Ce n'était pas possible ? Apryll, postée devant elle, lui offrait un part de son repas ? Les yeux d'Hallie firent des va-et-vient entre le sandwich tendu, et les yeux de la jeune blonde, comme pour confirmer qu'elle avait bien entendu. Lentement, son visage s'illumina d'un grand sourire qui fit plisser le coin de ses yeux. On pouvait même apercevoir ses dents tant elle était heureuse. Pas si méchante que cela, après tout ! Mais attention, il lui fallait rester prudente : ne savait-on jamais si l'appât qu'elle lui tendait était en réalité un cadeau empoisonné. Était-elle sincère ?

N'écoutant que ses impulsions, elle tendit le bras, et se saisit rapidement de l'en-cas en se confiant, sans doute un peu trop fort : « Merci énormément ! » Un silence confortable s'ensuivit après la déclaration de la rouquine. Ce dernier témoignait de sa reconnaissance envers sa camarade de train pour le geste amical qu'elle venait d'effectuer. Les gestes sont plus éloquents que les mots.

Le sandwich posé dans un petit sac à côté d'elle, elle invita Apryll à venir s'asseoir à côté d'elle. Hallie était consciente qu'elle ne connaissait pas les consoles de jeux-vidéos puisqu'elle le lui avait demandé, mais elle n'arrivait pas à y croire de ses propres oreilles ! Dans quel monde avait-elle vécu jusqu'à présent ? Là où elle vivait, tous les enfants de la récréation parlaient des nouveautés qui étaient éditées et publiées en continue. Peut-être que le monde des sorciers était bel est bel sous un rocher, qui sait ? Peut-être que les sorcier.es s'étaient trompé.es sur le quai 9 3/4 comme point de passage...

Elle s'élança dans une discussion passionnante sur les consoles portables, et sur la partie en cours, mais elle fut rapidement coupée net dans son élan. Une personne avait toqué à la vitre. Instinctivement, Hallie tourna la tête pour y observer un garçon qui s'était déjà permis d'entrer, avant même que les deux enfants puissent y consentir. Hallie détestait ce genre de mondanités. Évidemment qu'il y avait de la place dans cette voiture. Ne le voyait-il pas ? La réelle question à poser était : je n'ai pas trouvé de voiture où m'asseoir. Puis-je m'asseoir avec vous s'il vous plaît ?

Mal à l'aise d'avoir été interrompue alors qu'elle s'apprêtait à enfin, peut-être, nouer un quelconque lien avec Apryll, elle n'adressa qu'un regard en guise de bonjour au garçon aux cheveux bouclés, ainsi qu'un bref : « Hey. »
Elle appela Apryll à l'aide à travers toutes sortes de signaux corporels : la rouquine s'était insconsciemment rapproché de la blonde, et plissa légèrement des yeux, et fixait le nouvel arrivant puis se retournait vers Apryll. Elle ne savait visiblement pas quoi faire de cette rencontre. Elle pointa les bagages du jeune homme du doigt. « Tu vas toude même pas ram'ner tout ça dans la cabine, si ? Elle adressa un sourire complice à Apryll, espérant qu'elle comprendrait ses dires. Et là moindre des choses, quand on interompt une conversation comme ça mec, c'est d'se présenter. »

@Apryll Holden & @Drelall Granfont

À ce moment-là, il n’avait pas encore franchi le seuil de la cabine. Mais il prit ''le vague'' « hey » prononçait par l’une des filles, pour un oui.

Une heure plus tôt, quand il était sur le point de monter dans le train. Un des membres du personnel lui avait conseillé de mettre ses affaires dans les coursives. Elles étaient prévues à cet effet dans chaque wagon, en cas de retard.
Une fois ses affaires rangées, il alla s’asseoir sur la banquette. Il avait gardé son sac en bandoulière posait sur l'un de ses genoux.

Il ouvrit son sac, pour en sortir une enveloppe qui paraissait encore scellée. La mère de Drelall, Eugénie Granfont. Lui avait remis une lettre envoyée par son frère, avant son départ.
Depuis le moment, ou il s’était retrouvé dans le train. Il n’avait qu’une seule envie, connaître le contenu de la lettre.
Il l'ouvrit avec précaution et déplia le morceau de parchemin. Celui-ci dégageait une odeur agréable qu’il n’arrivait pas à définir. Tenant le papier du bout des doigts, Il commença à lire.


En repliant le parchemin, il se sentit beaucoup mieux. Il était encore un peu stressé. Mais beaucoup plus confiant, grâce aux conseils avisés de son grand frère.

Drelall leva les yeux, les deux occupantes de la cabine ne lui avaient pas adressé la parole depuis qu’il s’était installé. Il ne s'en soucia pas le moins du monde.
Car ses pensées vagabondaient. C’était sa manière de passer le temps. Ce compartiment n’était rien de plus qu’une salle d’attente pour lui. Une salle d’attente qui filait tout droit vers Poudlard.

Il prit la boîte de Tablet au chocolat qui traînait dans son sac. Une spécialité écossaise moldue. Il la posa à côté de lui. Il farfouilla dedans, tout en reniflant le parchemin de l'enveloppe. L’odeur du papier lui disait quelque chose, mais quoi ?

Le garçon lui passa sous le nez et s'installa sur la banquette, précédemment occupée par Apryll, sans dire un mot. Il n'avait guère répondu à la provocation de la rouquine, et s'était contenté de l'ignorer entièrement. Elle ne pouvait pas en croire ses yeux. Sans même se présenter, il ouvrit ses affaires et lut un étrange parchemin, sans se soucier de son environnement alentour.
Hallie était mitigée entre son désir de convivialité entre Apryll et elle, et d'exiger à l'inconnu qu'il réponde à sa requête. Même elle, qui quelques heures auparavant s'était installée confortablement, s'était tout de même présentée, certes, un peu expéditif et grognon, mais elle ne s'était pas directement échappée dans sa couverture.

Finalement, Hallie opta pour la conversation. Elle avait une multitude de choses à montrer à Apryll concernant les jeux-vidéos, qui semblaient, de toute évidence, être un concept abstrait pour elle. « Tu vas voir, c'est super facile, et c'est super fun. Une console, c'est un appareil technologique avec plein de bidules à l'intérieur comme de la batterie, qui permet de le faire fonctionner. Avec ça tu peux faire plein de choses, dont jouer à des jeux ! ». La jeune fille posa sa switch sur les genoux, et montra du doigt le personnage qu'elle incarnait sur l'écran. Elle montra à Apryll comment fonctionnait la console, à quoi correspondait les différents boutons, et lui fit une démonstration en direct avec son personnage. Hallie paraissait si fière de pouvoir partager une de ses passions, et de peut-être créer un lien avec une autre enfant. « Le jeu auquel je joue, c'est Zelda. C'est très très vieux. T'incarnes un chevalier, Link, et tu dois aller sauver la princesse Zelda qui a été capturée par un monstre Gannon. Y'a plein de trucs à faire et à explorer on s'ennuie jamais ! ». Une idée lui traversa l'esprit. « Ça t'intéresserait d'y jouer ? J'peux tout à fait créer un autre profil et tu peux recommencer à zéro ! »

Le sourire aux lèvres, Hallie attendait la réponse de sa future camarade de classe impatiemment. Elle paraissait plutôt muette et pensive. Probablement que ça ne l'intéressait pas tant que ça, tout compte fait. Elle jeta un œil à l'intrus de la pièce : non, il n'avait pas bougé d'un pouce. Comment pouvait-il ne pas s'ennuyer ? Il parait que le voyage durait une demi-journée entière. Malgré son engouement, Hallie avait du mal à se concentrer sur sa discussion avec Apryll à cause de la présence indésirable de l'inconnu dans la voiture.

Une fragrance si particulière, et très exotique. Ça lui revenait, c’était le Tsuga du Canada. Peut-être que l’enveloppe avait été produite avec la pâte de ce bois-là. Les caractéristiques de ce sapin étaient particulières, car ses essences avaient des propriétés apaisantes.

Malgré ça, Drelall ne se sentit pas apaisé. Pourquoi l’atmosphère de la cabine était aussi lourde ? Il était assis tranquillement, tout allait pour le mieux. Il n’y avait pas de raison de s’inquiéter.

Soudain, il eut le sentiment désagréable d’être passé à côté de quelque chose. Son manque de concentration, lui faisait parfois perdre le fil des conversations. Mais quoi ?! Son cerveau était en pleine ébulition. Mais oui ! La fille aux cheveux roux lui avait parlé. Voyons… C’était quoi déjà…

« Tu vas toude même pas ram'ner tout ça dans la cabine, si ? Et là moindre des choses, quand on interompt une conversation comme ça mec, c'est d'se présenter. »

Après ce flashback, il ne savait plus où se mettre. Ayant détecté la source de ses futurs ennuies. Il essaya de mettre au point une stratégie un peu bancal.
(Pensées)
- Arrf ! Je suis carrément à côté de la plaque, tout s’est enchaîné si vite se matin. Il faut que je me rattrape. En plus, elle n’a pas l’air commode…

Il remit son enveloppe dans son sac. Et il tourna la tête en direction des deux apprenties sorcières. Puis, il essaya d’engager la conversation. Drelall était doué pour un tas de trucs, mais sûrement pas pour faire la conversation. Et encore moins pour comprendre les gens...

- Excusez-moi, je vous interrompts une fois de plus... Il regarda la fille qu'il lui avait parlée. Tu m’as dit quelque chose tout à l’heure ? J'étais complétement ailleurs désolé... Les voyages en train sont une vraie plaie pour moi. Il ne dit rien un bref instant. Je me présente, je m’appelle Drelall, je suis originaire d’Edimbourg. Enchanté de vous rencontrer... Il esquissa un sourire légèrement ahuri, qui n'était clairement pas à son avantage. Mais cela lui importer peu, car il était sincère.

Drelall s'enlise @Hallie MacCruimein@Apryll Holden

Hallie observa Drelall avec un mélange de perplexité et de scepticisme. Ses yeux légèrement plissés trahissaient une curiosité teintée d'une pointe de méfiance. Elle le voyait renifler sa lettre comme un chien reniflerait les odeurs des cuisines, se délectant du plaisir que lui apportera son dîner volé.
« C'est chelou comme prénom Drelall. Tu as des origines étrangères ? » se contenta-t-elle de dire.

Elle croisa les bras, l'air déterminé, tout en jetant un regard circulaire à la cabine. L'agitation ambiante, la fatigue et l'intrusion de Drelall semblaient former un mélange inhabituel. Hallie, qui d'ordinaire aimait occuper l'espace, ne se sentait pas de faire la conversation à un garçon qu'elle ne connaissait pas, et qui les avait interrompus, selon elle, au pire moment du trajet. Loin d'être hautaine vis-à-vis de l'étranger, elle était plutôt rancunière, et paraissait être dans la confrontation ; la cabine s'était alors transformée en une arène de combat. Elle sentait la poudre noire à plein nez.

« C'est quand même le comble que tu viennes d'Écosse, et que tu n'te sentes pas à l'aise avec les trains. Tu sors à cheval de chez toi, ou quoi ? » Elle laissa s'échapper un petit rire, candide. Elle qui vivait d'un endroit reculé et isolé du reste du monde, connaissait bien l'importance des transports en commun. Sa famille n'ayant pas d'argent, elle ne l'avait jamais vraiment pris, mais son amie Morven, elle, le prenait très souvent pour ses déplacements avec ses parents. Si l'on n'avait pas de voiture, il était impossible de se rendre d'une ville à l'autre.

« Poudlard, c'est d'jà mieux qu'Aviemore. On n'a pas beaucoup d'trucs chelous là-bas, à part peut-être quelques touristes perdus en train d'chercher le monstre du Loch Ness. C'que j'aime par dessus tout, c'est nôt' réserve nationale où tu peux y trouver plein d'oiseaux ! Ah-a-a-

La rouquine éternua d'un coup sec et sonore, rompant brusquement son monologue à propos de sa ville d'enfance. Hallie laissa échapper un bâillement retenu, frottant légèrement ses yeux fatigués. Malgré la méfiance initiale, une certaine lueur d'intérêt pétillait dans son regard, comme si elle était prête à donner une chance à ce garçon distrait qui venait de s'incruster dans son voyage.

« Edimbourg, Poudlard... C'pas mal pour des enfants d'la campagne comme nous, hein ? »

« C'est chelou comme prénom Drelall. Tu as des origines étrangères ? »

Apparemment, la jeune sorcière, était du genre à dire ce qu’elle pensait. Sans le vouloir, elle lui avait posé une question teintée d’ironie. Car pour le moment, Drelall se sentait comme un étranger dans ce wagon. En plus, il était Écossais. Mais il devait quand même prendre le Poudlard Express, en faisant un énorme détour jusqu’à l’école. Il détestait cet aspect purement administratif. Cela n’avait aucun sens pour lui, ou il lui manquait une information ? Mais pour le moment, il se contenta de lui répondre.

- Il y a un peu de ça… Il ne paraissait pas très enthousiaste à propos de ce sujet. Mes ancêtres du côté de mon père viennent du Canada. Ils se sont installés en Écosse, il y a de ça plus d’un siècle. Les cadets de chaque famille Granfont prennent pour prénom Drelall. La signification et les raisons ont été perdues avec le temps. Je suis le dernier garçon qui respecte cette ancienne tradition. » Il était un peu gêné, et il expliqua les origines de son prénom le plus brièvement possible. Sa voisine de cabine semblait un peu fatiguée et un brin énervée. Mais il ne partit pas la queue entre les jambes, en essayant de rester le plus cordiale possible.
Elle avait les bras croisés, pendant qu’il parlait. Drelall se demanda même si elle l’avait écouté ? Car elle observait le reste de la cabine pendant son laïus. Mais c’était de bonne guerre. Puis elle reprit son interrogatoire.

« C'est quand même le comble que tu viennes d'Écosse, et que tu n'te sentes pas à l'aise avec les trains. Tu sors à cheval de chez toi, ou quoi ? »

Elle se mit à rire discrètement. Ça remarque, le fit décrocher une fois de plus. Il aimait beaucoup les animaux. Sans hésiter, il serait parti de Straiton à dos de Sombral jusqu’à Poudlard. Mais malheureusement, il devrait attendre encore de nombreuses années.

« Poudlard, c'est d'jà mieux qu'Aviemore. On n'a pas beaucoup d'trucs chelous là-bas, à part peut-être quelques touristes perdus en train d'chercher le monstre du Loch Ness. C'que j'aime par dessus tout, c'est nôt' réserve nationale où tu peux y trouver plein d'oiseaux ! Ah-a-a »La tête rousse éternua, sortant Drelall de son rêve éveillé. Puis, il reprit. Pas exactement. (Rire) Dès que je peux, je me déplace en skate. J’ai appris à utiliser ce mode de transport moldu au début de l'été. C’est assez pratique, quand on habite en ville. Mais cela reste assez dangereux pour la plupart des gens. Je peux aussi aller au skatepark avec, pour me changer les idées. La conversation devint naturelle. Et il se sentit plus à l’aise. « Edimbourg, Poudlard... C'pas mal pour des enfants d'la campagne comme nous, hein ? » Et sa voisine de cabine semblait être heureuse de se diriger vers Poudlard. Oui, j’avoue que j’ai eu du mal à me décider quand j’ai reçu ma convocation. J’aimais bien mon école moldue. Mais mes parents trouvaient que c’était mieux d’étudier à Poudlard…

La petite blonde était plutôt satisfaite qu'Hallie soit aussi contente qu'elle lui offre de la nourriture, cela prouvait que finalement l'épisode précédent n'était qu'un vulgaire malentendu. Vraiment, c'était important pour Apryll de savoir qu'on ne la prenait pas pour une petite impolie méchante. Même si parfois, et elle le savait bien, son air supérieur qu'elle arborait presque malgré elle, offusquait ses interlocuteurs.

Elle s'assit donc près de la rouquine, et à peine installée cette dernière se lança dans un discours passionné à propos des consoles et des jeux qui allaient avec. Si Apryll tentait de ne pas perdre le fil elle en retint qu'une console sans jeu vidéo ne servait à rien et qu'un jeu vidéo était un divertissement qui nécessitait d'être "lu" par une console pour fonctionner. Et qu'il y avait des versions de consoles différentes et celle-là, précisément était assez vieille et donc précieuse. Puis, la conversation fut brutalement coupée.

Tandis que l'écossaise interpellait le jeune garçon, Apryll restait silencieuse. Son cerveau était en train de diriger les informations qu'on lui avait donné. Ces trucs de moldus alors...c'était à la fois bizarre et passionnant mais tellement compliqué. Elle leva cependant la tête vers l'inconnu sans rien dire. Décidemment, l'histoire se répétait. La fillette sourit timidement au clin d'œil d'Hallie, bien qu'elle ne savait pas vraiment comment interpréter le fait qu'elle reprenait ses paroles pour les dire à quelqu'un d'autre.

Elle se dit finalement qu'Hallie était d'une nature franche, ce qui en un sens était une qualité, elle ne redoutait pas de dire ce qu'il lui passait par la tête. D'une autre côté, Apryll était plutôt timide et elle sortait de sa zone de confort. Néanmoins, elle saisit qu'Hallie n'était pas à l'aise non plus, elle ne savait pas trop comment elle le comprenait, mais en tout cas elle avait noté qu'Hallie s'était un peu plus collée à elle, et bien que le contact la dérangeait un peu, après cinq minutes plutôt elles s'échangeaient des pics ardents, elle prit sur elle pour offrir un certain soutien. C'était encore là, une chance pour prouver sa vraie valeur.

Et lorsque le garçon entra, Apryll ne dit rien, laissant l'autre jeune fille s'exprimer. En fait, elle regardait ses affaires posées sur la banquette, et notamment son exemplaire chéri du Livre des Sorts qu'elle avait laissé trainer. Elle espéra sincèrement que le garçon allait faire attention, et ne pas s'asseoir dessus ou l'abîmer. Celui-ci semblait complètement dans sa bulle, ses affaires saines et sauves, Apryll le laissa à la lecture de sa lettre, mais garda un oeil vigilant sur ses biens.

Elle se replongea dans la console avec les explications enthousiastes de la rouquine. Elle ne pipait mot, non pas que ce ne l'intéressait pas, mais plutôt qu'elle était ensevelie et dépassée par autant d'informations. En réalité, cette invention moldue était incroyablement géniale. Hallie lui proposa alors d'essayer de jouer, ce n'était pas l'envie qui lui manquait mais elle avait peur de faire quelque chose de mal. Finalement, elle acquiesça et lui dit un "Oui" discret, puis elle tendit les mains pour prendre l'objet.

Le garçon finit par se présenter, ce à quoi sa colocataire répondit directement par une offensive. c'est vrai que c'était pas commun Drelall. Puis tout s'enchaîna: ils étaient tous les deux écossais, Apryll veillait à l'intégrité de ses affaires sur la banquette, Édimbourg, Loch Ness(ça elle connaissait), les bruits de la console, allusion au Canada, aux ancêtres et aux traditions familiales. Aviemore, un autre lieu inconnu au bataillon, et un éternuement retentissait fit reprendre le fil de la conversation à la petite blonde qui s'était tenue muette et discrète devant un tel échange.

- À tes souhaits. Dit-elle gentiment.

"Moldu", Drelall faisait allusion à au monde moldu, voilà l'opportunité de se fondre dans la conversation parce que jusqu'à présent, c'était une réunion d'enfant d'un pays qu'Apryll ne connaissait guère, elle s'en sentait donc quelque peu exclue. Elle sauta donc dans la conversation.

- Tu es donc né sorcier Drelall?

Posée sous forme de question, cela se voulait être une affirmation, Apryll se doutait bien de la réponse.

@Drelall Granfont et @Hallie MacCruimein c'est bon j'ai resauté dans le train !

Malgré la conversation qu'Hallie menait avec Drelall, les petits gestes attentionnés d'Apryll ne manquèrent pas à l'attention de la rouquine, qui lui souriait timidement en réaction. L'apparence que se donnait sa voisine de cabine ne correspondait bizarrement pas avec ses agissements. Les mots de la blonde semblaient aussi sucrés que le miel, mais leur brièveté reflétait sa timidité profonde. Il fallut quelque temps à Hallie pour envisager que l'apparence était parfois trompeuse. Le regard scrutateur d'Hallie se posa brièvement sur les yeux changeants d'Apryll, qui étincelaient au gré du soleil filtrant à travers les vitres du wagon, et elle se demandait ce qui pouvait se dissimuler derrière ce mur de briques impassible.

L'ambiance évoquait le premier jour de la rentrée, où, suivant les établissements, chaque jeune devait se présenter devant toute la classe. Leurs profils, variés, incarnaient à eux seuls la raison de cette atmosphère artificielle. Une discrète, une énergique, une tête en l'air. Quel étrange mélange.

Elle avait poliment remercié Apryll, qui lui avait exprimé ses souhaits lorsqu'elle avait éternué, dégageant un bruit assourdissant. Enthousiaste, elle lui reprit la console doucement des mains, en faisant attention à ce qu'elle comprenne que cela n'était que temporaire.

Pendant ce temps, les réponses énigmatiques de Drelall flottaient dans l'air, ajoutant une couche de mystère à cette étrange rencontre. Décidément, ce môme apparaissait encore plus étrange que la magie elle-même. En réponse, Hallie pensa à sa propre vie, moderne et loin des traditions dépassées. Il était passé, en 2048, l'époque des traditions étranges de passation de nom et prénom. Aujourd'hui, l'heure était à la créativité, et non au conservatisme. Hallie se demanda de quel genre de famille Drelall était issu.

Elle se retint bien de répondre par impulsion, que sa meilleure amie d'Aviemore adorait également faire du skateboard, et qu'elle aurait été ravie de le rencontrer. A la place, elle laissa le soin à Apryll de répondre aux bizarreries du jeune garçon rêveur.

@Apryll Holden trop content que tu sois de retour ! Tu m'avais manqué !

En s’étirant, il aperçut un livre des sorts posé à côté de lui. «(pensée) Dommage… Ce n’est pas un manuel d’histoire de la magie.»

Puis, son regard s’orienta vers le point le plus éloigné de la pièce. Des paysages magnifiques défilés de l’autre côté de la vitre. Drelall avait perdu la notion du temps.
Mais il ne consulta pas sa montre, car il s’enfichait. Il se sentait de moins en moins dans une salle d’attente. Plutôt dans un salon avec un minimum de convivialité.
À ce moment là, il se dit qu’il avait de la chance. Faire partie de cette école était sans doute la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Il avait la possibilité d’échanger avec des personnes qui se rapprochaient le plus de son mode de vie. Ce côté sorcier, qu’il avait mis de côté la plupart du temps. À part, quand il allait à Goldric’s Hollow pour le travail de son père.
Ses parents étaient loin maintenant. Dès qu’il arriverait à Poudlard, il leur enverrait un hibou songea-t-il.

Revenu dans le moment présent. Les passagères du train avaient retenu toute son attention. Les deux filles assissent une à côté de l’autre, s’échangèrent l’appareil moldu qu’elles avaient entre les mains. Celle qui avait les cheveux blonds dorés parut plus attentive qu’au début de la conversation. Elle prit la console de jeux. Tout en regardant Drelall.

- Tu es donc né sorcier Drelall ?

- Oui, je suis de sang-mêlé, mon père est sorcier et ma mère est moldue. Bien qu’il acceptait les deux côtés de ces mondes différents. Il y avait plein d’activités qu’il ne pouvait faire avec sa mère.
Les restrictions d’accès aux parents moldus. Que ce soit à Goldric’s Hollow et surtout, au Chemin de Traverse. Ne l’enchantait guère. Il est à toi ce livre des sorts ? Je ne connais pas de sortilège pour le moment ? Un peu curieux, Drelall plissa les yeux. Une de vous deux en a déjà essayé un ?

Il savait que pas mal d’enfant sorcier était déjà initié à minima. Avant leur arrivé à Poudlard. Mais vu le lapse de temps très court, entre l’achat de leur baguette et le début des cours. Cela restait assez rare...

Hallie avait repris son appareil des mains de la petite blonde, même si pendant un instant elle songea qu'il s'agissait là d'une manœuvre pour éviter qu'elle ne l'abîme, la manière de faire de la rousse apaisa la crainte de sa camarade. Et puis, n'avait-elle pas dit plus tôt qu'elle pourrait lui créer une partie bien à elle, quoi que cela puisse dire? Elle décida alors d'attendre patiemment que l'objet soit mis de nouveau à sa disposition.

Elle jeta un coup d'oeil à ses affaires, une fois de plus, tout en écoutant la réponse de Drelall. Elle en était sûre, il était bien un sorcier. Bien que sa mère soit une moldue, d'ailleurs, comment un sorcier avait pu être amené à fréquenter une moldue ? Et il ne s'agissait pas là d'un avis politique, mais bel et bien d'une curiosité enfantine, après tout, Apryll étant née sorcière, elle avait toujours vécu éloignée, et même cachée, n'ayant pas peur des mots, du monde non magique. Alors, comment cela pouvait-il se produire, un sorcier qui épouse une moldue ? Et aussi, dans ce cas, la vie du jeune garçon devait être bien différente à la sienne...d'ailleurs comment ça se passait pour lui?

Tout en pensant cela, Apryll se rendit compte que ses réflexions l'avait coupée de l'instant présent, et que son esprit avait vaqué quelques secondes malgré elle tout en laissant son regard fixé dans le vide. Elle cligna quelques fois des yeux avant d'émerger totalement et de répondre dans la précipitation.

- Oui. Oui oui, il est à moi. elle déglutit timidement et continua J'en connais plusieurs mais...on est pas autorisés à les essayer. elle acheva sa phrase presque dans un murmure, comme si elle avait peur que quelqu'un la surprenne en train de parler de quelque chose d'interdit. Elle se ragaillardit, quelque peu fière d'elle malgré tout et déclara avec un peu plus de confiance : Ma mère m'en a enseigné plusieurs utiles en Astronomie.

Et bonnes fêtes @Drelall Granfont et @Hallie MacCruimein