Paris les diverses tâches à accomplir, c’était Tamsin qui avait finalement accepté de se charger du colis, dument rempli par Narcisse dans la volière la veille. Fermer le colis, coller le papier plié avec le nom du destinataire à l’extérieur, et le confier à un hibou pour la distribution matinale. Alors que Veronica s’était mise à la rédaction du contenu du petit papier que sa camarade allait coller sur le colis, la troisième année avait hésité. Devait-elle partir sur une version plus anonyme, en utilisant à nouveau M ? "De ce que j'ai entendu, tu es papa ? Bravo pour le bébé ! Il vit chez qui maintenant ? -M." Ou bien, devait-elle utiliser une fois de plus le jeune garçon qui se trouvait être leur victime ? Après réflexion, elle écrivit :


Vraiment désolée pour toi, Narcisse.


Veronica s’était levée tôt ce matin-là, afin de continuer sa supervision du plan Anti-Klee, et de ses ramifications. Assise à sa table de maison, un livre ouvert tenu d’une main et quelques tartines devant elle, la Serpentard attendait, jusqu’à voir le ballet quotidien des oiseaux livreurs. Elle patientait, tout en jetant des regards discrets à la table de Serdaigle. Elle attendait de voir le fameux colis à destination d’Eoin Sinnegan, s’écraser devant lui.

Est-ce que le colis s’éventrerait avec l’impact ? Est-ce que l’odeur suffirait à faire rappliquer les regards sur l’ex-capitaine des Ailes d’Airain ? Elle n'allait sûrement pas tarder à le découvrir.

Premier post réservé à Eoin Sinnegan. RP libre à la suite, mais gardez en tête que le maitre mot est la cohérence !

En ce dimanche matin, Eoin réalisait comme d'habitude après son réveil sa petite routine. Réveil aux alentours de 5h30, puis petite séance de sport, douche, puis direction la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner. Ce dimanche n'avais à première vue rien de spécial et tout se passait comme d'ordinaire. L'Irlandais avait pris la même chose que tous les autres matins et les conversations filaient bon train jusqu'au moment où les hiboux distribuant le courrier matinal.

Le septième année n'attendait pas vraiment de lettres ou de colis et pourtant un hibou, lâcha devant lui un carton qu'il attrapa sur le fil avant que ce dernier n'atteigne la table. Cela aurait été fâcheux que le colis s'écrase sur la table si ce dernier contenait quelque chose de fragile. Cependant, le regard dubitatif du Serdaigle se transforma bien rapidement à un regard teinté de rage. En effet, sur le colis était collé un papier avec un petit mot qui lui était destiné. Le mot seul avait suffit pour le mettre en colère. Cependant, il n'était pas au bout de ses peines parce que bien qu'il avait remarqué que le dit colis avaient une odeur particulière, il ne s'était pas attendu à ce qu'il s'y trouvait. Lorsqu'il ouvrit le colis, il découvrit d'abord une odeur pestilentielle, puis le contenu de ce fameux colis. Un carton presque rempli à rabord de fientes de hiboux. Pour le grand blond, c'était la goutte de trop. Le message sur le supposé enfant qu'il aurait eu avec une joueuse de son équipe plus le carton rempli de fiente de hibou avait mis le jeune adulte dans une colère noire et le supposé coupable allait entendre parler de lui. Narcisse Brando, encore et toujours lui. Prenant le colis et le papier dans ses mains, il se dirigea vers la table de Poufsouffle qui ne se trouvaient pas très loin de celle des Serdaigles pour y trouver le deuxième année. Arrivé à sa hauteur, il posa avec vigueur le carton et le papier devant le Poufsouffle et explosa devant lui, des larmes de rages apparaissant sur son visage.

"EST-CE QUE TU PEUX ME DIRE CE QUE C'EST QUE ÇA ? Et si tu oses me mentir... Je ne donne pas cher de ta peau."

Bien entendu, Eoin n'était pas legilimens et n'avait pas de Veritaserum sur lui donc il ne pouvait pas vraiment savoir s'il mentait ou pas. Mais il était persuadé que le petit Poufsouffle n'était pas assez idiot pour lui mentir après cette petite menace.

Il regarda autour de lui pour voir les réactions des gens et les défier du regard s'ils avaient envie de trouver quelque chose à redire, puis plongea son regard dans les yeux du deuxième année qu'il venait d'agresser verbalement. Il s'en fichait de passer pour une brute à cet instant, la seule chose qui lui importait était d'avoir une explication.

@Narcisse Brando désolé je suis obligé de t'agresser...

RP dès à présent libre

Pourquoi est-ce que j'ai pas faim ? J'adore manger d'habitude, c'est l'une de mes activités préférées au monde, et j'y prends toujours un plaisir fou. Pas aujourd'hui. Ni hier. Pas une fois depuis que Klee a disparu, je n'ai pu trouver un peu de paix. Mes pensées tournent en boucle, encore et encore. Elles m'obsèdent. Papa dit que je suis quelqu'un avec des tendances obsessionnelles, comme maman. Mais là, je sens que c'est un niveau au-dessus, et que ça me rend réellement malade. Mes camarades m'ont dit que j'étais pâle, que j'avais les traits tirés et que je ressemblais à un fantôme. Je me moque de savoir si c'est faux ou pas.

Mon estomac se noue à chacune de mes bouchées et je suis obligé de mâcher de très longues minutes pour réussir à déglutir. La matinée prend trop de temps à défiler, si seulement tout pouvait aller plus vite pour que je puisse récupérer cette lettre.

Ce n'est que lorsqu'un bruit retentit à mes côtés que je réalise que mes oreilles sifflaient depuis tout à l'heure. Je ne sursaute même pas, c'est à peine si je trouve la force de tourner ma tête dans la direction d'Eoin. Ah, c'était lui... Pourquoi est-il là ? Ce carton me dit vaguement quelque chose. Ma bouche est pâteuse, et je sais que je garde le silence plusieurs longues secondes, j'ai la gorge sèche. J'étais sûr d'avoir répondu immédiatement pourtant.

Mes yeux s'humidifient lorsque je bats des paupières, et je détourne le regard, incapable de soutenir le sien en mentant. Si je n'étais pas aussi fatigué, mon visage se serait décomposé, en l'occurrence, je le sentais plutôt aussi dur que la pierre. Ma voix grince et se brise à de multiples reprises.

« Je suis désolé, j'peux rien dire... S'il te plaît, me demande pas... je peux pas en parler... »

Mes poings se serrent en tremblant, alors que j'essaye de me forcer à retenir la vérité de sortir. Je me sens affreusement mal. Peu importe ce que je pense d'Eoin, il ne mérite pas ça, personne ne mérite ça. Sauf peut-être ceux qui ont kidnappé Klee. Non, non !

Je secoue brusquement la tête en me bouchant les oreilles, refusant les émotions qui montaient en moi. La panique me gagnait, ma respiration s'accélère, je commence à me sentir lourd dans la poitrine. Mes mains enserrent mes bras alors que je regarde fixement la table, essayant de reprendre mon calme tout en tentant vainement de reprendre le contrôle de ma respiration. C'est moi ce bruit ? Ces respirations rapides et courtes ? Il ne faut pas qu'il me demande, il ne faut pas qu'il me pose des questions, je veux pas mentir...

« J'peux rien dire, j'peux rien dire... Désolé... Pardon... C'est pas moi... mais j'peux rien dire, me demande pas, s'il te plaît... »

Nélya Marks, cinquième année 15 ans BBCode= #800000

@Veronica Blackburn, @Eoin Sinnegan, @Narcisse Brando

Dimanche 18 octobre 2048, à l’heure du petit déjeuner.

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sous pull noir sous un pull beige large, salopette en jean bleu, vans noires et chaussettes hautes dépareillées

Attablée avec ses camarades rouges et or près de Lylas, la brunette se régalait en enfournant à la hâte dans sa bouche des cuillerée sans fin de haricots. Pliée en deux au-dessus de son assiette, elle semblait prête à manger directement dans celle-ci. Rien ne semblait pouvoir troubler ce premier repas aussi paisible que délicieux... Mise à part des cris peut-être, comme ceux poussés par le titan de Serdaigle. La bouche toujours pleine, son attention se focalisa bien vite sur la scène aussi inhabituelle qu'inquiétante. Comment ne pas repenser à la manière dont elle l'avait rencontré? Ou encore à ce coup de batte au match de l'année dernière? Sans ménagement, et la mine troublée par une inquiétude évidente, la brunette secoua l'épaule de son amie en pointant le serdaigle planté devant... Devant Narcisse? Devant Narcisse!

Avec un empressement pataud, la bouche débordant de haricots à moitié mastiqués, Nélya quitta le banc de Gryffondor pour finalement se raviser une fois debout et opter pour la solution la plus rapide: passer sous la table. Rampant à quatre pattes, elle tapota les chevilles de ceux qui lui bloquaient le passage pour pouvoir s'extraire de son tunnel. Le doigt pointé vers Eoin, elle aurait voulu le stopper par la voix, l'interpeller, au moins le temps qu'elle termine de parcourir la distance les séparant! Mais ce n'était qu'à ce moment qu'elle réalisait à quel point elle s'était goinfré: elle avait beau mastiquer et avaler, elle avait l'impression que la quantité de haricot dans sa bouche n'en finissait pas.

Au pas de course, l'index toujours pointé en l'air comme un signe universel pour "s'il-vous-plait veuillez patienter", elle regarda rapidement le jeune Poufsouffle avant de se tourner pour faire face au plus âgé. Sans abaisser son doigts ou son regard, elle le fixa le temps de finir d'avaler, enfin! Sa langue à présent libérée, la brunette fronça les sourcils en reniflant l'air avec insistance et abaissa son index pour la première fois. Son regard ne tarda pas à rencontrer la boite... Eurk, exactement ce que traduisait sa grimace qu'elle retourna vers Eoin.

- Tu peux pas lui crier d'ssus comme ça! Et, et puis... A nouveau elle observa le colis puant devant Narcisse. Oh, mais ça pue vraiment c'truc par contre. Pourquoi tu lui ramène ça? Pourquoi, pourquoi t'es si énervé? Les sourcils froncés par l'incompréhension, elle finit par tapoter le dos de son jeune ami, par Merlin, ça devait couper l'appétit une telle odeur, elle lui donnerait de ses bonbons plus tard. Et sûrement à Eoin aussi, même s'il pensait que ces douces sucreries n'avaient pas le pouvoir de calmer les colères.

@Lylas Mistérya pour la mention
bonsooiiirr je m'incruste et je vais sûrement jeter de l'huile sur le feu

Je profitais d'un repas calme et agréable à ma petite table. Heureusement ! Parce que Will était très énervé en ce moment. Je ne sais pas ce qu'il avait, mais il n'avait pas arrêté toute la nuit de me gratter, de faire pipi partout (alors qu'il était plus clean là dessus depuis un moment) et autant dire que c'était pas agréable. Exceptionnellement je l'avais pris avec moi, à condition qu'il se tienne tranquille bien sûr et parce que je savais que la nourriture ne le rendait pas fou, car je m'inquietais pour sa santé. Je voulais en discuter après mangé avec le professeur de Soins aux créatures magiques en l'interceptant à la sortie.

Will était triste. Je lui avais mis Scott avec lui pour qu'il se sente moins seul et lui avait réservé une partie de mon assiette mais il ne mangeait pas. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi. Même le poivron vert n'aiguisait plus ses sens.

Soudain, Eoin, l'ancien capitaine de Quidditch de Serdaigle, se leva brutalement de la table alors qu'il venait de recevoir un carton (qui empestait de mon côté aussi) et l'écrasa devant Narcisse. Le ton était monté. Je ne m'occuperais pas de cette affaire cette fo.. Will ?! Où était-il ?!

Will l'esclave de Klee la grande était dévasté. Voilà deux jours qu'il n'y avait plus l'odeur de la Déesse des boursoufflets dans les couloirs, comme si elle avait.. disparu. Will le devin avait aussi senti que l'humain de compagnie de Klee n'était pas bien : les boursoufflets ils sentent ça. Et rien n'est comme avant.. La sublime Klee me manque terriblement.. Cela serre mon petit cœur de boursoufflet, être supérieur à la race bipède.

Mais.. Qui s'attaque au bras-droit de l'irremplacable Klee ?! Il va entendre parler de mes nouvelles ! Je saute de ma table près à défendre l'animal de compagnie de la fantastique Klee ! Will le soldat des forces roses saute devant lui.

- ARRIÈRE ! VILE ANIMAL AU PELAGE BLOND ! AGRESSE LE GARDIEN DE KLEE ET TU LE REGRETERAS !

Mon dieu ! Je le quitte des yeux une seconde et voilà qu'il couine sur Eoin ! Je ne l'avais jamais vu aussi agressif.. Serait-il en train de défendre Narcisse ?

- Will ! Reviens par là !

Je me suis dit qu'il serait normal que Will sente que Klee n'est plus là. Ça doit être le seul à savoir qu'elle a disparu !

Je m'incruste hehe, ça peut être drôle

Alyssa contemplait son assiette d'œufs brouillés. Elle devait manger pour être en forme pour l'entraînement de Quidditch du dimanche matin. Cependant, ses pensées ne cessaient de dériver vers les évènements d'hier, et par extension par les malheurs qu'elle infligeait indirectement à Narcisse depuis la veille. La Gryffondor était hantée par l'allure fatiguée, fissurée, que le jeune Poufsouffle avait affiché la veille alors qu'elle devait seulement s'assurer qu'il chante bien sa chanson au milieu du Hall d'entrée. Alyssa avait pourtant accepté le plan initial du kidnapping de Klee sans grande hésitation, ne se voyant pas refuser un défi de ses camarades et trouvant amusant de donner des petites missions à faire à Narcisse. Ce dernier semblait aimer les challenges et Klee n'irait jamais souffrir des mains de ses complices, de plus cela lui donnait l'impression de protéger son propre boursouflet Gus. Donc tout était supposé parfaitement bien se passer, et ce sans dommage.

Mais au cours de sa surveillance, la réalité avait frappé Alyssa telle la foudre un arbre : ce n'était pas drôle, pas amusant. Ce plan était une cruelle erreur. Et la jeune fille, soumise au secret et à la confiance de ses camarades, ne pouvait plus l'interrompre, elle assistait donc impuissamment à ce film horrifique. C'était presque fini, se disait-elle, mais ce n'était que maintenant que la troisième année se disait que le destinataire du colis emplis de fientes de hiboux n'apprécierait sans doute pas la blague. Colis qui était supposé arriver durant ce petit-déjeuner.

Alyssa gardait donc résolument les yeux fixés sur son assiette, bien trop honteuse pour essayer de croiser le regard de Narcisse qui était sans aucun doute assis à la table des Poufsouffle. Et soudain, tout se passa très vite. Une voix emplie de rage s'éleva dans la Grande Salle. Alyssa sursaute et se retourna dans un sursaut, même si elle se doutait déjà de l'origine du bruit. Elle vit alors un mur, une montagne même, qui surplombait Narcisse de toute sa hauteur, à la table des Poufsouffle. Une montagne particulièrement menaçante qu'elle connaissait sous le nom d'Eoin Sinneagan, l'ancien capitaine des Ailes d'Airain. Comment un septième année pouvait-il être aussi vexé par un colis de fientes ?

Alyssa se redressa du banc, tiraillée par deux sentiments contraires : son irrépressible besoin d'aller aider Narcisse, de le défendre ; et l'importance que personne ne découvre un seul des complices du plan initial, elle y était reliée par le secret. Plusieurs personnes commencèrent à réagir mais Alyssa, maintenant à genoux sur son banc, le visage figé et la mâchoire inférieure tremblante, restait comme en suspension à sa place. Comment pouvait-elle sortir Narcisse de ce mauvais pas ?

Soudainement, son sang ne fit plus qu'un tour. Bon sang, depuis quand se prenait-elle autant la tête ? L'heure n'était pas aux réflexions mais aux actions. Ni une ni deux, Alyssa se leva pour de bon et contourna d'un pas pressé le bout de la table de Gryffondor, remerciant son initiative de s'être installée à l'extrémité. La troisième année se mit alors à courir jusqu'à Narcisse et d'Eoin, voyant en même temps qu'une de ses camarades de Gryffondor intervenait déjà. Ouf, elles n'allaient pas être de trop.

Alyssa parvint enfin à la hauteur du petit groupe au même instant qu'un minuscule éclair rose. Klee ?! Peu importe. La Gryffondor tapa sèchement de la paume de sa main le bras d'Eoin pour détourner son attention de Narcisse et lui cria :

- Laisse le tranquille !

C'était ce qu'on appelait peut-être mettre les pieds dans le plat. Mais Alyssa n'en avait que faire et regardait maintenant le géant de Serdaigle avec une profonde colère, une colère qui était en grande partie dirigée contre elle-même, mais ça, personne n'avait à le savoir.

Ce dimanche dix-huit octobre avait commencé assez normalement. Ennis s'était levée, habillée pour sa séance de sport et était descendu au petit-déjeuner qu'elle prévoyait léger - non sans récupérer deux ou trois muffins ou autre pâtisserie facile à transporter pour grignoter après l'effort - avant d'aller faire une séance physique et magique telle qu'elle avait pu apprendre à les faire en Russie. Mais alors qu'elle mangeait tranquillement en face de son meilleur ami, le tout en discutant de choses et d'autres, tout vrilla en un dixième de seconde.

Un instant elle prenait une gorgée de thé, les narines gagnées par l'odeur des œufs brouillés d'un de ses voisins de tablée, celui d'après c'était quelque chose de bien plus désagréable qui se propageait. A se croire au beau milieu de la volière dans laquelle un de ses camarades de promotion criait à pleins poumons sur... La préfète se retourna pour voir la cible des invectives du Serdaigle... Narcisse Brando, ratatiné sur son banc qui semblait ne pas savoir quoi répondre au géant qu'était Eoin.

Les deux garçons avaient très vite été entourés par deux filles de Gryffondor venues en renfort du Poufsouffle mais aussi un animal qui couinait à tout va. Ennis fit demi-tour sur elle même, darda un regard déconfit sur Clément avant de soupirer puis se leva. Elle n'eut pas bien loin à aller pour se retrouver au milieu de l'action et pouvoir avoir une meilleure compréhension de ce qu'il pouvait se passer. L'odeur venait d'un colis rempli à ras de... fiente de hibou, certainement collectées à la volière.

- "Si vous pouviez tous arrêter de crier... Merci." Demanda-t-elle d'un ton qui faisait comprendre que personne n'avait vraiment le choix. "Alyssa, lâche Eoin s'il te plaît." Là encore, c'était plus un ordre qu'une requête. Mais Ennis avait d'assez mauvais souvenirs de mains qui se posaient ainsi sur un bras ou une épaule. La dernière fois ça avait fini en bagarre assez violente, il fallait absolument évier un truc pareil.

La septième année sorti ensuite sa baguette et la pointa sur le colis pour le nettoyer d'un sortilège maîtrisé. Elle ne savait pas faire disparaître les odeurs, mais tout devenait bien plus supportable à vivre et ne soulevait plus les cœurs maintenant qu'il n'y avait plus aucune trace d'excréments de rapaces. "Eoin?" Demanda alors l'irlandaise doucement à son compatriote, "tu as reçu ça au courrier de ce matin?" Elle pointa du doigt la boîte. "C'est toi Narcisse?" Le regard de la jeune fille passa d'un garçon à l'autre. Elle avait de bons rapports avec les deux, elle espérait pouvoir régler ça sans trop de heurts. Pour cause, son ton était surtout interrogatif, pas jugeant, pas tant qu'elle n'en savait pas plus.

Bon, il avait peut-être exagéré un peu, mais bon il en avait marre de cette fichue rumeur et en plus recevoir un paquet rempli de fientes de hiboux n'était clairement pas le meilleur colis à recevoir le matin. Mais devant lui, le jeune Brando n'avait pas l'air d'être en grande forme. Pourquoi avait-il l'air si... peu lui ? Il avait à peine la force de s'exprimer et les paroles sortant de sa bouche avait autant de cohérence qu'un abraxan jonglant avec des gnomes. Si ce n'était pas lui qui avait fait ça, pourquoi demandait-il de ne pas être interrogé... Cela n'avait aucun sens. Il devait savoir quelque chose mais il ne pouvait rien dire... Est-ce que quelqu'un le menaçait dans l'ombre ? Après tout le petit Poufsouffle était peut-être un des élèves les plus casse-pieds du château mais il n'étais pas malveillant.

Alors qu'il redescendait un peu de la colère qui l'habitait, un florilège d'élèves plus jeune s'était attroupé autour des deux protagonistes. Il avait reconnu Nélya, et Kimberly, une élève plus jeune de sa maison, mais la dernière fillette ne lui disait rien cependant son ton ne lui plaisait guère. De plus il ne l'avait pas vu au départ, mais un petit boursoufflet se tenait devant lui grognant de colère, si on pouvait appeler ça grogner. Il adressa alors la parole à la Serdaigle, qui était apparemment la maîtresse du boursoufflet, d'un ton neutre :

"Tu peux reprendre ta boule de poil, j'ai pas vraiment envie de l'envoyer balader à l'autre bout de la Grande Salle... j'ai d'autres chats à fouetter."

Il se tourna ensuite vers Nélya, qui l'avait interrogé sur le pourquoi du comment il avait élevé la voix pour lui répondre.

"Je lui ramène ça parce que je l'ai reçu avec un mot signé de son nom mais au vu de son état et de son air paniqué il y a sûrement quelqu'un derrière tout ça..."

Il retourna son attention sur la jeune fillette dont il ignorait le nom et lui dit quelque mot, accompagné d'un regard noir qui relevait plus de l'ordre que de la demande : "Ne me touche pas."

Bien évidemment, le spectacle avait attiré une préfète, en la personne d'Ennis, qui essaya de disperser le petit attroupement, avant de faire disparaître le contenu du carton et de poser une question au grand Serdaigle. Il aurait pu répondre poliment, mais l'absurdité de la question de la préfète l'amusa et il décida de répondre d'un ton sarcastique.

"Oh non pas du tout, je me suis dit que ça ferait plaisir à Narcisse si je lui offrais un carton rempli de fientes de hiboux... Évidemment que j'ai reçu ça au courrier ce matin..."

Il décida de ne pas répondre à la deuxième question pour que la Gryffondor puisse observer le comportement étrange du petit deuxième année.

La préfète considéra Eoin d'un air dépité, était-il obligé de lui répondre ainsi ou c'est juste parce que sur sa robe de sorcière se trouvait un badge de préfète? Elle soupira avant de lui répondre à son tour, un brin d'agacement dans la voix: "Oh arrête un peu ton sarcasme tu veux! Je veux juste comprendre ce qu'il se passe. Narcisse parle souvent plus vite que ce que le bon sens voudrait mais ça," elle pointa le carton désormais vide même si l'odeur flottait toujours en arrière plan, "c'est pas vraiment son style." Clairement, le jeune Poufsouffle n'était pas de ceux qui faisaient ce genre d'attaque dégradante. On pouvait lui reprocher de propager des rumeurs telles qu'il les entendait, mais certainement pas ces attaques là.

Aussi, elle se tourna vers le petit brun qui semblait vouloir se ratatiner sur sa chaise. Elle leva les sourcils, interrogative. "Tu nous expliques maintenant?" Lui demanda-t-elle en attrapant le carton pour le relâcher presque aussitôt. Elle venait de voir le mot et fronçait les sourcils. Elle aidait Narcisse depuis quelques temps dans ses révisions et quelque chose clochait. Restait à trouver quoi exactement. Il lui fallu plusieurs secondes d'analyse pour trouver. "Ce n'est pas ton écriture ça?" Elle venait de lever le nez vers le jaune et noir. "Tu n'écris pas comme ça quand je t'aide avec le club de soutien." Affirma-t-elle. "C'est quoi ce bazar par Merlin, Narcisse?"

Alors qu'elle s'interposait entre Eoin et Narcisse, d'autres personnes ne tardèrent pas à les rejoindre, à commencer par Aly- Hein? Ah non en fait, en observant le sol, attiré par des couinements sacrément aiguë elle découvrit une boule de poils rose, qui fut très rapidement suivie par Kim puis arriva Alyssa. Quelle équipe de soutient dis donc!

Eoin ne tarda pas à lui répondre, et avec sa grosse voix et sa carrure de porte, il fallait avouer que Nélya avait eu l'impression de sentir un frisson la parcourir. Mais il n'allait pas hurler hein? Non, Eoin n'était pas violent, il n'était pas... Comment ne pas repenser au sort de la serpentard et de la batte en pleine face? Ouais, il n'était pas violent exprès en tour cas... Nélya lança un regard à Narcisse, l'air inquiète en découvrant son regard humide.

-Hé, est-ce qu- Mais avant de pouvoir lui poser sa question, la préfète par excellence de Gryffondor se joignit à ce joyeux bazar, et la brune ferma aussitôt la bouche.

La bouche close, elle se contenta de suivre des yeux la baguette de la préfète, puis de l'observer discuter. Woah, elle avait réussi à tout comprendre? Nélya n'avait même pas réfléchi et s'était juste levée, est-ce qu'elle aurait pu tirer la même conclusion de la gryffondor? Mhh non, pas Nélya, pas quelqu'un d'aussi simplet.

Dès l'instant où Ennis tourna un regard en sa direction ou plutôt... Oh oui plutôt vers Narcisse! Elle se décala d'un pas, pour se placer dans le dos de son jeune ami et laisser la préfète lui parler. Surprise par ce qu'annonçait Ennis, la brune se hissa sur la pointe des pieds pour jeter un regard curieux au carton. Elle n'y avait absolument pas remarqué cette note avant. En même temps, elle n'était pas venue pour inspecter ce paquet.

Elle retourna son regard sur le petit Poufsouffle et porta sa main à son dos pour le lui frotter doucement. Envoyez quelque chose comme ça, c'était méchant, et Narcisse n'était pas méchant. C'était sûr que ce n'était pas lui. Sans retirer sa main de son dos, elle s'abaissa pour lui confier sur un ton plus bas une vérité qu'elle espérait qu'il n'avait pas oublié.

- Qu'est-ce qui va pas Narcisse? Si ça va pas, tes amis s'ront là pour t'aider, j't'aiderai si t'as besoin d'aide!

@Ennis O'Belt
@Eoin Sinnegan
@Alyssa Wright
@Kimberly Harlez
@Narcisse Brando