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05 oct. 2023, 18:14
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Mardi 16 juin 2048 — après-midi
Parc — Poudlard
7ème année

@Dorra kane


Je franchis les grandes portes de Poudlard d'une démarche motivée. Les examens sont derrière moi. Les examens les plus importants de ma vie et je suis persuadée les avoir raisonnablement bien réussis. Non, pas raisonnablement ; parfaitement. Les résultats ne m'inquiètent donc pas. La seule chose qui préoccupe mon esprit, c'est la suite. L'après-Poudlard. Oh, pas les études supérieures. Avant, bien avant. Je me demande où les coordonnées trouvées sur le tableau de l'Ombre de la mort me mèneront. Je me demande où elle crèche depuis tout ce temps — est-elle seulement encore en Grande-Bretagne ? Je m'imagine déjà la retrouver quelque part dans le grand monde et passer une partie de mon été avec elle. Oh, avant cela il faudra que nous réglions quelques questions. Ma baguette me démange lorsque je songe à ça ; il y a un ou deux sortilèges que j'ai envie de lui balancer dans le visage, j'en ai d'autant plus envie lorsque je pense à sa voix, à son visage, à sa façon d'être, à ses paroles acides, à tout ce qui la compose. C'est étrange, non ? C'est étrange d'être à la fois impatiente de retrouver mon ancienne directrice, à la fois joyeuse et haineuse, heureuse et pleine de cette hargne qui ne demande qu'à s'exprimer. Je ressens une tension dans mes muscles et mes veines, comme si quelque chose de terriblement puissant courrait dans mon corps, quelque chose de pur et de bestial qui sera libéré à l'instant même où mes yeux tomberont sur elle.

Pour le moment, je suis loin de ça. Je suis dans le parc et je traverse la vaste étendue verte pour trouver un lieu à l'écart. Zikomo doit traîner dans le coin quelque part. Il est parti chasser ce matin et je ne l'ai pas revu depuis. Quant à Nyakane ? Il était en train de lire un livre quand je l'ai laissé. « Mais comment tu feras pour tourner la page ? » je lui ai demandé, car ça me questionnait réellement. « Je me débrouillerai, » a-t-il répondu. Je me demande s'il accepterait l'aide de l'une des filles du dortoir. Si tant est qu'il y en ait une qui rentre, car personne n'était là quand j'en suis sortie. Il faut dire que la plupart des élèves sont dans le parc avec un temps pareil. Le ciel est d'un bleu d'azur malgré les nuages étirés qui attirent le regard. L'horizon est plus sombre au-delà des montagnes écossaises — tout le monde souhaite profiter du beau temps avant que ne tombe la pluie.

Pas moi. Je me fiche du beau temps comme je me fiche de ma première paire de gant. J'ai seulement envie de m'entraîner à un sortilège que je peine à maîtriser et c'est bien ce que je compte faire. Je trouve un endroit à l'écart, entre un petit monticule de rochers et grand arbre. Je ne suis pas totalement isolée, mais je m'en fiche. Je m'assieds en tailleur sur le sol, la baguette en main, un soupir apaisé aux lèvres.

Meteorribilis Recanto est un sortilège compliqué à maîtriser, il ne m'en plait que davantage. Contrôler les conditions météorologiques, ce n'est pas quelque chose de commun. Cela demande de la puissance et énormément de concentration. Et une visualisation totalement maîtrisée. Jusqu'ici, je ne suis pas parvenue à un résultat très concluant mais je sais que je finirai par y arriver. Je pourrais m'entraîner à faire pleuvoir, à rameuter les nuages au-dessus de ma tête, à faire se lever le vent... Mais disons que j'ai bien envie de faire tomber la foudre sur ce petit monticule de rochers, juste là.

Les premiers essais ne sont pas franchement fructueux. Mais la clé de la magie, c'est la persistance. On ne survit pas à sept ans dans cette école sans le comprendre. Alors je continue, je persiste, je puise dans mes forces... Jusqu'à ce que le temps se modifie au-dessus de ma tête et que la foudre s'abatte sur lesdits rochers.

Je me laisser aller en arrière avec un « Ouah ! » tonitruant et un sourire ravi. Presque aussitôt je me relève pour aller voir le point d'impact de plus près. Ma réaction est peut-être légèrement excessive ; ce n'était pas à proprement parler de la foudre. Disons que c'était un gros bruit, un éclat lumineux et que désormais une petite trace abîme la surface grisée et propre des rochers. Je ne pense pas que cela aurait chatouillé qui que ce soit. Mais c'était tout de même un très bon début !

« Faut que j'y mette plus de puissance, » marmonné-je entre mes dents en regardant le ciel, comme si la réponse se trouvait là-haut.

Tout en continuant de commenter cette expérience à mi-voix, je m'accroupis de nouveau et sors mon petit carnet noir pour y rédiger quelques notes.

PS : pardon pour le titre, je n'ai pas résisté...
Dernière modification par Aelle Bristyle le 10 oct. 2023, 15:47, modifié 1 fois.

09 oct. 2023, 16:00
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Dernier jour d'examens, ultime marathon dans les couloirs du château, à dévaler les escaliers entre les différentes salles de cours pour les épreuves pratiques, les passages à la grande salle pour les examens théoriques, et bien sûr, les visites à la bibliothèque pour relire un cours ou chercher une nouvelle notion pour faire la différence avec ses autres camarades. Son objectif était clair, un Optimal devait être griffonnée sur son bulletin devant chacune de ses matières, ca rendrait peut-être la décision de démission de son rôle de préfète plus facile à digérer par ses parents. Je suis une excellente élève avec ou sans insigne, voilà. Et si elle voulait vraiment découvrir tout son potentiel, puiser au plus profond d'elle-même sa magie intérieure, Dorra devait expérimenter, sortir des sentiers battus, se confronter à des situations stressantes, apprendre à réagir, à réfléchir, à anticiper, et libérer la puissance de son catalyseur. Pour cela il fallait, selon elle, enfreindre quelques fois le règlement de l'école.

Après sa dernière épreuve théorique de potions, la gryffondor avait grandement besoin d'une bonne bouffée d'air frais, de respirer la pureté du parc après la matinée passée dans les sous-sols, se promener dans la nature, profiter de ce lieu qui lui manquera certainement cet été. Elle ne profitera pas du silence, les élèves envahissaient petit à petit les extérieurs du château après leurs épreuves, pour ressentir eux-aussi aussi cette sensation de liberté après plusieurs jours de révisions et de stress. Dorra chercha alors à s'éloigner des quelques groupements d'élèves qui commençaient à se former, son esprit préoccupé, tellement de pensées, de décisions à prendre, de trajectoires à tracer.

C'est là qu'elle la remarqua, assise dans son coin, baguette en main, tentant de lancer un sort sur une pile de rochers. L'étincelle et le bruit attirèrent son attention. Que cherchait-elle à faire ? Exploser les pierres en mille morceaux ? Intriguée autant qu'elle hésitait à s'approcher d'une élève qui était bien plus âgée qu'elle, quelque chose poussa néanmoins la préfète à avancer. De son côté, la poufsouffle sortit un carnet pour y inscrire quelques notes. Sans dire un mot, Dorra s'assit à ses côtés, maintenant quand même une distance respectable entre elle et la jeune fille. Elle entendait le grattement de sa plume sur le papier, et elle lui lanca quelques regards furtifs, expression concentrée, yeux légèrement cernés, quelques murmures à peine audibles. Son regard glissa ensuite vers les rochers, la cible du sortilège de sa camarade. À cette distance, la troisième année ne pouvait rien discerner, elle avait bien vu l'étincelle, avait été secouée par le bruit, mais n'avait aucune idée sur ce qu'elle voulait faire.
" On cherche à faire exploser le château ? " s'échappa finalement de ses lèvres, en souriant à son ainée.

@Aelle Bristyle

Quatrième année 2048/2049 -
#871212

14 oct. 2023, 17:00
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Je ne l'entends pas directement. Il faut dire que je suis concentrée sur ce que j'inscris sur mon carnet, sur la description de ce que j'ai ressenti en lançant le sortilège, l'éclat magique, l'étincelle et l'impact sur le rocher. Pourtant, arrive un moment où le bruissement de ses vêtements sur l'herbe attire mon attention. Je lève le nez de mon carnet et me tourne vers elle, éberluée de la voir là, si près de moi. Je regarde alors de l'autre côté, puis devant moi, puis derrière... Rien. Personne. Juste elle et son regard sur moi, elle et sa question, elle et son sourire.

Le domaine de Poudlard est immense, véritablement immense. Il s'étire des rives du lac qui n'en est plus un depuis bien longtemps et poursuit jusqu'aux pentes douces après le cromlech. Il y a de grandes étendues d'herbe, des rochers, des arbres et depuis plusieurs années des rives tout autour de Poudlard. Il y a suffisamment d'espace, ici, à l'extérieur du château, pour que tous les habitants de Poudlard, adultes et élèves, puissent s'installer confortablement sans déranger qui que ce soit. Alors, Merlin, pourquoi cette fille vient-elle s'installer juste à côté de moi ?

Je crois que mon regard s'éternise un peu sur elle. Un regard d'abord éberlué, puis davantage fatigué. J'en conclus qu'elle veut seulement discuter. Alors évidemment, une fois cette conclusion faite, j'essaie avec l'aide de mes seuls yeux de comprendre ce que j'ai sous les yeux. Et maintenant que je la regarde un peu mieux, je la reconnais. On reconnait toujours les préfets. Après tout, ils ne sont pas si nombreux. Mais son nom de famille... Wright ? Ou alors c'était l'ancienne ? Impossible de me souvenir.

Avec un soupir long comme le monde, je dépose mon carnet et ma plume sur l'herbe devant moi en jetant un regard ennuyé au tas de rochers que j'avais bien envie de prendre encore pour victime. Mais désormais, il y a cette fille près de moi et vraiment, je ne comprends pas ce qu'elle vient faire ici. M'embêter ? Non, pas une préfète toute même ! A-t-elle un truc à me dire ? Et est-ce qu'elle a bien vu la tête de mon sortilège ? Pense-t-elle réellement que je pourrais détruire Poudlard avec ça ? Un château aussi gros ! Avec ma mauvaise foudre ? Impossible. Par contre...

« Si je voulais faire exploser le château, dis-je à la fille d'une voix traînante en ne lui jetant qu'un vague coup d'œil, le visage très sérieux, j'utiliserais plutôt ce sortilège. »

Et me voilà qui récupère ma baguette magique et la brandis d'un geste expert vers les rochers.

« Reducto. »

Lesquels rochers se répandent instantanément en une fine poussière balayée par le vent. Pas tous les rochers mais une grande partie. Je grimace. Je n'ai pas contrôlé mon sortilège et maintenant, je n'ai plus aucune cible sur laquelle faire tomber la foudre. Je baisse ma baguette magique avec un nouveau soupir avant de me tourner de nouveau vers celle-qui-s'assied-à-côté-d'une-inconnue-sans-la-moindre-raison. J'arque les sourcils, je plisse légèrement les yeux.

« C'est parce que tu craignais que j'abîme le château que t'es là ? »

17 oct. 2023, 21:09
Coup de foudre à Poudlard  PV 
La question de Dorra était aussi naturelle, spontanée, que la manière dont elle s'était assise à côté de la poufsouffle. Elle n'avait fait aucun calcul, n'avait pas envisagé la possibilité de troubler la quiétude de cette fille en s'immisçant ainsi dans son moment de solitude, n'avait pas pris la peine de se demander si elle serait assez aimable pour accepter la présence d’une plus jeune élève. Dorra s'était tout simplement assise, comme attirée par un aimant. Cependant, le regard que lui avait jeté sa camarade la déstabilisa, elle l'avait fixé pendant quelques secondes qui semblaient interminables, quelques secondes suffisantes pour que la troisième année commence à ressentir une certaine gêne. Ses yeux étaient fatigués certes, mais foudroyants.

Un soupir, voilà ce qui suivi ce regard, le genre de soupir qu'on ne libère que face à une situation inconfortable, fatigante, lassante. Dans ce cas là, il s'agissait clairement de la préfète assise à proximité d’elle. Et, le malaise s'accentua chez Dorra, ca aurait du suffire pour que la gryffondor comprenne qu'elle n'avait pas sa place, ca aurait du la pousser à bouger et trouver un autre endroit pour s'asseoir. Mais non, elle resta là, sur l'herbe en tailleur, ses bras repliés entre ses jambes, ses doigts inconsciemment commençaient à se triturer, une manière d'évacuer cette sensation désagréable qui l'envahissait.

C'est alors que les premiers mots s'échappèrent de la bouche de la poufsouffle, brisant le silence pesant qui régnait entre les deux élèves, une voix lente, une expression désintéressée, une réponse inattendue. Puis, un sort fut prononcé, une lumière bleue jaillit du bout de la baguette, et plus rien, les rochers s'étaient évaporés. Les lèvres de Dorra laissèrent échapper un petit son de surprise en se décollant légèrement, " Oh ! ", ses yeux s'écarquillèrent, et son corps se redressa. C'était effectivement une explosion d'une telle puissance que toutes les pierres furent réduites en une pluie de poussière, ne laissant aucune trace derrière elles.

Dorra se tourna alors vers sa camarade qui exhala un nouveau soupir, et sa question la fit sourire, une question légitime, elle se demanda d'ailleurs si surprendre quelqu'un vouloir abimer le château provoquerait une quelconque réaction chez elle. Encore une semaine avant d'être totalement libérée, elle l'espérait, de cet insigne. D'ailleurs, ça devait être ça qui avait poussé la poufsouffle à poser cette question. La main de Dorra se dirigea alors vers le badge accroché, pas si fièrement que ca, sur son uniforme, " C'est à cause de ça ? " dit-elle en l’enlevant pour le poser sur l'herbe. " J'ai juste eu envie de m'asseoir à côté de toi. " Un regard vers là où les rochers étaient dressées, " Et avant ça, tu voulais faire quoi ? " Sa voix était un mélange d'inconfort car elle se doutait bien qu'elle dérangeait peut-être un peu son ainée, et d'un intérêt grandissant vers ce qu'elle faisait avec les rochers.

@Aelle Bristyle

Quatrième année 2048/2049 -
#871212

26 oct. 2023, 11:23
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Mentalement, je calcule ses réactions. Je les trie sans les analyser. Sa réaction face à mon sortilège me rassure : elle réagit normalement. Elle s'étonne, s'exclame, se relève un peu, ses yeux doivent sûrement s'arrondir. Si je n'étais pas aussi déstabilisée par l'intérêt soudain de cette inconnue pour moi, sans doute me serais-je enorgueilli d'une potentielle admiration. Sauf que je suis déstabilisée par sa proximité, alors je ne suis fière de rien du tout, seulement un peu lasse et mal à l'aise.

Je l'observe ôter son badge que je ne quitte pas des yeux quand elle le pose dans l'herbe. C'est plus facile de regarder un objet qu'un humain. Pourquoi l'avoir enlevé ? N'est-elle pas censée le porter fièrement sur son buste ? À moins que ce ne soit qu'une manière de me faire comprendre qu'ici elle n'est pas la préfète, seulement l'élève, celle qui veut "juste s'asseoir à côté de moi". Comme si c'était aussi évident de vouloir s'asseoir à côté de moi. Un rictus moqueur m'étire doucement les lèvres. Badge ou pas c'est la même chose, ce n'est pas parce qu'elle est préfète qu'elle me dérange mais parce qu'elle est . Elle ne représente pour moi qu'un simple petit obstacle à ma liberté à cause de son statut mais elle ne m'intimide en rien, je sais que je n'ai rien à me reprocher et je n'ai pas peur de ses sanctions.

Je lève à mon tour les yeux vers l'amas de rochers rendus à la poussière. Je fronce légèrement les sourcils en réfléchissant à sa question à laquelle je n'ai de toute manière pas très envie de répondre. Je commence à me persuader qu'elle n'est pas là juste pour être à côté de moi. Ce serait étrange, non ? Est-ce que je vais m'asseoir à côté des gens que je ne connais pas, moi ? Non, parce que c'est le comportement normal à avoir. Donc si elle est là, c'est qu'elle me connait — ce qui ne serait évidemment pas étonnant — et qu'elle attend un truc de moi. Et ça, je ne suis pas certaine d'apprécier.

Je pousse un nouveau soupir en étendant les jambes devant moi, les mains plantées dans l'herbe pour retenir le haut de mon corps.

« Je suis une sorcière dans une école de magie, dis-je de la voix traînante de celle qui ne répond pas parce qu'elle a envie mais parce qu'elle est un peu forcée de le faire. J'étais juste en train de m'entraîner. »

Je tourne la tête vers Wright-qui-n'est-peut-être-pas-Wright pour lui lancer un regard oscillant entre le mépris et la moquerie.

« Tu t'assieds souvent à côté des inconnus comme ça ? C'est un loisir pour toi ? »

Je ne cherche pas à camoufler mon ton insolent. Le fait est que j'ai passé sept ans dans cette école et que si je suis habituée aux discussions inattendues et soudaines comme il s'en fait des milliers dans les couloirs, j'ai appris à me méfier des personnes qui viennent me parler alors que rien ne les encourage à le faire. Souvent les gens viennent me voir pour Zikomo. « Il est magnifique ! » s'exclament-ils avant de me noyer sous les questions ; « et cet esprit oiseau, il est à toi aussi ? ». Les gens ne sont pas intéressants. Ils sont toujours en quête de réponses qui ne les concernent pas. Et lorsque ce n'est pas le cas, ils sont là pour me reprocher des choses. Je me souviens être passée à deux doigts de la bagarre une ou deux fois parce qu'une personne a cru pouvoir venir exiger des réponses auprès de moi.

Les traits de mon visage se durcissent lorsque je tourne la tête pour jeter mon regard à l'assaut des montagnes qui se détachent sur l'horizon. Personne n'a jamais de bonnes intentions, c'est agaçant. Allez, je lance les paris : un Galion qu'elle vient pour Zikomo !

26 oct. 2023, 13:30
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Le regret, quelle horrible émotion, qui ne surgit que quand il est trop tard, nous dévore quand on est déjà englouti au coeur d'une situation inconfortable. On peut regretter tant de choses, un choix, une personne, un mot, et la liste est longue. Dorra regrettait en ce moment l'attention qu'elle avait accordée à la poufsouffle, la décision de s'asseoir à côté d'elle et les quelques mots qu'elle lui avait adressé. Son air moqueur, sa nonchalance à répondre, son attitude altière laissaient clairement entendre qu'elle n'était pas la bienvenue. Mais la troisième année ne comprenait pas, pourquoi certaines personnes étaient ainsi, repoussant tout contact inconnu, voyant le mal partout. La gryffondor avait supposé que c'était le badge le problème, mais le fait de l'enlever ne fit que rendre cette personne encore plus désagréable.

Elle est une sorcière et elle s'entraine, Dorra l'avait bien compris, et c'était d'ailleurs cela qui l'avait attiré, elle était curieuse. On dit que la curiosité est un vilain défaut, et effectivement elle en faisait les frais. Elle commenca alors à s'agiter par l'inconfort de la situation, elle passa une main dans ses cheveux pour dégager une mèche derrière son oreille, se rendit compte qu'elle était moite, en fait tout son corps transpirait légèrement par le malaise qui l'envahissait. Si c'était Dorra de l'année dernière, elle aurait probablement déjà éclaté en sanglots et serait partie en courant. Le regard acéré qui la fusilla, la question ironique, elle était si intimidante, tout ce que Dorra détestait.

La gryffondor libéra un soupir, court, mais lourd d'émotions. Elle prit quelques instants avant de répondre, cherchant les mots justes. Si la poufsouffle n'avait aucun problème à être si tranchante, Dorra elle, ne tomberait pas dans son jeu. D'ailleurs elle se demandait, qu'est-ce qui pouvait causer un tel comportement.. Les rôles inversés, elle aurait été ravie de faire une nouvelle connaissance, aurait pris la peine de s'intéresser à la personne. " Non, je lis, je dessine, je m'entraine aussi.. voilà mes loisirs. " répondit-elle en essayant de soutenir le regard tellement offensant de la poufsouffle, on aurait presque dit qu'elle était dégoûtée de la présence de la troisième année. " Je t'ai déjà dit, j'ai juste eu envie de m'asseoir.. mais je peux partir si je te dérange. " A-t-elle vraiment envie de partir ? Non, pas comme ca.

Avant même que son ainée n'ait eu le temps de répondre, elle enchaina, sans se contrôler, sans faire ce qu'on lui avait toujours conseillé de faire, pèse tes mots, fais tourner ta langue dans ta bouche avant de parler, évite les conflits " Je ne t'ai rien fait de mal non ? Pourquoi être désagréable ? " Le ton de sa voix était légèrement plus sec, mais toujours emprunt de cette innocence qu'elle pouvait difficilement dissimuler.

@Aelle Bristyle

Quatrième année 2048/2049 -
#871212

28 oct. 2023, 10:08
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Mon regard se heurte aux crêtes acérées des montagnes écossaises qui entourent le domaine de Poudlard. Leurs contours me sont beaucoup plus familiers, maintenant, que le paysage forestier qui m'accueillait chaque matin à la maison. Je suis habituée à cet horizon escarpé et à ces pics qui s'élèvent vers le ciel dans le vain espoir d'en déchirer la toile. La saison est belle, les têtes des montagnes sont libérées de leur bonnet de neige. Je me fais la réflexion que je ne les verrai peut-être plus jamais ainsi drapés — et alors ?

Lire, dessiner, s'entraîner, tel sont ses loisirs... Et alors ? Je la regarde d'un air vague ; pense-t-elle que cela m'intéresse ? Est-ce une réponse sincère ou une moquerie drôlement bien dissimulée ? Impossible de le savoir. Son ton ne m'agresse pas. Elle se contente de répondre. Quand elle enchaîne en proposant de partir (si tu es suffisamment futée pour proposer, pourquoi ne l'es-tu pas assez pour partir sans attendre que je te force à le faire ?), je me rends compte qu'elle n'est peut-être pas aussi sereine que ça. Je soupire doucement et redresse le dos en ramenant mes mains devant moi. Je sens que la conversation ne va pas s'arranger, mais en même temps, la faute à qui ? C'est elle qui est venue s'asseoir. En agissant ainsi, elle a fait un choix : prendre le risque de se faire dégager. C'est aussi simple que ça. Est-elle donc tellement habituée à ce qu'on l'accueille avec les honneurs pour qu'elle s'étonne de ne pas être la bienvenue où qu'elle aille ? Le pire c'est que ce n'est pas tant qu'elle me dérange. La brise est agréable, le parc plutôt silencieux, mon entraînement ne m'alpague pas encore totalement pour que je souhaite ardemment me couper du monde... Non, c'est juste l'incompréhension de tout ça qui me dérange et le fait qu'elle cache ses véritables intentions.

Il y a une légèrement modification dans l'air. Même moi je peux la sentir. D'où provient-elle ? D'une sincérité soudaine de la part de madame la préfète. Je récupère mon regard moqueur et distant pour le poser sur elle, fouillant ses traits à la recherche de toutes les traces de son soudain courage que je pourrais y trouver. Alors comme ça, elle me confronte directement, hein ? J'esquisse un sourire sans joie, un sourire qui ne se reflète pas dans mes yeux. J'ai aucune envie de la dégager avec violence comme je pourrais le faire parfois.

« Je suis pas désagréable, dis-je de mon ton naturellement froid. C'est mon comportement habituel. Si j'avais été désagréable avec toi... Tu l'aurais su. »

Et cela aurait été épique. Des mots violents, le ton qui monte. Peut-être qu'elle aurait pleuré. Mais enfin, une préfète, censément capable de gérer des conflits... Non, pas de pleurs. À en croire sa franchise tout à fait étonnante (je ne m'attendais pas à un tel courage) elle m'aurait peut-être opposé une farouche résistance. Merlin, quel ennui de faire face à tout cela aujourd'hui alors que je me sens déjà si loin de cette vie d'élève à laquelle je fais pourtant encore partie.

« C'est bizarre de venir t'asseoir à côté de quelqu'un que tu connais pas, comme ça. » Je lève les yeux vers le ciel en quête d'un nuage paresseux sur lequel me concentrer. « Si tu veux me demander un truc, je te préviens : je répondrai pas et j'accepterai rien. Maintenant je sais pas ce que tu recherches mais je vais pas devenir soudainement agréable, alors il est encore temps d'aller te trouver un autre carré d'herbe à squatter. »

Dans un mouvement fluide, je laisse tomber mon buste en arrière jusqu'à ce que ma tête repose sur mon bras, dans l'herbe, visage levé vers le ciel. Je me sens mal dans cette position mais je préfère encore feindre la nonchalance que montrer que je ne suis vraiment pas à l'aise avec sa présence. J'aimerais qu'elle devienne intéressante, tout à coup, ce qui rendrait les choses plus simples. Pour le moment, j'ai juste l'impression qu'elle est venue ici pour me prendre la tête. Et moi quand on me prend la tête, je deviens vulgaire. Elle n'a vraiment pas envie que je devienne vulgaire.

09 nov. 2023, 13:16
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Pas désagréable.. Si ça n'était pas être désagréable, alors Dorra se demandait comment c'était réellement. Et, la petite menace à peine voilée à la fin de la phrase de la poufsouffle ne fit qu'accroitre le stress déjà bien palpable chez la troisième année. Elle l'aurait su, si elle était vraiment désagréable, elle l'aurait su. Alors quoi ? Elle l'aurait insulté ? Oh.. elle en avait entendu des insultes de sa chère tante au sang si pur, des menaces de mort même, donc elle avait bien appris à feindre la surdité et ne pas être touché par la vulgarité de certaines personnes. Elle serait une personne violente ? Elle n'oserait pas dans l'enceinte de l'école, et puis si elle l'était, elle aurait déjà été expulsée il y'a bien longtemps.. Mais, comme toujours, le côté modèle de la préfète prenait le dessus, sa gentillesse qui commençait à l'écoeurer elle-même, son innocence dont elle voulait se défaire, et elle resta muette, silencieuse.

Un silence qui ne durera pas longtemps après les accusations infondées de la poufsouffle qui, cerise sur le gâteau, sont clos par une très claire invitation à dégager. Elle s'allongea ensuite sur l'herbe, s'étalant avec sa nonchalance vicieuse, juste sous les yeux de la troisième année. Merlin, ce que Dorra aurait aimé avoir l'audace de certains élèves pour l'inviter elle plutôt à bouger, après tout le parc ne lui appartenait pas. Si la brune la dérangeait, elle n'avait qu'à partir. " Pourquoi c'est bizarre ? " se contenta-t-elle de répondre, " Et puis qu'est-ce que je pourrai te demander ? " Qu'est-ce qu'elle avait à croire que Dorra s'était assise à côté d'elle car elle recherchait quelque chose, comme si elle était spéciale et que le monde entier lui courait après pour des faveurs. " Je t'ai déjà dit, je t'ai vu jeter je ne sais quel sort sur les rochers, j'ai voulu voir de plus près, c'est tout. "

Maintenant, soit elle se levait pour aller squatter un autre carré d'herbe comme elle le lui avait si gentiment suggéré, soit elle restait. Et, Dorra décida de rester, à ses risques et périls. " Et.. je trouve l'herbe beaucoup plus confortable ici.. " dit-elle, en s'allongeant pour imiter la position de la poufsouffle. Elle pouvait percevoir un potentiel de provocation dans ses paroles, mais pour la gryffondor c'était simplement un moyen de relâcher un peu la tension qui ne cessait de s'intensifier depuis tout à l'heure. Elle n'était pas à l'aise, le rythme effréné des battements de son coeur rendait sa respiration difficile, mais elle n'aimait pas être injustement accusée d'avoir de mauvaises intentions et il fallait clarifier tout ça. Maintenant, elle n'avait qu'à espérer que la situation ne dégénère pas davantage, et qu'enfin cette élève cesse d'être.. désagréable.

@Aelle Bristyle, je prie pour que Dorra reste en vie :nerves:

Quatrième année 2048/2049 -
#871212

17 nov. 2023, 13:54
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Je suis bien obligée d'observer le ciel, désormais. Les nuages avancent paisiblement sur la toile d'azur, en totale opposition avec ce que je ressens actuellement. À la périphérie de ma vision, je peux voir la jeune fille. Je sens son regard sur moi, je sens son hésitation. Je l'imagine se lever et partir, alors je pourrais me détendre, souffler, et reprendre mon entraînement. Mais ce n'est pas ce qui arrive. Parce que les gens ne font jamais ce que nous voulons qu'ils fassent, surtout pas dans cette fichue école. Foutue préfète. Pourquoi est-ce bizarre ? Qu'est-ce que je pourrais bien te demander ? Mais arrête de parler, un peu ! Arrête de poser des questions inutiles. Ce qui est bizarre, c'est que je ne donne pas envie que l'on vienne me parler, ça n'a jamais été le cas et ça ne sera jamais le cas, c'est comme ça ; c'est ce qui rend ta présence ici clairement étrange. Mais c'est pire encore si c'était seulement pour m'observer m'entraîner. Je peux comprendre l'intérêt de l'observation, surtout que je suis une élève plus âgée et surtout très douée. Alors je peux comprendre. Mais je suis actuellement en train d'observer le ciel, allongée sur le sol, quel intérêt d'observer cela ? Pas de magie, pas de baguette magique, rien d'intéressant ou de passionnant, rien d'intriguant. Rien, le vide absolu.

Elle s'allonge près de moi. Je me redresse à moitié pour la regarder, incapable de rester allongée maintenant qu'elle m'a rejoint comme si nous étions de vieilles amies. Je l'observe avec perplexité, d'un regard un peu dur qui accuse. Ou alors tout cela ne serait qu'une question d'ego ? Maintenant qu'elle est là, elle refuse de partir, comme si cela pouvait froisser d'une manière qui m'est tout à fait inconnue la si grande fierté dont elle serait faite ? C'est possible. Et puis cela expliquerait pourquoi elle vient de s'allonger en prononçant une phrase qui frôle l'irrespect.

« Je suis plus en train de jeter des sorts, là, lui indiqué-je comme si elle était trop idiote pour en prendre conscience elle-même. Ça te plait, donc, de juste rester à côté des inconnus ? T'es ultra sociable et tu parles à n'importe qui ou c'est juste une profonde envie de faire chier les gens ? »

Ma voix fouette, ma voix frappe. Certes. Pourtant, je ne me sens pas en colère. Juste un brin agacée, c'est vrai. Je me redresse définitivement et croise les jambes en me tournant dans la direction de la préfète, le regard braqué sur elle, toujours étendue sur le sol comme si elle n'avait pas d'autres endroits où aller.

« Allez, explique-toi, » la pressé-je d'une voix plus calme, bien déterminée à la confronter. Quitte à ce qu'elle soit là, autant qu'elle parle. Je préfère ça au silence gênant qu'elle pourrait me forcer à subir et qui serait la porte ouverte à une colère bien plus grande qu'elle regrettera. « Va au bout des choses, soufflé-je avec un sursaut au coeur, comme toujours quand je répète des choses qu'elle m'a déjà dites par le passé. Qu'est-ce qui pousse une préfète à rester squatter le coin d'herbe d'une personne qui est si "désagréable" avec elle ? »

Je sais déjà que sa réponse me décevra. Elles me déçoivent toujours. Il n'y a que la curiosité un peu idiote pour attirer les gens vers moi. Toujours. Parfois, c'est de la curiosité mal placée. Je sais déjà qu'elle va balbutier, qu'elle ne répondra qu'à demi-mots ou alors qu'elle ne répondra pas du tout. Elle va peut-être crâner, je ne sais pas. Faire comme si tout cela lui passait au-dessus. Ou alors elle va pleurer, s'énerver ; non, elle n'oserait pas, n'est-ce pas ? Pas une préfète. Non, décidé-je, pas une préfète. Pas cette préfète-là.

Je m'installe plus confortablement dans l'herbe, les jambes bien croisées et le dos droit, les yeux braqués sur elle malgré mon envie de me détourner et de retourner à ma vie, mes pensées, mon monde qui m'intéresse beaucoup plus que celui des autres. Le soleil tape sur le sommet de mon crâne et la chaleur qui m'entoure commence doucement à devenir gênante. Je garde les mains bien sagement posées sur mes genoux en observant sans vergogne les traits du visage de cette fille dont je ne connais pas le nom. Mon regard se balade sur sa peau, sur l'arête de son nez et croise parfois son regard. J'attends quelque chose, n'importe quoi. Au fond de moi, j'espère qu'elle va se braquer, comme ça je pourrais lui opposer une résistance violente. Je crois que j'aimerais la voir partir agacée, rouge de colère, les poings serrés. Mais je crois que j'aimerais encore plus qu'elle me surprenne et qu'elle me donne envie de la laisser rester.

Elle reste en vie, mais à quel prix ?

22 nov. 2023, 12:58
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Qu'est-ce qui m'a pris de venir m'asseoir à côté d'elle.. Pour qui se prend-elle ? Parce qu'elle est plus âgée ? Non, les autres sont sympa eux.. Ennis.. Dawn.. Faire chier les gens.. Non mais.. Comment se fait-il qu'elle soit à Poufsouffle.. Elle m'énerve... Mais je ne lui ferai pas plaisir en m'inclinant devant sa majesté et partir.. Non je ne vais pas fuir.. Pas cette fois..

" Je me demande qui fait chier les gens de nous deux.. " Les mots s'échappèrent des lèvres de la gryffondor, en un murmure à peine audible. Elle était mal à l'aise dans cette position allongée, elle se sentait vraiment stupide, ca n'aurait pas été le cas s'il y'avait Awstin ou Marine à côté d'elle, mais cette fille.. Elle resta silencieuse, le temps que la poufsouffle finisse de parler. Que pouvait-elle bien lui répondre ? Après avoir été repoussée de cette façon, et entendu ces mots tranchants, il n'y avait presque plus rien à dire. Elle devrait sérieusement se lever et partir, et espérer de ne plus jamais la revoir, car il était certain que ce qu'elle voyait là n'était qu'un minuscule aperçu de son agressivité.

Dorra se releva doucement, replia ses jambes vers elle comme pour se protéger de toute l'aura négative qui émanait de son ainée, et elle lui fit face. Elle était tiraillée, entre l'envie de lui répondre sèchement, et prendre certainement le risque de se prendre un sort en pleine figure, l'envie de juste l'ignorer et ne pas répondre, partir peut-être, ou tout simplement être elle, Dorra. Elle souffla un bon coup. Vu le ton légèrement plus calme que sa camarade prenait, ce n'était pas la peine de la confronter.

" Etre préfète n'a rien à voir. Le sort que tu as lancé, je ne l'ai pas reconnu. Le bruit était très fort et il y'avait une sorte d'étincelle. Donc.. je me suis approchée pour voir.. j'aurai peut-être du te demander.. mais je voulais juste voir sur quoi tu t'entrainais. Mais tu as commencé à être désagréable.. et voilà.. " Elle n'avait aucune envie de conflits ni de se prendre la tête dans une guerre d'égo sans fin. " Je ne voulais pas te déranger, mais tu m'as accusé de vouloir quelque chose de toi. Je ne veux rien, je ne te connais pas, c'est juste que j'en ai un peu marre de ce qu'on voit en cours, et j'avais envie de voir de nouvelles choses.. et pourquoi pas essayer.. " Elle se retint de lui dire avec toi, " Tu peux continuer à t'entrainer et je resterai là, je ne te dérangerai pas, ou alors je m'en irai.. " Un petit silence, et elle enchaina, " Après tout, tu étais là avant.. "

Voilà, elle calmait les choses, sortait le drapeau blanc, maintenant quelque soit la réponse de la poufsouffle, Dorra aurait été correcte. Reste à voir si de son côté sa camarade allait aussi changer d'attitude ou continuer à se braquer sans raison.

@Aelle Bristyle 🏳️

Quatrième année 2048/2049 -
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