Depuis le premier cours de défense de contre les forces du mal sur le sortilège Mucus ad Nauseam, le respect ou la crainte pour ma directrice de maison s'imposait encore plus.
En effet ce jour là, Lavinia avait eu le courage de dire ce que je pensais. Le sortilège des crottes de nez me dégoutait vraiment. Je n'en voyais pas vraiment l'utilité. Je crois que si jamais un jour je l'utilisais en duel ça me dégouterait plus qu'autre chose donc ça n'avait aucune utilité.
Tout le monde prenait Lavinia pour une peste hautaine sang-pur ce qui n'est pas totalement pas faux, mais elle ne se réduisait pas qu'à ça. Ce jour la, je m'étais mise en binôme avec elle. A titre personnelle elle ne m'avait pas mal traitée, elle avait même été gentille avec moi, enfin je suppose. Je ne suis pas Lavinia, mais je suppose que de sa part c'était ce qui se rapprochait le plus de la sympathie. De toute les facettes que j'avais pu voir celle ci devait être la gentille.
Ce jour la, Lavinia avait eu raison, peut être qu'elle aurait du formuler sa demande autrement en étant plus subtile. Je respecte et j'admire énormément Miss Valerion mais là, ce que j'avais vu ce jour la, m'avait plus effrayée qu'autre chose.
En fin de cours j'étais allée voir Ernest pour pouvoir en parler avec lui mais Nico, un de ses amis il me semble et notre camarade, était arrivé. Il lui avait dit qu'il avait raison par rapport à l'acte de notre professeure et qu'il comptait organisé une réunion. J'étais parti tout de suite après comme la conversation ne me concernait pas forcément, mais j'avais interrogé plus tard Ernest sur ce sujet. Et après plusieurs minutes il finit par me lâcher les informations données par Nico au sujet de cette réunion. Je n'étais pas persuadée d'avoir le droit d'en parler mais j'en parla tout de même à Orlaith, une camarade de Gryffondor qui avait assez mal réagit aux actes de Miss Valerion, comme presque toute notre classe. De toute façon Nico aurait besoin de personnes volontaires et impliquées ce n'était certes pas le cas d'Orlaith en cours mais en dehors des cours c'était plus que le cas. J'en avais eu la confirmation lorsque je lui en avais parlé.
Me voila donc dans la salle des trophées vers 18H pour voir la teneur de la réunion. Je ne fus pas surprise de trouver au coté de Nico, Orlaith. D'autres élèves était présent comme Alaska, Lyam, Sunday, Susan, Merinda, Elijah, Klea et Lukas.
Je les connaissais tous de vue et de nom même si je n'avais jamais parlé à certains.

- Bonjour

J'avais parlée super bas, ce qui n'était pas mon habitude. Mais je ne m'attendais pas à voir autant de personne. Je vis que certains de mes camarades était assis dans un coin adossé contre un mur, je les rejoignis mais laissa tout de même une légère distance entre nous. Je ne l'aurais pas cru mais être assisse adossée à un mur me fit un peu respirer. Je ne m'en étais presque pas rendue compte mais cette réunion me stressais.

Miss Valerion avait toujours eu ce petit quelque chose que Meghan trouvait fascinant. C’est donc sans difficulté qu’elle était devenue une espèce de modèle pour la jeune fille. Elle aimait la manière dont la professeure avait d’enseigner. Et elle adorait participer à ces cours.

Mais depuis la dernière fois, son estime envers Valerion avait changé. Du haut de son piédestal, elle était rapidement retombée. Infliger une telle torture pareil à une élève était impensable pour Meghan. Surtout quand l’auteur des faits est une professeure. Certes Lavinia n’avait pas à intervenir mais ce n’était pas pour cela qu’il fallait réagir ainsi. Et pour une fois, Meghan voulait faire quelque chose. Elle avait pensé à en parler à la directrice mais la voix d’une élève n’équivaut pas celle d’un professeur.

Ayant abandonné l’idée pour l’instant, Meghan avait finalement continué d’agir normalement. Jusqu’au jour où Klea était revenu en trombe dans le dortoir. Aucune autres filles n’était présente à part elles deux. Klea s’était pratiquement jeté sur elle pour la prendre à part et lui expliquer que Sunday avait reçu un papier de la part de Nico, donnant rendez-vous dans la salle des trophées à une certaine date pour parler des agissements horribles de Miss Valerion. Ceux qui voulait pouvait apparemment venir.
Meghan accepta de venir à la réunion, c’était peut-être le moment qu’elle attendait !

Elle était arrivée un peu en retard, ne sachant finalement pas si il fallait qu’elle y aille ou pas. Mais maintenant, la voici, devant la porte de la salle des trophées. Elle remarqua rapidement qu’il y avait déjà du monde à l’intérieur. Elle identifia sans mal Sunday, Alaska, Merinda et Klea et sans plus attendre, elle entra dans la salle.

- Bonsoir.

Elle se dirigea rapidement vers Klea, la saluant d’un hochement de tête. Elle se plaça à côté d’elle et attendis que la réunion démarre. Peut-être que cette bande d’élèves allaient enfin pouvoir faire quelque chose contre les agissements de Valerion !

*
Alaska salua au fur et à mesure des entrée ses camarades d'un sourire poli. Bon, au final elle aurait peut-être préféré qu'ils soient moins. Et encore, peut-être que tout le monde n'était pas arrivé... Tant de monde dans une pièce si serré la rendait mal à l'aise, ce qu'elle était bien trop facilement. Elle avait les mains bien rangées dans les poches de son uniforme afin de n'avoir aucun contact physique avec ses camarades.

A cette période de l'année, elle les connaissait tous de nom, voire plus. Il y avait Lyam, le garçon du train, qui s'était posté à côté d'elle ; deux de ses camarades de dortoir, Meghan et Klea ainsi que Blair, Sunday et Merinda à Serpentard. Elle connaissait peu ces deux derniers, mais ils lui paraissaient sympathiques, de même pour Blair qu'elle voyait souvent avec Ernest. Le reste, elle ne leur avait jamais plus parlé que ça. Heureusement, il n'y avait pas l'autre Campbell ni Elena pour le moment, ce qui éviterait des disputes et des regards meurtriers en tout sens.

Quand Merinda évoqua son hypothèse farfelue, la brune eut un sourire amusée qu'elle cacha derrière sa main. Quelle idée ! Faut dire qu'au moins elle ne manquait pas d'imagination. Mais les minutes passaient et il n'y avait pour l'instant aucune avancée, la plupart des élèves présents restaient muets en se regardant dans le blanc des yeux. Alors oui, ils étaient d'accord pour dire que Valerion avait des méthodes plus que douteuses, mais quoi d'autre ? Et comment faire pour qu'elle arrête ?

Alaska préférerait opter pour une méthode douce, juste histoire que la professeure ne recommence plus ses actes assez traumatisants, mais elle n'osait pas trop émettre son opinion devant tant de gens... c'était assez intimidant. Elle tenta néanmoins, d'une voix basse et mal assurée :

- Le problème c'est p't'être qu'elle se rend pas compte que c'est grave ce qu'elle fait... On devrait p't'être juste lui en parler calmement et elle nous écouterait...

Tout en prononçant ces paroles hachées, le regard fuyant qui virevoltait partout sans se poser nul part, la fillette se craqua les doigts puis se passa la main dans le cou. Houla, stop les tics nerveux. Elle se détestait de paniquer pour ça...

Alaska avait peur que d'autres veuillent absolument faire des choses grandiloquentes et mettre la pagaille dans tout Poudlard. Quelques élèves qui iraient lui expliquer posément les faits, ça devrait aller non ?

Pour les mentions de ceux qui ne participent pour l'instant pas au rp : @Elena Links, @Lavinia Campbell et @Ernest Stevens

Depuis ce fameux cours, Lavinia avait passé plusieurs jours à tenter de se faire oublier, notamment de ses camarades de promotion, les uniques témoins de ce incident où elle s'était fait ridiculisé. Alors que l'on n'aurait pas cru cela possible, la petite fille s'était encore plus renfermée sur elle-même. Certes, elle ne baissait les yeux que devant Miss Valerion, mais elle accueillait quiconques venait à sa rencontre avec un regard glaçant, et avec toujours la même peur au ventre : est-ce que cette personne était au courant de ce qui lui était arrivé ? Est-ce qu'il cherchait à se moquer d'elle, à la ridiculiser encore plus en lui rappelant ce moment honteux, en la faisant chanter, la menaçant de l'afficher sur tous les murs de Poudlard ? Lavinia se sentait comme une proie blessée et acculée, qui ne demandait qu'à ce qu'on la laisse tranquille le temps de penser ses blessures, et qui accueillait chaque main tendue avec méfiance et un coup de mâchoires acérées.

Lavinia s'était fermée comme une huître, envoyant des menaces silencieuses à qui conques seraient susceptibles de répéter et d'ébruiter cet événement. Elle, Lavinia Wilhelmina Campbell, transformée en un gigantesque ballon de baudruche, crachant de la morve par les narines, pleurant à grosses gouttes des larmes de crocodile... Que diraient ses parents s'ils l’apprenaient ? Qu'elle avait fait honte à sa famille, à son sang ? Non, il ne fallait pas que cela se sache. Elle avait évité la salle commune et les dortoirs pendant plusieurs jours, se levant aux aurores le matin, se glissant directement dans son lit le soir, l'oreiller sur sa tête, dès qu'elle rentrait dans la chambre. Et lançant des regards menaçants à chacune de ses camarades de chambre, qui auraient osé essayé de lui reparler de ce qui s'était passé.

Alors, quand Nico lui avait donné son stupide mot, la petite blonde avait eu une sacré envie de le gifler. Là, comme ça, au milieu de la grande salle. Mais bien sûr ! Qu'il distribue à tous ces petits papiers où son prénom figurait en toutes lettres, à n'importe qui et n'importe comment ! Au cas où d'autres élèves ne seraient pas encore au courant de son malheur ! Cela allait faire le tour de Poudlard, elle le sentait... Et ce serait la faute de ce mouton roux de Serdaigle ! Et puis, elle n'avait pas compris un traître mot de ce message codé. "Jour du poisson" ? De quoi parlait-il ? "les trois sorciers" ? Elle ne voyait pas ce que ce tournoi venait faire pour donner un lieu de rendez-vous.

Elle avait déchiré le petit mot et avait tâché d'oublier cet incident. Il ne manquait plus qu'elle se retrouve mouillée dans cette affaire... Elle avait déjà eu sa dose, merci bien. Heureusement que les vacances étaient passées par là : elle avait pu oublier un temps le visage de Miss Valerion, et s'assurer que ses parents n'étaient pas au courant de cette ridicule mésaventure. Cependant, plus les jours passaient, et plus cette histoire lui revenait en tête. La nuit, quand elle se réveillait en sursaut après un cauchemar où elle était poursuivie par la Valerion, le jour quand elle ne pouvait s'empêcher d'angoisser dès qu'elle mettait un pied dans la salle de cours maudite, ou quand elle entendait d'autres élèves ricanner sans raison.

Alors, quand elle repéra que ses camarades de chambre ne descendirent pas tout de suite dans la grande salle, prirent un autre chemin pour rentrer au dortoir, dix-sept jours après le premier avril, Lavinia ne pût s'empêcher de faire le rapprochement. Hésitante, elle les suivit, tout en s'assurant qu'elles ne la remarquaient pas. Quand elles entrèrent dans la salle des trophées, rejoignant un groupe qui s'était déjà formé, Lavinia s'immobilisa et se mit le dos au mur, avant le croisement, indécise.

Ils avaient l'air d'être nombreux. En-tout-cas, plus nombreux que ce qu'elle avait crû. Est-ce que son sort les avait tant préoccupées, ou bien ne s'étaient-ils donné rendez-vous que pour se moquer encore plus d'elle ? Ou se plaindre et chouiner contre Miss Valerion, alors qu'ils n'avaient fait que regarder en silence Lavinia se faire ridiculiser en public ? Et cette vision les auraient traumatisés ? Ne la faites pas rire. C'était elle, la victime. À quoi croyaient-ils jouer, au club des traumatisés anonymes ?

Lavinia se décida. Elle ne se mouillerait pas trop en se contentant d'assister à cette réunion fantoche. Et s'ils s'amusaient à en profiter, elle serait capable de tous les dénoncer à Mr Kohler. En attendant, elle était aussi curieuse de connaître leur degré de sincérité. La petite Campbell se redressa et entra en silence dans la salle des trophées, défiant du regard chacun de ses camarades. Dont une grande partie de sang-moldu. Charmant. C'était donc ça, le groupe qui voulait prendre sa défense, et était censé venir à bout d'une née-sorcière adulte, professeur de défense contre les forces du mal, et ancienne Aurore ?... Ridicule.

Elle se détendit tout de même un peu en apercevant Klea, Meghan et Blair. Les Serpentards étaient nombreux à cette réunion. Solidarité de maison, sans doute, mais cela la toucha plus qu'elle ne voudrait bien le croire. La jeune fille s'assit sur une chaise et croisa ses jambes et ses bras, dans une moue dédaigneuse. Elle fixa froidement l'instigateur de cette réunion clandestine, sans dire un mot.

Elle attendait.

Depuis l’incident en cours de Défense contre les Forces du Mal, Ernest longeait les murs. Plus qu’à l’ordinaire si cela était seulement possible. L'indignation ne l’avait pas prise de la même manière que la plupart de ses camarades de classe. Il n’approuvait pas ce que le Professeur Valerion avait fait subir à Lavinia et en croisant le regard révolté d’Ezra il avait même senti une pointe de honte l’envahir. Parce qu’il était resté là, sans rien faire. Ezra lui, était monté au créneau pour le défendre quand il avait eu une altercation avec Tom. Mais personne n’avait rien fait. Tous les élèves étaient restés interdits face au comportement de leur professeur. Qu’est-ce qu’ils auraient pu faire de toute manière du haut de leur douze ans ? À la confusion s’ajoutait alors un sentiment d’impuissance.

En même temps, il s’agissait de Lavinia et l’adolescent n’avait aucune envie de se montrer complaisant avec elle. Tout ça, c’était sa faute. À présent, il se retrouvait dans une position intenable à devoir remettre en question tous les repères sur lesquels ils s’étaient appuyés depuis qu’il était arrivé à Poudlard. Si la directrice de maison de Serpentard l’avait toujours un peu effrayé, il avait eu la conviction qu’il pouvait avoir confiance en elle. Après tout, c’était ça le job non ? À présent, il n’était plus sûr de rien. Il ne savait plus à qui se fier. Il ne savait surtout pas à qui en parler. Il n’avait évidemment rien dit à ses mères. Il avait décidé de faire profil bas et d’éviter le sujet avec qui que ce soit.

Le petit brun s’était concentré sur sa pratique et mis encore un peu plus à l’écart des autres. Si les adultes de l’école ne pouvaient pas le protéger, il faudrait qu’il apprenne à se protéger lui-même. C’était une motivation plutôt efficace. Mais quand Nico était venu le retrouver après un cours, il avait bien été obligé d’arrêter de faire l’autruche et de regarder la vérité en face. Peut-être que le blondinet avait raison après tout. Mais Ernest refusait tout bonnement d’y croire, malgré le spectacle que leur avait offert Miss Valerion. Heureusement pour lui, la présence de Blair avait interrompu Nico dans son élan et il s’était contenté de lui donner un morceau de papier sur lequel il avait donné rendez-vous aux autres élèves. Il n’était pas prêt à avoir cette discussion avec le Serdaigle. Parce qu’il l’aimait bien au final. Et que des copains, il n’en avait pas tant que ça. S’il pouvait appeler Nico un copain, sa position par rapport à cette histoire mettrait probablement fin à ce début de relation.

Il s’était rendu au lieu de rendez-vous avec un peu d’avance. Ernest était toujours en avance où qu’il aille. Que ce soit à la table du petit déjeuner ou pour aller en cours. Même en cours de vol, malgré ses réticences. Il avait parcouru la salle pendant quelques instants, passant en revue les vitrines et les récompenses de sa mère. Qu’est-ce qu’elle aurait fait sa mère à sa place ? Certainement pas se rebeller contre sa propre maison… Le petit brun entendit des bruits de pas et d’instinct, il se glissa derrière la statue impressionnante de Dumbledore qui trônait dans la pièce. Et si c’était un adulte qui avait eu connaissance de cette petite réunion clandestine ? Il reconnut Alaska mais n’osa pas se montrer. Ernest avait toujours été un observateur, pas un leader. Les suivants arrivèrent au compte goutte rendant le signalement de sa présence toujours un peu plus compliqué. Particulièrement l’arrivée de Lavinia. Il décida finalement de sortir de sa cache et de se glisser près de Blair discrètement, non sans presser doucement son bras pour signifier sa présence.

@Blair Bell

Wow, je m'attendais pas à autant de monde. Bon Nico, merde pas là, y'a 30 personnes qui t'écoute. J'exagère peut-être un peu, mais le rassemblement avait été massif. Faut croire que j'étais pas le seul que ça gêne tout ça. Comment on commence ce genre de réunion ? Bonjour à tous .. si on est ici réunis .. non c'est trop nul ça. Fallait peut-être que j'y aille comme je le sentais au final. Un à un, ils arrivent. D'abord Lukas.

— Ouep, c'est moi qui ai lancé la réunion. On attend encore les autres.

Puis à Orlaith.

— Le but c'est qu'on fasse quelque chose, mais ça sert à rien de faire des trucs dans notre coin donc autant discuter de ce qu'on va faire avant de le faire.

Ouais, l'action c'est bien, mais attaquer frontalement la Valerion ça servait à rien. Elle allait nier ou retourner les cerveaux de tout le monde comme elle savait bien faire. Et au final, à force que les gens rentrent, on remplissait petit à petit la salle. Bon, c'est ton moment maintenant Nico, faut leur faire comprendre que Valerion, c'est l'ennemi numéro 1.

— Salut tout le monde. Je pense que si vous êtes là, c'est que vous savez pourquoi.

Bah oui quand même, il était pas venu juste pour la beauté de la coupe des trois sorciers.

— L'autre jour, il s'est passé un truc vraiment pas ouf en classe, un truc qui aurait jamais du se passer de la part d'une prof. Cette prof, Sixtine Valerion, en est pas à son premier coup d'humiliation et de maltraitance. Il y a un jour, elle m'a carrément fait perdre mes cheveux .. vous étiez là, puis un autre jour elle m'a pris comme bouclier contre un autre élève, demandez à Narcisse Brando, il était là aussi. Ca ajouté au fait que le soir avant le diner, il y a des bruits chelous venant des cachots, si vous croyez mon instinct, il y a un truc pas net chez elle et je suis sûr qu'elle a à voir avec ça. Puis si elle fait ça devant nous, imaginez ce qui peut se passer derrière nous .. euh enfin de manière caché quoi ! Et imaginez ce qu'il se passera plus tard ! Faut qu'on fasse tous attention à nos arrières maintenant avec elle et faut qu'on se décide à faire un truc, car elle a rien d'une prof, on traite pas des élèves comme elle le fait. Vous êtes pas d'accord ?

Mais j'étais d'avis que fallait rien raconter aux autres adultes, on sait comment ils sont à Poudlard, ils vont tout faire pour nous dissuader de parler.

— Maintenant faut qu'on décide entre nous ce qu'on doit faire pour contre attaquer et pour nous défendre. Je suis pas pour en parler aux autres profs ou à Miss Montmort, au mieux, on va nous dire que c'est normal, c'est comme ça qu'elle fait, au pire on va nous dire qu'on invente et que c'est que des bêtises qu'on se raconte entre nous. Puis ils se soutiennent entre profs, ils iront pas critiquer leurs collègues. Mais on a bien vu ce qui s'est passé ! Non, faut qu'on passe à l'action, faut qu'on montre qu'on se laissera pas faire et qu'elle a pas intérêt à nous chercher. Ou qu'on montre à tout le monde clairement comment elle se comporte avec nous.

Je voulais vraiment que tout le monde se rende compte de la tâche qui nous attendait. Car ça serait pas simple de s'attaquer au dragon, mais c'était important, sinon on allait tous y passer si ça continuait. Je regardais les gens un à un, très concerné par ce que je racontais. Elle allait voir qu'il fallait pas se frotter à moi, et à nous car on était pas des enfants sans défense.

J'entrais dans le sillage de Lavinia découvrant une salle des trophées occupée maintenant par une bonne quinzaine d'élèves regroupée autour de Nico Ferell, l'instigateur de la révolte, unique Serdaigle de l'assemblée. Je remarquais rapidement nombre de mes camarades Serpentard, Ernest et Sunday ou encore Alaska, Merinda et Meghan parmi d'autres. Quelques Gryffondor et deux Poufsouffle complétaient les membres de cette secrète entrevue. A ma grande surprise, avec un simple billet, le trublion était parvenu à réunir un bon quart de la classe et disposait désormais d'une petite audience. Saurait il tirer profit de ce petit succès ?

Pour ma part, si j'étais là, ce n'était ni par gout du sang, ni pour participer à la révolte mais pour une autre raison : j'avais pris soin de suivre Lavinia jusqu'ici. Depuis l'incident, la Serpentard s'était montrée discrète et encore plus farouche que de coutume. Certainement meurtrie, sa combattivité s'était tue, renvoyant seulement, par quelques gestes ou attitudes, des signaux de mises en garde. Pourtant je le devinais, sa vaillance n'avait pu disparaître, elle couvait. La fière prenait son temps mais, pour en avoir fait l'expérience, je ne doutais pas que tôt ou tard, elle cracherait son venin. Ce jour là, je voulais être là.

En y songeant, plus je la côtoyais, plus Lavinia me fascinait et j'entretenais maintenant, une secrète attraction. Son étrange tempérament, mélange de dédain et de crainte, m'obsédait comme un mystère se refusant à l'entendement. Heurtée par l'ignominie de notre enseignante, Lavinia en était devenue que plus captivante et je brûlais désormais d'entrer dans l'intimité de sa personne, persuadé que sa méchanceté ne pouvait cacher en réalité un cœur aussi noir.

J'étais donc là pour elle et traversais l'espace de ce petit cercle en me plaçant de manière à soutenir son regard. Là, accroupi, je patientais.

Elena n'aimait pas Lavinia. Elle la trouvait peste, hautaine, et en plus, sa façon de considérer les nés-moldus lui faisait perdre le soupçon infime de sympathie qu'elle aurait pu ressentir à son égard. Malgré tout, elles partageaient leur dortoir depuis le début de l'année et aucune n'avait encore étripé l'autre, même si l'envie démangeait parfois la petite fille. Elles maintenaient une relation froide, mais cordiale. Aussi, lors de ce fameux cours, elle avait tout d'abord gouté à la joie de voir la petite Campbell se faire ridiculiser devant tout le monde. Mais elle avait vite déchanté: était il juste de lui infliger ça ? Elle avait taché de repousser cette question loin dans son esprit, et les vacances y avait aidé, mais dès son retour à Poudlard, rien que de voir le lit de Lavinia remettait cela sur le devant de la scène. Elena n'en avait pas discuté avec ses colocataires, et encore moins avec la blondinette qui faisait tout semblait il pour les éviter.

Ce jour là, quand elle avait entendu parler d'une réunion en salle des trophées, Elena avait haussé les épaules. Elle voulait juste essayer d'oublier cette histoire. D'accord, le professeur Valerion exagérait parfois, mais dans l'ensemble elle enseignait bien. Et puis vu ce qu'elle avait fait à Lavinia, il ne fallait mieux pas se la mettre à dos. Bref, sa décision était prise, elle n'irait pas. Pourtant, ce soir là, quand elle vit Klea et Meghan se glisser hors du dortoir, et Lavinia les suivre discrètement, elle changea d'avis. Tant pis pour la prudence vis à vis de Valerion. Et puis après tout, que serait la vie sans un peu d'aventure ? Tout en faisant bien attention de rester hors de vue, Elena se glissa dans la salle des trophées. L'assemblée était plus nombreuse qu'elle ne le pensait. Le sort de Lavinia passionnait donc tant ?

La petite serpentard sursauta quand le seul serdaigle présent pris la parole. Visiblement, ce rouquin était le meneur. Mais il ne savait pas ce qu'il voulait faire. Elena détestait les gens qui disaient savoir quoi faire alors qu'ils ne savaient pas. Elle même savait toujours. Le garçon (Nico lui semblait il) se lança dans un discours passionné contre Valerion. Elena quand à elle scrutait Lavinia attentivement. Elle voulait voir la moindre de ses réactions.

@Klea Han@Lavinia W. Campbell@Meghan Wardwell pour les mentions

Juste après lui, Susan était arrivée ce qui réchauffa le cœur de Sunday. Son amie avait su répondre présent à l'appel de solidarité lancé par Nico, ce qui n'était pas le cas de Louie Mahogany : ce dernier l'avait totalement abandonné, laissant les adultes régler cette sombre affaire. Leur débat sur la manière d'approcher ce problème s'était fini en un silence de la part de Sunday, un silence qui en disait long sur sa déception. Si le ton n'était pas monté et qu'ils restaient bons amis, sa confiance envers Louie s'était quelque peu fissurée. Arbitrairement, Sunday avait décidé que Louie s'était rangé du côté des adultes, et la conclusion lui était amère.
Alors, le sourire qu'il adressa à Susan était d'autant plus chaleureux, il la remerciait par la même occasion de prendre les choses en main. Il fit de même pour Elijah, auprès de qui il avait trouvé un ami inattendu suite au fameux cours de défense contre les forces du mal, puis envers Klea. Toutes les personnes qu'il avait invitées étaient venues, sauf Louie, ce qui emplit Sunday d'une fierté toute particulière — il avait bien choisi ses camarades !

La promotion 2047-2048 avait l'habitude de se déplacer en banc, aussi Sunday ne fut pas totalement surpris quand la pièce s'emplit petit à petit comme l'enclos de moutons qu'un chien de berger invisible venait parquer avec un calme et une patience à toute épreuve. Alors les élèves entraient un par un, certains plus bavards que d'autres, précisant la raison de leur arrivée, tandis que d'autres taisaient leurs objectifs et leurs pensées, les voilant d'un mystérieux silence.
La première impression de Sunday fut rapidement balayée : les Serpentard étaient venus nombreux, peut-être par solidarité envers Lavinia ou simplement parce qu'ils étaient naturellement plus engagés que les autres dans ce type d'histoires.

L'intervention timide d'Alaska fit grimacer le garçon alors qu'il baissa le visage vers ses pieds comme pour cacher cette expression ; il ne s'agissait pas de faire fuir qui que ce soit. La remarque était d'autant plus ridicule qu'il s'agissait d'une Serpentard qui avait vu la scène ! Tout le monde ici présent avait bien remarqué les méthodes particulières de communication qu'employaient Sixtine Valerion pour répondre à quelqu'un qui tentait de discuter. Il s'apprêta à répondre quand Lavinia entra et lui coupa le souffle : pas par sa beauté froide ou son charisme de sang-pur qu'un né-moldu ne pourrait jamais atteindre, mais parce qu'elle semblait être aussi désagréable qu'à son habitude bien qu'elle ne prononça pas un seul mot. Alors qu'elle s'installa sur une chaise, il eut l'envie assourdissante d'aller attraper le meuble par les pieds pour en faire tomber la Princesse Auto-Proclamée du Royaume des Nobles Abrutis. Ravalant néanmoins son mépris, il se contenta de serrer son pouce dans son poing comme s'il lui fallait tout les efforts du monde pour ne pas passer à l'acte — en réalité, il lui manquait aussi beaucoup de courage.

La réunion secrète avait pris l'air d'une assemblée générale tant les participants étaient nombreux. Si Sunday était intimidé, Nico ne semblait pas l'être du tout. Admiratif, Sunday leva son poing contre son torse, l'agitant parfois aux rythmes des mots de Nico comme pour le soutenir dans son discours. Ses paroles eurent le don de galvaniser Sunday, qui avait trouvé en son ami un véritable allié : peut-être pour des raisons différentes, ils partageaient le même besoin de s'éloigner de l'autorité des adultes et de se débrouiller par eux-mêmes.
— Ouais, bien dit ! s'exclama le garçon avec l'éloquence d'un enfant lorsque Nico leur demanda s'ils étaient d'accord. La suite de son discours enfonça les sourcils de Sunday dans un froncement perplexe : la question était tout le nœud du problème auquel ils faisaient face. Que pouvaient-ils faire face à des adultes qui possédaient l'autorité et la puissance magique ? Comment pouvaient-ils le faire ? D'autant plus que, comme Nico l'avait soulevé, Sunday était bien conscient que les adultes aimaient bien s'épauler entre eux. Les enfants étaient toujours les fautifs à leurs yeux, lui l'avait bien compris chez ses parents. Se parant de tout son courage, il fit un petit pas en avant, les épaules toutes remontées et tendues à l'idée d'attirer autant de regards sur lui.

— Moi j'aimerais bien lui lancer des Mucus Ad Nauseam à toute heure de la journée, ce serait drôle de la voir dégoûter parce que sa morve a coulé dans son assiette au repas... Mais si on fait ça, on sera encore vu comme le problème et ils vont dire que même si elle était en tort on aurait pas du faire ça. Sinon... Alaska disait qu'on devrait lui parler, et si on lui parlait pas justement ? Si personne lui répondait pendant ses cours ? Ils vont quand même pas nous gronder pour pas parler... Ah mais si elle nous lance des Rictusempra pour nous torturer après, ça va pas être de la tarte... Ouais, je sais pas, bon...

Sa prise de parole se ponctua par un murmure pensif alors qu'il se recula à nouveau contre le mur, invitant silencieusement quelqu'un d'autre à donner son avis. Ses sourcils refusaient de reprendre leur ligne naturelle, alourdis par le poids de ses élucubrations.

De nouvelles personnes arrivèrent, remplissant l'espace de la salle des trophée. Elijah, Klea, Blair, Meghan, Ernest, Ezra, Elena, et Lavinia, qui resta en retrait, toujours aussi hautaine. Merinda était si fière de sa PROMO - et sa fierté ne fit qu'augmenter quand elle se rendit compte que les Serpentards étaient bien plus nombreux que toutes les autres maisons. Ils allaient enfin agir. La présence de Narcisse lui manquait un peu pour un évènement comme celui-ci, mais elle n'en voulait pas à son ami.
Elle écouta attentivement Nico et son discours, et s'exclama, lorsqu'il demanda s'ils étaient d'accord :
"Carrément !"
Bien sûr, fallait pas en parler aux adultes, ils feraient que de défendre Valerion !
Sunday prit ensuite la parole, et Merinda rigola lorsqu'il dit qu'il voulait lui lancer des Mucus ad Nauseam toute la journée. Sa dernière idée, ne pas parler, plaisait à la jeune Serpentard.
"Moi j'suis d'accord pour ne plus lui répondre pendant les cours ! Elle mérite bien notre non-respect ! Et si elle nous lance des Rictusempra pour nous faire parler, on résistera ! Elle nous apprend la Défense contre les Forces du Mal, nan ? Les Forces du Mal, c'est elle ! Donc on va se défendre !"
Elle réfléchit un petit moment avant de reprendre :
"Elle nous prend littéralement pour de la bouse de Troll, elle croit qu'on est trop nuls ! Elle nous sous-estime, et ça c'est un avantage ! On pourra la prendre par surprise !"

@Narcisse Brando pour la mention