ne pouvait pas échouer, ç'aurait été trop bête, toutes ses après-midi ensoleillées enfermée dans la salle d'étude avec pour seule compagnie plume et parchemin alors qu'elle aurait pu aller jouer dehors.

Alors elle arriva devant la salle, elle était confiante. Un peu tendue, mais moins. Quelques sorciers de sa promo la saluèrent, et elle leur rendit avec un sourire, comme pour les rassurer, ou se rassurer, elle ne savait pas trop. La porte s'ouvrit alors qu'elle était occupée à ré-organiser ses notes. La rouquine avait en effet fait une reliure à l'aide de quelques parchemins ou elle avait, le plus soigneusement possible, rédigé des notes sur tout ce qu'il y avait à savoir pour l'examen, ce qui lui faisait un petit livre de poche qu'elle portait partout avec elle, ces derniers jours.

Une élève sortit de la salle, souriante. Elle la reconnut, c'était Eileen, une élève de serdaigle irlandaise avec qui elle s'entendait plutôt bien. L'élève ne la vit pas, mais Ginny lut dans son regard qu'elle était satisfaite. Bon... si elle avait réussi, Ginny réussirait aussi, non?

On l'appela. C'était Mrs Valérion, sa professeure. La petite Poufsouffle entra dans cette salle de classe qu'elle connaissait si bien, après avoir soigneusement rangé son carnet de notes fait maison. Dans la salle de classe, il y avait une trappe. Ginny sourit.

La trappe cachait quelque chose, à tous les coups. Elle en oubliait son stress tant c'était excitant, la rouquine avait envie de la soulever et de plonger dedans, baguette pointée sur tout ce qui se présentait.

Au lieu de ça, elle écouta avec beaucoup d'attention les consignes dictées par sa professeure. Elle avait vingt minutes. C'était peu... mais ça devrait le faire, avec un peu de concentration. Quand Mrs Valérion eu fini ses explications, Ginny acquiesça, le sourire d'excitation ayant laissé place à une expression sérieuse et concentrée. Ce n'était pas le moment de foirer.

La Poufsouffle descendit donc dans la trappe. Il faisait noir, tout noir, et quand son pied, le droit, toucha le sol dur (sûrement de la pierre) la rouquine sortit sa baguette. La lumière s'alluma, et Ginny sentit ses muscles se détendre un peu. Bon, au moins, elle y verrait quelque chose.

Soudain, un espèce de petit monstre apparut d'on ne sait où avec une violence extrême. Pas le temps de crier! Ginny se baissa et roula au loin, esquivant de peu la petite créature qui revint tout de suite à la charge. Mais alors qu'elle était à un bon mètre d'elle, la Poufsouffle fit le vide autour d'elle, ferma les yeux, respira, visualisa la scène. Elle se senti pleine de force, nourrie par une inépuisable source d'adrénaline.

Quand elle rouvrit ses yeux, ils brillaient d'une lueur de détermination, et elle souriait. Elle pointa sa baguette sur la créature et dit d'une voix claire, forte:
Lashlabask!
Un petit jet d'étincelles brûlantes se dirigea à toute allure vers le botruc qui, peut-être apeuré, contrarié, ou peut-être même les deux, s'apprêta à se replier, et il partir aussi vite qu'il était venu.

L'écossaise vit alors un signe. Le signe... du bloque-jambe? Elle l'avait soigneusement dessiné à la page six de son carnet de notes, et s'en souvenait mieux que qui conques.
Elle aperçut ensuite n mannequin. Elle vit que ses jambes n'étaient pas collées, et sourit. Elle ferma les yeux, confiante. Elle visualisa son sort, le geste qu'elle ferait, la prononciation. Sa baguette dans ses mains, elle senti dans son coeur une vraie envie de réussir, comme si c'était une question de vie ou de mort, comme une finale d'escrime contre son ennemi de toujours. Quelque chose qu'elle ne pouvait pas perdre.

Après cela, elle ouvrit les yeux et dit d'une voix toujours claire, pointant sa baguette sur le mannequin:
Locomotor Mortis!

Elle sourit, mais il s'effaça aussitôt de son visage rouge de concentration et de chaleur. La rouquine s'essuya le front et entendit soudain:
" Ses pieds bougent encore. "

La Poufsouffle ne sursauta pas, mais écouta avec beaucoup d'attention la voix de Mrs Valérion. Ses pieds... mon dieu, qu'elle était sotte! Bien sûr, mais comme elle avait fait à n pas y penser? La Poufsouffle sourit de nouveau, et pointa sa baguette.

Encore une fois, elle ferma les yeux. Encore une fois, elle visualisa, ressentit une adrénaline, une détermination, elle de quand on est tout, tout proche du but. Elle pointa sa baguette, tentant de ne pas faire fléchir ses jambes.
CollOsho.

La prononciation, et tout ce qui va avec semblait être la bonne, puisque ses pieds se collèrent instantanément.

La Pousouffle jeta un oeil à sa montre. 17 minutes et 42 secondes! Une lumière apparut derrière le mannequin, la lumière du soleil. Elle en avait bien besoin!

Repassant de nouveau par la trappe, la rouquine rejoint sa professeure, satisfaite. Elle s'en était bien tirée, et ses heures en salle d'étude n'avaient pas été gâchées.

Mrs Valérion l'accompagna jusqu'à la porte, où l'écossaise la salua avec un sourire avant de se sauver. Elle avait une faim de loup!

Anne Mckellen
Inscrite à la chronologie : 1ère année RP [portoloin]
En cours d'année : élève sérieuse et attentive.

À l'appel de son nom, Anne entra dans la salle d'examen et regarda autour d'elle. Elle vit une trappe découpée dans le sol. Suite aux consignes de sa professeure, elle sortit sa baguette de sa poche, poussa une brève expiration sonore et souleva la trappe.
La baguette brandie devant elle, la jeune Serdaigle attendait que l'épreuve commence, tous ses sens était aux aguets. Elle ne discernait que les battements accélérés de son cœur résonnant contre ses côtes. 20 minutes, c'est tout ce qu'elle avait. Après avoir laissé la trappe se refermer dans un grincement, la fillette se retrouva plongée dans le noir. Elle ne fut guère surprise et comprit immédiatement le premier sort à lancer. C'était le noir complet, bien qu'inutile, mais elle ferma les yeux pour se concentrer sur sa baguette et elle visualisa la pointe de celle-ci s'illuminer. Se concentrant sur l'espoir de réussir l'épreuve, la première année forma une belle boucle avec sa baguette et prononça
Elle découvre, alors, avec stupeur et fierté tout de même, que le bout de sa baguette s'est allumé facilement et du premier coup. Finalement, ses révisions l'ont bel et bien servis pour son examen du jour. Mais sa joie fut de courte durée puisqu'elle vis soudainement une créature devant elle qui tentait de l'attaquer. Elle aimait beaucoup cette petite brindille, mais aujourd'hui il ne semblait pas être très amical. Elle mit un peu de temps à se concentrer, le temps c'est ce qu'elle n'avait pas. Rapidement elle se rappela du cours, bien que datant du tout début de l'année, était encore frais à sa mémoire. Mais ce temps de réflexion lui fit perdre quelques secondes.
Elle se concentra tout en le regardant se diriger vers elle. Le visualisa de la façon la plus concrète et la plus réaliste possible son jet d'étincelles brûlantes qu'elle comptait lui lancer pour le neutraliser rapidement. Calme et préparée, elle lança son sortilège tout en pointant sa baguette dans sa direction.

A son grand soulagement, les étincelles espérées sortirent de sa baguette pour frapper de plein fouet le Botruc, permettant à la fillette de poursuivre sa mission. Alors qu'elle eut à peine le temps de respirer, un panneau apparut devant elle sur lequel était dessiné une gestuelle qu' Anne avait bien, réviser, le Maléfice du Bloque-jambes.
C'est alors qu'elle vis un mannequin plus loin et compris assez vite ce qui lui attendait, dorénavant. La jeune fille n'était pas rassurer, quelque peu hésitante, elle se rappela du sort à effectué. Se concentra de nouveau, et se mit à ressentir de la détermination, puis visualisa les jambes du mannequin restant immobile. Cela fait, la fillette reproduisit avec minutie la bonne gestuelle puis prononça haut et fort :

Le sort avait sembler fonctionner mais Anne remarqua que les jambes du mannequin bougeaient encore, elle manqua de sauter de joie, pensant avoir raté son sort. Mais le mannequin semblait plus que résistant. Sa baguette encore pointée sur ce dernier, elle qui pensais en avoir fini.
C'est alors qu'un murmure lui parvient aux oreilles lui expliquant elle connais bien ce sort, un sort qui lui posait problème en cours, mais déterminé à réussir, sa démonstration en début d'année l'avait marqué et c'était le sort qu'elle maitriser le moins, un sort certes amusant, mais elle n'avait plus le choix, il fallait sortir d'ici au plus vite. Concentrée, elle visualisa mentalement ses pieds collés au sol, l'interdisant tout mouvement. Calmement, elle dessina de sa baguette la forme simplifiée d'un pied et prononça l'incantation.

Son sort fut une réelle réussite, plus que ce que la jeune fille aurait pu imaginer, pour la première fois elle ressentit une immense joie. Les pieds du mannequin furent aussitôt collés au sol. Au moins, son dernier sort avait été parfait. La jeune Serdaigle jeta un œil à sa montre, 19 minutes et 55 secondes! Elle aperçut enfin la lumière signifiant la fin de l'épreuve et elle en fut plus que soulagée. Non pas mécontente d’elle, et surtout fière d’avoir outrepassé sa peur une nouvelle fois, elle rejoignit sa professeure, puis l'a salua avant de laisser sa place au suivant.

Tessa Swan.
Inscrite à la chronologie : 1ère année RP [portoloin]
En cours d'année : élève intéressée par les cours, sérieuse et calme. Ne participe pas trop à l'oral à cause de sa timidité.
Notes pendant son année : Effort Exceptionnel

Tessa attendit que la professeure appelle son nom pour s'approcher timidement de la salle d'examen. Aller, courage, s'intima-t-elle en soupirant un bon coup. Elle entra dans la pièce, puis ouvrit la trappe et descendit dans le sous-sol. A son grand étonnement, celui-ci était plongé dans le noir. Inquiète, la jeune Serdaigle sortit sa baguette, quand la lumière apparut.
Elle attendit quelques secondes, ne comprenant pas l'épreuve de cet examen, quand d'un coup, une petite brindille surgit de nul part et lui sauta au visage. Déroutée, Tessa recula. Le Botruc essayait de lui crever les yeux ! Que faire pour se protéger ?

Elle se rappela alors d'un sortilège de Défense qu'elle avait apprit récemment. Il pourrait lui être utile. La jeune Serdaigle se concentra en pointant sa baguette vers le Botruc, puis visualisa l'effet de ce sort. Elle pensa au sentiment le plus important parmi ces étapes pour lancer un sort : l'espoir. Il ne lui restait plus qu'à détailler les syllabes de la formule et dessiner la gestuelle dans l'atmosphère.

- Lashlabask ! s'exclama-t-elle d'une voix assurée.

Des étincelles jaillirent de sa baguette, et frappèrent brusquement le Botruc, qui se retrouva expulsé contre le mur du fond du sous-sol. Tessa avait un peu pitié pour lui, mais elle se reconcentra rapidement sur son examen. Un peu plus loin, un panneau avec une gestuelle gravée dedans était affiché à coté d'un mannequin d'entraînement. Elle devait lancer un sortilège sur les jambes de celui-ci.

Alors, Tessa s'écria :

- Locomotor Mortis !

En regardant les jambes du mannequin se coller entre elles, elle sourit en pensant que son examen était réussi. Puis, un murmure inonda la pièce. "Ses pieds bougent encore". Non, elle n'avait pas terminé.

La jeune Serdaigle refit les étapes habituelles, puis dit :

- CollOshoo !

A son plus grand soulagement, les pieds du mannequin se collèrent entre eux. Oui ! pensa-t-elle. Elle avait réussi. Elle se retourna vers la professeure, la salua, puis sortit de la salle d'examen, impatiente de voir sa note finale.

Jeudi 11 juin 2048
Aux alentours de 10h40

Narcisse Brando,
Première année RP

En cours d'année :

Reducio

La DCFM est la matière préférée de Narcisse, et celle dans laquelle il excelle le plus. Tout lui vient naturellement et son travail acharné parfait le tout.

Le quatrième mouvement de la neuvième symphonie de Beethoven. Voilà la musique que Narcisse écouterait mentalement pour passer cet examen. Le garçon ressentait rarement la pression, mais aujourd'hui, elle était à son paroxysme. Il avait tant à prouver avec cet examen, il brûlait d'envie de rabattre le caquet à sa professeure en lui montrant qu'elle se trompait sur son compte, et qu'il n'était pas qu'un gamin incapable. Dans d'autres conditions, il se serait laissé envahir par le stress et cela l'aurait déstabilisé, mais aujourd'hui, il ne tremblait pas, il voyait clair et redirigeait parfaitement ses émotions pour s'en servir à leur plein potentiel.

Cet examen serait aussi simple que bonjour, il s'en fit la promesse.

L'attente pour son passage fut assez pénible, mais heureusement, son tour vint plus vite qu'il ne l'espérait, il poussa une courte expiration avant de rentrer sans se faire prier. Il avait passé les minutes précédent son entrée à réviser mentalement les sorts qu'il avait vu cette année, traçant dans le vide les gestuelles et mimant des lèvres les formules. Une fois entré, il s'inclina imperceptiblement devant sa professeure, la saluant silencieusement de la tête, sans sourire. Son visage ne trahissait que sa concentration, à son état le plus pur.

Le noir absolu, Narcisse hésita un court instant à lancer Lumos, mais cet examen était probablement piégeux... Lancer ce sort sans connaître son environnement était risqué, et s'il avait besoin de rapidement lancer un autre sort, il ne voulait pas endommager sa baguette pour rien. Il choisit donc d'attendre, ouvrant grandes ses oreilles, prêtant attention au moindre bruit potentiel, respirant doucement, en position de combat. La lumière fut, et il cligna des yeux pour s'y habituer, sans relâcher son attention, observant les alentours. Et le premier adversaire pénétra dans son champ de vision. Un Botruc.

Un sourire rare naquit sur ses lèvres. Un sourire mauvais, impatient, plein d'appréhension. Il s'appuya sur ses jambes, affûtant sa concentration qui était déjà bien présente. Il se concentra jusqu'à sentir sa baguette vibrer entre ses doigts, signe que lui et son catalyseur étaient prêts à l'action, ne formant qu'un via leur lien magique qui coulait dans ses veines. Il emplit ensuite son coeur de l'émotion appropriée : la détermination, une détermination froide et puissante, capable de toute balayer sur son passage. Une fois ceci fait, il visualisa l'effet du sort, il visualisa aussi précisément qu'il le pouvait la gerbe d'étincelles jaillir de la pointe de sa baguette et terrasser la bestiole, la projetant aussi loin qu'il était possible de faire. Son cerveau accomplit tout cela en l'espace d'un battement de cils, lancer ce sort était aussi simple que respirer pour lui. Il pointa ensuite fermement sa baguette droit sur le Botruc, prononçant avec application la formule :

- Lashlabask !!

Il n'eut même pas une pensée pour la petite créature projetée avec violence par la gerbe d'étincelles de sa baguette, exclusivement concentré qu'il était, à l'entière accomplissement de sa tâche. Ne faisant qu'un avec sa baguette, il ne voyait qu'un adversaire à défaire, son visage n'ayant plus rien à voir avec celui du gamin que tout le monde avait l'habitude de voir.

Immédiatement après, il se concentra à nouveau, quelle pouvait bien être la prochaine tâche ? Un panneau ? En un éclair, il reconnut le symbole, la gestuelle de Locomotor Mortis, mais sur qui pouvait-il bien le... Aaah... un mannequin, juste à côté. Un nouveau sourire déforma ses lèvres, et en un éclair, il se remit en position de combat, renouvelant sa concentration jusqu'à faire vibrer sa baguette. Il emplit son cœur de la bonne émotion, la volonté d'immobiliser son adversaire. Une volonté aussi précise que possible, aussi forte qu'elle pouvait l'être, il fallait impérativement stopper ce mannequin, quoi qu'il fasse. Il visualisa ses jambes se coller l'une à l'autre, avec autant de détails que possible, il l'imagina précisément se retrouver dans l'incapacité de décoller ses jambes. Il exécuta dans le même temps la gestuelle du sort, aussi précis qu'une machine, tout en déclamant la formule :

- Locomotor Mortis !

Et toc ! Le voilà totalement immo... Ah ? Oh... Narcisse ne put retenir son sourire. Les pieds hein ? Bon, rien de plus simple. Il prit une grande inspiration, sa concentration étant toujours aussi précise, sa baguette n'ayant pas eu le temps de cesser de vibrer. Il visualisa ensuite les pieds de ce mannequin provocateur qui avait eu le malheur de croiser sa route s'immobiliser comme si on les lui clouait. Il imagina tout le poids d'une enclume sur ses pieds, ainsi que la glue la plus puissante du monde se répandre sous ses semelles. Quant à l'émotion, il s'imbiba de la volonté d'immobiliser son adversaire, de l'empêcher de s'enfuir par tous les moyens possibles. Il s'arma d'une détermination à toute épreuve. Cet adversaire ne devait en aucun cas s'échapper ! Ce fichu sort, il repensa à la fois où il se l'était reçu de par Miss Valerion, ce qui ne fit qu'accroître sa détermination. Il traça dans l'air la forme de chaussure, tout en prononçant la formule, appuyant sur la bonne syllabe :

- collOsho !

Et toc ! Voilà ce fiche mannequin totalement incapable de faire le moindre mouvement avec le bas de son corps ! Et c'était le dernier sort ! Comme il le pensait, ce fut une partie de plaisir, et son sourire n'arrivait pas à disparaître de ses lèvres, l'adrénaline coulant encore dans ses veines, satisfait de sa performance. Lorsqu'il sortit, il salua à nouveau en silence sa professeure, incapable de retenir l'éclat de satisfaction qui brillait au fond de ses yeux.

Décidément, il adorait cette matière, et peu importe le résultat, il était heureux de pouvoir la pratiquer aussi bien qu'il le souhaitait.

Lavinia W. Campbell, première année

Inscrite à la chronologie pour la promotion 2047-2048. Numéro de candidat : 35

Date du RP : 10 juin - Horaire non défini Note maximale : Effort Exceptionnel

En cours d'année Lavinia était une élève attentive, appliquée et volontaire. Cependant, depuis le cours sur "Mucus ad nauseam", elle ne participe plus en cours et est beaucoup plus tendue qu'à son habitude. Cela a affecté la qualité de ses sortilèges, notamment lorsque la professeure s'approchait trop d'elle à son goût.

Note : Certains passages sont repris du devoir 1.4

De toutes les épreuves pratiques, c'était sans nul doute celle-ci qu'elle redoutait le plus. Elle n'avait pas fermé l’œil de la nuit et avait eu des nausées dès les premières lumières de l'aube. Malgré ses efforts pour se rendre présentable, Lavinia n'avait pas réussi à cacher les cernes qui s'était formées sous ses yeux. Cela n'allait pas du tout. Non seulement elle aurait bien d'autres épreuves après celle de Défense contre les forces du mal, mais en plus, elle devait passer l'examen d'Histoire de la magie avant d'affronter la Valérion. Et dans l'état qu'elle était, cela allait être une sacrée paire de manche...

En plus d'être stressée, Lavinia était aussi furieuse. Contre le sommeil qui l'avait fui, contre son corps qui se mettait si mal pour si peu, contre Miss Valerion qu'elle tenait pour responsable de son état. Mais surtout contre elle-même. Il fallait qu'elle se ressaisisse, et vite. Il ne fallait pas qu'elle laisse la peur la dominer et lui faire commettre des erreurs idiotes. Elle était une Campbell, elle devait rester forte et concentrée. Mais malgré toute sa bonne volonté, Lavinia ne put s'empêcher de frissonner quand la voix de Miss Valerion raisonna pour l’appeler.

Lavinia entra dans la salle de classe, tendue comme le ressort d'une horloge, les lèvres pincées. Elle commença par défier sa professeur du regard, avant de baisser rapidement les yeux. Elle attendit la consigne, comme on attendait une sentence, avec une seule crainte enracinée dans son estomac : pitié, qu'elle ne lui demande pas de lancer le sortilège de la crotte de nez...

Miss Valerion prit la parole et lui donna les consignes de l'épreuve. Si Lavinia n'était pas sereine à l'idée d'être seule dans la même salle de classe que sa professeure, l'idée de s'enfoncer dans une trappe ne la réjouissant pas beaucoup plus. Elle s'accrocha à l'idée que l'épreuve durera moins de vingt minutes. Et puis, avec un peu de chance, elle s'en sortira avant. Lavinia se mordit la lèvre, regrettant cette pensée. Elle devait avant tout réussir cet examen, c'est-à-dire éviter les actions précipitées. Il fallait qu'elle garde le contrôle, de ses sorts, de ses émotions et d'elle-même.

Quand la trappe se referme derrière elle, Lavinia descendit doucement les marches de l'escalier, pour arriver dans une pièce plongée dans le noir complet. La petite sorcière sent son estomac se serrer, alors qu'elle lève sa baguette. Ce n'était pas un sortilège de défense, mais cela lui semblait le sortilège le plus adapté dans cette situation. Et c'était celui qu'elle maîtrisait le mieux. En quelques secondes, Lavinia se concentre et visualise une grande lumière sortant du bout de sa baguette, espérant de tout cœur que le sort ne prenne pas trop de temps. Elle trace une boucle dans les airs, murmurant un :

- LUmos.

Les épaules de Lavinia se détend et elle reprend son souffle alors que la lumière inonde doucement la pièce. Cependant, ce soulagement est de très courte durée : attirer par la lumière un Botruc se précipita sur elle et tenta de lui crever les yeux de ses longs doigts crochus. Lavinia essaie de le chasser d'une main, alors qu'elle se concentre sur sa baguette. Elle savait quel sort était attendu pour le chasser.

Lavinia imagine un jet rougeoyant et brûlant sortant de sa baguette, et repoussant cette créature feuillue agressive. Elle invoqua le sentiment d'exaspération associée à ce sort, et finit par formuler le sort, en traçant la forme associée dans les airs :

- LashLAbask !

Le Botruc disparaît avec un petit cri et l'odeur d'herbes brûlées. Aussitôt, un panneau apparaît devant les yeux de Lavinia, avec un symbole qu'elle pense reconnaître du premier coup. Apercevant un mannequin, un peu plus loin, elle se tourne vers lui et se concentre. Elle visualise ce qui sert de pieds à la marionnette géante, collée au sol par une glu invisible. Elle invoque de l'obstination comme sentiment dominant, puis commence à tracer le symbole dans les airs tout en articulant :

- CollOsh--- hou ?... Minute...

Trop tard, le brouillon de sort amorcé jailli de la baguette et s'écrase au sol, comme un petit crachat. Il s'était passé ce qu'elle craignait. Dans sa hâte de finir l'épreuve, elle avait confondu la gestuelle de deux sortilèges relativement proches, et ne s'en était rendu compte qu'au moment de tracer le symbole. Cela ne serait pas arrivé si elle était plus détendue et si elle avait mieux dormi. Lavinia secoua la tête, et se re-concentra.

Elle visualisa la marionnette totalement immobile, dressée comme un menhir, sans que rien ne puisse le déloger de sa place. Le sentiment à invoquer est presque le même que pour Colloshoo, et cette fois, Lavinia s'applique bien pour tracer le bon symbole dans les airs, en articulant avec soin.

- LoCOmotor MORtis.

Le sort a réussi, mais le mannequin était toujours là. Une petite voix résonna soudain dans la pièce, faisait tellement sursauter Lavinia qu'elle faillit en lâcher sa baguette. Comment ça, ses pieds bougeaient encore ? Bien sûr, ce n'était pas le but de ce sorti-... Oh. La petite Campbell soupira d'exaspération et leva les yeux au ciel.

- Sérieusement ?...

Mais elle n'avait pas le loisir de bougonner longtemps. L'épreuve était minutée, après tout. Elle se concentra et re-visualisa ce qui pouvait s'apparenter aux pieds de la marionnette articulée restés collés au sol. Elle chassa son exaspération de son esprit pour se concentrer sur le sentiment de la grande détermination. Lavinia traça rapidement le bon symbole associé à ce sort et le prononça distinctement.

- CollOshoo.

Cette fois, le mannequin disparait et une lumière apparait au fond du couloir : la trappe est de nouveau ouverte. Lavinia s'en approche et gravit les marches, soulagée, avant de faire face à sa professeure, attendant son verdict.

EXAMEN 2048
ÉPREUVE PRATIQUE - durée : 20 minutes
Salle de DCFM - Lundi 15 juin - 9h

Assis dans le couloir, j’attendais patiemment que mon nom soit appelé. Comme toujours, Miss Valerion ménageait le suspens en nous faisant passer de manière aléatoire. À croire qu’elle aimait bien nous mettre les miquettes. Ça fonctionnait. Comme si j’étais pas déjà assez stressé comme ça. Aujourd’hui, j’allais enchaîné trois des examens que je considérais comme les plus importants. La pratique de DCFM, l’écrit et la pratique de Sortilèges. Ça aussi c’était aléatoire. Mais j’avais jamais de pot de toute façon. La chance, je comptais pas dessus. On était plusieurs à attendre et quand le premier à été appelé j’ai poussé un long soupir. Chaque fois qu’un élève sortait de la salle de classe, j’essayais de deviner à l’expression de son visage comment s’était passé son épreuve. Une chose était sûre, personne faisait l’fier. Mais personne faisait jamais le fier face à Miss Valerion. Même pas Nico.

J’aimais pas particulièrement attendre et je sentais peu à peu la pression qui montait. J’avais pas vraiment de quoi m’en faire. Je travaillais sérieusement depuis le début de l’année. Autour de moi, certains élèves discutaient, d’autres avaient le nez fourré dans leur manuel. Chacun gérait le stress comme il pouvait. Et si je m’étais préparé pour ce jour, ça m’empêchait pas d’avoir la boule au ventre. Je faisais tourner ma baguette entre mes doigts nerveusement, le regard fixé sur mes chaussures. J’voulais vraiment réussir cet examen. Et peu importait ce qu’en disaient les autres. Qu’ils me traitent de lâche pour pas oser me rebeller contre notre prof de DCFM. C’était pas eux qui devraient montrer mon bulletin à ma mère à la fin de l’année. Et la plupart allaient pas passer les six prochaines années dans la salle commune de Serpentard.

J’ai fouillé mon sac et j’en ai sorti une petite boule en cristal remplie d’un brouillard cotonneux dans lequel flottait l’animal totem de ma maison. Un cadeau plutôt inattendu de ma mère à l’approche des examens. Une “sphère de pleine conscience”. Elle était censée m’aider à me concentrer sur le moment présent. J’étais pas vraiment sûr de savoir ce que ça voulait dire mais je la trouvais apaisante. Et là tout de suite, c’était exactement ce dont j’avais besoin. Oublier les autres et me concentrer sur moi. Sur mes objectifs. Et me rappeler d’où je venais. Serpentard.

J’observais le serpent vaciller quand j’ai finalement entendu la voix du Professeur Valerion appeler mon nom. Ça me faisait toujours un peu bizarre, j’dois bien l’avouer. Pas que ça arrivait si souvent que ça. J’ai pris une grande inspiration et j’ai rassemblé mes affaires. Avant d’entrer dans la salle de classe, j’ai jeté un coup d'œil en arrière. Mon poing s’est resserré sur ma baguette avec une certaine détermination et j’ai finalement passé le pas de la porte. Sans surprise, la pièce n’avait pas sa disposition habituelle. J’ai salué le professeur sans vraiment oser la regarder. Elle m’a expliqué qu’il fallait que je descende dans une trappe au sol et que j’avais vingt minutes pour en sortir.

L’espace d’une seconde, j’me suis dit que me faire enfermer dans une pièce souterraine par Miss Valerion et dont la seule issue était une trappe, c’était un peu une idée fumeuse… Mais bon, les autres étaient sortis. Sain et sauf. Enfin je crois… Officiellement, on déplorait pas de morts aux examens de fin d’année. Pour les blessés, ça j'en avait aucune idée. Il faudrait qu’il se renseigne cela dit. Enfin ce serait pas bon pour les stats de la prof de DCFM… Surtout pas sa première année. J’ai pensé à mon bulletin, à toutes ses heures que j’avais passé à m’entraîner et j’ai chassé cette idée de ma tête. Allez ! Je suis pas une poule mouillée !

J’ai pris une nouvelle inspiration et je me suis engouffré par la trappe. J’y voyais rien du tout. Mais contre toute attente, le noir, c’était pas un truc qui me faisait peur. Quand on ferme les yeux, il fait noir aussi. Et puis quand on voit rien, nos autres sens prennent le relais. J’étais concentré, plus que jamais, ma baguette brandit devant moi. Peu à peu la lumière s'est rallumée. C’est là que j’ai vu le truc foncer sur moi. Et senti des griffes pointus s’enfoncer dans la chair de mon bras. J’ai pas vraiment eu le temps de réaliser de quoi il s’agissait que mes réflexes agissaient déjà. J’étais déterminé à m’en débarrasser quoi que ce soit. D’une voix intelligible, j’ai prononcé la formule du Maléfice de Répulsion tout en m’appliquant à faire la gestuelle du sortilège.

“Lashlabask !”

Des étincelles jaillirent du bout de ma baguette pour venir frapper la créature de plein fouet. Fallait croire que j’avais un instinct de survie vachement puissant parce que j’ai pas vraiment eu besoin de réfléchir au sortilège que je devais utiliser. C’était peut-être aussi l’habitude de la pratique qui rendait tout ça vachement plus naturel. L’espace d’un instant, j’ai pensé à Sire Krobley qui m’avait aidé à m’entraîner avec ce sortilège. Faudrait que je pense à le remercier encore une fois avant la fin de l’année. J’me suis penché pour regarder ce qui avait tenté de m’attaquer. Mince… Un botruc… Et je l’avais bien dégommé. J’ai grimacé en pensant à la pauvre bête. Mais bon, c’était ça ou mes yeux. Et je suis assez attaché à mes yeux, en fait.

Bon, c’'était pas le moment de s’apitoyer sur le sort du botruc, ni sur le mien. Ni de remettre en question la pertinence de l’utilisation des créatures magiques dans le cadre d’exercices de DCMF, ni même l’utilisation des élèves. Fallait que j’avance, j’avais que vingt minutes. Il était temps de passer à la suite parce que je doutais que Miss Valerion se contente d’un sortilège. J’ai aperçu un mannequin un peu plus loin et un panneau sur lequel j’ai reconnu le dessin de la gestuelle du maléfice du Bloque-Jambes. Est-ce que j’avais épinglé des post-it avec des dessins de gestuelles de sortilèges au-dessus de mon lit ? Peut-être bien… Le Locomotor Mortis, je me l’étais déjà pris. J’en gardais un souvenir cuisant. Je savais parfaitement qu’elle effet ça faisait de sentir ses jambes complètement collées ensemble et de perdre le contrôle. Du coup, c’était pas tellement compliqué de le visualiser. Dans un geste sûr, j’ai actionné ma baguette dans un mouvement qui me faisait toujours un peu penser à un pied. J’ai articulé la formule magique distinctement, avec résolution.

“Locomotor Mortis !”

J’ai vu les jambes du pantin se resserrer et un léger sourire s'est dessiné sur mes lèvres. Et de deux ! Enfin au bout de quelques secondes j’ai commencé à douter parce qu’y a rien qui se passait. Et puis j’ai entendu sa voix. Celle de Miss Valerion. Et j’ai fait un bond. PU…. naise ! C’est qu’elle avait le don de me faire hérisser les poils. Alors quoi maintenant… ses pieds… Y a qu’un sortilège qui me venait là tout de suite. La Maléfice du Pot de Colle. Si j’aimais bien la DCFM, je réalisais quand même que des maléfices, j’m’en étais pris quelques-uns tout au long de l’année et pas qu’en cours. Ça me faisait rire moyen, en fait. Mais les Forces du Mal, bin c’était pas des clowns, qui que ce soit. Le Colloshoo aussi était gravé dans ma mémoire. Tout comme le retour dans ma salle commune en chaussettes. J’me suis posté face au mannequin et j’ai actionné ma baguette dans un nouveau geste qui ressemblait un peu à celui du sortilège précédent mais dans l’autre sens. Fallait pas se tromper entre les deux.

“Colloshoo !”

J’ai prononcé la formule avec force en pensant à celle qui m’avait infligé ça. Est-ce que la vengeance était un bon moteur pour la magie ? Fallait croire que oui parce que quand j’ai donné un p’tit coup de pied dans les pompes du mannequin, elles étaient bel et bien fixées au sol. J’avais toujours ma baguette brandit au cas où. Mais un rayon de lumière m’indiqua que la trappe s’était rouverte. C’était donc la fin. J’ai poussé un profond soupir de soulagement. J’m’en étais plutôt bien tiré. Et j’avais même pas stressé. Enfin pas trop. J’étais pas peu fier. Mais fallait pas que je me repose sur mes acquis. J’avais encore une après-midi super chargée et pas des moindres.

Je suis sorti du sous-sol et j’ai jeté un coup d'œil en arrière sur la trappe. Est-ce qu’elle avait été là toute l’année ? Pas vraiment le temps de répondre à cette question. Je sentais le regard de la prof sur moi et j’aimais pas trop ça. Je l’ai remercié poliment et j’ai pas demandé mon reste.

Orlaith Ó Súilleabháin Inscrite à la chronologie : 1e année

Mercredi 10 juin 2048, 10h40 Année devoirs : 2e année

Orlaith ne s'était pas bien réveillée ce mercredi matin, et elle arriva donc en retard devant la salle de Défenses Contre les Forces du Mal alors qu'elle était sensée passer son examen pratique. Pourtant, 10h40 n'était pas l'horaire le plus matinal qui soit, mais c'étaient des choses qui arrivait.
Pour beaucoup d'autres matières, l'enfant aurait prit son temps et ne se serait pas préoccupée de son heure d'arrivée, mais cette matière était l'une des seules pour laquelle elle éprouvait le moindre attrait et l'une des seules qu'elle avait quelque peu révisée. Et puis, malgré toute la haine qu'elle éprouvait à l'encontre de Miss Valerion, elle n'avait aucune envie de devoir se justifier de son retard face à elle.
Elle esquiva donc l'étape du petit-déjeuner et fila directement au 1er étage après avoir enfilé son uniforme. Heureusement, alors qu'elle arrive elle voit que ses camarades attendent encore devant la porte et comprend qu'ils sont appelés un par un. Elle soupire donc et s'affale sur le sol.

Agacée à la fois par ceux qui sortent leurs manuels et leurs baguettes pour faire d'inutiles révisions de dernière minute et par ceux qui répètent comme des automates des pans entiers de leur cours, la rouquine commença à faire les cent pas dans le couloir. Elle n'avait qu'une hâte : celle de voir arriver la fin des examens, et avec elle les vacances.
Elle ne savait pas combien de temps elle marcha ainsi, mais elle finit par entendre son nom retentir dans le couloir. Elle changea alors de direction, entrant dans la salle de cours. Face à elle, il y avait simplement une trappe. Que la professeure lui demanda d'ouvrir afin d'y pénétrer.
Sans hésiter, la Gryffone s'exécuta. Enfin un examen un peu palpitant ! Un léger sourire s'afficha sur son visage alors qu'elle descendait.

Elle se retrouva alors dans le noir complet : pendant quelques secondes elle ne vit rien et dut se contenter de rester immobile, sa baguette pointée devant elle. Vu le sadisme de Valerion, elle n'avait aucune confiance en ce qui allait suivre. Ce qui rendait l'examen encore plus intéressant.
Mais la lumière ne tarda pas à revenir, et avec elle une espèce de créature inconnue qui bondit sur la petite sorcière, la renversant sous le coup de la surprise. Elle avait de longs ongles qu'elle planta d'abord dans le torse de l'enfant avant de remonter petit à petit vers son visage. Sans même avoir le réflexe de sortir sa baguette, elle agrippa la chose de ses deux mains pour tenter de la séparer. Mais plus elle tirait dessus plus ses ongles s'enfonçaient. La seule utilité de son geste était de freiner sa progression, mais c'était peu efficace.
Elle finit par se souvenir après quelques secondes qu'elle était dans un examen de DCFM et qu'elle était donc sensée lancer un sort. Mais oui ! Elle se souvenait maintenant avoir déjà vu cette chose : au cours sur le maléfice de répulsion !
Elle parvient alors à pointer sa baguette sur ce qu'elle pense être un Botruc et imagine des étincelles jaillir de sa pointe pour le brûler et l’éjecter au loin. Incapable de se concentrer ou de maîtriser ses émotions, elle pointa sa baguette vers la créature et s'écria : "Lashlabask ! Lashlabask ! Lashlabask !"
Mais si quelques faibles étincelles sortaient de son catalyseur, elle sentait toujours ses griffes sur elle, et elle ressentit alors tout la violence qu'elle avait envie de déchaîner envers cette chose. "LASHLABAK !" cria-t-elle une nouvelle fois, libérant une salve d'étincelles brûlantes qui percutèrent le Botruc, l'en débarrassant définitivement.

Haletante, elle se releva et reprit son souffle avant de découvrir un panneau avec un symbole qu'elle était sûre d'avoir déjà vu mais dont elle ne pouvait pas se rappeler la provenance, mais qui ressemblait à la gestuelle d'un sort. A côté de lui se trouvait un mannequin immobile. Plus grand et pourtant bien moins impressionnant que la créature de tout à l'heure...
Elle réfléchit rapidement aux différents sortilèges qu'elle avait révisés. Elle avait déjà utilisé Lashlabask. La gestuelle de celui qui faisait morver était une simple goutte et celle de Colloshoo ressemblait mais le bout du rectangle décollé était en haut à gauche et non à droite... Mais c'était semblable, donc l'effet devait être semblable... Et il n'y avait qu'un sort qui ressemblait : celui qui avait été appris en même temps et qui bloquait les jambes : Locomotor Mortis !
Fière de sa trouvaille, l'enfant serra sa baguette dans sa main et fixa le mannequin, visualisant ses jambes bloquées l'une contre l'autre. Mais elle n'avait aucune idée de l'émotion à ressentir, et elle passa donc à la suite directement : elle reproduit le mieux possible la gestuelle qu'elle avait sous les yeux du bout de baguette tout en prononçant distinctement : "Locomotor Mortis."
Ses jambes se rapprochèrent significativement et ralentirent leur mouvement, semblant presque s'immobiliser. Disons que ça s'en rapprochait en tout cas. Mais Orlaith pouvait faire mieux !

Elle s'apprêtait à retenter le sort quand elle entendit la voix de la professeure retentir dans la salle vide. Ce fut rapide. Ses pieds bougent encore... La rouquine ricana. Bien observé Miss, c'est un sort pour bloquer les jambes, pas les pieds.
Mais elle comprit alors le message. "Pour donner des indices, autant l'faire correctement nan..." grommela-t-elle. Mais au moins elle savait ce qu'elle devait faire. Le Maléfice du Pot de Colle. Celui qu'elle avait révisé avec Blair et donc celui dont elle se souvenait le mieux. Elle sourit donc. Ça c'était un gros morceau de chance qu'il tombe à l'examen !
Elle resserra sa prise autour de sa baguette et la pointa vers le mannequin. Maintenant que Miss Valerion l'avait fait remarquer, c'était vrai que si ses jambes étaient à peu près immobiles, ses pieds continuaient à bouger.
Elle les imagina donc prendre la même position rigide et immobile, collés contre le sol. Mais est-ce que les mannequins sont considérés comme ayant des chaussures ?! Après tout, si cette situation tombait c'est que ça devait être le cas. La Gryffone se reconcentra. Elle devait arrêter de s'éparpiller. Elle devait ressentir de l'attachement. Mais de l'attachement envers quoi ?! Qu'est-ce que c'était stupide ces histoires de sentiments : comme si on pouvait ressentir une émotion sur commande !
Non, mieux valait directement passer à l'étape suivante. Elle effectua la gestuelle requise avec précision, et tandis qu'elle finissait la chaussure, elle prononça la formule d'un ton assuré et enjoué. "Colloshoo !"
Les pieds du mannequin semblèrent ralentir leur mouvement contre le sol, même si le gauche continuait à tourner légèrement et que le droit semblait davantage trembler. Bon. Ça aurait pu être pire !

La trappe s'ouvrit alors derrière le mannequin et Orlaith comprit que c'était la fin de l'examen. Étonnamment, elle semblait l'avoir plutôt réussi : elle pourrait peut-être avoir la moyenne ! Satisfaite, elle s'extirpa de ce sous-sol et remonta à la lumière du jour.