Je cours dans les couloirs interminables jusqu'à arriver à la Tour d'astronomie. La neige tombe en rafales, dehors, mais j'ai connu pire, aussi je m'aventure à l'extérieur et me glisse entre deux télescopes. Je risque de connaître une sérieuse hypothermie, avec mes pieds nus, mon tee-shirt et mon short...
J'attrape le rebord de pierre, sans savoir trop quoi faire. Pourquoi suis-je venue ici ? Pour éclaircir mes idées grâce au froid mordant, pour espérer rencontrer quelqu'un ou simplement pour essayer de mettre fin à ces pensées qui me font vivre un enfer ?
Furieuse contre moi-même, c'est sur. Pourquoi, c'est une autre histoire. Intriquement liée et à la fois tellement loin de la réalité ! Réalité est synonyme de...
Ça y est, le cercle recommence. Comment y mettre fin ? Je n'en peux plus ! Je décide de parler à voix haute, étant seule.

-Ça ne peux pas me faire du mal, c'est sur. Exprimer mes idées à voix haute, je veux dire.

Je prends une profonde inspiration avant de chercher mes mots, puis me reprend, sachant que je n'en ai pas besoin, car je sais et je ne sais pas ce qu'il se passe.

- Mes pensées tournent en rond. Un cercle vicieux et vertueux, car il englobe à chaque fois de nouvelles idées, qui se mélangent à mes souvenirs. Je suis en train de devenir folle. Je me suis toujours demandé pourquoi c'était comme ça, si mon cerveau était particulier et que j'étais spéciale -dans tous les sens du terme-, si c'était comme ça pour tout le monde et que je n'arrivais juste pas à contrôler ce bazar ambulant ou si...c'était un traumatisme ?

Je réfléchis un instant. Ça se tient. Tout est devenu cent fois pire depuis le départ de mon frère. J'ai eu encore plus de mal avec les autres, et avais du mal à me confier même à mes plus proches amis.
Je me laisse glisser le long de la rambarde, les cheveux emmêlés par le vent violent, les joues trempées de mes larmes silencieuses.
Ai-je fait une bêtise en refusant la proposition de ma mère ? J'aurai pu leur parler...

356 mots, à toi Fiona
Première partie de mon rp, en solo : viewtopic.php?t=41837

EDIT Neven : / Intervention du professeur Pearce.

Arpentant les murs des couloirs de l'école, j'ai la peur bleue de me faire prendre. Je ne suis toujours pas sûre de comment je fais en ce moment même mais le couvre-feu passé, on est surtout pas censé sortir la nuit. Je me demande encore la raison pour laquelle je fais ça mais je m'en fiche un peu, c'est pas mal pour le fun que j'enfreins les règles.

Demain serait la journée ou je réaliserai ma solitude, que ça me sert à rien Noël. J'aurais jamais crue dire ça plutôt mais je commence à m'en foutre de la fête du siècle, on a pas l'occasion de fêter dans la solitude, c'est connu. Moi, pourtant je fais ça, un point c'est tout, juger ça ne se fait pas.

Je montais les marches une fois sortie de Serdaigle, pour me rendre vers la tour d'astronomie, habillée de mon pyjama Serdy et d'une simple veste à capuche. Je m'en allais dehors, dans la neige et j'en étais consciente, j'avais tout simplement la flemme, la paresse de me casser la tête pour rien, à me mettre un manteau et tout. On était le seize ou le dix-sept Décembre ? J'avais quittée mon dortoir sans trop le savoir, j'avais au moins ma montre pour me l'indiquer ! Je regarda le cadran, qui m'indiqua 23 heure 58. J'accéléra d'un pas, puisque je voulais arriver à Minuit, pour le fun encore une fois.

Rendue en haut, j'entendis une voix féminine particulière, qui me semblait familière. Avant d'arriver je voulais écouter pour être sûre de mon hypothèse : La fille parlait effectivement seule. Pas de stress. Je franchis le suil et je vis... je vis...
-Erin ? Mais qu'est ce que tu fais ici ?
-287 mots-, @Erin Gray-Feather

- Erin ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

Je rouvre les yeux, plissés à cause de la tempête et entraperçoit une silhouette que je connais bien. Fiona ? Mais qu'est-ce qu'elle fiche ici ? On a vraiment choisi le même moment, au même endroit pour enfreindre les règles ? Belle coïncidence.
"On recommence le manège ?fait ma conscience, pernicieuse. Non merci, pas spécialement envie.
Je me relève, à moitié courbée par les rafales et répond d'une voix que j'essaie de maîtriser malgré mes tremblements :

- Je visite ! Une véritable promenade de santé !

Ne sachant pas vraiment si elle a entendu à cause du vacarme, je me rapproche en trottant tant bien que mal et continue :

- J'ai eu une insomnie... Pas une histoire pas très passionnante, en soit. Mais toi ? Qu'est-ce que tu fous ici ? Tu cherches les lutins ? Parce que nan, ils sont pas ici, aujourd'hui.

Je regarde sa montre, qui affiche tout pile minuit. Lundi 21 décembre, bien le bonjour. Puis relève les yeux vers elle. Fiona porte simplement son pyjama en toile et une veste à capuche. Faut pas être frileux. Ses cheveux bruns saupoudrés d'une de givre naissant et de neige, ses yeux bleu vif scrutent mon visage. Elle se demande sûrement autant que moi ce que je fais ici. Je peux lui retourner la question. Même si c'est déjà fait.

236 mots

Oh mon dieu, elle était là ! Mon amie ! Notre première rencontre n'avait pas durée longtemps mais je la considèrait comme une de mes meilleures amies à présent, cette face d'ange !

-Je crois que je vais t'appeller face d'Ange normalement mais dans ma tête, face d'ange machiavélique ! En fait, je l'ai dit donc c'est plus trop dans ma tête, haha ! Je suis tellement contente de te voir ! Moi je.. je... je crois que je fais juste tout ce baragouinage pour rien... En fait, je m'en tape un peu TROP des lutins, leur blagues sont nulles et tout. Moi je dors jamais si je prends pas un extra mélatonine et j'ai aussi oubliée d'en prendre. Donc me voilà !

Un grand sourire me peignait à présent le visage, j'étais siiii heureuse de ne pas être seule ! Le lendemain serait dur pour moi en vrai, les quelques heures qui me restait. Le train partait vers dix ou onze heures le matin et je le regarderais partir, les larmes quasiment aux yeux. Si seulement, je pouvais louer une chambre d'auberge ! À quelque part, je sais pas, j'ai encore de l'argent depuis la rentrée scolaire ! Et j'économise en plus !

-Tu trouves pas qu'il fait vraiment froid ?

Puis, je coura vers mon amie et la serra dans mes bras, juste comme ça. C'était un refuge, la bonne compagnie. Là, j'en avais littéralement la preuve. Après l'avoir lachée, je lui disit :

-Tu sais, je te considère comme une de mes meilleures amies, depuis notre rencontre. T'es cool face d'ange ! J'ai peur d'être demain ou bien, aujourd'hui dans les faits. Le train va partir et... et...

Elle éclata en sanglots.
-285 mots-

Fiona éclate en sanglots. Plusieurs choses ; déjà, premièrement, je ne sais pas comment réagir, elle m'a fait un câlin alors qu'on se connaît à peine, mais mon corps, ce traitre, a apprécié. Deuxièmement, elle m'a dit que j'étais une de ses meilleures amies -je le considère à peu près comme tel, moi aussi, bizarrement. Troisièmement : elle est en train de pleurer sur mon épaule. Qu'est-ce que je dois faire ? La consoler ? La laisser parler ? Essayer de la comprendre ? Ou faire au feeling ? J'opte pour la dernière option.

- Eh, Sophie ! Du calme, tout va bien.

Je la fais rentrer, dans la salle de cours, à l'abri du froid, et l'oblige à s'installer sur une chaise en face de moi.

- Sophie...

Je me racle la gorge, mal-à-l'aise.

- Tu n'as pas à t'en faire. Je... j'avais prévu de t'emmener demain au Chaudron baveux, histoire de voir les nouveautés... On sera dans le train, ne t'inquiète pas...

C'est bien évidemment faux. Je vais devoir gruger pour rentrer dans ce train, ne nous ayant pas inscrites. Pas grave, c'est pas la première fois.
Je la regarde puis lui tend une carte, trempée par la pluie qui est tombée peu avant le crépuscule, en guise de mouchoir, pour qu'elle puisse sécher ses larmes.
J'hésite. Je n'aime pas avouer mes sentiments, mais elle se sent si mal...et mes amis de toujours sont dans un autre collège, rassemblés en Irlande. Il faut que je fasse un effort pour cette fille que j'ai l'impression de connaître depuis toujours alors que ça fait que quelques dizaines d'heures.

- Sophie...Ou Fiona, comme tu préfères. Je ne veux pas te mentir en te disant que je te considère comme une soeur, ou au contraire en te déclarant que tu es une inconnue pour moi. Je n'arrive pas à m'ouvrir aux autres, d'habitude. Mais depuis que je t'ai rencontrée... c'est différent. Je me sens bien, et n'ai pas peur de dire le fond de mes pensées.

Je m'accroupis en face d'elle et lui prend délicatement les mains en plantant mon regard dans le sien.

- On peut rester là, si tu veux. Ou retourner dans nos dortoirs faire comme si de rien n'était. Tu es maître de ton propre destin, mais aussi de celui des autres... tu peux faire un choix.

J'ajoute, presque malicieusement, pour la faire sourire :

- J'en ai rien à foutre de Noël, c'est qu'une fête commerciale, mais ce qui est sûr, c'est que, demain, ou plutôt devrai-je dire aujourd'hui, à onze heures, tu poseras tes fesses sur la banquette en face de moi dans ce fichu train.

440 mots

Les larmes toujours aux yeux, elles se remirent à couler encore plus. La face d'ange avait aussi démontrée de l'amitiée envers moi, ce qui me touchait beaucoup. Je comprenais parfaitement ce qu'elle vivait, c'était normal de ne pas s'y retrouver, dans toutes les histoires d'amitié. En plus, elle venait de me dire que... que...

-Tu... tu veux m'emmener au Chaudron Baveur ? On on... prendrait le train pour se rendre en Angleterre... Ensemble ? Tu... t'es trop gentille ! Ça te couterait bien trop cher ! J'ai fais des économies ! Je suis peut-être pas sorcière mais j'ai un petit peu d'argent moi ! Quoi que je voudrais m'acheter un chat mais...
Je chuchotais à présent. Elle s'en allait m'offrir des nuits au chaudron, c'était bien trop gentil ! Je voulais m'acheter un chat mais je ne pouvais pas la laisser tout payer quand même ! Elle était mon amie mais ça ne lui laissait pas le droit (bon oui le droit, c'est moi quand même) de me payer ça !

-Je comprends ce que tu dis, t'as bien le droit d'être confuse ! Je comprends tout à fait. C'est bien surement pas clair !
Chacun à le droit d'avoir ses confusion et Erin, ça devait être les relations, l'amitiée quoi. Je ne la jugerai pas, c'est sûr.
-Moi aussi, j'ai un cadeau pour toi. Je sais pas les punitions possible mais j'ai envie de regarder le lever de soleil avec toi, même si l'attente sera longue. Ça te dérange d'attendre ? Je vais aller nous chercher une doudoune à la salle commune et... un autre petit quelque chose. Si ça te dérange pas.

Je vais lui rendre la pareille, pas complètement mais j'ai une idée.
-286 mots-

Je hoche la tête, à la fois soulagée que les larmes de Fiona se soient taries et à la fois intriguée par ce qu'elle vient de dire. Je me remets debout et l'invite à faire de même, avant de dire :

- T'es pas obligée. On peut simplement rester là à regarder la tempête... Quoique je sois d'accord pour avoir une doudoune,je plaisante. Plus sérieusement, je suis assez curieuse, Sophie. Alors vas-y avant qu'on ne se fasse prendre !

Je la regarde s'éloigner en courant. J'espère qu'elle ne fera pas trop de bruit...ce serait bien ma veine si un prof somnambule tombait par hasard sur elle. Mais...comment se fait-il qu'elle se promène si tardivement ici ? Je lui ai avoué que j'avais eu une insomnie, mais elle ne m'a pas vraiment répondu...l'avait-elle fait pour le fun ou pour s'aérer l'esprit ? Elle aurait pu le faire sur l'un des balcons des dortoirs, mais elle avait choisi la Tour d'Astronomie. Comme moi ? Le destin ? Je n'y crois pas. Des choix ? Oui, et une belle coïncidence qui mènera à d'autres chemins, éclairés par son caractère lumineux ou assombri par le mien, plus taciturne.
J'hésite à retourner dehors, mais renonce finalement. Je suis déjà gelée, et Fiona va apporter de quoi nous réchauffer, alors inutile de s'offrir un rhume pour Noël.
Puis mes pensées vagabondent vers le train, qui partira dans quelques heures. J'espère qu'elle apportera un réveil...On risque de se réveiller dans deux jours, sinon. Mais comment est-ce que je vais nous faire monter ? En passant par une fenêtre ? Cramé, mais c'est la seule solution qui me vient à l'esprit... lui avouer que je n'ai pas l'argent nécessaire et la laisser payer pour nous ? Non, je ne suis pas égoïste à ce point -enfin j'espère.
Ou...une brillante idée fait son apparition, dans un coin de ma tête, et, encouragée par ma conscience -folle, pas besoin de me le rappeler-, vient, comme éclairée par de puissants projecteurs accaparer le reste de mes pensées. Pourquoi pas, après tout...

340 mots
Ps : j'adore ce rp, il est incroyable

Je ressortit par ou j'étais rentrée pour aller chercher ce que je voulais. Elle avait raison ; il fallait que je me dépêche avant de me faire prendre ! Je redéscendit toutes les marches que j'avais montée une demi heure plus tôt en pensant à toute mon idée. Ma montre, elle, elle était bien intelligente ! Elle pouvait chronomêtrer des durées, faire des décompte et pleins d'autres choses ! C'était parfait pour pouvoir se mettre des alarmes ! On n'arrivera pas en retard avec ça ! Rendue dans mon dortoir, je m'assura que mes colocataires, Elin, Léana, Olivia, Kathy et Mavies ne se réveillent pas.
En m'approchant de mon lit, je pris mon foulard et une énorme couverte que je cachais dans mon bac, que j'avais d'ailleurs prévue pour une excursion ou un truc du genre, ce qui nous arrivait en ce moment même, avec Erin. Après, je fouilla sur ma table de chevet et y trouva ce que je voulais lui offrir : La paire de boucles d'oreilles renne*. J'enfonça ce cadeau dans la poche de mon pantalon pyjama et je tenta de courir pour m'y rendre, ayant oubliée qu'il ne fallait pas faire de bruit. Je tomba.
Merde, le bruit ! pensais je.
Ensuite, je courus mais un peu moins vite et cette fois, sans faire de bruit. Je m'approchais en même temps du bureau de la directrice de l'école, je devais être vigilante ! Dans le pire, on derait en punition ! Arrivée à la tour d'astronomie, je cria presque :
-Je suis làààà ! Oups...
J'avais passée pas moins d'une vingtaine de minute, j'espèrais qu'elle ne m'en ai pas voulue ! Je m'approcha d'Elle dans le plus grand silence et lui tendis les boucle d'oreilles.
-Cadeau ! On fait quoi ? On dort ou on élabore un plan ?
-303 mots-, j'adore moi aussi
*

Fiona revient en courant, après vingt minutes solitaires durant lesquelles la tempête s'est considérablement radoucie. Une brise légère souffle à présent, bien plus reposante que les rafales peu de temps avant. Mon amie me tend des boucles d'oreille. Je lui souris :

- Merci, c'est sympa. Mignon, en vrai...

J'évite tout de même de lui dire que je n'ai pas de trou où mettre les bijoux, et que ça va être un peu compliqué pour moi de les porter. Je les prend en la remerciant quand même du regard et les range dans une poche de mon short.

- On dort. Il ne faut pas qu'on soit trop fatiguées demain. Tu as un réveil sinon ? Il faudrait se lever vers 7h00, je pense. Il parait que la prof d'astro se lève avec les poules, il ne faut pas qu'elle nous retrouve ici. Donc, vers 7h00 on part, on retourne dans nos dortoirs puis on se retrouve vers 10h00 dans la Grande Salle pour manger ? On aura largement eu le temps de préparer nos affaires et de dormir encore un peu, je pense...

Quant au train, j'évite d'y penser. J'espère que mon idée sera bonne... Au pire, j'ai un plan B, si celui-ci ne fonctionne pas. Merci grand-père de m'avoir obligée à suivre des cours de dessin, et cette fois ce n'est pas ironique.

226 mots

-Ça me fait vraiment plaisir ! C'est Noël bientôt après tout ! Si tu peux pas les porter, je sais pas, on va trouver quelque chose si tu veux ! Bonne idée, j'ai sommeil moi aussi. Ne t'inquiète pas, j'en ai toujours un un réveil et bah, il est sur ma main ! On fait un beau piti dodo et au pire, on se réveille à comme sept heure du mat' demain comme t'as dit, on fait ce que t'as dit et on rentre incognito dans le train ! Une chance que c'est gratuit, de base, on ne derait pas censé y aller...

Je mats la couverte sous mes jambes et met un gummie de mélatonine dans ma bouche, que j'avais pris tout à l'heure, arrivée dans ma chambre pour prendre les affaires, j'en ai enfoncée une. Je voulais bien dormir.

Je règla ma montre à sept heure demain, en espèrant que je me réveillera malgré la mélatonine prise en extra. Son plan fonctionnait mais je savais qu'elle avait autre chose derrière la tête. Ça ne me dérangais pas vraiment car moi aussi, ça m'arrivait des bêtise ou idée folle ou encore arrière pensée bizarre. Pas grave.

-Bonne pseudo nuit mon amie, demain est le grand jour, on va vivre notre vie et notre Noël ensemble. Là, si je dors pas, je crève.
-223 mots-, --Fin pour moi--