Samedi 31 octobre 2048

Lily faillit tomber par terre à cause de ses escarpins. Déjà que c’était compliqué de marcher avec, elle galérait franchement en ce moment, sur le terrain d’entraînement. C’était là que Éli et elle avaient décidé de se réunir pour leur petit cours dans la peau des deux DDM de Poufsouffle et de Serpentard. Étant donné qu’elles incarnaient les deux enseignantes de Sortilège et de DCFM, elles s’étaient dit qu’elles pourraient s’allier, comme l’avaient prévu leurs camarades, pour un enseignement hors du commun.

Reprenant sa voix grave et avec une pointe de froideur, la gryffonne travestie en serpent haussa le ton pour que tout le monde dans les parages puisse l’entendre.

Chers élèves ! Bonjour. Aujourd’hui, c’est cours pratique. Quand ma collègue Sarah Priddy sera présente, nous vous ferons une petite démonstration de duel, pour que vous voyez ce que c’est que de vraiment se battre. Ça changera des piètres étincelles que vous vous lancez dans les couloirs malgré le règlement…

Bon, c’était un peu maladroit, mais ça ressemblait un peu à du Valerion, non ? En attendant la Poufsouffle, elle sortit sa baguette et se mit à jouer avec de ses doigts aux ongles écarlates. puis réalisa que ce ne serait pas pratique de se battre en duel avec des talons aussi haut. Alors, elle reprit la parole, espérant que quelqu’un lui réponde.

Le premier qui me refile ses chaussures, je lui donne une chocogrenouille !

Là, elle sortait vraiment de son rôle, à part dans son assurance, mais quelle importance ? Elle n’était pas non plus devenue Sixtine Valerion pour de bon. Elle espérait seulement que beaucoup d’élèves seraient intéressés et amusés par leur petit cours de duel.

Ce RPG est totalement libre, je réserve seulement le premier post à Sarah Priddy @Élisabeth Willis (j’espère que ça te convient, d’ailleurs, Éli, et désolée du retard !).

@Sarah Priddy et @Sixtine Valerion pour les mentions, espérons que ce RP vous amuse et ne vous énerve pas trop

Pour ceux qui participent déjà aux autres RPs des « monstrueux profs », vous pouvez également participer à celui-là, car, bien que nous n’ayons pas encore défini d’horaire, nous ferons en sorte qu’ils ne se passent pas au même moment.

En marchant en direction du terrain d'entrainement, Éli se demandait encore ce qui lui avait pris de dire oui à Lily lorsqu'elle lui avait proposé d'organiser ce faux cours de duel improvisé. Clairement, se retrouver devant une mini Valerion n'avait rien d'amusant pour elle, même si l'idée de pouvoir lancer des sorts sur sa pseudo-ex-professeure, pouvait avoir un petit côté libérateur, il fallait l'avouer.

Mini Valerion, mais Valerion quand même. Éli se sentait légèrement coupable de penser ça, mais elle savait très bien que même si elle jouait un rôle, Lily aujourd’hui prendrait un peu pour celle qu'elle tentait d'incarner.

En arrivant proche du point de rendez-vous, Mini-Priddy entendit sans le vouloir la derniere phrase que venait de prononcer sa camarade, et instinctivement ses poings se resserrent. Plutôt très réaliste comme dialogue, bravo Lily tu as très bien cerné le personnage là, perso j'aurais plutôt dit Le premier qui m'refile son temps et son âme, j'lui donne des miettes de la pierre qui me sert de cœur, un droit d'visite pendant les vacances, et un forfait "Tes amis sa dégage !" mais bon.

Son esprit était déjà bien trop remonter malgré elle, et lutter contre ses pensées parasites n'allait pas être simple, le cours promettait d’être intéressant !

- Tu commences déjà à corrompre tes élèves Valérion ? Pourquoi ça ne m’étonne pas ? Les mâchoires serrées, Éli avait clairement envie de lancer un sort sans prévenir, mais elle se ravisa, laissant le temps à sa camarade d’introduire le cours.

Comme souvent le week-end, Eileen profitait des extérieurs du Château en ce samedi si particulier. Les élèves avaient quand même de sacrés bonnes idées ! Se travestir en professeurs, ca c'était un déguisement monstrueux !

Elle qui adorait les sortilèges et la DCFM eut une heureuse surprise en parvenant au terrain d'entrainement.

Elle découvrit Miss Valerion en la personne de Lily qu'elle connaissait déjà et découvrit une élève qu'elle ne connaissait pas en Miss Priddy !

La voix de la Gryffondor l'avait interpellé. Elle reconnaissait un peu dans les propos qu'elle avait tenu ceux que la DDM de Serpentard aurait pu avoir.

Un duel se profilait, ca promettait un beau spectacle ! En tout cas, Eileen trouva assez drôle la situation de Lily :
- "Je te prête mes chaussures si tu veux, je ne dis jamais non à une chocogrenouille ! Par contre, je les récupère après le duel !"
En fait, elle s'intéressait plus à venir en aide en la Gryffonne qu'à avoir un chocolat, quoiqu'elle ne dirait pas non à une carte l'aidant pour compléter sa collection.

Au moins, elle ne serait pas nue-pied le temps du duel. Elle pourrait toujours mettre les talons. Elle n'était jamais montée sur ces échasses pour femmes mais trouvait intéressant de s'y essayer puisque l'occasion s'y prêtait.

La rouquine attendait donc que le cours commence. Elle décida de jouer le jeu à fond :
- "On doit prendre des notes professeures ?"

Eileen rejoint le cours et a hâte de voir le duel ! Elle propose ses chaussures à Lily/Valerion.

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241 mots

Danser sur une scène, devant un parterre qui l'acclamerait.

C'était l'image-berceuse. L'image que Carole se repassait, une fois allongée, pour faciliter l'endormissement, après les denses soirées de studieuse opiniâtreté. L'idéal rêvé, celui qu'elle aurait aimé vivre et revivre éternellement, dans un sommeil prolongé, prolongé et prolongé encore, dans le bonheur plein des encore qui deviennent des toujours.

Alors les pièces de théâtre, les scénettes, tout ce qui touchait de plus ou moins près aux arts de la scène qu'elle enviait ressemblait pour la Serpentard à une aubaine au premier regard. Et qui avait déjà fait l'expérience de la curiosité de Carole savait qu'une fois qu'elle avait décrété qu'un objet était sa cible, elle était persistante comme un dard de Billywig fermement planté.

Aussi, examinant de son regard attentif chaque détail de la scène jouée, du vernis vif à la posture élégamment guindée de la jeune Valerion en passant par la chevelure ondulée de la jeune Priddy, elle essayait d'entrer dans une démarche réfléchie et active, se figurant yeux plissés, concentrés, ce qui pourrait aider cette performance à être la meilleure jamais jouée. Car Carole était ambitieuse, et une de ses façons de montrer son soutien était de vouloir le meilleur du meilleur pour ceux qui l'intéressaient.

A cet égard, "Pour Miss Priddy, je te conseille "C'est exact."." Un cours sans 'c'est exact' n'était pas suspect -ils arrivaient-, mais c'était quand même aux yeux de Carole la phrase de Miss Priddy qui lui revenait, comme le professeur Tournesol avait son "Saperlipopette !" et Sherlock Holmes son "Elémentaire." En pensant que chaque sorcier ou moldu qui avait marqué l'histoire avait sa phrase signature, Carole se demandait quelle pouvait être cette phrase qu'elle-même, elle prononçait le plus volontiers.

Sans réponse instantanée, elle s'assit sur le sol, jambes repliées. Car doublant son rôle auto-attribué de conseillère, il y avait aussi le rôle attribué de comédienne de la petite pièce, en tant qu'élève du cours improvisé, et ainsi, à sa façon sur la scène qui la faisait tant rêver. Elle commença alors à mimer une prise de notes studieuse, traçant d'une main des boucles sur son autre main à plat.

La petite bulle de la scène se brisa juste quelques secondes lorsque Carole osa un "salut" rougissant à sa voisine [Eileen] se rappelant un instant qu'elle n'était pas cette comédienne-metteuse en scène dans la peau de laquelle elle s'était glissée. Mais la fascination des spectacles faisant, la Serpentarde, le souffle retenu, replongea dans la petite scénette impromptue, où la Serdaigle était une voisine de classe, studieuse qui plus est, une qualité que Carole aimait réellement, et également quand elle jouait son propre rôle, conséquemment.

Lily, ou plutôt mini-Valerion, vit finalement sa collègue mini-prof arrivée rapidement. Celle-ci semblait bien remontée et énervée, et la gryffonne travestie en serpent se demanda si c'était pour incarner son rôle ou si c'était une colère véritable, due à ce petit duel improvisé ou seulement à l'image du professeur peu aimé de Poudlard qui se tenait devant la Poufsouffle. Essayant de ne pas être déstabilisée, celle à la perruque noire décida de jouer pleinement le jeu et répondit, d'une voix exagérément froide et cassante, qui ne lui allait pas du tout et qu'elle n'avait pas l'habitude d'utiliser.

Je n'sais pas, peut-être parce que tu as la même habitude ? Et ceci n'est pas de la corruption, seulement un échange parfaitement équitable qui arrangé tout le monde.

Remerciant brièvement Eileen du regard et souriant rapidement, sortant un instant de son rôle, elle reprit cependant l'attitude de la professeure de DCFM et répondit d'une voix neutre.

Merci, Miss O'Brien.

"Sixtine" ôta ses chaussures à hauts talons et les échangea avec celles de la jeune fille. Tout en les enfilant - et remarquant d'ailleurs la marge assez considérable qu'il y avait entre sa minuscule pointure et celle d'Eileen, bien que c'était mieux que ces immenses escarpins - elle tendit ses chaussures à sa camarade en ordonnant :

Et prenez-en le plus grand soin ! Sinon, pas de chocogrenouille.

Se retenant de rire, la jeune Dawson reprit un air sérieux, puis déterminé et furieux. Elle se retourna vers Élisabeth et, sans rien dire, se replaça devant elle. Toujours silencieuse, elle commença à la saluer avec sa baguette, avant de la brandir devant elle, attendant quand-même que mini-Priddy soit prête également. Que le duel commence !

@Élisabeth Willis, @Eileen O'Brien pour les mentions.
Désolée pour l'attente !

Ohhhh ok... Mini Valérion avait donc décidé de répliquer de façon plutôt sèche. Alors qu'Éli/Sarah culpabilisé déjà d'être dur avec elle, Lily venait de lui prouver qu'elle ne se laisserait sûrement pas faire si facilement face à ses remarques. Tant mieux... elle ne demandait que ça ! Pouvoir se défouler un peu, sur une version édulcoré de cette femme, qu'elle voyait comme une menace planant au-dessus de son meilleur ami, lui plaisait beaucoup.

- C'est une façon de voir les choses, pas la mienne manifestement, mais passons, je pense que notre vision des choses ne sera jamais la même Valérion. Tout ne s'achète pas vous savez.

La jeune Poufsouffle, tout en observant sa camarde échanger ses chaussures avec son "élève dévouée", en profite pour intégrer à son jeu les conseils donné par une Serpentard nouvellement arrivée.

- Effectivement, C'est exact Miss. Tournant un regard entendu vers celle qui venait de lui donner un conseil d'expression scénique, elle lui adressa un très léger sourire destiné à la remercier de son aide.

A peine ses chaussures en place, Mini Valerion se positionna face à Mini Priddy en mode Duelliste. Éli ne se fit pas prier pour la saluer à son tour, après s'être placé à l'exact opposé en réponse miroir à la position de la Gryffondor. Sa baguette levée, elle ne mis qu'une seconde pour lancer son premier sort.

- REPULSO !

Eileen s'amusa de voir Mrs Valerion porter ses propres chaussures, même si elle semblait mal partie pour garder les fameux talons.

Elle tenta de grimper sur l'un d'eux, faillit tomber par terre, se rattrapa de justesse avec le pied libre et évita de se fouler la cheville par elle ne savait quel miracle ! Franchement, comme une femme pouvait porter de telles échasses et marcher avec sans se casser la figure, sans avoir mal au pied ou se rompre les os ? Cela relevait probablement d'un sortilège qu'elle ne connaissait pas !

En tout cas, ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait monter sur des talons. Elle préférait rester sur la terre ferme. Non seulement, les chaussures n'étaient pas à sa taille, mais en plus, elle ne voulait pas finir à l'infirmerie. Afin de jouer le jeu, elle répondit :
- "Je les pose délicatement sur le sol et je les surveille avec attention, promis !" On entendait dans sa voix un rire, tellement elle appréciait le jeu qui se tramait entre les deux fausses enseignantes.

Puis, elle regarda le duel se dérouler. Il débuta avec le sortilège d'expulsion, jeté par sa professeure de sortilèges. Elle n'avait a priori pas apprécié ce qu'elle avait appelé de la corruption, en échange de ses propres chaussures.

En même temps, Eileen se retrouvait en chaussettes dehors en cette fin d'octobre. Elle méritait bien une petite compensation, non ?

234 mots

L’autorité.

Oui, à bien y réfléchir, la représentation de l'autorité était ici l'enjeu-clé. Posé en six mots, comme dans ces romans médiévaux qu'elle dévorait, cette scène criait : comment incarner une figure de pouvoir ? Et c’était une question qui piquait son intérêt dans des profondeurs insoupçonnées.


S’agissait-il, pour incarner l'autorité, d’en imposer par une carrure faite sur mesure par répétition d’exercices sur la musculature, par cette silhouette valérionienne façonnée comme une sculpture ? S’agissait-il d’en imposer par une parure de haute couture et cette haute coiffure disposée en élégante architecture ? D'en imposer grâce à l'écrasement d'autres façon purée ? Ou en personnifiant la froideur inaccessible teintée de ce mystère qui sait aimanter ? Tels étaient quatre aspects du modèle valérionien tel que l'incarnait la Gryffondor de troisième année. Et forcément, ce modèle attirait particulièrement l’attention de Carole, parce qu’il s’agissait d'une représentation de sa directrice de maison, celle qu'elle avait nécessairement le plus d’occasions d’observer, dans ses airs et ses manières.

Et puis il y avait ici face à elle le modèle Priddy, celui qu’elle n’avait jamais compris. Si pour le premier modèle, Carole s’était davantage posé la question du degré : fallait-il l'appliquer fortement ou très fortement ? Pour le second, il s’agissait davantage d'établir s'il pouvait déjà avoir une validité sous conditions, oui ou non. Une forme de compassion pouvait-elle seulement marcher pour incarner une figure d’autorité quand on voyait les énergumènes qui traversaient les contrées poudlardesques à longueur de journée ? Et ainsi la caricature que les deux élèves devant elle jouaient, en portant les traits de caractère à leur faîte, posait la question de l'autorité la meilleure avec plus d'acuité que jamais. Et Carole voulait être plus tard prédominante, et Carole ainsi ne lâchait mentalement pas la question de son attention puissante...

... du moins avant que la Poufsouffle qui incarnait Miss Priddy ne lui adressât un léger sourire entendu, qu'elle retourna sans difficulté. La troisième année l'avait prise au sérieux et intégré son conseil, et le sourire de Carole était sincère à ce sujet. Et cette connexion avec la Poufsouffle rendait la configuration étonnante, car ainsi elle se retrouvait, par la force des choses, presqu’assistante d’une Miss Priddy dont elle avait pourtant tant de réticences quant au modèle ici présenté.

Et, en plus, Miss Priddy disait là que tout ne s'achetait pas. Bien sûr que si tout s’achetait, Carole en était complètement convaincue, pour vivre avec des enfants de millionnaires dans les cachots, il n’était pas difficile de voir qu’ils avaient tout, le thé à la rose trémière, l'argent du thé à la rose trémière, et la théière. Ils avaient le monde à leurs pieds. Alors elle trouvait que c’était tout à fait une phrase de riche qui ne sait pas ce que c’est que de manquer que de dire que tout ne s’achetait pas.

Ce qui la faisait finalement s'interroger sur le théâtre : fallait-il être prêt, pour l'amour de la scène, à aider ou incarner n'importe qui, même une femme de la bouche de laquelle sortaient de traîtres mots qu'elle ne pouvait, par ce qu'il y avait de plus profond en elle-même, son histoire personnelle, non, ne pouvait pas partager ? Et en sentant des résidus de dégoût inconnus venir se loger et se développer dans sa gorge nouée vis-à-vis de cette Sarah Priddy que d'autres avaient imaginée, Carole absorbée par le spectacle vivait toute la force d'incarnation du théâtre.

Lily mima un petit rictus de fierté, qu’elle voulut le plus ressemblant de Miss Valerion.

En effet, nous ne voyons pas les choses de la même manière. Et sachez que je suis au courent que, dans la vie, tout ne s’achète pas.

Elle avait dit ses dernières paroles de manière haineuse, comme si mini-Valerion voulait montrer qu’elle avait déjà une grande expérience de la vie, et pas toujours joyeuse. La troisième année sentait au fond d’elle que sa professeure de DCFM cachait un passé plutôt lourd, et qu’elle avait dû vivre des choses loin d’être drôles pour être comme ça. C’est pourquoi, elle avait quand même une certaine admiration pour elle, car elle incarnait la femme forte et endurante, qui pouvait tout subir puis se relever de nouveau. Mais, bien sûr, ça elle ne le disait pas à haute voix.

L’agitation d’Eileen la fit sortir de ses pensées et la fit rire. La jeune Serdaigle tentait de mettre les talons qu’elle lui avait confié, mais sans succès. En même temps, elle ne pouvait pas s’en moquer : même après avoir passé plusieurs heures à s’entraîner, elle galérait encore à marcher avec ces trucs aux pieds. Pour rester dans son personnage, la fille aux cheveux châtains clairs qui dépassaient un peu de sa perruque noire lança un regard tout aussi sombre à sa camarade, qui osait abîmer ses magnifiques chaussures - ou plutôt celles de sa grand-mère.

Alors inattentive, elle fut donc très surprise lorsqu’Éli brandit sa baguette, mais elle réagit le plus rapidement possible, dans un réflexe :

Protego !

Un bouclier apparut devant elle, mais trop tard : le sortilège de Sareli Priddis l’atteignit en plein fouet, la propulsant un peu, mais heureusement pour sa dignité de Miss Valerion II elle ne tomba pas par terre. Se rapprochant avec « colère » (plus de la détermination, mais bon), elle brandit de nouveau sa baguette et s’exclama :

Flipendo !

Cela ne marcha pas. Après un petit toussotement, comme pour marquer une certaine gêne, mais une envie de le cacher, elle réessaya :

Flipendo !

Bon, les dés ne sont pas trop avec moi, aujourd’hui…
Désolée pour le retard.

Forcement que Lily voulait se protéger, mais le sort qu'elle essaya de lancer fut bien trop lent à arriver pour contrer le Repulso de la Poufsouffle. Affublée d'un sourire en coin empli de fierté, Éli regarda sa camarade, qu'elle ne voyait presque plus derrière les traits de son ex-professeure, vaciller légèrement, bien trop légèrement à son goût.

Elle reprit cependant très vite son sérieux et sa concentration en voyant Mini Valerion approcher dangereusement vers elle, le regard trop intense pour n'être que le reflet d'un jeu auquel elles n'avaient plus l'air de jouer ni l'une ni l'autre. D'un mouvement franc, Lily lança cette fois un assaut, mais malgré la haine (?!) que la Poufsouffle croyait voir en elle, feinte ou non, son sort fut un échec de nouveau. Le Flipendo qu'elle failli recevoir fit reculer d'un pas Éli, déjà prête à accuser le coup. Mais la Gryffondor ne lui laissa aucun répit, et dans les secondes suivantes, retenta son lancé qui toucha sa camarade tellement peu qu'une caresse aurait eut le même effet.

- hum...Si tu leur apprends aussi bien à lancer des sorts, tes élèves ne sont pas prêts d'obtenir leurs ASPICs. Éli Priddy leva un sourcil en penchant légèrement sa tête de côté. Si tu passais moins de temps à t'occupé des affaires de cœur des autres, peut-être qu'il t'en resterait pour te concentrer sur ton travail. La remarque était clairement pour Lily cette fois, et même si d'ordinaire elle n'était pas rancunière, la petite pique de sa camarade dans la grande salle, trop ressente, était encore aussi collé qu'un Caracollant dans son esprit.

- LocoMOTOR MORtis !

Oui, elle était censé donner un faux cours de sortilège, et non, le sort qu'elle venait de lancer ne faisait pas partie du programme, mais sa colère ne lui inspiré que ça pour le moment. Il fallait qu'elle expulse ce qui la retenait de hurler contre la maladresse de Lily, et surtout contre le comportement égoïste et manipulateur que la "Vraie" Miss Valérion avait eu quelques jours avant envers Lukas, que la jeune fille n'arrivait toujours pas à s'expliquer d'ailleurs.

Éli ne savait plus faire la part des choses, un peu trop énervée pour continuer à jouer la comédie, lançant dans la foulée le premier sort qu'il lui venait.
- EXPELLIARMUS !

Visiblement les dés sont un peu plus de mon côté, je pense que la colère réussit bien à Éli finalement.