Ce RP se passe la nuit après les heures d'ouvertures des serres. Merci de laisser aux joueur.ses le temps de se rencontrer et d'échanger sur la raison de leur venue, ainsi que d'amorcer la discussion de sourds, avant de nous tomber dessus ! (la rhinocérite...) Merci les modérateurs et les DDMs.

Vous voici @Faustine Ruewen , @Alexandre Bellanger , @Ari Calvin ! RP++ pour ma part ! En tout cas le premier post.



Le repas était maintenant longuement fini, et la majorité des élèves les plus âgés étaient partis vaquer à leurs occupations, alors que les plus jeunes avaient traîné dans le réfectoire avant d'être raccompagnés dans leur dortoir par les préfets. L'automne commençait ; les feuilles vibraient sous le vent frémissant et froid, faisant alors tomber ces dernières, frêles et amophes sur les dalles de pierre de l'école. Assise sur le rebord, Hallie regardait par la fenêtre, rêveuse, et contemplait la scène, comme si ces végétaux venaient à s'animer sous ses yeux.

Un sourire se forma sur les lèvres de la jeune fille, alors que l'arbre qu'elle fixait venait de perdre cinq feuilles de plus en un souffle. Un mois s'était écoulé depuis le début de la scolarité d'Hallie à Poudlard. Durant cette période, elle s'était faite une connaissance bien plus âgée, et avait réussi à retrouver une amie qu'elle s'était faite en dehors de l'école en Ecosse, à Aviemore ! Cependant, mis-à-part ces deux jeunes gentes, elle n'avait toujours personne dans son viseur, personne pour partager sa journée avec elle. Elle n'avait pourtant pas raté une occasion de prendre la parole en public, surtout lors des heures de cours pour manifester son désaccord avec ce qui était enseigné. Souvent, elle n'était pas d'accord avec les explications des professeurs, et insistait pour comprendre les raisons de choses inexplicables. Par exemple, elle voulait connaître la raison pour laquelle les sorcier.es utilisaient un chaudron, et non un robot ou une casserolle. Au XXIe siècle, c'était fort curieux et incohérent. Le temps perdu à préparer un petit feu, et y poser son chaudron au-dessus, tout en veillant à ce que les flammes ne soient ni trop faibles ni trop fortes... tout cela alors que tout pourrait être instantanément cuit et chauffé avec des plaques électriques ! L'enfant trouvait toujours quelque chose à redire à ce qui lui était enseigné. Rien ne lui échappait, au plus grand regret de ses professeurs.

La nuit était tombée, et la lumière de la lune illuminait la serre numéro deux. Les yeux de la rouquine commencèrent à pétiller, trémoussant d'impatience à l'idée du plan qu'elle s'apprêtait à mettre à exécution. La nuit annonçait les vingt heures passées. Une heure parfaite pour se faufiler hors des dortoirs et sévir son plan machiavélique. Elle se leva, et partit en direction de l'extérieur. Une fois dehors, Hallie marqua une pause pour respirer l'air frais de la fin de l'été. Même si elle était parfois triste, elle restait heureuse, et aujourd'hui n'allait qu'étendre ce bonheur !
La rouquine dut marcher de bons mètres avant de pouvoir atteindre sa destination : la serre numéro deux. Mais l'excitation l'emporta rapidement, et son pas se transforma en course. Alors, sa destination se rapprocha très rapidement. Elle vit sur la serre les horaires d'ouvertures :

Lundi, Mardi, Jeudi, Vendredi :
8h – 19h

Mercredi, Samedi et Dimanche :
10h – 16h

Déconcertée, la petite MacCruimein fronça les sourcils. Son regard se porta alors sur la serrure usée de la porte, et elle se mit à l'inspecter longuement. Elle n'était pas experte en serrurerie, mais elle refusait de devoir attendre le lendemain lorsqu'il y aurait du monde.



Son matériel cette fois en main, Hallie se positionna devant la porte de la serre numéro quatre, et s'accroupit légèrement. Un clic par ici, un clac par là. Ses outils insérés, Hallie râcla la serrure maladroitement, en espérant qu'elle cède sous ses vas-et-viens. Après une trentaine de secondes, la porte s'ouvrit avec un petit clapotement. Le sourire aux lèvres, la jeune fille se redressa rapidement, et s'élança dans la noirceur de la serre. Elle regarda les alentours, subjuguée par l'atmosphère qui y régnait la nuit, ses yeux pétillants et la bouche légèrement ouverte. Elle tattonait : les pieds derrière l'autre, elle poussa un gémissement de douleur lorsqu'elle se cogna le bassin contre un bac de plante. Elle tituba, et avec les yeux fermés, rata une dalle de pierre malformée et valdingua par terre. La frustration monta chez la petite qui n'avait pas envisagé que son plan ne se déroule pas comme prévu. Difficilement, elle se redressa et tendit ses mains vers l'avant afin d'anticiper d'éventuels obstacles. Droite, gauche, droite. Au bout de quelques minutes, elle était arrivée à la porte de la serre numéro deux. Enfin ! Hallie répéta l'opération du crochetage de serrure, et une fois le clic salvateur entendu, elle reprit confiance en elle affichant un grand sourire.

Le lieu, d'ordinaire si chaud et arride, avait laissé place à la fraicheur de la nuit. Les figuiers, et les aloe veras trônaient et surplombaient la serre. Soudainement, la petite sotte se rappela qu'elle était douée de magie.
« J'en ai marre ! » grimaça Hallie, aigrie par ses chutes.
Ne pouvant distinguer son environnement, Hallie sorti sa longue baguette et tenta un faible « Lumos ! ». Une lumière apparut au bout de sa baguette, mais clignota rapidement pour enfin disparaître. Elle n'aura tenu qu'une dizaine de secondes.

Hallie avait pris beaucoup de retard sur ses camarades qui étaient elleux capables d'allumer leurs baguettes. Elle qui était d'ordinaire si en avance sur les autres se retrouvait forte embarassée dans cette situation où un peu plus de temps passé à étudier et à s'entraîner l'aurait sorti de son pétrin. N'étant éclairé que par la faible lumière provenant de la lune, la rouquine déambula les allées à la recherche de son précieux : une ou plusieurs citrouilles. Elle toucha toutes les plantes qu'elle rencontra (à ses risques et périls) car elle ne pouvait pas trop compter sur sa vue...
« Il doit bien y avoir des citrouilles dans cette école... » déclara Hallie.
Les quelques minutes de recherches la laissa dépiter. Elle s'était soit trompée de serre, soit aucune citrouille n'existait à Poudlard. La frustration grandissante, elle décida de se diriger vers la sortie pour attendre le lendemain, et fouiller un peu plus les lieux. Se faisant, elle vit un Mimbulus s'illuminer dans la nuit. Hallie n'avait jamais vu de telle plante pousser en Ecosse. Ainsi, se demanda-t-elle si elle était native de Grande-Bretagne, ou si elle provenait plutôt des États-Unis.

Elle qui était si douée en zoologie se retrouvait bien sotte en face d'une plante. Pourtant, elle avait passé des jours entiers dans la réserve. Ayant temporairement oublié son objectif, elle inclina sa tête sur le côté et s'adressa à la plante :
« Salut. Tu viens d'où ? », commença Hallie. « Moi je viens d'Aviemore en Écosse. J'parie que tu viens des États-Unis. T'es pas très jolie, dis-moi. »

Un bruit sourd se fit entendre. Alertée, la rouquine se figea sur place. Des pas légers, résonnant à travers la serre de verre se firent entendre à distance. Hallie agita sa baguette, comme s'il s'agissait d'une allumette pour l'éteindre. Malheureusement pour elle, cela ne fit que l'attiser. La personne se rapprochait de plus en plus. Paniquée, elle décida de se cacher derrière le bac du Mimbulus. Pendant l'espace d'un instant, elle avait eu l'impression que ce dernier la jugeait.

Elle ferma les yeux, et s'écria apeurée :

« JE SUIS PAS LÀ ! VOUS RÊVEZ !!! JE CHERCHE JUSTE DES CITROUILLES. »

« JE SUIS PAS LÀ ! VOUS RÊVEZ !!! JE CHERCHE JUSTE DES CITROUILLES. »

"OUAAHHHH!"

La jeune fille sursauta en entendant cette voix. C'était malin de ne pas avoir sa baguette en pleine nuit avec des trucs effrayants qui faisaient du bruit.
Quelle idée avait-elle eu d'oublier sa baguette dans les serres en fin de journée ? Elle se le demandait encore.

"Qui est là ?" demanda-t-elle avec un soupçon de peur dans la voie.
"Montre toi !".

Ari se dépêchait de trouver dans la pénombre l'endroit ou elle se trouvait plus tôt dans la journée. Il fallait qu'elle la trouve. A tâtons elle chercha sa baguette. Posant les mains sur je ne sais quelle types de plantes. Au risque de peut-être se faire mal avec certaines plantes, elle chercha encore et désespérément jusqu'à trouver un bout de bois assez long et fin. Sa baguette ! Elle l'avait enfin retrouvé.

Elle la saisit et la brandit vers l'endroit d'où venait le bruit un moment plus tôt et cria.

"Lumos !"

La baguette ne produisit rien du tout. Même pas une faible lueur, alors qu'à l'habituel ça fonctionnait. Plus elle sentait la baguette dans sa main, plus elle pensait qu'il y avait un truc qui clochait. Mais bien sûr !! En fait, elle tenait dans sa main une petite branche et non sa baguette.

Mais ou était elle ? C'est pas possible de perdre un truc aussi important

Apès ses cours, Alexandre avait marché pour s'aérer l'esprit, trop épuisé pour penser aux devoirs. De toute manière, il avait heureusement pris de l'avance et n'avait rien à rendre pour le lendemain qui ne soit déjà prêt. Il fit trois fois le tour du lac avant de s'endormir une petite heure au pied d'un arbre lorsque la luière descendante du soleil le tira de son son sommeil.

Le jour diminuait.

Le crépuscule s'annonçait.

Les portes !

Le diner !

Immédiatemet, Alexandre courut pour traverser le parc et revenir le plus rapidement possible avant que les portes du château ne se referment. Il avait sûrement encore un peu, mais avec sa chance, il était aurait été capable de trébucher sur la seule branche sur le chemin et de devoir boiter sur a fin du parcours et manquer à deux minutes près la fermeture.

Il toucha presque au but lorsqu'en dépassant les serres, une voix tonitruante le déstabilisa. Quelqu'un réclamait après des citrouilles. Malgré sa peur d'être en retard, la curiosité l'emporta. Une personne aussi bruyante, tenant de tels propos ce devait être un première anné qui jouait à un jeu et qui avait oublié l'heure. Si lui se retrouvait à la porte close, sa panique serait... Il préfèra ne pas l'imaginer. Déjà que lui, à quatorze ans n'avait guère envie de se retruver coincé à l'extérieur. Sans parler de la fameuse retenue au lendemain matin.

Il se dépêcha de courir vers les serres et s'orienta vers celle d'où était venu la voix.

"Qui est là ?"

Assise en tailleur dans un coin du Parc, Faustine s'entraînait encore maintes et maintes à fois à relancer le même sort de métamorphose. Épuisée par sa journée, elle avait déjà subi de nombreux échecs durant son entraînement pour perfectionner son sort. Elle était déterminée à réussir, à garder un bon niveau en métamorphose, matière où elle peinait tellement cette année. Elle prit le temps de faire une pause, la tête lui tournant tant qu'elle n'arrivait plus à avoir assez d'énergie pour se concentrer. Elle avait fait quelques succès, mais le nombre d'échés retentissants qu'elle avait d'abord eu la décourageait.

La jeune fille posa sa baguette et respira un grand coup pour tenter de diminuer sa fatigue. Elle consulta sa montre et vit qu'il était déjà 19h10, le temps passait si vite... Il fallait qu'elle rentre sinon elle allait passer la nuit dehors, ou pire rater le dîner, ce qui était évidemment impensable pour une Poufsouffle !

Elle se leva, essayant de ne pas chanceler, et prit sa baguette. Le ciel commençait déjà à s'assombrir et les températures chutaient, la jeune rouquine tenta de se convaincre qu'il était mieux qu'elle reprenne son entraînement demain. Elle était dans un tel état de fatigue, sans doute dû à sa journée de cours, qu'elle ne se sentait pas en mesure de poursuivre bien qu'elle l'aurait voulu. Tout de même un poil énervée par elle-même, la petite marcha à grands pas rapides pour regagner le château, longeant les serres. L'obscurité était de plus en plus sombre, et le Parc était calme et paisible. Calme, vraiment ? Faustine semblait entendre des bruits depuis la Serre, des voix, des cris d'élèves ! Elle s'arrêta de marcher, laissant de côté son exaspération et sa fatigue, pour se concentrer sur le moindre bruit. Une voix d'élève, sembla retentir dans la Serre 2, celle qui était la plus proche de Faustine. Poussée par la curiosité et par la peur qu'il soit arrivé quelque chose de grave, elle réussit à se faufiler à l'intérieur des Serres, alors même qu'elles devaient être fermées à cette heure-ci. Perplexe, Faustine gagna l'intérieur de la serre 2 et distingua des formes dans le noir. Le soleil ayant définitivement disparu, il régnait une obscurité totale dans cette Serre mais elle était sûre que des élèves étaient non loin d'elles. Le cœur battant, elle saisit sa baguette et révéla sa présence en disant :

- Lumos !

Du fait de sa fatigue, c'était un Lumos bien faible qui apparut. Elle qui était en troisième année, elle ne parvenait pas à lancer ce sort à la perfection ! Ridicule... Faustine décolla les yeux de sa baguette, qui bien que ne produisant que peu de lumière durait au moins quelque temps. A sa stupéfaction, elle vit trois élèves, deux filles paraissant plus petites qu'elles, un garçon un peu plus grand.

- Mais euh qu'est-ce qui se passe ? Vous avez cours de Botanique à cette heure-ci ??

Bien que la question soit totalement décalée, son cerveau n'avait pas pu s'empêcher d'essayer de trouver une raison. Que se passait-il donc ?
__________________
Toutes mes excuses pour cet immense retard, promis j'irai plus vite la prochaine fois !
@Alexandre Bellanger @Ari Calvin @Hallie MacCruimein

Sa baguette levée en l'air pour éclairer l'intérieur de la serre, Alexandre pénétra dans la serre et répéra assez vite deux fillettes entre les plantes. Il s'apprêta à les interroger lorsqu'une nouvelle voix retentit dans son dos. Le garçon se retourna et aperçut une jeune fille, légèrement plus grande, s'avancer en produisant elle aussi un Lumos.

"Pour ma part, je venais d'entendre des cris. comme toi, je suppose et je suis venu voir."

Il observa ensuite les fillettes, puis examina de sa baguette illuminée les lieux. Il ne remarquait aucune trace d'une quelconque bêtise. Ou alors elle avait été bien dissimulé.

"Que vous ait-il arrivé ?"

Alexandre se concentra pour se rappeller du premier cri. des citrouilles. Une de ces filles avait évoqué des citrouilles. Cela semblait absurde. Les citrouilles ne poussaient pas dans les serres, mais dans le potager du garde-chasse. Toutefois, pour un première année, les lieux n'étaient jamais évidents lors des premiers mois.

"Je crois avoir entendu parler de citrouilles. Vous vouliez faire du jus peut-etre ?"

Le garçon pouffa dans l'espoir d'atténuer toute cette tension. Après une rapide explication, ils pourraient partir et rentrer à temps pour le chateau. Autrement, ils seraient assez mal et il n'avait guère envie de recroiser un professeur pendant le couvre-feu. No, cela n'arriverait pas. ils auraient assez de temps, voyons !

@Faustine Ruewen
@Ari Calvin
@Hallie MacCruimein

"Pour ma part, non je n'était pas en train de chercher une citrouille"

La lumière qui venait d'apparaître lui semblait venir d'une baguette, elle remarqua alors que la "baguette" qu'elle tenait dans les mains n'était rien d'autre qu'un bout de bois.

Elle était si confuse qu'elle lâcha le bâton qui tomba au sol dans un bruit de bois. Elle regarda son interlocuteur.

"Je voulais juste récupérer ma baguette, je l'avais laisser ici au dernier cours mais elle a pas l'air d'être là."

Puis elle se demanda pourquoi il y avait autant de personne dans cette serre.

"Et toi qu'est-ce que tu fais ici ?"

Sa question était peut-être débile mais elle l'avait posé quand même, pourquoi fallait il qu'elle parle toujours avant de réfléchir ? C'est vrai quoi, soit elle ne disait pas un mot et restait tranquillement dans son petit coin de solitude soit elle ouvrait la bouche et le chaos arrivait avec. Elle s'attirait d'ailleurs toujours des problèmes dans ces cas là et les professeurs en ont parfois payé les frais. Le pauvre monsieur Pearce il n'avait rien demandé lui.

Elle attendait la réponse de son interlocuteur avec patience même si elle savait que l'élève n'était probablement pas ici pour se promener mais bel et bien pour y faire quelque chose. Bref tant que monsieur Charleston ne les voyaient pas ça irait.


Désolé pour cette réponse si courte
@Faustine Ruewen
@Alexandre Bellanger
@Hallie MacCruimein

La jeune fille avait observé la scène silencieusement, en ayant jusqu'à présent été une simple spectatrice. Quatre personnes étaient maintenant réunies dans une pièce où elle devait à l'origine, et selon ses plans, se retrouver seule. Bon sang ! Si elle était venue à cette heure, ce n'était pas pour papoter, ni pour rencontrer du monde, mais bel et bien pour jouir de cette quiétude que lui apportait la nuit.

Elle sourcilla lorsque les élèves se demandèrent toustes ce qu'iels faisaient ici. Une question qui revenait après chaque intervention. N'avait-il pas autre chose à se dire ? Visiblement, iels étaient toustes présent dans la serre numéro deux par pur hasard. La plus jeune avait oublié sa baguette. L'adolescent avait entendu des cris. Et l'autre élève semblait... Que faisait-elle ici ?

Hallie se frotta le visage, dépitée que son plan ait misérablement échoué et soupira lourdement. Elle n'attendit pas la réponse du garçon et lui coupa la parole avant qu'il puisse s'exprimer. « Eh, vous d'vriez vit prendre vos jambes à vos cous si vous voulez pas avoir d'ennuis avec des pions ou des profs. » Elle se tourna vers la fille qui appartenait visiblement à sa maison, puis ajouta, agacée, d'une manière acerbe mais interrogative : « Il est presque vingt heures, tu crois vraiment qu'on a cours de botanique à c'theure ci ? » La question de la jeune fille lui semblait bizarre. Il était improbable qu'un cours avec le Prof Super Chelou soit dispensé à cette heure si tardive, proche du couvre-feu.

Elle regarda la fille droit dans les yeux en attendant une réponse de sa part. Puis, elle se tourna en direction des plantes, et décida d'inventer une excuse. Il était hors de question de révéler ses intentions maléfiques à d'autres élèves susceptibles de mettre leur nez dans ses affaires. Elle allait trouver ces fichues citrouilles par elle-même, et commencer les préparations pour la Samhain. Par la même occasion, elle jouerait une farce au professeur Super Chelou. Elle remplacerait tous ses sachets de thé, et son stock, par des feuilles noires à l'apparence et à l'odeur de mandarine, mais qui avaient en réalité le goût de crevettes décrépies et périmées. Не можу дочекатися його реакції! (*j'ai hâte de voir sa réaction !), pensa alors la jeune fille, maintenant souriante.

La jeune fille s'était levée, et d'un air méfiant, déclara qu'elle était dans la serre afin de pouvoir profiter d'un moment de tranquilité. Bien. Les meilleurs mensonges étaient basés sur des morceaux de vérité. Les yeux d'Hallie étaient honnêtes, et ses mots arboraient un ton sûr. « J'aime bien passer du temps ici, toute seule avec les plantes. Çam'détend. Ça m'apaise. J'suis pas douée en magie, et la botanique m'intrigue beaucoup à cause ... d'une personne. » Jamais Hallie n'allait oser affirmer que Sigmund Charleston l'intriguait au point de s'intéresser aux plantes. Elle se retourna, et fit face au grand Mimbulus. Intriguée, elle leur demanda : « Tiens, vous qui êtes plus doué.es qu'moi, et vu qu'y'en a un qui est visiblement plus vieux qu'nous, qu'est-ce que vous en dites ? Son doigt était pointé vers la plante. Moldue ou magique ? Elle est bien moche ma foi, moi j'dirais moldue, j'en mets ma met à couper. »

Le Mimbulus était silencieux, et semblait observer les enfants pacifiquement. Si cette plante était douée de parole, il était certain qu'elle aurait répliqué véhément, outrée d'un tel affront que la jeune fille lui faisait. Au mieux, on pouvait sentir émaner d'elle des ondes négatives, pouvant être traduit par un jugement en émotions humaines.

Alexandre tenait toujours sa baguette pour éclairer la serre et distinguer les visages présentss. Toutes étaient visiblement des élèves de première année, encore inconscients des règles et des usages. Il se tourna vers celle qui avait perdu sa baguette.

"Le professeur l'aura récupéré depuis longtemps, tu sais. La prochaine fois, sois plus atten,tuive. Ta baguette magique, c'est ton outil le plus important, comme un prolongement de ta main. Tu dois tooujours la garder sur toi."

Une autre jeune fille et parut plus.... exehurante et assez orgueilleuse. Quelque chose ne lui plaisait pas en elle. Elle semblait vouloir les dominer et sa manière de prétendre aimer la Botanique mais de désigner ce malheureux Nimbula de moche la trahissait. Le garçon la toisait d'un air austère.

"En Botanique, on ne dit pas qu'une plante est moche. Toutes ont leurs particularités et celles qui ne sont pas à ton goût peuvent plaire à d'autres. De plus, c'est bien une plante magique. Un Mimbulus Minblodia, plus précisement. C'est une plante très rare et très précieuse."

Il observa avec hésitation la fillette et se demanda comment la persuader de rentrer. Elle semblait particulièrement têtue et résisterait s'il lui proposerait. Le garçon réfléchit et eut une idée possible.

"On ne voit pas grand chose quand même la nuit. Tu es sûre que ça t'apaise ? On ne voit pas grand chose, puis les plantes relâchent un gaz la nuit qui peut te tourner la tête si tu restes trop longtemps..."

La jeune fille comprenait parfaitement le reproche que lui faisait le quatrième année, pourtant elle ne pu s'empêcher de riposter. Elle passait son temps à répondre aux autres ce qui lui vaut parfois des ennuies, en effet c'était un peu le bouc émissaire étant plus jeune sa mère disait même qu'il lui fallait une bergère pour la surveiller.

"Mais je suis attentive, le problème c'est que les baguettes se confondent avec les branches alors voilà quoi ! Et py j'aimerais bien t'y voir moi."

Ses arguments ne volaient pas bien haut mais elle était campé sur ses positions, décidé à ne rien lâcher, c'est pas un vieux singe qui jouait des castagnettex qui allait lui donner une leçon.

"T'es bien placé pour nous faire la morale t'es dans le même bateau là, toi aussi tu avec nous à moins que tu ne sois un hologramme" Elle se mit à rire en s'entendant parler.

Un rire tellement bizarre qu'on aurait dit le bruit d'un niffleur.

Après sa petite démonstration de force contre Alexandre, elle écouta attentivement son ainé.

"Un Mimbu... quoi ? C'est quoi ce truc ?"

Elle ne connaissait pas vraiment grand-chose au monde sorcier et pourtant elel s'efforçait de s'y intégrer pour paraître la moins ignorante possible, sauf que ce coup-ci c'était surtout très raté. Elle aurait du jouer la comédie plutôt.

Alexandre roula discrètement des yeux devant la nouvelle impertinence de l'une des filles. Décidément, les premières années de cette nouvelle année avaient du caractère. A son époque, ils avaient été certes turebulents, mais plus sages. Ils ne répondaient pas de la sorte et surtout pas à un aîné. Il fixa celle qui affirmait avoir perdu sa baguette et lui sourit doucement :

"Il est surtout peu utile de la sortir pendant un cours de Botanique. On passe l'heure les mains dans la terre ou à couper des arbustes. Ou sinon à écrire. Elle est plusen sécurité bien rangée. A sa place."

Ce n'était tout de même pas difficile à comprendre comme principe. Ou alors elle s'était amusée pendant le cours et ne souhaitait pas l'avouer. Ce qui était un tout autre sujet. La fillette ne parut pas impressionnée. Au contraire, elle persistait. Vraiment, ces enfants... Leurs crânes étaient plus robustes que le tronc du Saule Cogneur ! Il riposta immédiatement à son accusation.

"Certes, je suis ici, mais je m'apprêtais à rentrer quand j'ai entendu hurler. Même si c'est une infraction au réglement, je ne pouvais pas laisser quelqu'un seul. c'est ma responsabilité d'aîné de venir voir si des premières années, comme vous,, n'étiez pas en danger."

Il baissa la voix, puis ajouta d'une intonation effrayante.

"Le couvre-feu n'est pas là pour nous brider, mais nous protéger. dès fois, il y a des créatures qui sortent de la forêt la nuit. Vous avez envie de vous confrontrer à un troll ?"

La menace du croquemitaire aurait peut-être un meilleur effet. La fillette rebondit ensuite à ses explications sur la Mimbulus Minblodia et il s'empressa de corriger l'articulation avec un ton plus doux.

" Mimbulus Minblodia. Une plante très rare, comme je disais, et elle produit de l'estempime pour se défendre lorsqu'on la pique. Une sorte de pus. Très dégoûtant."

Une intuition lui vint. Une sorte de peur. Il fixa la fillette qui l'avait interrogé la première sur cette plante.

"Non. On ne la pique pas. Même pour voir. Cela revient à agresser la plante. Vous voudriez pas qu'o,n vous donne un coup, non ? eh bien, les plantes, non plus !"