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10 sept. 2023, 13:34
Chevalière en armure.  Libre 
Six septembre 2048
À l'heure du petit-déjeuner.




Une élève bien matinale pour un dimanche de rentrée scolaire, se faufile discrètement hors de la tanière du serpent. Ses pas la mènent, sans l'ombre d'un doute vers une destination mûrement choisie. Sa cape de sorcière oscille docilement derrière elle, ses paumes moites fourrées dans les poches de tissu sombre. Invisible, elle tient entre ses doigts une paire de ciseaux, bien aiguisée et prête à l'emploi. Que fait-elle ? Est-elle prête à commettre un crime de sang-froid ? Non, loin de là. Tamsin n'a pas l'âme d'une meurtrière et ses pensées sont bien moins hostiles que cela.

Elle met toutefois à exécution une pensée qui la hante depuis son arrivée au château, une envie qui la ronge et qui lui demande de passer à l'acte dès que possible. La gamine est avide d'un changement. Brusque et sauvage. Elle est remuée par les souvenirs étouffants de son été, elle veut se défaire du poids trop lourd qui pèse sur ses épaules. Un poids symptomatique et physique à la fois. Tamsin a changé, elle le sait et le ressent dans ses entrailles de sorcière. Plus rien n'est pareil désormais et la lettre qu'elle a décachetée l'autre soir n'est pas pour rien dans cette prise de décision à la fois soudaine et mûrement réfléchie.

La lame froide est coincée entre son index et son pouce, bien dissimulé. Elle tente de ne pas y penser, de filer droit et d'arriver à son but. Il est temps d'abandonner derrière elle quelque chose. Les couloirs sont presque déserts, et le deuxième étage ne lui prend que quelques minutes à atteindre. À cette heure-ci le tout Poudlard est affairé à la table du petit-déjeuner. Là, au moins elle sera tranquille pour son méfait. Ses converses noires franchissent la porte des toilettes abandonnées. Un coup d'œil circulaire lui confirme qu'elles sont désertes. Avec une appréhension grandissante, elle se place face au lavabo le moins visible depuis l'entrée. Puis machinalement elle dégaine sa lame de ciseaux, la pose au niveau de son cou, jaugeant à la louche dans la glace mouchetée par le temps. Elle ouvre de ses doigts tremblant l'objet et défiant du regard sa psyché de treize ans : elle coupe.

À terre, gisent les restes de ses cheveux blonds cendrés, comme la lune.

( M ) — agent zénith — mon avatar est le fruit des doigts de fée d’alizée melrose

12 sept. 2023, 21:12
Chevalière en armure.  Libre 
Déjà une semaine de passée. Ernest était content de retrouver Poudlard et surtout de recommencer à pratiquer la magie. Il était bien déterminé à rattraper tout le retard que lui avaient imposé deux mois de congés. Quel temps perdu ! Mais au moins, il avait eu le temps de préparer sa rentrée. Son carnet était plein de tout un tas de listes diverses et variées. Les sortilèges qu’il allait apprendre, ceux qu’il connaissait déjà mais qu’il devait peaufiner ou les nouvelles idées d’expériences qu’il avait eu. Ça, il avait eu le temps de penser quand il s’ennuyait pendant l’été.

Encouragé par sa meilleure amie, Ernest était bien décidé à sortir un peu de sa zone de confort. Mais seulement un peu. Et seulement quand il se sentirait prêt. C’était donc ça son plan. S’entraîner encore plus. D’abord seul et puis avec les quelques camarades qu’il s’était fait l’année précédente. Il devait d’ailleurs rejoindre Marine pour s’entraîner à s’entraîner. S’il y avait une habitude qui n’avait pas changé, c’était celle de se lever aux aurores pour aller petit-déjeuner. L’adolescent n’aimait pas trop manger devant les autres et il appréciait un moment de calme avant l’agitation des cours. En sortant de la Grande Salle, son estomac émit un grommellement suspicieux. Quatre scones, c’était décidément trop. D’un point de vue tactique, il fallait qu’il se rendent dans les toilettes les plus proches.

Il jeta son dévolu sur les toilettes abandonnées. Ce serait bien étonnant d’y trouver des tourtereaux ou un groupement d’élèves conspirateurs. Ceux-là se retrouvaient d’ailleurs dans la salle des trophées. Tout en marchant, il se demanda pourquoi les toilettes abandonnées n’avaient jamais été réhabilité. L’élan du gamin avait été interrompu à l’entrée des commodités. Face à lui se tenait une jeune fille, paire de ciseaux en main. D’instinct, il su qu’il était au mauvais endroit au mauvais moment et qu’il était sur le point d’interrompre quelque chose. Il aurait voulu rebrousser chemin mais déjà son regard croisait les yeux clairs de la Serpentard dans le reflet du miroir.

“Euh… pardon… j’voulais pas…”

2ème année RP 48-49 / 13 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens
"Figure-toi, Ernest, que l'amour est comme un gâteau." Sigmund Charleston

11 oct. 2023, 14:41
Chevalière en armure.  Libre 
Ses yeux soudain ricochent dans le miroir qui lui fait face. À gauche ses longs mèches blondes sont encore une cascade sacrée, mais à droite, ils atteignent à peine le bas de sa joue. Par Merlin, qu'est-ce que j'ai fait ? Son regard passe de celui d'une adolescente assurée, à celui d'une enfant terrorisée. Elle regrette ? Sûrement, mais le mal est fait. Et soudain, comme l'ombre d'un fantôme, il apparaît.

Est-ce que ce sont ces mots qui la font sursauter ? Ou bien simplement cette apparition de cheveux sombres, alors qu'elle était persuadée d'être seule et tranquille jusqu'à la fin du banquet matinal ? Sa mâchoire se crispe légèrement face à ses balbutiements. Pourquoi est-il entré ? Pourquoi même est-il là à la surprendre dans son intimité ? Elle détourne le regard, sentant déjà qu'à gauche de son oreille, le vent s'engouffre là où ses cheveux ne sont plus.

« Tu voulais pas quoi ? Surprendre quelqu'un en plein atelier coiffure ? » raille-t-elle. Mieux vaut l'éloigner rapidement pour en finir, mieux vaut qu'il parte en courant et qu'il ne revienne jamais. Mais si il part maintenant, il va probablement aller cancaner en salle commune — car oui son uniforme ne trompe pas il est de sa maison. Elle commence à se demander si de retour dans le petit salon, autour d'elle on ne chuchotera pas sur sa folie dominicale. Et puis à bien y regarder, ses pointes ne sont pas droites. Et comment va-t-elle s'y prendre pour couper à l'arrière de son crâne. Beaucoup de questions qui commencent à faire palpiter son cœur d'enfant. Elle n'a pas pensé à tout en agissant ainsi. Elle aurait du demander à Veronica de s'en charger, à l'abris des regards indiscrets. Que va penser Ruby de sa nouvelle coupe ? Elle n'ose pas l'imaginer.

D'un haussement d'épaule, elle reprend de l'assurance devant le miroir. Mieux vaut en finir vite, spectateur ou pas, il faut assumer. « Te bile pas va, ça aurait pu être pire. » Se couper les cheveux c'est comme, se brosser les dents non ? Il n'y a rien de choquant là dedans, il n'a pas poussé la porte des toilettes alors qu'elle était sur le trône si ?

Doucement, sa lame s'engage du côté droit, essayant de suivre une ligne imaginaire, celle qui relie sa joue gauche à sa joue droite. Mais immédiatement, sous le regard scrutateur de son interlocuteur, le geste est moins précis, plus incertain. Est-ce que ce sont ses doigts qui tremblent comme ça ?

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11 oct. 2023, 22:08
Chevalière en armure.  Libre 
Ernest écarquilla les yeux face à la véhémence de la réaction de la jeune fille avant de baisser la tête, les joues légèrement rosit par le malaise. Évidemment, il n’avait pas un sens de la répartie assez développé pour répondre quoi que ce soit. Il aurait pu bredouiller des excuses. C’est ce qu’il faisait toujours. C’est ce qu’il avait déjà fait. Mais le besoin était comme qui dirait pressant et puis mince, qu’est-ce qu’elle faisait là aussi. Son regard vagabonda de la jeune fille à la porte des toilettes la plus proche. Il pouvait aussi se retenir. Retourner dans la salle commune. Dans les dortoirs, même. Là où il serait tranquille. Mais la posture de la Serpentarde captait néanmoins son attention.

Ernest n'aimait pas qu’on lui coupe les cheveux. Même si c’était Lucy qui le faisait avec la plus grande délicatesse. C’était comme d’abandonner un morceau de lui-même. Alors se couper les cheveux soi-même. Il avait déjà assisté sa mère dans ses propres expériences capillaires, ce qui n’était pas un problème en soi, tant qu’on ne touchait pas à sa tignasse. Il resta debout près de la porte, porté par une curiosité peut-être un peu déplacée. Mais il voulait voir. Il voulait la voir couper. Couper des trucs, il aimait bien ça.

Il n’était pas sûr qu’elle s'adressait vraiment à lui ou plutôt à elle-même mais il profita tout de même de l’apostrophe pour faire quelques pas en avant. Et puis encore quelques uns, discrètement. Pour se retrouver presque au niveau des robinets. Voir le reflet de la jeune fille n’était pas suffisant, il voulait voir ce qu’il y avait vraiment dans son regard quand elle actionnerait la paire de ciseaux. Comprendre ce qu’il se passait dans sa tête. Imaginer quelles seraient les pensées qui traverseraient son esprit.

“C’est pas droit…”

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03 janv. 2024, 17:49
Chevalière en armure.  Libre 
D'incertain il passe à impertinent. Il ne manque pas d'audace le gamin, elle ne peut pas lui retirer ça. D'un geste agacé, elle baisse les ciseaux, puis pousse un soupire fortement exagéré qui veut bien dire ce qu'il veut dire. Tu me déranges. Mais ses yeux sont fuyants et cette interruption lui laisse tout le loisir de masquer sa main tremblotante qui n'était apparement pas prête à poursuivre son geste. Quoiqu'il faudra bien y remédier, elle ne va pas se balader dans le château avec des cheveux à moitié coupés. Ses yeux glacés sont-ils finalement plus peureux qu'ils ne le paraissent ? C'est en tout cas ce que son regard transpire quand il remonte finalement sur son camarade de maison — qui finement s'est rapproché du spectacle.

« Tu veux le faire peut-être ? » lui lance-t-elle à la cantonade, la paire de ciseaux faisant un tour dans son poignet alors qu'elle mime de lui tendre l'instrument du méfait. Son sourcil se arque légèrement, dans un air de défi alors qu'elle regrette déjà sa question. Est-elle réellement en train de confier son avenir capillaire à ce môme qui pourrait d'ailleurs potentiellement avoir son âge ? Il semblerait qu'il soit trop tard pour reculer dans un cas comme dans l'autre elle va devoir passer sur le billard. Et si elle ne peut clairement pas prétendre lui faire confiance, elle doit reconnaître qu'un autre œil pourrait potentiellement lui être d'une aide précieuse ... ou l'amocher encore un peu plus.

@Ernest Stevens pardonne moi pour ce retard.
J'ai fait court pour avancer et te laisser le choix du destin capillaire de Tamsin.

( M ) — agent zénith — mon avatar est le fruit des doigts de fée d’alizée melrose

04 févr. 2024, 16:44
Chevalière en armure.  Libre 
Ernest semblait hypnotisé par la paire de ciseaux. Comme si la décision de se couper les cheveux était un véritable acte de foi. Ou une prise de décision. Une responsabilité volée à la sauvette. Hors, dans le monde des enfants dans lequel il se sentait cantonner, c’était les adultes qui prenaient les décisions. Que ce soit les parents, les directeurs de maison, les professeurs, ils avaient les pleins pouvoirs. Pourtant, la demoiselle ne semblait pas beaucoup plus âgée que lui. En tout cas, il la plaçait dans la même catégorie que lui.

Son insolence le surpris lui-même. La phrase s’était échappée de ses lèvres sans crier gare. Mais restait néanmoins pragmatique. Pas de jugement, juste les faits. Le gamin fut néanmoins pris d’un léger mouvement de recul lorsque la Serpentard fit mine de lui tendre les ciseaux. Son ton avait l’air plutôt assuré et son visage ne laissait pas paraître le moindre doute. Ernest n’était pas habitué à ce qu’on le prenne à partie de la sorte. Une proposition qui était loin d’être honnête puisqu’elle laisser tomber la responsabilité sur ses épaules à lui. Enfin seulement s’il acceptait.

Mais n’était-ce pas ce qu’il souhaitait, le petit Serpentard ? D’être pris au sérieux ? D’être considéré par ses pairs et de pouvoir prouver sa valeur. Ce n’était évidemment pas par ses talents de coiffeur qu’il aurait pensé se distinguer. Mais c’était une occasion. Allait-il la saisir. Il jaugea la demoiselle pendant de longues secondes, son regard allant et venant entre ses yeux durs et la paire de ciseaux. Un Diffindo aurait tout aussi bien pu faire l’affaire. Mais c’était ambitieux et peut-être un brun audacieux, même pour lui. Surtout si près du visage. L’adolescent finit par prendre la paire de ciseaux tenu par la troisième année et s’approcha d’elle.

“Il… il faut que tu te baisses un peu…”

Ernest n’était pas très grand et faisait partie des plus petits de sa promotion. Même les filles le dépassaient de plusieurs bons centimètres. Il observa la blonde à travers son reflet dans le miroir. Après une grande inspiration, il s’attaque à la première mèche. Et puis une deuxième. Entre ses doigts fins, les brins de cheveux s'alignaient proprement. Il n’avait beau pas payé de mine avec sa tignasse farouche et son teint livide, Ernest était méticuleux et précis.

@Tamsin Gillies

2ème année RP 48-49 / 13 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens
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