Quelques instants plus tard, vous voilà devant la porte du bureau. Vous êtes quasiment plongée dans le noir et la porte semble verrouillée.

Quitte à être totalement plongée dans le noir... « Nox ». J'éteins ma baguette et tatonne jusqu'à trouver la poignée de la porte. Évidemment, cette dernière ne s'ouvre pas. Mais je m'y attendais. Je pointe ma baguette sur la serrure et me recule d'un pas, au cas où. Je rassemble ma concentration et imagine la serrure exploser :

« Portaberto ! » m'exclamé-je en faisant la gestuelle adéquate.

C'est méchant de vous moquer, Miss ! Pour la peine, je ne modifie pas mon post, c'était trop marrant pour que j'efface ça.

La serrure explose dans un bruit peu discret. Un trou béant en lieu place de la serrure, la porte s'ouvre doucement vers l'intérieur révélant un bureau on ne peut plus classique. Quelques cadres, photographie de chantiers en cours ou de grands bâtiments, une chaise tournante confortable, un bureau moderne avec une rangée de tiroir sur la gauche et une étagère avec quelques dossiers le long du mur derrière la porte.

J'avance dans la pièce en regardant autour de moi. Je reste silencieuse quelques secondes, le temps de la réflexion. Un sortilège d'attraction serait inutile puisque je ne sais pas où se trouve ce que je cherche. Fouiller partout ? Mh, si encore j'avais le temps — et même si je l'avais, j'aurais certainement trouvé une solution pour aller plus vite. Nul besoin de perdre du temps à fouiller dans les tiroirs. Je place ma baguette à l'horizontale et fais un tour sur moi-même :

« Appare Vestigium. »

Si quelque chose a magiquement été caché ici, je devrais le savoir.

Des traces apparaissent doucement un peu partout dans le bureau, traces de pas, nombreuses devant l'étagère, le bureau et devant la porte, traces de mains, sur les poignées des tiroirs, bords des étagères et plan de travail du bureau... Enfin, une onde un peu différente vous attirent. Des traces de magie sur le plan de travail du bureau et sur le tiroir le plus bas du bureau.

Je prends le temps d'observer toutes les traces que me révèle mon sortilège avant de me concentrer sur celles se trouvant au niveau du bureau. Je m'approche prudemment, la baguette toujours levée, et tire le tiroir du bas pour regarder à l'intérieur.

Sous vos yeux surpris, une énorme pierre couverte de runes apparait. Enfin énorme... Disons qu'elle fait la taille du tiroir. Si vous essayez de la soulever, vous vous rendrez compte qu'elle pèse son poids malgré une épaisseur plutôt minime et vous découvrirez les trois autres pierres, de taille et de poids identiques en dessous.

Je grimace en glissant les doigts sous la pierre. En y mettant toutes mes forces, peut-être pourrais-je la soulever. Peut-être, je n'essaie de toute manière pas. L'idée n'est pas d'épuiser mes forces d'une quelconque manière que ce soit.

Je visualise la pierre devenir toute légère et, concentrée sur mon sortilège, je fais un geste vers la droite avec ma baguette avant de revenir en un demi-cercle vers l'arrière, puis vers l'avant.

« ALleviAri. »

Si le sortilège fonctionne, je tente trois autres fois pour les autres pierres afin de les sortir du tiroir.

Aussitôt, la plaque runique semble bien plus légère. Quelques coups de baguettes supplémentaires et vous voilà avec vos quatre grandes plaques désormais portatives. Des voix dans bureau voisin vous font dresser l'oreille. Ne serait-il pas temps de quitter les lieux ? Le problème c'est qu'à priori, vous n'avez plus de main libre pour votre baguette...

Mes yeux vont des pierres à ma baguette coincée entre deux doigts et de ma baguette aux pierres. Je prends une seconde pour réfléchir puis je pose les pierres sur le bureau. Mes gestes sont rapides, je n'ai pas de temps à perdre. J'attrape mieux ma baguette et la pointe sur la poche de ma cape.

« Capacious Extremis. »

Si le sortilège fonctionne, je place les pierres dans ma poche agrandie, je récupère ma baguette magique et je prends le chemin de la sortie.