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10 déc. 2023, 01:23
 Liverpool  De la visite


Vite, vite, viiiiite ! Les cheveux encore humides à cause de la douche que je viens de prendre, j'enchaîne à la vitesse de l'éclair de feu les tâches "faire la vaisselle que je n'ai pas eu le temps de faire ce matin avant de partir", "passer l'éponge sur la table à manger pour la débarrasser de ce reste de miettes de je-ne-sais-pas-trop-quoi" et "ranger par des gestes un peu aléatoires, par-ci par-là, des trucs lambda qui traînent encore au salon, que mon grand-père m'a demandé de ranger hier déjà, mais que j'ai finalement oublié" tout en regrettant l'interdiction de pouvoir sortir ma baguette magique histoire de régler la question en quelques sorts, ce qui m'aurait évité de passer la journée à courir après le temps façon lapin blanc d'Alice au pays des merveilles. Leo au pays des horaires à tenir malgré les vacances, oui ! Ça a commencé avec la réveil qui sonne, puis il a fallu me dépêcher pour arriver à l'heure pour mon job. J'ai négocié avec Carter, il m'a laissé partir un peu plus tôt du boulot aujourd'hui... moins de travail, moins d'argent, mais je n'ai pas trop le choix de toute façon, peut-être que je pourrai faire des heures supplémentaires demain pour compenser. Ensuite : se dépêcher pour rentrer. Prendre le bus plutôt que le vélo pour gagner une vingtaine de minutes. Regarder l'horloge : réaliser que y a plus le temps pour faire les biscuits que Gran'Ma ma demandé de faire, histoire d'avoir un p'tit truc à grignoter à proposer à Monsieur O'Belt. Donc : filer au ASDA le plus proche, embarquer un paquet de biscuits et retourner rapidement à la maison pour ranger.

Finalement, je suis prête, j'ai fait tout ce que j'avais à faire. Du moins tout ce qui m'est venu à l'esprit. Alors la dernière dizaine de minutes avant l'heure convenue, j'attends. Je n'ai rien d'autre à faire que d'attendre, de toute façon... et assise dans mon fauteuil, attendant l'arrivée du père d'Ennis, je me rends compte que je suis quand même un peu nerveuse. Enfin Briac O'Belt, c'est quand même l'un des membres de la Chambre, l'un des sorciers les plus influents et puissants du pays. Et j'avoue que ça fait bizarre de me l'inviter chez moi, entre ces murs qui m'ont vue grandir. D'ailleurs, quand j'ai raconté à mes grands-parents que j'allais avoir de la visite sorcière de haut rang aujourd'hui chez nous, Gran'Ma m'a regardée d'un air un peu étonnée : quoi, tu ne veux pas l'inviter boire un café quelque part ? Lui montrer un des jolis coins de Liverpool ? Sauf que non. Quitte à ce qu'il prenne le temps de me rendre visite, alors autant que Briac O'Belt vienne vraiment chez moi, dans ma réalité, mon quotidien. C'est vrai qu'ils sont bien sympa, les cafés tendance du royal Albert dock, ceux à l'intérieur moderne et cosy avec vue sur l'eau, à la légère musique jazz à l'arrière plan, aux serveurs souriants... et aux prix exorbitants. Alors oui, j'espère que la rencontre va bien se passer... mais désolée, je ne suis pas prête à claquer mon salaire dans des boissons et viennoiseries juste parce que c'est l'un des dirigeants du pays que j'aurai face à moi. Ça sera donc café fait maison et biscuits du supermarché dont pour ma défense, l'origine ne se devine plus trop maintenant que je les ai sortis de l'emballage pour les disposer sur une assiette.

Ah, ça sonne. Je prends une grande inspiration et me lève du fauteuil, passe rapidement une main dans mes boucles à présent presque sèches histoire de les ordonner un peu, puis prends la direction de la porte.

"Monsieur O'Belt, bonjour ! Leo, enchantée. Entrez seulement."

Je souris puis désigne l'espace derrière moi tout en me décalant légèrement sur le côté afin de lui céder le passage.

"Merci d'avoir fait le déplacement... vous n'avez pas eu trop de difficultés à trouver ?"

Je ne sais pas trop quoi dire, c'est encore plus bizarre de le voir réellement chez moi que ça ne l'était dans mon imagination. Finalement, je l'emmène dans le salon et lui propose de s'installer sur le canapé ou l'un des fauteuils, près de la table basse où j'ai déjà déposé la cafetière, deux tasses et l'assiette de biscuits.

Je me demande quelle est sa première impression. De moi, de chez moi, de moi chez moi et lui chez moi. De cet appartement à l'intérieur confortable mais étroit avec vue sur rien d'autre qu'une série de petites maisons en briques oranges collées les unes aux autres, éventuellement quelques graffitis ou enseignes lumineuses aux lumières cassées ou colorés-décolorés de petits commerces cherchant à attirer l'attention, sans jolie musique jazz, sans elfe de maison pour servir et où absolument rien n'a coûté un prix exorbitant. Je lui adresse un sourire un peu embarrassé, ne sachant pas trop par quoi commencer.


@Diarmuid O'Belt

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

22 déc. 2023, 18:48
 Liverpool  De la visite

BRIAC O'BELT - 20/07/2000

Cela faisait très longtemps que Briac n'avait pas posé les pieds à Liverpool. Tellement longtemps qu'il n'était plus très certains de la raison de sa dernière visite. Quoique cela importait bien peu, tout ce qui comptait, c'était qu'on lui avait confirmé que l'endroit où il comptait transplaner était bien toujours sûr. De là, il devrait marcher jusqu'à sa destination, ce qui ne le dérangeait pas outre mesure. Depuis qu'il savait se déplacer d'un coup de baguette, il ne marchait plus autant qu'avant. Alors cette visite chez cette camarade de maison d'Ennis, une camarade qu'elle estimait d'après ses propres mots, était une occasion parfaite pour un peu d'exercice. Faisant fi des regards des moldus sur lui, l'irlandais se déplaça d'un bon pas, bien conscient des regards curieux qui se posaient parfois sur lui.

Arrivé à destination, l'homme pressa le bouton de sonnerie. Il avait toujours une certaine appréhension - qu'il refoulait toujours derrière un masque de calme apparant - en procédant à cette manipulation en raison des interactions possibles entre la magie et l'électricité. Mais tout se passa à merveille et bientôt, une jeune fille aux boucles rousses lui ouvrit. A peine plus petite que lui, elle le salua poliment et ce dernier fit de même. "
Bonjour Miss Ginger." Il assorti ces quelques mots d'un sourire fin qui rendait la ressemblance entre son fils aîné - très souvent souriant - et lui encore plus marquée. Il entra ensuite à l'invitation de la jeune fille et la suivi jusqu'au salon. "J'ai dû marcher quelques temps depuis l'endroit où j'ai pu transplaner mais j'ai trouvé sans difficulté, merci." Sa voix ne comportait aucune forme de reproche, il s'agissait simplement d'un constat. Il demanda ensuite s'il pouvait déposer son manteau - une acquisition moldue qu'il utilisait très peu du fait de ses rares incursion dans ce monde là - quelque part, lui permettant certainement d'être bien plus confortable dans sa pantalon de costume et son pull de laine fine à col roulé de couleur claire. Cela témoignait certes de son aisance financière, mais cela était normalement parfait pour passer inaperçu.

Toujours selon les indications de la Gryffondor, l'ancien briseur de sorts s'installa et eut un regard en arc de cercle sur l'intérieur. Ce dernier témoignait d'un niveau de vie bien en deçà du sien, ce qui en soit ne lui posait pas de problème. Quoique puisse en penser la communauté sorcière britannique, ce qui lui importait était les sorciers, quelques soient leurs origines de sang ou de classe sociale. Son côté idéaliste, qu'il espérait devenir réalité un jour. La jeune femme lui adressa un sourire qu'il interpréta comme nerveux, ou plutôt gêné, aussi, il prit sur lui d'entamer la conversation, pour qu'elle puisse rebondir. "
Que diriez vous d'utiliser nos prénoms pour discuter? C'est après tout une entrevue plutôt informelle même si je crois que le sujet tourne autour de ma charge au Conseil." Bon, il n'était certainement pas aussi doué que Diarmuid pour mettre à l'aise les adolescents mais il fallait bien commencer quelque part.

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01 mars 2024, 18:24
 Liverpool  De la visite
Les prénoms. Je hoche la tête. Je n'ai jamais apprécié être appelée par mon nom de famille en dehors du terrain de Quiddich, ça me convient tout à fait.

Je prends le temps de faire les choses correctement : remplir les deux tasses du café que j'ai préparé – j'espère qu'il aime le café ? – jusqu'à ce que le liquide brunâtre remplisse environ deux-tiers du récipient, puis je repose la cafetière et pose enfin à nouveau le regard sur mon visiteur.

"Oui le Conseil, c'est ça. Briac... – je commence et me rends immédiatement compte à quel point c'est étrange de prononcer ce prénom. Je m'interromps un bref instant mais m'efforce de reprendre rapidement là où je me suis arrêtée (histoire de ne pas avoir à recommencer la phrase de puis le début : j'avoue que je ne sais pas trop quoi attendre de cette discussion. Je... à nouveau je m'arrête.

Bon sang, ça ne me ressemble pas du tout. Je ne sais pas quoi attendre de cette discussion, mais je sais quelles sont mes opinions et la nature des choses que je ressens. Et peut-être que je ferais bien aussi de me rappeler que je ne suis pas obligée de faire en sorte que cet homme m'apprécie. Même si c'est le père d'Ennis et que j'estime celle-ci. Même si je lui suis reconnaissante d'avoir fait le déplacement, même si j'ai préparé du café et ai acheté des biscuits. Je sais que c'est une occasion probablement unique que j'ai là, devant moi. Je ne compte pas la laisser filer comme ça, en ne disant les choses qu'à moitié. Je me racle la gorge et reprends, satisfaite de constater que cette fois-ci, ma voix est bien plus assurée :

"Ennis m'a dit que vous rencontrer me permettrait peut-être de comprendre un peu mieux certaines de vos décisions. Notamment pourquoi vous donnez vers l'extérieur l'impression de jouer le jeu du Conseil. Enfin selon elle, vous n'avez pas toujours exactement la même vision des choses que vos collègues."

C'est un bon début ça, non ? J'ai l'impression qu'une fois les choses lancées, ça ira mieux. A supposer que Monsieur O'Belt soit réellement aussi ouvert à la discussion et à l'échange que je ne l'espère.

"Elle m'a aussi dit qu'elle est un peu obligée de vous rapporter les choses qu'elle voit et entend à Poudlard... enfin je suppose que vous savez déjà que je suis hostile à la Chambre des Sorciers et à la politique qu'elle, que vous – je corrige : disons les choses comme elles le sont – menez. Je ne m'attire pas d'ennuis en disant ça ?"

Juste histoire de vérifier. C'est une occasion unique peut-être, mais peut-être que je ferais mieux de ne pas totalement ignorer les conseils de la préfète. J'ai cru comprendre qu'elle a confiance en son père, mais on ne sait jamais. Si la réponse est oui – à supposer déjà, dans cette hypothèse, qu'il me le dise – je ne sais pas encore ce que je ferai. Probablement continuer à jouer la carte honnêteté, c'est de toute façon un peu la seule que j'ai.

@Ennis O'Belt désolée pour le délai. Le RP était passé en deuxième page et... j'ai un peu oublié que Leo avait quelqu'un dans le salon :ninja:

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

12 mars 2024, 16:13
 Liverpool  De la visite
Le jeune fille prit le temp de préparer du café. Il n'en buvait pas souvent mais contrairement à son aîné il appréciait cette boisson chaude. C'était juste que cette dernière était un peu trop efficace quand au fait de le tenir éveillé. Cependant, il n'allait pas refuser alors que sa jeune hôte faisait l'effort de le recevoir avec courtoisie et surtout, le sens de la réception.

Observateur, l'irlandais attendit que l'adolescente ait fini de lui exposer ses attentes. Ou plutôt son point de vue puisqu'elle partait sans a priori sur l'issue de cette discussion. La rousse débuta par les faits, ce que sa benjamine lui avait dit. Briac était eu courant, Ennis le lui avait rapporté pour qu'il puisse arriver à ce rendez-vous avec une vision correcte de la situation. Jusque là il n'apprenait rien si ce n'était que la sportive était quelqu'un de franc. Et ça, on ne pouvait pas lui enlever. Aussi à sa question sur de potentiels ennuis, il fit un signe négatif de la tête. "
Vous ne risquez rien. Je suis probablement l'un des seuls, si ce n'est le seul à qui vous pouvez faire cette confidence sans vous mettre en péril." Il avait eu un petit sourire incontrôlé. Il regarda la jeune fille, prit un gorgée de café et constata qu'il était suffisamment fort pour qu'effectivement sa nuit à venir soit plutôt courte. Puis il poursuivit. "Tout simplement parce que comme Ennis vous l'a mentionné, je n'ai pas fait la demande du statut Sang-Pur et d'intégration de la Chambre par conviction que le Conseil était dans le juste."

Il prit une seconde, considérant le salon où il était installé mais aussi le fait que cette jeune femme venait du monde moldu. "
Malgré les exhortations de ma femme dès la prise de pouvoir d'Ursula Parkinson, j'ai refusé tant d'être Sang-Pur que de prendre un siège au Conseil. Si j'ai reçu, et donné à mes enfants, une éducation dans les traditions sorcières, je ne crois pas que de rejeter plus de la moitié des sorciers comme le Conseil le fait soit bénéfique. Je ne pense pas non plus que la volonté de l'autre extrême de vouloir nier certaines traditions sorcières meilleures ceci dit." Il fit une pause à nouveau, se demandant s'il était suffisamment clair. "En plus simple, j'aimerais un gouvernement des sorciers, de façon à ce que tous se sentent sorciers avant toute chose. Et je l'ai compris grâce à mes enfants, parce que j'ai trop laissé leur mère faire comme nos parents ont fait avec nous." Il ne comptait pas s'étaler sur les erreurs qu'il avait commise avec cette inconnue de seize ans. "Ennis mérite mieux qu'un monde où les hommes dominent. Diarmuid mérite de pouvoir être libéré de la charge politique. Et Domhall de pouvoir vivre avec la personne qu'il a choisit. Si je n'avais rien fait, ils m'auraient laissé seul avec des regrets. Il n'y a rien de pire que de perdre ses enfants voyez-vous. " Au sens propre comme au figuré. Une blessure qui l'avait tenu éloigné de ceux qui avaient le plus besoin de lui pendant près de dix-huit ans.

- "
Cela doit répondre plus ou moins à votre question sur mes idées. Quant à celle sur ce que j'affiche... Leo, est-ce que vous savez par quel moyen on peut entrer à la Chambre du Conseil?" Et plus largement on obtenait un poste au sein du Consilium. "Je ne vous demande pas de me parler de pouvoir justifier de sa lignée, mais d'une autre condition à laquelle on pense moins." Il pensait bien entendu au fait de montrer qu'on était un allié du Conseil et ça, ça impliquait forcément de cacher une partie de ses opinions. Il prit une nouvelle gorgée de café, l'homme laissait à la jeune fille le temps d'assimiler les différentes informations données, certaines très personnelles, mais aussi celui de réfléchir à la réponse qu'elle allait donner à la question qu'il venait de poser. Elle avait le droit à quelques minutes pour cela, après tout, rien n'était formel, il le lui avait rappelé.

Modérateur - Infirmier depuis le 11/02/2047 - color=#351C75

29 avr. 2024, 00:05
 Liverpool  De la visite
Monsieur O'Belt semble apprécier le café. Ou en tout cas, il le boit, si ça se trouve c'est juste de la politesse. C'est genre pas important du tout, j'le sais bien, mais ça ne m'empêche pas de le remarquer.

Bon, pas d'ennuis à ce qu'il paraît, c'est déjà ça. Je lui adresse un petit sourire mais plisse légèrement les yeux lorsque je vois son regard parcourir le salon – mon salon. Ça ne doit pas se voir, probablement, mais je sens que je me crispe un peu. Alors histoire de ne pas rien faire, je me penche en avant et tends la main vers la table basse pour m'emparer de ma propre tasse de café puis en prendre un gorgée et je me félicite d'être justement à moitié dissimulée derrière ma tasse lorsqu'il commence à parler de sa famille. De son épouse, d'Ennis, de Diarmuid et de Domhall. Je ne saurais pas trop expliquer, mais ça me fait bizarre. Peut-être parce qu'avec Ennis, on ne parle pas tant que ça de nos familles et que là maintenant, assis dans mon salon, son père les évoque tous les uns après les autres. Juste comme ça, quoi. Enfin pour illustrer ses propos, mais quand même. Avalant ma gorgée, je hoche malgré tout la tête pour acquiescer, je vois ce qu'il veut dire. Je crois.

Enfin jusqu'à ce qu'il n'évoque cette histoire d'enfants perdus. Ma tasse retrouve un peu trop brusquement le chemin vers la soucoupe, je grimace en entendant le tintement désagréable de la porcelaine qui s'entrechoque et en voyant une petite flaque de café qui entoure à présent le pied de ma tasse. Merde. Sans plus m’en préoccuper pour l’instant, je lève le regard vers Monsieur O’Belt, songeant qu’il parle bien pour lui-même, parce que d’expérience, je peux affirmer que ce n’est pas le cas de tout le monde.

Sauf que je n'ai pas le temps de répliquer parce que mon invité a déjà continué. Je fronce les sourcils : un moyen d'entrer à la chambre autre que par sa lignée ? A ma connaissance, il n'y en a pas.

La Chambre ? Faut être héritier d’une des familles de sang-pur selon les critère du Conseil. Et surtout pas être trop jeune.

Je ne peux m’empêcher de laisser un certain sarcasme planer dans cette dernière affirmation. Mais je n’attends pas qu’il me réponde pour faire un rebond en arrière et revenir sur ce qu’il a dit juste avant. J’évite soigneusement la piste du trop personnel, mais je ne peux pas m’empêcher de faire la remarque :

J’pense que beaucoup de familles moldues perdent leur enfant lorsqu’il s’avère être sorcier. D’une certaine manière.

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Flash McQueen, Flash McWin