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28 juin 2023, 11:00
Quand le temps se suspend  PV+ 
24 MAI 2048, 15h20,
BIBLIOTHÈQUE, POUDLARD,

Alyona, 18 ans



Le grattement de ma plume sur mon parchemin m'aide à fixer mes pensées. J'écris rapidement, mon regard passant de ma feuille au manuel posé juste à côté. Pour mes révisions, j'ai décidé d'être organisée et minutieuse : je révise tout ce que j'ai appris en détails, et je prends soin de faire quelques fiches pour retenir en écrivant — il n'y a que comme cela que je parviens à apprendre mes cours. Je commence généralement par les définitions, les caractéristiques, les généralités avant de poursuivre avec les détails et les points importants. Mes révisions ne pouvant être basées uniquement sur de la relecture et réécriture de cours, je passe également un temps certain à lire et relire d'autres livres, à effectuer quelques exercices pratiques, dans le parc ou la salle sur demande, pour plus de discrétion. J'essaye de me préparer au mieux et de faire mon maximum, même si mon temps de sommeil se raccourcit, même si je m'épuise à travailler, même si je rencontre parfois des difficultés qui me semblent insurmontables. Je peux réussir ces ASPIC, et je les réussirai, parce que je n'ai pas le choix si je veux poursuivre dans la voie qui m'intéresse.

Penchée sur mon parchemin, les sourcils froncés, concentrée, je m'attarde aujourd'hui sur mes révisions concernant ma quatrième année de Soins aux créatures magiques. Il faut que je sois efficace et précise, que je n'omette rien mais que je retienne un maximum de données. Alors, je me concentre, je note, je répète à voix basse, je lis, je m'intéresse à des détails ; je fais de mon mieux. Et les heures coulent beaucoup trop rapidement. Les minutes s'enchaînent et les secondes défilent. Le problème des révisions est bien là : tout donne l'impression de passer trop vite. Les jours se suivent, et chacun d'entre eux me rapproche de l'examen, des ASPIC, de mon départ de Poudlard. Quand j'y pense, l'angoisse me serre le centre avec horreur. J'ai parfois la sensation que chaque seconde est précieuse, que chacune vaut de l'or. Il ne faut pas en perdre une seule ! Le temps glisse et ne peut pas être rattrapé. L'oisiveté, les rêveries, le plaisir de profiter, plus rien n'a sa place dans une période de révisions. L'angoisse monte, l'épuisement pèse de plus en plus lourd, et se reposer ou discuter devient impossible — le temps est compté !

Tous mes jours de travail sont organisés minutieusement. J'ai la sensation d'avoir encore beaucoup de cours à revoir, de livres à lire, de notes à prendre, et ce dans une période trop courte. Je ne passe plus de moments paisibles avec Ecco, je ne m'arrête plus pour jouer avec lui ou le chercher, quand le soir tombe. On s'éloigne l'un de l'autre, et c'est beaucoup plus douloureux que je ne le laisse voir. Parfois, il ne vient plus dans le dortoir le soir. Certaines rares fois, je me suis surprise au milieu de la nuit à découvrir qu'il n'était pas là, et que je ne l'avais pas remarqué plus tôt. Est-ce donc cela, les études, les révisions, les exigences : mettre tout le reste en suspens, en pause, à l'arrêt, le temps que le plus important passe ? Cela me fait peur, je crois, cette résolution à la rapidité, cette mise à distance des moments plus légers et agréables. Il faut se concentrer sur l'essentiel, le principal, le reste est facultatif. J'ai l'impression d'agir comme ma mère.

Je repose ma plume et me masse les tempes. Merlin, ça me fatigue tout cela. Je n'en vois pas la fin. À croire que chaque élément pourrait prendre des semaines pour être développé. Mais je n'ai plus des semaines. Dans quinze jours, j'y serai ! C'est terrifiant.

Je me relève sans faire de bruit. Je ne dois pas m'arrêter là, deux semaines c'est bien trop court pour tout ce que je dois encore faire. Il faut que je termine de réviser les cours de soin aux créatures magiques, puis ceux de sortilèges, de défense contre les forces du mal, de runes, de...— non, je devrai arrêter d'y penser, j'ai bien trop à faire pour laisser le stress me ralentir.

Silencieusement, je me glisse dans le rayon portant sur les cours de soin aux créatures magiques et de botanique. Si j'écoutais mes envies, je serais probablement restée uniquement dans ce dernier, le regard parcourant une énième fois tous ces titres de livres que j'ai déjà lus. Cependant, je cherche aujourd'hui un ouvrage bien particulier — sur les Curupiras — pour débuter mes révisions du programme de cinquième année. Alors, le visage penché, les yeux s'attardant sur chaque titre — parfois un peu trop — je parcours le rayon de mes pupilles, laissant le temps traîner sur ma table de travail, loin de ces quelques secondes d'unique recherche, de plaisir dans les rêveries et souvenirs apportés par certains termes.


@Dawn Wolf, en espérant que ce premier post t'inspire !
Dernière modification par Alyona Farrow le 16 août 2023, 18:06, modifié 1 fois.

#466962Étudiante à l'Institut de Médicomagie et des Sciences Magiques — spécialité botanique

06 juil. 2023, 12:17
Quand le temps se suspend  PV+ 
La période de révision avant les examens était généralement celle qu’elle aimait le moins durant l’année scolaire. Elle avait la fâcheuse tendance à s’angoisser bien que ses résultats soit plus que correct tout au long de l’année et qu’elle avait déjà acquis des connaissances sur lesquelles elle pouvait compter. D’autant plus que son attention en classe l’aidait déjà à retenir pas mal d’informations. Pourtant c’était plus fort qu’elle… Durant tout le mois qui précède la première épreuve, elle s’obligeait à respecter un planning de révision chargé qui ne lui laissait plus une seule seconde pour souffler et sacrifiait aussi son sommeil. Elle pensait être plus performante de cette façon mais elle finissait généralement totalement épuisée lorsqu’elle rentrait chez ses parents.

Mais cette année était plutôt différente. Elle avait vécu les BUSE l’année dernière et le stress qu’elle avait ressenti n’avait rien de comparable avec ce qu’elle avait pu vivre au cours des quatre précédentes. Pour une fois, les examens avaient vraiment été décisifs par rapport au travail quotidien qu’elle fournissait. Elle avait redoublé d’effort et avait mis longtemps à se remettre de son épuisement. La jeune fille avait passé les jours suivants à dormir et se nourrir. C’est pour cette raison qu’elle avait choisi de lâcher du leste cette fois. La gryffone avait tout de même mis un planning en place mais celui-ci respectait son rythme de sommeil et elle y avait même ajouté des moments de détente, comprenant enfin que sa santé était plus importante encore que son bulletin.

Cela faisait maintenant deux semaines que Dawn avait commencé les révisions et elle sentait déjà la différence. Bien sûr, une boule de stress s’était installée au creux de son ventre mais celle-ci était moins présente qu’auparavant. Elle se sentait relativement plus sereine et surtout plus reposée. Comme ces deux derniers dimanches, elle s’installa dans la bibliothèque assez tôt le matin après son passage dans la grande salle. C’est à cette période de la journée qu’elle était la plus efficace. Elle ne quittait son siège que pour le dîner qu’elle retrouvait aussitôt le repas terminé. Elle y restera jusqu’à dix-huit heures, soit une heure avant le dîner. Ensuite, elle cesse ses révisions jusqu’au lendemain.

La sixième année avait bien avancé sur son programme d’Histoire de la Magie, plus que ce qu’elle avait prévu. Elle décida donc de prendre de l’avance sur son programme du lendemain qui concernait les Soins aux Creatures Magiques, espérant de cette façon pouvoir dormir un peu plus tard, n’ayant pas cours le lundi matin. Elle ferma le livre qu’elle étudiait jusqu’alors et se dirigea droit vers les étagères contenant les livres sur les créatures fantastiques. Concentrée sur sa tâche, elle remarquait la présence des autres élèves sans y prêter attention. Elle observait les livres à la recherche d’un en particulier. Elle finit par le localiser mais une élève qu’elle savait être en septième année se trouvait juste devant qui semblait ne pas trouver ce qu’elle cherchait. Elle pouvait attendre que l’ainée est terminé sa recherche mais elle trouvait qu’entamer une discussion serait bien plus agréable. Chose qu’elle n’aurait jamais fait les années précédentes par manque de « temps ».

- Bonjour ! Excuse-moi, tu cherches quelque chose en particulier ?

**7ème année RP**
La force de la meute est dans le loup. La force du loup est dans la meute.

10 juil. 2023, 16:05
Quand le temps se suspend  PV+ 
C'est étrange : tous ces livres qui défilent devant mes yeux, je les connais. Peut-être que je ne les ai pas tous lus, mais aucun titre ne m'est inconnu, tous m'évoquent quelque chose, que ce soit des images, des savoirs ou des détails. Dans cette grande bibliothèque qui en impressionnerait plus d'un, je suis chez moi, et j'ai quelques fois la sensation d'y avoir toujours été. De ma première semaine à Poudlard à aujourd'hui, j'ai toujours passé du temps ici. Parfois, je ne viens que pour lire les titres, faire bondir mon imagination avec quelques mots. La plupart du temps, j'y travaille, j'y étudie et j'y lis. Cela me fera tout étrange de savoir que, l'année prochaine, ces étagères, ces rayons, ces mots, ne seront que des souvenirs. Il n'y aura plus rien de concret, plus rien qu'on peut toucher. Il ne restera que des images, des souvenirs qui ne demanderont qu'à être éveillés, le temps d'être partagés.

Je m'arrête brusquement face à un titre qui fait remonter en moi des découvertes et des impressions. Mon doigt vient s'accrocher à son dos pour l'y tirer légèrement, laissant à mes yeux la possibilité de l'observer sous un autre angle. Celui-ci, cela fait bien quelques années que je l'ai lu — quatre, cinq ans ?—, je ne saurai plus dire, le temps passe toujours si vite ! D'ailleurs, peut-être suis-je en train de perdre mon temps ici, à plonger dans mes souvenirs sans me concentrer sur le présent, sur ce que je dois faire. Les ASPIC n'attendront pas que mon coeur soit calmé par différentes remémorations, n'est-ce pas ? En même temps, les semaines avant que je ne quitte Poudlard sont de moins en moins nombreuses, et je sais désormais que ces ouvrages qui sont blottis dans ces grandes étagères, jamais je ne pourrai tous les relire, les redécouvrir, même si je ne lis que quelques pages, ou que le titre. Le temps presse, le temps passe, le temps coule et bientôt, il n'en restera plus pour Poudlard. Avant aujourd'hui, jamais il ne m'avait paru aussi lourd, insaisissable et dangereux, ce temps. On pense toujours en disposer, jusqu'à ce qu'on se mette à le compter.

Une voix qui ne m'est pas inconnue m'invite soudainement à me retourner. Je repousse rapidement le livre que j'observais avant de glisser mon regard sur cette Rouge qui m'interpelle.

Des cheveux bruns et des yeux vairons. Vert et bleu, de quoi intriguer et décontenancer. Ces iris-là, semblables à aucun autre, font rapidement remonter des images dans mon crâne. La bibliothèque, mais pas ses rayons et ses espaces de travail, un autre endroit de celle-ci, aménagé spécialement pour l'occasion. Je cligne des yeux et souris doucement. Dawn, n'est-ce pas là son nom ? (Il est plein de lumière.) C'est elle qui m'accompagnait pour le salon de l'orientation de cette année.

« Bonjour, répondis-je doucement. Je cherche un livre sur les Curupiras, mais je ne le retrouve plus. »

Mes yeux s'échappent en direction des étagères. Je ne le retrouve plus, ou je m'attarde trop sur les autres livres ? Peut-être un peu des deux, mais qu'importe ? J'ai le droit aussi de pouvoir prendre mon temps, même lors de périodes aussi chargées que celle-ci, même si cela me dessert un peu.

« Tu sais peut-être où il est, si tu vois duquel je parle ? Je ne me souviens plus du nom de l'auteur, mais j'ai déjà regardé dans les étagères allant de la lettre ‘a’ à ‘d’. »

Souhaite-t-elle seulement m'aider ? Peut-être suis-je en train de la déranger avec une requête alors qu'elle me posait une question par simple politesse. Merlin, c'est débile. Je peux aussi chercher un livre seule. N'ai-je pas dit plus tôt que je prenais du plaisir à fouiller ces étagères en faisant fi du temps qui passe ? Je devrai probablement dire à Dawn qu'elle n'est pas obligée de m'aider, que je peux m'en sortir seule. C'est le cas après tout.

Je jette mon regard sur la Rouge, tentant de décrypter son visage pour découvrir ses motivations. Cherche-t-elle à se montrer polie, à discuter ou à m'aider ? Je devrai lui laisser la possibilité de me le faire comprendre.

#466962Étudiante à l'Institut de Médicomagie et des Sciences Magiques — spécialité botanique

13 juil. 2023, 21:04
Quand le temps se suspend  PV+ 
Maintenant que la plus âgée s’était tournée vers elle, le souvenir du salon de l’orientation lui revint à l’esprit. Les deux filles avaient passés une matinée ensemble ici même à conseiller les plus jeunes qui hésitaient sur le la filière à choisir. L’espace d’un instant, elle avait presque oublié cet évènement et leur rencontre. Sans doute pour la simple raison qu’elles n’avaient pas vraiment eu le temps de faire plus amples connaissances. Elle se remémora le prénom de la septième année. Elle s’appelait Alyona et elle était élève à Serdaigle mais ce sont les seules informations que la Gryffone a en sa possession. Elle aurait aimé avoir un peu plus de temps pour discuter avec elle. Elle avait eu l’impression qu’elles étaient assez semblables.

La Serdaigle répondit à la question de Dawn en confiant rechercher un ouvrage sur les Curupiras. La jeune fille lui sourit. Elle était heureuse lorsqu’elle avait l’occasion d’aider quelqu’un. Et puis, cela lui permettait de faire une petite pause dans ses révisions. Il s’agit d’une créature qu’elle avait étudiée l’année dernière. Elle se souvenait avoir effectué de longues recherches sur celles-ci. Étant une espèce un peu moins connue sur le vieux continent, Dawn avait eu besoin de chercher bon nombre d’informations contrairement à d’autres créatures présentes en Europe que la jeune fille connait par cœur. Le livre qu’Alyona cherchait, elle l’avait lu, entre autres, durant ses révisions pour se préparer aux BUSEs. Le titre de ce bouquin n’était pas spécialement évident à trouver car il ne faisait pas mention du nom de la créature. Elle avait même eu recours au service du bibliothécaire afin de mettre la main dessus.

- Si je me souviens bien… commença-t-elle en réfléchissant à voix haute.

Elle parcourait en diagonale les titres des livres posés sur les étagères, s'éloignant des lettres A à D qui avaient déjà été inspectées par la plus âgée. Elle espérait que cela ferait ressurgir le souvenir du livre qu'elle avait lu il y a tout juste un an.

- Ah le voilà ! Je ne sais pas si c'est celui-là spécifiquement que tu cherchais mais il traite des Curupiras.

La plus jeune lui tendit un livre à la couverture verte dont le titre en lettres argentées était "Gardiens de la Forêt". Il n'était pas très évocateur et il fallait connaître les créatures qui étaient le sujet de ce bouquin afin de le comprendre. Les Curupiras s’en prennent aux chasseurs et aux braconniers qui abusent des ressources de la forêt. Ils sont un peu les Botrucs de la faune brésilienne.

- J’ai beaucoup aimé étudier ces créatures, l’année dernière. Ils sont très intéressants. C’est pour tes ASPICs, j’imagine ?

**7ème année RP**
La force de la meute est dans le loup. La force du loup est dans la meute.

23 juil. 2023, 01:07
Quand le temps se suspend  PV+ 
Est-ce un sourire que j'aperçois ? Me voilà rassurée. Je ne la dérange pas en lui demandant de l'aide, je la fais sourire. On se sent toujours un peu fort, presque puissant, doué d'une Magie bien différente, quand on parvient à faire sourire quelqu'un. Moi, cela m'apaise, cela me redonne confiance. Cela m'offre une certitude : mes actions ont bien été accueillies. Parfois, c'est tout ce qui compte.

Mon regard glisse avec le sien sur le rayon comme un serpent prêt à avaler toute la bibliothèque. Se gorger de savoir jusqu'à en avoir plein la gorge. Si j'ai des livres près du cœur, tout contre lui, cela pourrait peut-être le protéger du monde parfois abrupt ? Je souris et reste en arrière, observant la Rouge chercher. Je m'imagine ses pupilles passer d'un titre à l'autre, bondir entre les mots, revenir sur leurs pas, puis avancer de nouveau. Elle semble voir de quel ouvrage je parle. Peut-être l'a-t-elle lu. Merlin, cela fait bien longtemps que je n'ai pas échangé à propos d'une lecture avec quelqu'un ! Nous le faisions ave Estefânia, nous pouvions le faire longuement, pendant des heures, traversant de nos mots les livres et leur contenu comme certains voyagent à travers le monde : avec passion, avec les yeux qui brillent, avec le désir de ne jamais s'arrêter. Partir à la quête du savoir, c'est refuser le repos de ses pensées. Il y aura toujours quelque chose à découvrir quelque part, il y aura toujours de nouvelles expériences à tenter, et de nouveaux mots à échanger.

L'exclamation de la Rouge me ramène à ma recherche, à mon objectif principal. Je dois réviser pour mes ASPIC. Je ne peux pas rester là, perdue avec mes pensées.

Je me rapproche d'elle et mes yeux prennent la même direction que les siens, suivant une route déjà tracée, s'arrêtant finalement sur ce titre, objet de cette interaction et de nos recherches successives, bien qu'assez brèves. Gardiens de la forêt. Cela doit être le livre que je recherche. Non, c'est le livre que je recherche. La couverture ne m'est pas étrangère. Peut-être est-ce parce que je les ai tous lus, les ouvrages de ce rayon ? Ou peut-être est-ce justement parce que c'est celle que je désirais voir. Qu'importe, ce livre traite des Curupiras, alors il me sera utile.

Je l'attrape avec un sourire, comme si cet éclat sur mon visage, je l'avais trouvé au contact de l'ouvrage.

« Merci ! Il me semble effectivement que c'est le livre que je recherchais. C'est gentil de m'avoir aidé à le trouver. »

Face à cette couverture, mes pensées glissent vers Castelobruxo. Je revois les lumières, éblouissantes, chaleureuses, dorées et si réconfortantes. Avec elles me reviennent les verts, si divers, si changeants, plein de nuances, aussi variées que les bleus qui peuvent tapisser les cieux d'Écosses. J'ai l'impression d'avoir, dans le creux d'habitude si terne de mon crâne, des reflets d'arc-en-ciel. J'ai presque du mal à les imaginer, à les croire réels, à être certaine de pouvoir assurer que je les ai vus de mes propres yeux. Et puis, les odeurs viennent chatouiller mes narines. Illusions ? Mirages ? Depuis quand les fantômes ont un parfum, une profondeur ? La pensée ramène à elle des milliers de souvenirs et de sensations. Je me souviens de l'humidité qui entrait dans mes poumons, des parfums doux, exquis et ronds des fleurs, de toutes ces nouvelles sensations qui, au fur et à mesure des jours, n'ont pourtant jamais cessé de m'émouvoir, de m'émerveiller, de m'étonner. Peut-on seulement s'habituer à ces beautés ?

Des Curupiras, j'en ai entendu parler dans cette dense et mystérieuse forêt amazonienne. Peut-être ai-je même failli en voir ! C'est assez incroyable, découvrir des choses à l'étranger que l'on n'a pas chez soi. Cela rend le monde plus merveilleux encore ; on en aperçoit des facettes jusqu'alors inconnues de nos sens, et l'univers ajoute, comme un reflet, un glissement, de la profondeur à notre regard. Ce que je découvre, ce que j'apprends et ce qu'on me révèle me fait grandir et m'enrichit. Le monde prend de sa valeur et mon regard avale un peu de sa grandeur.

Le brouillard de mes pensées se dissipe brusquement et me fait revenir à la bibliothèque. Elle aussi cache des merveilles sous son aile.

« C'est pour mes ASPIC, effectivement, confirmé-je. Je comprends que tu aies aimé les étudier, ce sont des créatures très intéressantes. Maintenant, elles me rappellent Castelobruxo et la forêt amazonienne. Là-bas, j'en ai entendu parler, des élèves les avaient vues, mais je ne les ai jamais aperçues lors de mon voyage. »

Un sourire plein de souvenirs se glisse sur mon visage.

« Mais j'y ai vu d'autres créatures incroyables. »

Et les images qui reviennent, comme des rêves. Ai-je vraiment vu, vécu, fait face à ces songes qui bercent mes pensées ? Parfois, j'ai l'impression de m'être juste endormie, de ne pas avoir touché la réalité qui fume de mes souvenirs.

#466962Étudiante à l'Institut de Médicomagie et des Sciences Magiques — spécialité botanique

11 août 2023, 12:35
Quand le temps se suspend  PV+ 
L'ainée tourna son regard vers le livre que Dawn lui tendait et lui confirma qu'il s'agissait du livre qu'elle cherchait en la remerciant. La gryffone n'avait pas accepté d'aider Alyona pour recevoir de la gratitude. Elle l'avait fait uniquement car c'est ce que son cœur lui dictait. Plus jeune, elle était très timide, à tel point qu'elle n'osait jamais engager la conversation avec des personnes ne faisant pas partie de son cercle familial. Plus d'une fois, elle avait été témoin de personne semblant avoir besoin d'aide sans qu'elle soit capable de leur prêter main forte. Aujourd'hui, alors qu'elle est un peu plus extravertie, elle tente de rattraper toutes les fois où elle a laissé passer sa chance d'agir en faisant le bien autour d'elle.

- Ce n'est rien. Répondit-elle. Je cherchais faire une pause dans mes révisions de toute façon. Il doit sûrement y avoir d'autres livres qui mentionne les Curupiras.

Dawn reporta son regard vers les étagères. Elle avait passé d'innombrables heures dans ce lieu et pas seulement face au rayon de Soins aux Créatures Magiques. Elle devait avoir une bonne partie des romans sorciers et moldus. Car, ce qu'elle aimait par-dessus tout, c'était de s'évader dans un autre monde et s'imaginer être une autre personne qu'elle ne serait jamais, vivre une autre vie. Il lui arrivait même de lire des romans de Fantasy moldus. Il était amusant de voir comment les hommes imaginaient le monde magique quand il ne le connaissait pas. Cette année, en revanche, elle avait passé beaucoup de temps dans la section langue. Quand elle s'est inscrite au programme AMICO, elle s'était promis de fournir des efforts pour apprendre la langue de son ou de sa correspondant(e). Bien sûr, elle ne s'attendait pas à l'hindi mais fut surprise par la facilité à laquelle cette langue s'apprend.

Alyona confirma avoir besoin du bouquin pour son épreuve d'ASPIC avant de mentionner Castelobruxo. La sixième année ignorait qu'elle était inscrite au programme elle aussi et qu'elle était dans la deuxième année qui plus est. Dawn était ravie d'avoir engagé la conversation et que celle-ci mène aux échanges. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de discuter avec quelqu'un ayant déjà vécu cette expérience.

- Tu es allée au Brésil ? Je dois aller à Jadugara, l'année prochaine. C'était comment ? Oh, et quelles créatures as-tu vues?

Son débit de parole était soudainement plus rapide qu'à l'accoutumée. Elle devint très curieuse et des centaines de questions se bousculaient dans sa tête. Si elle le pouvait, elle les aurait toutes posées en même temps. Mais elle savait qu'elle n'aurait pas le temps de le faire. De plus, elle ne voulait pas incommoder son ainée. La curiosité était un vilain défaut, qui faisait malheureusement partie de la personnalité de Dawn. Cette pensée l'a fit rougir et elle reporta son regard sur les bouquins, lisant les mots apparaissant sous ses yeux. Elle formula tout de même une excuse.

- Pardon, je suis un peu trop curieuse. Je ne veux pas t'embêter avec ça.

Une partie d'elle espérait tout de même qu'Alyona répondrait à, au moins, une partie de ses questions. Ce qu'elle ne souhaitait pas, c'est qu'elle se sente obligée de le faire.

**7ème année RP**
La force de la meute est dans le loup. La force du loup est dans la meute.

16 août 2023, 18:05
Quand le temps se suspend  PV+ 
Quand j'évoque mon voyage au Brésil, je sens Dawn curieuse, comme si j'avais allumé une petite lueur au fond de ses yeux. Je vois bien que cela l'intrigue, ce que je dis. Après tout, nous ne sommes que deux à avoir pu entrer à Castelobruxo. Avec les années et la poursuite des échanges, d'autres personnes iront, mais pour l'instant, seules Jenna et moi sommes en mesure de répondre aux questions qui naissent dans le crâne des rêveurs à propos de cette école. C'est un peu étrange, cette idée que je suis une des seules à avoir des réponses, une des seules dont le regard a vu l'école du Brésil et ses merveilles. C'est là une idée à laquelle j'ai du mal à m'habituer, comme si je ne pouvais pas — au sens où je ne suis pas capable, comme au sens où je n'ai pas le droit — être une des seules à avoir vécu cela. Cela me met mal à l'aise tout en me faisant étrangement plaisir. N'est-ce pas incroyable d'avoir pu aller là-bas ? Certes, lorsque j'y réfléchis, cela semble irréel, comme si j'avais rêvé. Pourtant, je me souviens parfaitement de ce qu'Estefânia m'a montré, de ce que j'ai vécu, de ce que j'ai appris. C'était bien la première fois que je voyageais aussi loin de chez moi seule, et c'était quelque chose ! Cette expérience me permet de comprendre la profondeur d'un pourtant si banal « je n'oublierai jamais ». Moi aussi, désormais, je sais que je n'oublierai jamais ce que j'ai vécu là-bas, parce que c'est impossible. Il y a des images qu'on ne peut pas effacer, des moments si importants qu'ils se gravent en soi pour l'éternité. Et quelle horreur, si je pouvais oublier ! Non seulement ce serait affreux, mais ce serait aussi honteux, après tout ce que j'ai vécu. Oublier ces jours qui comptent parmi les plus beaux de ma vie ? Jamais je ne me le permettrai.

« J'y suis allée, confirmé-je avec un sourire. C'était une chance incroyable. Tu verras, quand tu iras à Jadugara, ce sera aussi merveilleux. »

Jadugara... L'école indienne. Au début, c'était dans cet établissement que je souhaitais aller. Je voulais échanger avec une personne de là-bas, en apprendre plus sur la médicomagie et les soins. J'avais l'impression que c'était ce que je voulais faire, ce que je devais faire. Ma grand-mère et mon grand-père ont été médicomages, alors moi aussi, je savais que cela me plairait. Je sentais aussi naître en moi cette envie, de besoin d'aider les autres, de n'importe quelle manière. Tendre une main ne suffisait pas ; tendre une main n'a jamais suffi. J'ai besoin d'avoir un impact bénéfique sur la vie des gens. Je veux être utile à ceux qui m'entourent, je sais qu'il n'y a que comme cela que je pourrai avoir l'impression de réussir ma vie. Maintenant, je ne sais plus vraiment. Les certitudes, c'est toujours si fragile.

Je ne suis pas déçue de ne pas avoir pu échanger avec une personne de Jadugara. Un moment, je l'ai été, mais plus maintenant. Comment pourrai-je l'être désormais ? Si je n'avais pas eu l'occasion de correspondre avec une personne de Castelobruxo, jamais je n'aurais rencontré Estefânia. Toutes les deux, on se comprend ; on partage la même soif d'apprendre, de découvrir ; on se ressemble. Elle m'a appris à voir la botanique d'une autre manière. Grâce à elle, je sais que les plantes ne sont pas qu'un moyen d'obtenir quelque chose ; elles ont leurs propres secrets, leurs propres propriétés. Sans elles, aucune potion ne pourrait être réalisée. Et cela me plaît de pouvoir m'intéresser davantage à la botanique et affirmer cette passion que j'ai toujours ressentie à l'intérieur de moi, comme un écho pas si lointain. Je sais que je m'engage sur la bonne voie en partant vers cette matière. Peut-être que je serai amenée à retourner vers la médicomagie, peut-être que je resterai tournée vers les plantes ; je n'en sais rien. Cependant, cela ne m'inquiète plus autant qu'avant. Où que j'aille, je ne pourrai jamais m'éloigner totalement de la botanique, alors je continuerai à faire quelque chose qui me plaît. Et n'est-ce pas là le plus important ?

« Les créatures que j'ai vues ? » Un sourire me traverse le visage. Mes yeux se font presque amusés. « Ce serait presque trop long de toutes te les citer. Mais j'ai pu voir beaucoup d'oiseaux exotiques : toucans, aras, urubus... J'ai également aperçu des reptiles, comme des lézards, des serpents ou des iguanes. Les animaux sont incroyablement présents là-bas, et ils y ont toute leur place. L'école apprend aux élèves à les préserver et à les protéger, mais aussi à les observer sans les déranger. C'était impressionnant, toutes ces couleurs ! C'est bien différent d'ici ou le gris domine parfois. On se croirait presque sur une autre planète. »

Rien que d'y repenser, j'ai des images plein la tête. Merlin. Et dire qu'Estefânia y est, en ce moment même ! Il faudra que je lui écrive. Nous ne pouvons pas arrêter notre échange là. Nous avons encore tant de choses à discuter ! J'espère que je pourrai la revoir un jour, elle et son pays aux couleurs si vibrantes. Comme une musique inconnue qui charme par ses accords. Je me suis faite envoûtée.

Trop curieuse ? M'embêter ? Je fronce les sourcils. Ai-je communiqué, verbalement ou non, une forme d'ennui ou de dérangement face à ses questions ? J'en doute. A-t-elle peur de prendre de mon temps avec ses questionnements qui me rappellent de jolis moments ? Mais Merlin, il ne faut pas !

« Tu ne me déranges pas, la rassuré-je. Et tu n'es pas là trop curieuse. Au contraire, je suis ravie que cela t'intéresse. C'est un voyage fantastique que j'ai eu la chance de vivre, et en parler me fera toujours plaisir. »

J'ajoute un sourire après ma prise de parole, comme une ponctuation.

#466962Étudiante à l'Institut de Médicomagie et des Sciences Magiques — spécialité botanique

25 août 2023, 13:10
Quand le temps se suspend  PV+ 
Alyona lui confirma avoir voyagé au Brésil, ce qui suscita d'autant plus d'intérêt chez Dawn, mais qu'elle gardait pour elle pour l'instant. Craignant de déranger son ainée avec ses innombrables questions. Castelobruxo était la seule autre école que la sixième année avait inscrite sur sa liste lors de son inscription au programme AMICO. C'était même son premier choix car l'école brésilienne était spécialisée dans les soins aux créatures magiques. Elle fut tout de même ravie d'échanger avec l'une des écoles qu'elle avait choisi et n'avais pas connu la déception. La gryffone savait que cette expérience aurait beaucoup à lui apprendre quelle qu'elle soit. Les paroles de la Serdaigle résonnaient en Dawn. Elle avait déjà hâte d'accueillir Shreya et encore plus de la rejoindre en Inde. Elle savait déjà que ce serait merveilleux.

Comme la jeune fille l'espérait, la septième année répondit à ses questions. Elle avait visiblement croisés pas mal d'animaux que les moldus connaissent plutôt que des créatures magiques mais cela restait très intéressant pour Dawn qui aimait la nature, peu importe son origine. Elle écoutait la plus âgées avec attention, tout en pensant aux couleurs chatoyantes des oiseaux qu'elle mentionnait. Elle se surpris à voyager sans même quitter la bibliothèque, imaginant les volatiles voler autour d'elles. La gryffone avait soudainement envie d'exotisme, bien que ce ne serait pas avant l'année prochaine. Pourtant, elle redoutait un peu ce voyage. Ce serait la première fois qu'elle voyagerait seule, sans sa famille. Elle n'aurait aucun repère sur place et la seule personne sur qui elle pourrait compter était Shreya. Elle n'avait jamais rencontré sa correspondante. Leur échange de lettre était agréable et cordial mais que se passerait-il si les deux filles n'arrivaient pas à s'entendre lorsque l'indienne serait à Poudlard ? Elle rejoindrait Jadugara à Pâques en sachant pertinemment que personne ne l'y attendrait de bon cœur. Dawn n'avait pas un caractère difficile et ne s'était jamais fait d'ennemis, jusqu'à présent. Il y avait de bonnes chances que les choses se passent bien avec sa correspondante, mais une part d'elle ne pouvait s'empêcher de penser à cette possibilité, tout comme celle où elle pourrait être déçue de son voyage. Il était bien trop tôt pour laisser son esprit s'embrouiller avec ces pensées.

- Ça devait être incroyable ! J'avais lu qu'ils étaient très axés sur la Magizoologie. Castelobruxo faisait partie de mes choix pour ça, justement.

La jeune fille fut ravie d'entendre qu'elle ne dérangeait pas son ainée et lui répondit d'abord par un sourire. Si en parler était un plaisir pour elle, alors Dawn se ferait également un plaisir d'aborder le sujet. Elle fit le tri dans ses interrogations qui continuait à se bousculer dans son esprit. Elle aurait aimé se poser avec Alyona pendant des heures pour répondre à toutes ses questions. Mais aucune des deux n'en avaient le temps, il faudrait bien qu'elles retournent à leurs révisions.

- Et bien... Tu y es restée combien de temps, encore ? Ça a été facile de trouver tes repères ?

**7ème année RP**
La force de la meute est dans le loup. La force du loup est dans la meute.

28 août 2023, 00:44
Quand le temps se suspend  PV+ 
Parler de mon voyage dans l'école étrangère me fait du bien. J'ai la sensation que ma journée s'est arrêtée pour ce moment. Je ne cours plus entre mes fiches de révision, ne m'essouffle plus à lancer des sorts, ne m'abîme plus les yeux à force de relire mes notes et des livres. Tout s'est brutalement suspendu pour cette discussion. Je retrouve avec plaisir Castelobruxo ; mettre des mots sur mes souvenirs me fait replonger dans ce que j'ai vécu. Je sens d'une manière merveilleuse et inexplicable l'école brésilienne autour de moi, comme si elle avait laissé un chemin dans mes pensées pour que je puisse la retrouver, ne jamais l'oublier.

Tandis que nous parlons, l'air devient humide, lourd, chaud. J'entends des bruits d'oiseaux, des chants et des battements d'ailes. Entre le rayon sur les soins aux créatures magiques et le rayon de botanique, la bibliothèque dévoile soudainement un parfum d'exotisme. Une flore sauvage et colorée pousse à nos pieds. Je reconnais quelques fleurs, quelques plantes ; leur odeur forte et leurs nuances envoûtantes éveillent mes sens avec une grande douceur. Elles sont là, juste près de moi. Si je me retourne, peut-être apercevrai-je un lézard ou un caméléon. Estefânia ne doit pas être loin, mais c'est si complexe de la distinguer de l'environnement quand elle porte sa cape ! Même son ombre se confond parmi les ombres. Mon esprit s'apaise, mon cœur se calme. Je n'ai plus besoin d'angoisser pour mes examens, je n'ai plus de raisons d'avoir peur en regardant le travail qu'il me reste à faire. La forêt m'entoure et me protège du monde et de l'avenir. Les secondes ralentissent, glissent sans heurter, sont vidées de la violence qui les accompagne quelques fois. Il n'y a plus que ces rayons de livres, Dawn, et cet environnement luxuriant et débordant de souvenirs plus délicats les uns que les autres. Je prends une grande inspiration pour me gonfler les poumons de ce bonheur avant de cligner des yeux.

Tout disparaît brutalement. On a reposé son couvercle sur la boîte de souvenirs. Ne demeurent plus que le présent et quelques images colorées qui flottent dans l'air. Mais moi, je sais que j'ai tout un univers parfumé, nuancé et chantant qui se cache sous les hautes vagues de mes pensées.

« Incroyable, répété-je avec un sourire amusé, c'est cela. »

Impossible d'y croire. Comme si on m'avait implanté une vie que je n'avais pas vraiment vécue, qui n'était pas la mienne. Comment Alyona Farrow, élève discrète et sans ambition, aurait-elle pu se retrouver à voyager jusqu'à Castelobuxo ? Même moi, j'ai parfois du mal à réaliser ce que j'ai vécu. Pourtant, c'est juste là. Les images, les sensations, les découvertes, je les ai bien dans le crâne, et elles sont à moi. Mes souvenirs, mon aventure, mon émerveillement. Ce n'est pas un rêve, ce n'est pas la vie d'une autre, c'est mon bonheur. Quel plaisir de pouvoir ajouter tous ces possessifs. Mon orgueil serait presque en train de prendre de l'assurance.

« En effet, l'école propose des cours de magizoologie et est très réputée pour son enseignement dans cette matière. »

Ses choix. Je suis interpellée par ses paroles. Alors, Dawn souhaitait également découvrir Castelobruxo ? Cela ne m'étonne pas vraiment, les créatures magiques ont l'air de l'intéresser énormément. Je le vois bien quand elle en parle, elle respire la curiosité.

« Tu souhaites devenir Magizoologiste ? Alors, tu veux peut-être entrer à la Faculté de Soins aux Créatures Magiques après tes ASPIC, c'est cela ? »

Les créatures magiques m'ont toujours intéressé et m'intéressent peut-être même davantage depuis mon voyage, mais je ne m'imagine pas évoluer dans la Magizoologie. J'ai besoin d'un contact plus humain, d'une utilité qui concernerait directement les sorciers, et aussi de passer du temps avec des plantes et le silence qui les accompagne. Cependant, c'est une voie que j'imagine très intéressante. Je me demande comment Dawn envisage sa vie après Poudlard. Il me semble qu'elle est en sixième année, donc elle doit y réfléchir sérieusement en ce moment.

Je laisse le livre que la Rouge m'avait aidé à trouver retomber avec mon bras le long de mon corps. Je sais que je dois travailler, réviser, retrouver mes notes pour réétudier mes cours, mais je prends un plaisir certain à échapper à ces contraintes pour discuter avec Dawn. Elle comme moi savons que cet échange ne pourra pas durer éternellement, alors peut-être est-ce pour cela que nous cherchons probablement un peu à le rallonger avec des questions et le partage de souvenirs.

« J'y suis restée une dizaine de jours, répondis-je. Au début, ma correspondante était mon principal repère. C'était difficile de ne pas la suivre partout, il m'était impossible de ne pas me perdre sans elle. Cependant, avec les jours et les traversées successives de l'école, il y a des chemins dont on se souvient et qu'on apprend à reconnaître. C'est compliqué mais on trouve des points de repère. Après, je ne suis pas restée souvent loin d'Estefânia, donc cela m'a probablement aidé à ne pas me perdre. »

Dawn craint-elle de s'égarer quand elle ira à Jadugara ? Je ne me souviens plus si moi, j'avais peur de quelque chose. Peut-être de ne pas bien supporter la chaleur et le mode de vie de Castelobruxo ? Je n'en suis pas sûre. Les peurs s'effacent vite quand des souvenirs agréables s'installent.

#466962Étudiante à l'Institut de Médicomagie et des Sciences Magiques — spécialité botanique

01 sept. 2023, 00:25
Quand le temps se suspend  PV+ 
L'espace d'un instant, Alyona paru s'être perdue dans ses pensées, comme plongée dans les souvenirs de son voyage au Brésil. Peut-être avait-elle la même vision que la gryffone quelques secondes plus tôt. Dawn ne saura jamais ce qu'il venait de se passer dans l'esprit de la Serdaigle, mais cela semblait merveilleux. Puis, une inspiration, un clignement d'œil et l'ainée revient à leur conversation. Ses mots et son sourire confirmèrent à la sixième année qu'Alyona se complaisait dans ses souvenirs mais aussi que l'expérience que la rouge allait vivre elle-aussi serait mémorable. La hâte s'empara d'elle. Elle n'avait plus qu'une envie, celle de découvrir Shreya et sa culture puis de se rendre à Jadugara. Elle rendit un sourire à la septième année. Sincère, il était le reflet du moment que les deux filles venaient de partager sans s'en rendre compte, chacune de leur côté.

Alyona approuva ensuite les dires de Dawn concernant la magizoologie à Castellobruxo. Les textes qu'elle avait lus avant d'inscrire un choix dans sa candidature ne se trompaient pas. L'espace d'un instant, elle regretta presque de ne pas correspondre avec cette école. Mais cela ne dura que quelques secondes car Jadugara était aussi une bonne école qui aurait des tas de choses à lui apprendre. Elle arrêta même d'y penser à la suite de la question de la Serdaigle, la mettant au centre de la conversation.

- J'aimerais plutôt devenir vétérinomage, même si la magizoologie ne me déplairait pas non plus, répondit-elle. C'est bien ça ! J'espère y être acceptée.

La jeune fille est passionnée par les créatures magiques depuis la visite d'une réserve qu'elle avait effectuée enfant accompagnée de son père et de son précepteur. Elle se rappelle en avoir parlé durant des semaines au grand dam de ses parents. Depuis, elle aimait beaucoup découvrir de nouvelles créatures dans les livres et avait attendu les premiers cours de Soins aux Créatures Magiques avec impatience. Les questions que Dawn avait posées trouvèrent leur réponse juste après. Ses paroles firent échos aux premiers instants qu'elle avait passé à Poudlard. Elle était complètement perdue dans un monde totalement inconnu. La seule personne qu'elle connaissait était sa cousine, en sixième année à l'époque. Zuri l'avait aidée bien sûr, mais la gryffone n'avait jamais osé approcher son groupe d'amie, par timidité. Elle avait fini par trouver ses repères après s'être perdue dans les couloirs. Elle aurait juste un peu moins de temps d'acclimatation en Inde mais elle avait six années de maturité de plus, et s'était habitué aux lieux peuplés, ce qui n'était pas le cas lors de son arrivée au château.

- Je comprends, je crois que je ferais pareil. J'imagine que ta correspondante avait dû faire pareil avec toi à Poudlard.

**7ème année RP**
La force de la meute est dans le loup. La force du loup est dans la meute.