Mardi 9 juin 2048, 17h55

Dans le couloirs de Sortilèges, certains font les cent pas au rythme des aiguilles de l'horloge, d'autres attendent sagement sur le banc mis à la disposition des élèves, adossés contre le mur de pierre frais. Tout Poudlard semble avoir été soumis à un sortilège d'extinction de voix et seuls quelques murmures se font entendre en provenance de l'escalier principale.

"Aelle Bristyle. "

C'est une voix d'homme qui vous appelle alors que la porte de la salle de classe s'ouvre. C'est à vous !

Cet examen se déroulera sous le format d'une mini-aventure. Je vous laisse donc entrer comme bon vous semble avant de vous raconter la suite. Pas de délai de réponse mais nous devons avoir terminé pour le 15 août. Pour la longueur des posts, c'est vous qui voyez.

Je rentre dans la salle, munie de ma baguette magique. La seule angoisse que je ressens proviens de l'idée de ne pas avoir un O. Pour la suite de mes études, réussir à la perfection cet examen est essentiel. Pour l'AESM, d'une part, et pour mon orgueil, d'autre part : il n'est écrit nul part qu'il serait acceptable que je termine Poudlard sans avoir un Optimal dans la matière dans laquelle je suis le plus à l'aise.

« Bonjour, » dis-je en jetant un bref regard à l'examinateur.

Je ne m'embarrasse pas d'autres politesses. Mes doigts se resserrent autour de ma baguette magique. Je rassemble ma concentration.

Un homme plutôt grand, la quarantaine vous octroie un sourire franc. Il arbore une barbe de deux jours et ses yeux pétillent. Il est plutôt rond mais sa robe de sorcier noire bien taillée et sa cravate pourpre le rendent très élégant. Une femme que vous reconnaissez, votre professeure de Sortilèges est assise à ses côtés.

" Bonjour Miss Bristyle. Je me présente, James Hughes, votre examinateur pour cet examen. Votre professeure, Sarah Priddy, reste avec nous pour intervenir en cas de besoin mais, je suis certain qu'aucune intervention ne sera nécessaire, d'autant que cela mettrait fin à l'examen. "

Sarah hoche la tête pour approuver les paroles du sorcier et vous adresse un sourire confiant.

" Les Aspics sont souvent synonymes de l'entrée dans le monde des adultes ! Nous avons donc préparé pour cet examen une mise en situation professionnelle pourrait on dire. Il faudra faire un usage intelligent de la magie pour venir à bout de votre mission que vous allez choisir vous même. "

Il agite sa baguette et cinq objets apparaissent devant vous : un petit personnage, une loupe, une cuillère en bois, un masque noir et une vieille tasse ébréchée.

" Ce sont cinq "portoloins". Lequel choisissez-vous d'emprunter ? Nous ne serons évidement jamais loin et toutes ses situations ne sont que des illusions, pas de panique donc. "

Mon regard traverse Hughes pour se poser sur la professeure de Sortilèges. Sans en avoir conscience, je carre les épaules et lève le menton ; j'apprécie le fait qu'elle soit présente pour me voir réussir son épreuve. Mais elle, elle sait ce dont je suis capable. Contrairement à l'homme qui me découvre et qui se fera un avis sur moi dans les minutes qui vont suivre.

Je les salue tous les deux d'un hochement de tête sérieux et d'un simple : « Bonjour ».

Les sourcils froncés j'écoute les consignes. Je hoche la tête de temps en temps et pose les yeux sur les portoloins qui s'offrent à moi — pas de vrais portoloins, si je comprends bien. Une mise en situation, c'est la façon la plus logique d'examiner mon niveau en Sortilèges, la forme de l'épreuve ne me surprend donc pas. Évidemment, il aurait été plus aisé de lancer un sortilège sans subir la moindre pression, mais cela n'aurait pas eu le moindre intérêt.

Ce n'est que le début de mes ASPIC, je me sens confiante et prête à affronter tout ce qui pourra m'arriver. D'un geste du doigt, je désigne le masque noir.

« Celui-ci. »

J'imagine que des scénarios différents se cachent sous chaque objet — qu'importe celui que je choisis : je saurai y faire face.

" Parfait ! Vous partez donc sous peu pour une mission spéciale ! Votre ordre de mission est claire, continue l'homme en sortant une missive de sa poche. Rapportez au plus vite à vos examinateurs les pierres runiques volées au musée. On dit qu'elles sont cachés dans le bureau d'un certain Miles Grant, un directeur d'une grande entreprise de démolition moldue... Bref, vous allez les trouver. "

Il fait un petit signe en désignant le masque, vous invitant à vous en saisir.

" Quand vous êtes prêtes, c'est à vous de jouer, sortez votre baguette. Si vous avez un soucis, nous interviendrons. Si vous voulez revenir plus tôt, lancer un Periculum et tout s'arrêtera. Bien sûr, ce n'est pas un examen de Défense contre Les Forces du Mal. "

Quand vous saisirez le masque, après un instant de flottement, vous vous retrouverez plongée dans la pénombre dans l'entrée de ce qui semble être un grand bâtiment. Vous portez une sorte de combinaison sombre avec une seule poche ventrale. Sous la lumière verdâtres des lumières montrant les sorties de secours, vous apercevez un plan.

Aux indications de l'examinateur, je hoche la tête. À vrai dire, pour le moment je n'y comprends pas grand chose et je me questionne surtout sur l'utilité pour les moldus d'avoir des entreprises de démolition. Ne peuvent-ils pas se contenter de démolir ? Je n'y réfléchis pas plus longtemps. Je sors ma baguette, hoche une nouvelle fois la tête pour la forme et attrape le petit masque. Je ne suis déjà plus ici, puisque toute mon attention est concentrée sur l'examen à venir.

Un coup d'oeil autour de moi me permet d'englober toute la scène. Avant toute chose, je dois y voir comme il faut. Je me concentre sur le sentiment familier pour ce sortilège facile à lancer, l'espoir, et effectue une boucle avec ma baguette en imaginant le bout de celle-ci s'illuminer.

« LUmos. »

Je m'avance vers le plan, à la recherche du bureau de ce Miles Grant, directeur d'une entreprise inutile.

Votre baguette s'allume et vous vous approchez du plan, repérant rapidement le bureau recherché au troisième et dernier étage. Il y a des cages à escaliers aux deux bouts du couloirs et toutes permettent de monter. Il n'y a donc que l'embarras du choix pour traverser ce bâtiment vide, enfin, espérons le. En tout cas, ce plan ne dit rien de plus.

Le plan bien en tête, je me dirige vers l'extrême gauche du bâtiment pour emprunter la cage d'escalier et monter au troisième étage.

L'examinateur a beau avoir dit qu'il ne s'agissait point d'un examen de Défense contre les Forces du Mal, sous-entendant que je ne risquais pas de me faire arracher un membre par une méchante créature, je reste malgré tout sur mes gardes. Il existe de nombreuses possibilités de me mettre en difficulté afin de voir si je maîtrise ou non les sortilèges appris ces sept dernières années. Je ne compte pas échouer bêtement. J'avance prudemment, en regardant partout autour de moi, prête à éteindre ma baguette si un danger se profile.

Tous les paliers semblent identiques au cœur de l'escalier : un plan du bâtiment et des marches, toujours des marches, séparées du couloir par des portes. Vous montez tranquillement pourtant vous avez l'impression d'avoir entendu des voix au niveau du premier étage... Peut-être le fruit de votre imagination.

Je tends l'oreille sans réussir à me persuader que j'ai bien entendu quelque chose. Je vérifie sur le plan : je me trouve au premier étage. Pourtant, on m'a bien indiqué que les pierres étaient cachées dans le bureau de Grant. Bureau se trouvant au troisième étage. Hors de question de m'arrêter à chaque fruit que j'entends. Je file dans la cage d'escalier pour atteindre le prochain troisième étage, la baguette solidement vissée dans ma main. Je lance des regards frénétiques devant moi et derrière moi, au cas où.