Quelle saleté de train. Il n'y avait pas à dire, Noémie détestait toujours autant ça. Cependant il y avait du progrès, plus de panique. La prise d'otage était définitivement derrière elle.

Tirant sa lourde malle derrière elle, la jeune fille descendit du train, cherchant Cora des yeux. Les deux allaient avoir des choses à se dire. Ses sourcils se froncent quand elle voit ses grands-parents qui manifestement... tire une tronche d'hypogriffe. Son coeur s'enflamme quand elle avance vers eux.

"Où est Maman? " Pas de bonjour, de "vous m'avez manqué", mais l'inquiétude qu'elle se refusait à admettre, commençait à la ronger.

"Tu vas passer une partie des vacances chez nous, l'autre chez ton... Jon. " lui répondit, sans vraiment lui répondre sa grand-mère, d'un ton qui ne donnait place à aucune question. Sans vraiment lui laisser le temps de le faire, son grand-père attrapa sa malle, serra sa main sur l'épaule de sa petite fille, et un triste sourire apparut sur son visage d'habitude si strict. Sa grand-mère faisait un effort pour ne pas la regarder, mais les ridules sur son front marquait sa tension. Tout ça,lui firent comprendre que ça ne sera pas un sujet de discussion, ne le sera jamais, que la femme sur la gazette c'était probablement Cora, et que probablement ils n'en savaient rien de plus qu'elle, et en souffrait tout autant, si ce n'est plus.


Repartant avec eux, Noémie eut de la rancœur, encore une fois Cora la refourguait chez ses grands-parents, comme pour les sept premières années de sa vie. Elle lui était dispensable. Quand elle devenait trop encombrante, Maman pouvait juste l'envoyer ailleurs. Rien n'assumer. Qu'après des mois à Poudlard, manifestement elle lui manquait pas tant que ça.

Ils rentraient comme trois vieilles paires de chaussettes, dans un silence de mort, abandonnées par Cora.