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06 juil. 2023, 12:30
 PV. M.V   +  À notre passé de verre brisé
- 01/11/2047.
- @Mia Vermillon.


Londres. Qu'est ce que je détestais cette ville. Quand je travaillais à Sainte-Mangouste, je l'aimais beaucoup et m'y sentais bien. Les parcs verdoyants avec des enfants qui courraient partout en riant, les bâtiments incontournables dont j'avais tant entendu parlé sans jamais en avoir visité aucun - honte à moi, les rues bordées de grands immeubles...Mais tout ça cachait quelque chose d'invisible aux yeux des moldus. Ce que j'aimais plus que tout et qui, pourtant, aurait sans aucun mal pu me prendre ma vie sans vergogne. La magie.

A croire que les événements du premier novembre 2044 ont tout détruit, bien que, finalement, ça soit le cas. Plus rien de magique, ou presque, n'était encore présent à Londres. Le Ministère de la Magie était en ruine et maintenant, le Conseil siégeait à Godric'Hollow. Quand à Sainte-Mangouste, c'était la même chose. Sainte-Mangouste...

C'était la raison de ma venue ici. Comment aurait-il pu en être autrement ?Cet endroit me rappelait trop de souvenirs, et, bien que certains soient heureux, les mauvais et ce qui m'avaient empêcher de dormir paisiblement les mois qui ont suivis l'attentat prenaient hélas plus de place.

J'avais du mal à venir ici. J'avais beau être passé à autre chose, avoir refait ma vie et avoir surmonter les démons, me retrouver là, en face des ruines de 14 ans de ma vie me faisait me sentir vide. Ce jour là, je n'ai pas seulement perdu un partie de moi, j'ai également perdu des collègues que j'aimais, des amis. Tant de mort, et pour quoi ? Rien qui n'en valait la peine, selon moi.

Dans ce malheur, il y avait des survivants. Moi, déjà, sinon je ne serais pas là, hagard avec mon long manteau marron et - surprise - aucune cigarette entre les lèvres. Mia, une infirmière - du moins quand elle travaillait ici - que j'avais pris sous mon aile à son arrivé. Savoir qu'elle avait survécu à l'attentat m'avait soulagé d'une énorme poids. Je n'aurais pas supporter la perdre, elle comptait trop pour moi, c'était une amie très chère.

Nous avions convenu avec elle de nous retrouver aujourd'hui ici, là où tout à pris subitement fin afin de nous souvenir et commémorer nos défaits collègues. C'était très important pour moi, je ne me voyais pas rater cette date, qu'importe le prétexte. Je viendrais à Sainte-Mangouste chaque année jusqu'à ce que je rende mon dernier souffle.

Mia ne devrait plus tarder, maintenant. Je savais qu'elle non plus, elle ne voudrait pas rater ça. Ce rendez-vous annuel, c'était comme l'anniversaire de son ou sa partenaire, on ne peut pas l'oublier.

Je fermai les yeux et pris une grande inspiration, comme si rien qu'en faisant cela, ma tristesse et mes remords allaient s'envoler d'un coup.

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06 juil. 2023, 14:34
 PV. M.V   +  À notre passé de verre brisé
Vêtue d'une robe simple, noir et bien emmitouflée dans ma cape, je m'avance dans cette rue. Mon pas est déterminé, bien que les larmes puissent surgir à chaque instant. Cette rue je ne la connais que trop bien et en même temps pas assez, je devrais la connaitre encore plus. Un bouquet de fleurs blanches à la main, que j'ai pris le soin de faire moi même comme chaque année, je refuse d'oublier le passé. Tant de tristesse accumulé dans un seul endroit et une tâche que l'on s'est confier : ne jamais oublier, continuer de penser à toutes ces personnes qui nous ont quitté, collègues de travail, plus ou moins proche qu'importe, cet attentat nous a brisé... Changé.

Des ruines pourtant, c'est tout ce qu'il en reste. Des années à travailler, dans un même endroit à tenter tant bien que mal de sauver des vies tout ça pour que d'autres soient aspirées le jour ou tout s'est fini pour moi. Mon dernier jour en tant qu'infirmière, rôle que je doutais avoir le courage un jour de reprendre m'étant maintenant destiné à faire autre chose, aider les gens autrement. Cela faisait maintenant plus d'un an que j'avais refais ma vie autrement, mais cette date reste celle que je n'oublierais pas. Un rendez vous annuel, donné avec un ami... Enfin meilleur ami et mentor plus que simple ami. C'était une personne que j'appréciais énormément et cela n'a pas changé aujourd'hui. Là à mes débuts à l'hôpital, présent à chaque moments, durs, joyeux, catastrophiques, à rattraper mes erreurs et répondre à mes questions lors de mes débuts... Toujours là quand j'en ai eu besoin.

Je m'approche de lui et lui offre un léger sourire. Sourire rempli de tristesse mais le peu de joie en moi et dû à sa présence, je suis vraiment ravie de le retrouver... Ne pas avoir à affronter seule ce moment. Il est là. Je suis là. Nous avons tous les deux survécus et je remercie encore tout ce qui a fait qu'il peut se tenir à mes côtés aujourd'hui. Je m'éclaircis la gorge, celle-ci un peu nouée et m'approche de lui afin de le saluer. C'est tellement dur de dire quelque chose, elle reste comme nouée malgré la joie que j'éprouve à le retrouver. Je suis ravie de le revoir, mais ce lieu reste gravée dans mon cœur tel quelque chose de profond qui s'enfonce et qui me donne simplement envie de pleurer, je prends une grande inspiration à mon tour. "Contente de te revoir Jasper" dis-je simplement, mon sourire triste aux lèvres, une très forte envie de me serrer contre lui.

Cela fait 3 ans, mais mon cœur n'en demeure pas moins meurtri, de voir les ruines, les souvenirs s'emmêlent, les bons et les mauvais, qu'importe, les larmes me montent aux yeux. "Merci d'être là... comme toujours" dis-je en me pinçant la lèvre pour éviter de pleurer, levant la tête et fermant les yeux pour que ça passe, comme si la douleur pouvait passer.

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08 juil. 2023, 18:50
 PV. M.V   +  À notre passé de verre brisé
- @Mia Vermillon


Quand je rouvris les yeux, Mia était en train d'arriver, vêtue d'une robe noire, enroulée dans sa cape et avec un bouquet de fleurs blanche dans les mains. J'avais également pensé au noir, mon pantalon et mon pull étaient de cette couleur, mais je n'avais malheureusement pas trouvé de manteau.

Arrivé à ma hauteur, elle m'offrit un pâle sourire que je lui rendis. Je savais que c'était dur pour elle comme pour moi. Je m'approchai d'elle et la pris dans mes bras en la serrant doucement et en posant ma tête sur la sienne.

- Toujours, répondis-je dans un souffle empli de tristesse.

Mia avait beaucoup souffert et je m'en voulais de ne pas avoir pu la protéger plus que ça. C'était la petite sœur que je n'avais jamais eue, ma meilleure amie. Et elle avait été blessée, autant physiquement que psychologiquement. Ça me rendait dingue.

En ce jour, le plus triste de l'année, je ne pouvais rien faire pour empêcher trop longtemps la douleur de sortir. Des larmes silencieuses coulaient sur mes joues. Je respirai doucement pour essayer de me calmer et frottai doucement le dos de Mia pour la réconforter même si rien ne pourra jamais effacer le traumatisme.

Je n'aime pas la voir triste, ça me rend triste également. Je voulais essayer de rendre cette journée, si funeste soit-elle, un peu plus joyeuse. Pour elle, pour moi, mais également pour les victimes qui nous observaient de là-haut.

- Hé, tu te souviens de ton premier jour ici ? dis-je doucement en la regardant.

Moi, je ne l'avais jamais oublié. Quand Mia est arrivée à Sainte-Mangouste en tant qu'infirmière au service des accidents matériels, j'y travaillais depuis cinq ans en tant que médicomage. Ça avait été assez naturelle d'aller vers elle pour l'aider dans ses débuts, et plus loin encore. On avait rapidement créé un lien. Je n'avais jamais vraiment eu à l'hôpital une personne dont j'étais aussi proche, l'arrivée de Mia n'avait donc fait énormément de bien. La différence d'âge n'avait pausé aucun problème, j'avoue que ce n'est que quand j'y réfléchissais que je me disais qu'on avait quand même cinq ans d'écart.

Des aventures, on en avait vécu, ça, c'est sûr. Je n'ai pas assez de doigts pour toutes les compter. Certaines m'avaient plus marqué que d'autre. L'une d'entre elle réussis à se frayer un chemin dans ma mémoire et me fis sourire. C'était parfait pour lui redonner le sourire. J'étais sûr que Mia s'en souviendrait. Qui aurait pu oublier une gaffe pareille ? C'était mémorable.

- Si je te dis chaudron automatique, tu penses à la même chose que moi ? interrogeai-je avec un sourire légèrement provocateur plaqué sur le visage.

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10 juil. 2023, 16:00
 PV. M.V   +  À notre passé de verre brisé
"Toujours", ce mot à le don de me réconforter alors qu'une larme s'échappe. Je n'ai pas besoin de tourner la tête pour savoir que lui aussi pleurait. Je pose ma tête sur son épaule, et il me réconforte ses frottements dans le dos me fond du bien. Il me ramène à la réalité et me rappelle que je ne suis pas toute seule. Tandis que j'essaie tant bien que mal de stopper mes larmes tout en observant les ruines, Jasper me fait sortir de mes pensées, et je me laisse aller jusqu'au souvenir de mon premier jour en ce lieu. J'essuie mes larmes avec un mouchoir que je sors de ma poche, et je le regarde en hochant la tête, un léger sourire se formant sur mes lèvres. Bien sûr que je m'en souviens... difficile d'oublier un jour tel que celui-ci.

Mon premier jour en sa compagnie, un mélange de fierté d'avoir mon premier job en lien avec ce que j'aime et de l'amusement. Je me souviens également du stress que j'avais ressentis et du soutien qu'il m'avait apporté, son aide bien précieuse d'ailleurs, m'ayant évité quelques... Désagrément liés au stress. Lorsqu'il me fait penser au chaudron automatique, son petit air provocateur sur le visage, un bruit s'échappe de ma gorge, à mi chemin entre un rire sincère et un peu de tristesse, bien que le souvenir du chaudron automatique me fasse bien rire.

Je le regarde, les yeux un peu rouge mais un sourire sincère aux lèvres, un peu de malice en supplément. "Non non, je ne vois pas de quoi tu veux parler !" dis-je avant de marquer une petite pause. "Je sais que tu aimes bien que je me souvienne de mes moments les plus glorieux mais celui-là... Quand même ! J'étais... Fatiguée, c'était une grosse journée ce jour là ! Et c'était de la malchance pure ! Franchement, qu'elle était la probabilité pour que ma mèche de cheveux s'enroule autour de la baguette et que je retrouve coincé ?" dis-je avant de revoir Jasper arriver en courant vers moi pour m'aider. Heureusement qu'il était passé dans le coin, sinon je pense que j'aurais pu dire adieu à cette mèche ! Je retrouve peu à peu le sourire. Parler des souvenirs avec lui me fait du bien. Toute cette histoire ne se résume pas à sa fin, il ne faut pas oublier le reste. Mais bon, puisqu'il était partie sur cette lancé, à mon tour.

"Et toi, tu te souviens du patient un peu dragueur il y a 10 ans ?" Je marque une petite pause et me remémore ce souvenir. Je repense à la tête de Jasper, le patient super lourd et moi qui me marrait intérieurement, qu'est ce qu'on avait rit encore une fois. "Haha qu'est ce que je ne ferrais pas pour revoir ta tête lorsque tu l'avais appris et vu... C'était vraiment... Exceptionnel !". Je n'avais pas de doutes sur le fait qu'il se souvienne de ce moment et j'observais sa réaction avec attention.

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23 juil. 2023, 19:25
 PV. M.V   +  À notre passé de verre brisé
- @Mia Vermillon


Comment oublier ce moment ? Rien que d'y penser, je souriais. Mia était tellement fatiguée ce jour-là, je ne pensais même pas que c'était possible de se coincer les cheveux dans ce truc-là ! Elle avait eu de la chance que je passe dans le coin pour la sauver, sinon elle aurait pu dire adieu à sa mèche brune.

En tout cas, l'évocation de ce souvenir avait réussi à la faire sourire, ce qui me détendit un peu. Mia ne perdit pas son temps et me lança sur le patient super relou qu'on avait eu il y a quelques années. J'émis un soupir qui tenait plus d'un grognement et levai les yeux au ciel.

- Oh non, m'en parle pas, quelle plaie, ce mec !

C'était peu dire. Je pense que je ne l'oublierai jamais. Je faisais tranquillement mon boulot et Mia m'assistait. Je voyais bien qu'il fixait Mia en permanence, même quand je lui parlais, ce qui m'énervait beaucoup, car je n'aime pas parler dans le vide. Il avait commencé à lancer quelques assauts vers Mia en la complimentant et de plein d'autres manières. J'en avais eu tellement marre que j'avais abattu ma main sur le chariot, faisant sursauter l'homme. Je l'avais toisé avec le regard le plus noir du monde et en parlant d'une voix pleine de sous-entendu, de froideur et de noirceur.

- Je me souviens encore de mes paroles : "Une semaine de repos et dépêchez-vous de foutre le camp. Un seul regard vers elle et je vous assure que vous restez à Sainte-Mangouste à vie." dis-je à Mia en souriant et pouffant, en repensant à ce moment dont j'étais plutôt fier, bien qu'il n'y avait pas vraiment de quoi l'être.

En même temps, draguer Mia devant moi, c'est comme draguer la sœur de votre ami devant lui ! En plus, il ne savait vraiment pas s'y prendre avec les femmes, je n'ai jamais vu quelqu'un aussi mauvais alors que pourtant, j'en ai vu des dragueurs lourds et vraiment pas doué ! A mes paroles, il avait dégluti et avait pris la poudre de cheminette sans demander son reste. Mia était morte de rire, et j'ai fini par la rejoindre dans son fou rire tellement c'était marrant en y repensant. J'y étais peut-être allé un peu fort, mais je ne regrette pas. A partir du moment qu'on s'en prend à mes proches, ça ne rigole plus. Après ça, il n'a sans doute plus jamais voulu remettre les pieds à l'hôpital de peur de tomber sur moi. De mon côté, j'aurais adoré le recroiser au détour d'un couloir, le voir pâlir en me voyant et lui lancer un sourire avant de reprendre mon chemin.

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31 juil. 2023, 16:29
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Ses yeux aux ciels et son soupir me donnèrent tout ce que je voulais, avant même qu'il ne me le dise, je savais déjà tout ce qu'il voulait dire. Un sourire aux lèvres, je regardais les fleurs que je tenais en main. J'avais tant de bon souvenirs tout de même en ce lieu, la plupart était relié à la personne à côté de moi mais tout de même. Mon sourire ne s'enlève pas et je pouffe lorsqu'il me rappelle ce qu'il avait dit au patient. Son objectif était très simple : le virer le plus rapidement de l'hôpital. Je relève la tête vers lui et repère le brin de fierté qui à le don de m'achever, je finis par lâcher un petit rire timide.

"Tu étais tellement énervée le jour là, je me souviens avoir terminé le plus rapidement possible ce que je devais faire et ensuite, le patient avait presque peur de me revoir. Il était là dans son lit et ne bougeait pas, n'osait pas parler, qu'est ce que j'ai pu rire une fois que je m'étais éloignée." Une fois son petit discours terminé et fais ce que j'avais à faire, j'étais sortie de la chambre, l'avait attendu à la sortie et nous avions éclaté de rire, je ne m'étais absolument pas remise de ce fou rire pour la fin de la journée et à chaque fois que j'avais recroisé Jasper dans les couloirs, j'avais imité la réaction du patient. Qu'est ce qu'on avait pu rire. En parlant des moments ou on avait bien rit... Cela me faisait pensé au coup de la beuglante dans le bar.

Nous étions au bar et je me souviens que Jasper avait commandé un petit paquet de chose... Enfin, il avait commandé tellement de choses qu'il en était devenu difficile de voir le bout. Son ardoise était littéralement interminable, c'est comme s'il n'avait pas compris que nous étions dans un bar, plus dans un lieu ou une personne s'occupe de nous fournir nos courses ou un lieu de ce genre. En tout cas, le barman était tellement en colère qu'il lui avait répondu par une beuglante. Alors moi, j'étais complétement morte de rire, j'avais déjà quelques verres en bouche alors lorsqu'elle était venue vers nous, j'avais d'abord eu la trouille de ma vie car je ne l'avais pas vu venir. Ensuite, lorsque j'avais compris ce qu'elle disait, j'avais littéralement explosée de rire, comment passer pour un alcoolo devant tout le bar en moins d'une minute.

"C'est comme le coup de la beuglante dans le bar, qu'est qu'on avait rit. Je ne me souviens même plus... Tu avais été servi au final ou il t'avait juste envoyé voir ailleurs ?" lui demandais-je continuant dans la série souvenirs drôle. J'appréciais ce moment, reparler du temps d'avant, tous ces moments pleins d'insouciance et de joie pure, cela me faisait énormément de bien et même si au fond de moi, mon cœur criait que ce n'étais pas le jour opportun, je décidais de me laisser bercer par ses souvenirs, qui faisaient également ce que j'étais aujourd'hui.

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07 août 2023, 18:49
 PV. M.V   +  À notre passé de verre brisé
- @Mia Vermillon


C'était inévitable que Mia pouffe, je pense que si j'avais été à sa place, je n'aurais pas pu me retenir. Je me souviens encore du fou rire qu'on avait partagé juste après être sortie de la chambre du patient. Et de ceux qu'on s'échangeait quand on se recroisait. Il faut dire que Mia n'arrêtait pas d'imiter l'homme, je ne pouvais pas m'en empêcher. Qu'est ce que c'était puéril, en y repensant ! Mais je ne regrette rien, j'en garde même un excellent souvenir.

C'étais l'heure des souvenirs et anecdotes. Mia ne manqua d'ailleurs pas de me rappeler le coup de la beuglante. Je rigole rien qu'en y repensant et cache tant bien que mal mon sourire. Si Mia était passé pour une alcoolo à cause de son rire, qu'en était-il de moi et mon ardoise infini !

- Heu...Il m'avait foutu à la porte, dis-je avec un grand sourire.

J'aimais boire, et ce soir là, je n'avais pas vraiment fait attention à ce que je prenais, à tel point que je m'étais retrouvé avec un petit paquet de chose sur les bras...J'étais peut-être un peu bourré, et quand nous avons vu, Mia et moi, la beuglante arriver et que je l'ai ouverte, j'ai vite compris qu'il ne vaudrait mieux pas remettre les pieds là-bas. Evidemment, Mia rigolait comme jamais, déjà que sans l'alcool elle ne s'arrêtait pas, avec, c'était pire ! Mais j'avais, là encore, fini par la rejoindre et nous avons fini dehors plus rapidement qu'un attrapeur qui ferme sa main autour d'un vif d'or.

- Remarque que ça m'a pas empêché de continuer à faire la tournée des bars.

Je devais avoir une voix et une démarche ridicule à la fin. Ridicule...Soudain, je claquai des doigts et m'exclama.

- Et le gars qui avait bu je sais pas quoi et qui s'était retrouvé avec une voix semblable à celle d'un cri de gnome, tu t'en souviens ?!

Qu'est-ce que ça avait été dur de s'occuper de lui sans éclater de rire ! J'avais dû m'y prendre à plusieurs fois et sortir régulièrement pour ne pas éclater devant lui. Il n'était d'ailleurs pas très heureux que je me moque ainsi de lui, au bout de ma deuxième sortie, il avait pris un air énervé. Ca n'a fait que me faire encore plus pouffer car sa voix semblait s'accorder encore plus à son visage. Mia n'était pas mieux que moi, d'ailleurs. J'ai cru plusieurs fois que j'allais m'étrangler par manque d'oxygène, et j'avais les larmes aux yeux. Je ne sais toujours pas où j'ai trouvé le courage de faire mon travail et de soigner ce type. Si je le refessais maintenant, je pense que j'appellerai un collègue pour s'en charger à ma place tellement j'aurais mal aux cotes.

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14 août 2023, 13:16
 PV. M.V   +  À notre passé de verre brisé
"Il m'avait foutu à la porte". Simplement purement, pas besoin d'aller plus loin. Je me souviens avoir embarqué Jasper dans un fou rire terrible, avant que l'on s'enfuient du bar direction un autre pour toujours plus de fun. Cette soirée avait été gravée à tout jamais dans mon esprit. "Rien ne t'arrête en même temps quand il s'agit d'aller au bar !" dis-je avec un sourire moqueur en me rappelant la démarche de fin de soirée. J'étais pas top non plus de mon côté, mais mieux que lui cela ne faisait aucuns doutes !

Je fut surprise par son claquement de doigts inattendu avant de répondre sur le même ton. "Oh mais ouiii, je me souviens de lui !" Difficile de l'oublier, ou du moins, d'oublier la prise en charge qu'on lui avait donné. Cela n'avait pas duré longtemps, Jasper avait vite trouvé le remède approprié mais en attendant... Je revoyais encore son air renfrogné et Jasper qui essayait de fuir la pièce tellement il était mort de rire. "Je m'en souviens, j'étais venue t'aider un moment et j'avais fais semblant d'avoir un test à faire afin que tu puisse souffler quelques secondes. Je me souviens, il m'avait regardé avec son air renfrogné, les mains croisées devant lui et il m'avait dit. "il est pas très professionnel ce médicomage, je me plaindrai" "expliquais-je en mimant la scène. "Je m'étais étouffé avec ma salive tellement j'avais envie de rigoler." Rajoutais-je en revoyant la scène. Quelle histoire !

Je reprenais mon sérieux, on s'était bien marré mais maintenant le présent refaisait surface. Je me calmais mais gardait un sourire aux lèvres. Tous ses souvenirs, personne ne pouvait nous les voler. Ils étaient dans un coin de ma tête et m'aidait à aller mieux. Nous avions fais l'historique des souvenirs joyeux en nous rapprochant de plus en plus du présent et de cette triste réalité. Cette nuit où nous avions perdu beaucoup de choses. Des collègues, notre travail, nos amis, nos patients... Mon sourire s'évanouissait petit à petit. Je regardais Jasper, mon bouquet de fleur dans les mains que je fis voler discrètement jusqu'aux ruines, vérifiant qu'il n'y avait personne autour et le posait. En hommage à cette journée, à toutes les personnes qui avaient perdu la vie.

"On à fait tout ce qu'on a pu hein ?"
demandais-je à Jasper, telle une enfant qui avait besoin d'être rassurée. "Quand l'alerte à été donnée... j'ai voulu aider les patients... j'ai, j'ai essayé de les aider." Je marquais une pause, inspirant un grand coup et posant ma tête sur l'épaule de Jasper. Je savais comment cela s'était terminé. Tous le monde n'avait pas pu être sauvé, j'étais restée là pendant quelques secondes à me demander ce qu'il se passait avant que je ne comprenne qu'un ordre d'évacuation venait d'être donné. Je n'avais pas compris, tout était flou et même encore aujourd'hui, se souvenir était plein de trou.

J'étais avec un patient lorsque le bâtiment avait tremblé, suivit de l'ordre d'évacuation. J'avais alors commencé à suivre les directives mise en place dans ce genre de situation, faisant passer le bien des patients avant le miens, probablement trop puisque cela m'avait coûté ses cicatrices que je garde encore dans le dos. Alors que je m'occupais d'évacuer un des derniers patients, sans vraiment réfléchir aux conséquences sur mon corps, j'avais glissé sur une fiole cassée. En retombant, et en voulant me rattraper j'avais mis mon bras gauche devant et celui-ci avait fini par céder, mon cri avait probablement aidé Jasper à me retrouver. Fracture du radius et de l'ulna, je me souvenais encore de la forme et de la douleur que j'avais ressenti à ce moment.

Évidemment, c'est à ce moment là que Jasper m'avait retrouvé, souffrante et assise au sol, tentant tant bien que mal de m'occuper seule de mon bras, les larmes aux yeux, la blouse déchirée à certains endroits. Je repris la parole, me demandant ce qu'il se passait dans son esprit. "Le moment où tu m'as retrouvé, j'ai à la fois détestée le fait que tu sois encore à l'intérieur du bâtiment, et remercié tous les fondateurs de t'avoir mis sur mon chemin pour venir m'aider."

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16 août 2023, 19:05
 PV. M.V   +  À notre passé de verre brisé
- @Mia Vermillon


Tous ces fous rires, toutes ces anecdotes, aussi joyeuses soient-elles, avaient fini par nous mettre une fois de plus devant l'inévitable, ce pour quoi j'avais commencé à évoquer ces souvenirs. Le visage de Mia devait de plus en plus triste, et j'étais sûr qu'il en était de même pour le mien. Elle déposa son bouquet avant de revenir auprès de moi. J'avais les lèvres pincées, le regard empli de tristesse.

- Bien sûr Mia, la rassurai-je dans un chuchotement en lui frottant le dos de manière régulière dans l'espoir de l'apaiser. On a tous fait de notre mieux, mais il y a des choses contre lesquelles même la volonté la plus forte ne peu rien.

Le regard dans le lointain, les souvenirs revenaient petit à petit dans mon esprit, comme les premiers jours suivant l'accident quant ils venaient se glisser dans mes cauchemars.

Quand l'alarme avait retenti, j'avais gardé mon sang-froid en apparence, mais au fond de moi, j'étais en proie à une panique immense. Je ne pensais à rien d'autre que Mia. Comment allait-elle ? Était-elle blessée ? Mais je ne pouvais pas céder à la panique, abandonner mes patients pour courir dans les couloirs en criant le nom de ma meilleure amie. J'évacuais le maximum de personne, n'hésitant pas à porter ceux qui ne pouvaient pas se déplacer, mais cela n'avait pas suffit à sauver tout le monde. J'essayais tant bien que mal de protéger les patients des débris qui tombaient, ce qui m'a valu plusieurs cicatrices sur les bras, mais sur le coup, je ne m'en rendais qu'à moitié compte. C'est à ce moment là que je l'ai entendu. Son cri déchirant avait déclenché en moi ce que j'essayais depuis le début de l'attaque de contenir. Je m'étais précipité en direction de la voix en criant le nom de mon amie, le cœur battant à tout rompre. J'avais finis par la trouver, assise par terre, et mon cœur avait rater un battement. J'étais terrifié à l'idée qu'elle soit en train de mourir. Je m'étais jeté par terre à ses côtés, sans même me rendre compte de la blessure à la jambe que je venais de me faire et avais vérifié qu'elle respirait encore. Je repris vie, l'espoir était de retour. "Mia, Mia ! C'est moi, Jazz ! Je vais te sortir de là !" Je l'avais porté jusqu'au lieu d'évacuation tout en lui parlant pour pas qu'elle ne perde connaissance.

- Je n'aurais pas pu t'abandonner, je ne me le serais jamais pardonné...Quand je t'ai entendu crié, j'ai cru devenir fou et je me suis précipité. Je ne pouvais pas te perdre...

Je contenais tant bien que mal les différentes émotions qui m'essayaient. Après tout ce que nous avions vécu tous les deux, perdre Mia revenait à perdre une partie de moi.

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28 août 2023, 11:02
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Les paroles de Jasper et ses frottements réguliers eurent le don de m'apaiser et de me rassurer. Il avait raison, tout cela nous dépassait et était bien au delà de toutes nos compétences, il n'y avait pas grand chose à faire, ni à dire de plus. Mes cauchemars faisaient à nouveaux surface et même si la présence de mon meilleur ami me rassurait, les larmes me montaient aux yeux. Je pleurais silencieusement en laissant les larmes couler sur mes joues. Ses souvenirs étaient douloureux, et même si une part de moi aurait aimé continuer à travailler dans un hôpital où une clinique, j'étais convaincue que je n'arriverais pas à renouveler l'expérience. Où du moins pas les années qui viennent, trop de ces souvenirs étaient à la clé.

L'importance que Jazz me donnait me faisait du bien et je réussi à décocher un petit sourire triste, en essuyant les larmes qui étaient toujours sur mon visage à l'aide d'un mouchoir. Je laissais le vent venir soulever mes cheveux, observant les ruines puis soufflant un grand coup pour reprendre mon souffle. Pleurer et laisser les larmes s'échapper me faisait du bien, je me laissais porter par mes émotions, de temps en temps, cela me permettait de faire une pause et de reprendre mon souffle, repartir sur autre chose afin de me sentir mieux. Je profitais de ce moment calme pour rendre hommage à toutes ces personnes, même si je n'avais aucune croyance, j'espérais au moins qu'ils aient trouvé la paix. Je ne répondais pas dans l'immédiat à Jasper mais je savais qu'il ne m'en voudrait pas, il savait que j'avais besoin de ce temps.

"Tout va bien, nous sommes là... tous les deux ! Et je ne te remercierais jamais assez pour tout". Je finis par me blottir dans ses bras, comme une petite fille qui enfouissait sa tête dans les bras de son grand frère car elle avait peur du noir, seulement la peur aujourd'hui était autre, et... ce n'était pas vraiment un grand frère, juste tout comme.

Après un moment sans larmes, je me détachais de ses bras, cette fois-ci avec un léger sourire bien plus sincère. Cela allait mieux, la tempête était passée, je me sentais mieux. Je pensais également avoir passé suffisamment de temps ici et cette fois je sentais le besoin d'aller autre part et me changer les idées. Un coup d’œil à ma montre m'indiqua que l'heure du repas approchait alors je me permis de proposer un petit repas dans un coin sympa. Je regardais Jasper, il devait se demander ce que j'allais lui demander, je pense que cette question allait le surprendre tellement elle était décalé de ce qu'on venait de se raconter. "Ça te dis d'aller manger quelque part ?" demandais-je alors très sérieuse.

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