Ayant expliqué la situation à Mr O'Belt à propos du départ d'Anna, celui-ci me conseille de ne pas insister. A priori, sa décision était prise. Je regrettais que notre partenariat s'arrête dans de telle condition, sans avoir pu en discuter. Et je m'en voulais d'avoir insisté pour la faire participer à cette séance. Inconsciemment, je me disais que c'était la cause de son départ.
- oui... oui..., marmonnais-je en guise de réponse avant de reprendre d'une voix normale J'en r'parlerais avec ces amies, oui., en pensant à Constance et Eli, mais ça devrait attendre la fin de la séance de tutorat.

Le brouillon rédigé ayant été validé par l'infirmier, j'étais contente de pouvoir focaliser mon esprit sur la mise en pratique. Essayant de m'enfermer dans une bulle, je relis mes notes et vérifie que j'ai bien tous les ingrédients et les ustensiles nécessaires à la réalisation de mon chaudron de Pimentine.
Première étape, remplir la moitié de mon chaudron d'eau. Si seulement je savais déjà lancer aguamenti, ça serait bien plus simple. J'aurais pu utiliser incendio pour allumer le feu sous le chaudron, mais je suis encore mal à l'aise avec ce sort.
Je profite que l'eau soit en train de chauffer pour préparer certains ingrédients, sélectionnant mes cinq feuilles de menthe poivrée, commençant à broyer les piments. Lorsque le contenu est enfin bouillant, je verse les dix gouttes d'huile d'eucalyptus. A l'aide de la cuillère à long manche, je touille trois fois le mélange dans le sens des aiguilles d'une montre. Puis, je rajoute les feuilles de menthe poivrée et le brin de romarin. Après avoir mesuré les 20 cL de sang de salamandre, je le verse délicatement dans la mixture en cours de préparation. Cette fois, c'est dans le sens inverse que je touille le mélange trois fois. Je finis de broyer mes piments magiques et je transvase le contenu du mortier dans celui du chaudron.
Je laisse le tout mijoter cinq minutes avant d'éteindre le feu.
- M'sieur ? J'crois qu'c'est prêt., dis-je après avoir attiré l'attention de l'adulte.

Erin se concentre sur la réalisation de la Pimentine et appelle Mr O'Belt lorsqu'elle a fini.

Même si l'intervention de Mister O'Belt lui avait permis de contourner la question de Constance quelques minutes avant, sa seconde attaque inquisitrice la mettait au pied du mur, sans possibilité d'évasion cette fois. Impossible d'éluder l'air interrogatif de son amie, elle la connaissait trop bien pour savoir qu'elle ne lâcherait pas l'affaire tant qu'elle n'aurait pas sa réponse.

Un léger sourire au coin des lèvres, Éli lâcha une seconde les préparations pour la potion qu'elle avait débutée, pour se tourner vers Constance.
- Non pas que... J'veux l'impressionner c'est sûr, et il me faut des meilleures notes.... La jeune fille détourna le regard pour procéder à une nouvelle étape de la recette avec concentration, puis revint vers sa camarade, bien consciente qu'elle n'allait pas se contenter de cette réponse. Un air de malice se renforça sur son visage, et elle se rapprocha assez de Constance pour n'avoir qu'à lui chuchoter la fin de sa phrase dans l'oreille. ...et p't'être aussi parce que j'n'préfèrerais pas tuer Red en lui versant ma potion dans son jus de citrouille ! J'veux lui clouer sa bouche de troll, pas qu'il disparaisse non plus ça s'rais...dommage. Un large sourire sournois s'inscrit sur ses joues alors qu'elle s'éloigner de son amie pour reprendre, comme si de rien n'était sa préparation, avec toute la détermination et le sérieux dont elle était capable lorsqu'elle l'avait décidé. Tu m'passes les spores de champignons s'te plaît ?

Éli continue avec concentration la préparation de sa potion tout en répondant aux suspicions de Constance sur ses motivations.

@Constance Nelson, @Redose Omniak

Lucas fut surpris par le fait que Ernest lui avait répondu par une réponse ni négative, ni positive mais cela restait à savoir si il devait refaire son cube mais d’après ce qu’il voyait, il considéra que non. Celui de Ernest était plus proche de la perfection que le sien et il lui faisait confiance.

- Euh merci, je te fais confiance.

Il sourit à la fin de sa phrase en regardant le Serpentard avant qu’il lui indique la signification d’un tronçon. Il n’avait pas l’air sûr de lui mais cela avait l’air d’être très correct. Mr O’Belt revint soudainement et expliqua à sa manière ce qu’était un tronçon en indiquant que Ernest n’avait pas tord. D’après ce qu’il avait compris, c’était un morceau souvent utilisé sur les formes cylindriques. Il les invita à faire de même que l’autre tronçon mais cette fois il devait être d’un centimètre. Lucas n’était pas très confiant sur ce qu’il allait faire mais n’avait pas trop le choix. C’était de toutes petites tiges et ce petit bout devrait être coupé d’une manière un peu parfaite si il ne voulait pas avoir honte. Il prit son couteau de la façon la plus basique en le prenant de la manière qui s’appelait la prise marteau. Il ne voyait pas énormément de monde faire d’une autre manière mais c’était la plus simple pour lui.

Il prit son instrument de mesure avant d’essayer de mettre un point de repère pour bien couper au bon endroit. Il prit alors son couteau et respira très doucement pour ne pas faire partir la tige. Il coupa sur son repère et obtint une toute petite portion de tige en forme de cylindre comme il avait demandé. Il ne savait pas si c’était parfait même si on pouvait se douter que ce n’était pas le cas. Il attendait une nouvelle consigne en espérant avoir bien réalisé cette dernière.

Lucas fait les exercices en réalisant les consignes sans trop discuté

Ernest haussa timidement les épaules à la remarque du Lucas. Il n’avait pas l’habitude d’être en position de supériorité et ça le mettait mal à l’aise. Surtout face à un Gryffondor. Si sa mère lui avait toujours dit de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier, il ruminait toujours encore cette rancœur qui avait pris naissance en cours de Vol l’année passé à l’encontre d’un groupe de rouge et or. Ces derniers avaient passé l’année à le railler dès qu’il s’approchait d’un manche à balai.

Mais avec le temps, il apprenait à être un peu moins critique à l’égard des autres élèves de cette maison. C’était surtout grâce à Marine, une troisième année avec qui il s’était lié d’amitié et qui était tout l’inverse des élèves qui l’avaient malmenés. Tout comme lui, elle était timide et peu sûre d’elle, mais il avait également découvert chez elle une grande bienveillance et une patience à toute épreuve. Un peu à l’image de leur directeur de maison, le Professeur Charleston. Et puis il fallait dire qu’ils avaient une préfète badass en la personne d’Ennis O’Belt.

“Euhm… avec ma mère… on cuisine beaucoup alors… ‘fin… avant quoi… quand j’étais encore à la maison…”

L’adolescent n’était pas très bon pour faire la conversation et ses échanges passaient souvent par des justifications. Qu’il commençait sans jamais les terminer. Comme s’il se perdaient au milieu des phrases réalisant que leur pertinence était incertaine.

Il éprouva néanmoins une certaine satisfaction à entendre Mr O’Belt lui dire qu’il était sur la bonne piste. Il détestait se tromper même s’il se répétait que l’échec faisait partie de l’apprentissage. C’était quand même plus agréable de réussir du premier coup. Il écouta la suite des remarques avec attention. Trouver des repères et faire des comparaisons. Ça, il savait le faire. Quand l’adulte parla de faire des essais sur un centimètre, l’adolescent resta silencieux quelques instants, observant autour de lui pour trouver le gabarit parfait. Il finit par mesurer ses mains. S’il avait des doigts fins, la taille de sa phalange, elle, approchait du centimètre.

“Mais… on dit bien… enfin, les moldus, ils disent un tronçon d’autoroute… pourtant c’est pas cylindrique… et … si j’me coupe un doigt, ça fera un tronçon de doigt ?”

Parfois les questions passaient ses lèvres alors même qu’elle se formait dans son esprit. En général, il tentait de les retenir pour ne pas avoir l’air idiot. C'était raté.

Ernest continue son exercice de découpe. Après avoir répondu à @Lucas Calme, il questionne @Diarmuid O'Belt.

Eli ne perdait pas une seconde et Constance - qui était littéralement suspendue à ses lèvres concernant ses réelles motivations - se rendit compte en voyant sa camarade bouger qu'il fallait qu'elle aussi s'attaque à la préparation des ingrédients vu qu'Eli avait comblé les trous de la recette.
Imitant son amie, la châtaine tend le bras vers un ingrédient, son regard toujours braqué vers la brune qui confirma ses soupçons. Ainsi donc, elle ne visait pas que l'amélioration. Elle a un plan.

Le regard plein de malice que lui jette Eli ne fait qu'accentuer son irrépressible envie de savoir. Eli, vas-y ! crache le morceau !
La poufsouffle semble lire dans ses pensées car avec aisance, elle se rapproche de Constance pour lui murmurer :
- ...et p't'être aussi parce que j'n'préfèrerais pas tuer Red en lui versant ma potion dans son jus de citrouille ! J'veux lui clouer sa bouche de troll, pas qu'il disparaisse non plus ça s'rais...dommage.

Le large sourire plaqué sur ses joues tandis qu'elle reprend sa préparation d'ingrédients - comme si de rien n'était - laissait bien entendre que bien que le ton semblait plaisanter, ce qu'elle venait de lui réveler était tout à fait réel. Concret.
Les yeux légèrement écarquillés, la voix d'Eli résonnant encore à ses oreilles, Constance la regarde faire durant quelques brèves secondes en silence.
Elle voulait inoculer la potion dans le jus de citrouille de Redose au petit déjeuner ?!
C'est une idée de génie ! Non ! Une très mauvaise idée !!

Mais quand même...

Non ! Non ! On ne fait pas ce genre de chose !

Et si ça dérapait ? S'il se faisait intoxiquer pour une raison x ou y ?

Ouais mais on parle de Redose là. Le gars insupportable, que je déteste.
Attends, mais c'est pas le pote à Gideon ? Bien qu'j'sais pas comment il fait pour le supporter, si c'est son pote, et que Eli sort avec Gideon... elle va s'attirer des ennuis non ? Et pis, pourquoi cette idée ? Revanche ou simple farce ?

- Tu m'passes les spores de champignons s'te plaît ?
Papillonnant des yeux, Constance regarda son amie comme si celle-ci venait de lui demander de lui couper un doigt.
- Pardon ?
Secouant la tête, se frottant le visage pour rassembler ses pensées, elle se penche vers Eli, un air urgent sur ses traits :
- Eli, chuchote-t-elle, tu vas vraiment faire ça ? Bon, j'avoue que... (moue entendue) la fermer, une fois de temps en temps, ça lui f'rait pas d'mal mais... Eli, on parle de faire ingérer une potion à un camarade. Si on s'fait chopper, c'est retenue assurée au minimum.

Sans s'en rendre compte, elle avait employé le "on" comme si c'était une évidence. Car en fait, ça l'était. Maintenant qu'elle était au courant, elle ne pouvait pas laisser Eli s'embarquer dans un tel plan seule. Bien que sa conscience l'en défende.

@Diarmuid O'Belt vous pouvez considérer que Constance a commencer "en miroir" d'Eli à préparer les ingrédients nécessaires suite au texte à trous, mais bon, elle ne fait pas ça de façon concenscieuse vu qu'elle est plus concentrée sur les dires de @élisabeth Willis...

@Redose Omniak pour la mention

Devant les, les élèves pratiquaient de manière sérieuse et en suivant au mieux les conseils qu'il pouvait leur donner. Il n'en fallait pas beaucoup plus pour Diarmuid pour être satisfait; des efforts et être consciencieux. Et chercher des précisions. La question du Serpentard le fit sourire. Un sourire qui s'affubla d'un léger tic. Autoroute? Il avait déjà entendu ce mot. Dans un très très vieux souvenir de cours d'étude des moldus. C'était pour que les voitures puissent rouler plus vite. "Je vous fais confiance sur l'utilisation du mot par les moldus." Commença-t-il par pirouetter avant d'ajouter. "Tronçon est un mot qui peut simplement vouloir dire couper un morceaux. Mais en potion, ça n'est utilisé que dans le cas dont je vous ait parlé. Et oui... Ca fera un tronçon de doigt. Mais si on pouvait éviter de tenter l'expérience, je vous en serai reconnaissant." La dernière phrase, dite sur un ton assez léger pour éviter à l'atmosphère de s'alourdir, était cependant très sérieuse.

Il invita ensuite le petit groupe à réfléchir et s'exercer autour des termes hacher, émincer, tailler... mais aussi la notion de grossier. Histoire qu'ils puissent voir tout un panel d'actions de découpes. Puis, alors qu'il estimait que les potionnistes en herbe devaient être sur la fin de leurs potions, il leur demanda de procéder à du ménage et de la vaisselle avant de gagner la paillasse de la Serdaigle qui, justement, exprimait avoir terminé. L'irlandais se leva alors et la rejoignit pour évaluer le contenu du chaudron. Il prit un peu de temps, tout à fait conscient qu'il faudrait de toute façon laisser un temps de repos pour être sûr à cent pour cent que la potion serait sans danger et efficace, avant de dire. "Ca m'a l'air correct. Je vous laisse la mettre en fioles et me les apporter, je surveillerai à l'infirmerie qu'elles ne tournent pas." Dit-il en faisant apparaître les dix fioles en bout de paillasse. "Ca devrait suffire."

Il se dirigea ensuite vers le couple de Poufsouffle. "Vous devriez être sur la fin toutes les deux." Il fit là aussi apparaître dix fioles. "Vous mettrez le tout en fioles, je pourrais juger de la réussite de la potion dans quelques temps." Concernant ces deux là, il avait bien vu les nombreux moments de bavardages mais aussi l'expression douteuse sur le visage d'Elisabeth. "Je compte sur vous pour que le nombre de fioles soit le bon au moment de me confier vos potions." Normalement, tout le monde devrait avoir bien entendu cette consigne dans la pièce. Il prit ensuite un peu de distance pour laisser les trois adolescentes procéder au transvasement à l'aide d'entonnoir munie d'un tissu filtrant. Enfin, ça c'était si elle finissait leur exercice correctement.

Post de clôture le 15 février

Montrant d'un doigt à son amie les spores dont elle avait besoin, Éli savait que Constance avait compris ce qu'elle voulait comme ingrédients, le problème n'etait pas là. Ses paroles l'avaient sûrement surprise, mais Éli fit semblant de rien. Bien que réticente à l'idée sur le moment, les mots de Constance, qui ne portait pas forcément Red dans son cœur, ne paraissaient pas aussi négatifs qu'ils auraient dû l'être. Son avertissement plein de raison n'eut pourtant aucune emprise sur Éli, déjà bien trop décidée à aller au bout de son idée d'une manière ou d'une autre.

Une retenue... ouais...encore faudrait il qu'elle se fasse prendre. Qui allait la dénoncer pour avoir fait taire Redose ?! Elle etait loin d'être la seule à devoir supporter ses paroles cinglantes à longueur de temps... Un peu de répit ne ferait de mal à personne... enfin , sauf si elle raté cette fichue potion !

- T'inquiètes, personne n'en saura rien, et deux trois gouttes ça n'va pas l'tuer ! La Poufsouffle attrapa elle même ses ingrédients, continuant avec concentration la potion avec son binôme de choc.

L'arrivée de Mister O'Belt quelque temps après, marqua la fin de ses rêveries machiavéliques, leur potion etait quasi prête, et comme Éli l'espérait fortement, bien réalisée. Etrangement, les paroles de l'infirmier semblaient très précises sur les consignes, surtout sur le nombre de fioles à lui rendre. Heureusement, la jeune fille n'avait pas l'intention de voler un contenant, bien sur qu'elle avait prévu le coup, elle l'avait d'ailleurs tellement prévu que ses gestes étaient presque mécaniques lorsqu'une fois la potion terminée, elle sortit un ancien flacon de parfum vide et nettoyé, en ayant bien pris soin avant de vérifier qu'aucun regard n'etait tourné vers elle, et y versa discrètement une petite quantité de potion.

Elle ne savait pas comment elle s'y prendrait encore, elle ne savait même pas si elle l'utiliserait un jour, cette partie du plan n'etait pas très au point, mais elle savait qu'elle l'avait, et c'etait le principal, elle ne manquerait pas de trouver des réponses plus tard.

Sa "fiole improvisée" bien refermée, dissimuler dans une poche, elle reprit son travail de remplissage consciencieusement, un demi sourire aux coins des lèvres, évitant le plus possible le regard de Constance pour ne pas se faire remarquer.

Éli rassure Constance, écoute M.O'Belt, termine la potion du mieux possible et transvase celle ci dans les contenants adaptés ou pas .

@Constance Nelson, @Redose Omniak

Les paroles d'Eli, se voulant rassurantes ne convainquent pas totalement la châtaine mais celle-ci ne voulait pas paraître comme quelqu'un de peureux. Aussi, elle hoche simplement la tête bien que son regard se pose avec incertitude sur les traits de son amie. Commençant à se mordiller la lèvre, elle l'avise saisir d'autres ingrédients et avec assurance, continuer sa potion.
De son côté, Constance jette un regard à son propre chaudron puis à l'infirmier attablé avec des premières années. Elle ne savait pas combien de temps elles avaient encore devant elles, mais rester là, les bras ballants n'allait pas l'aider et pourrait soulever des soupçons chez l'adulte. Qui dit soupçon dit mise en danger du plan d'Eli.

Alors, mécaniquement, elle saisit les ingrédients nécessaires pour cette potion de silence et affectant celui-ci - bien que ses pensées partaient en tous sens - elle continua la préparation.

En même temps, si la potion n'est pas ratée, elle ne sera pas vue comme un poison et c'est pas non plus comme si on était des expertes en potions donc sûrement que l'effet ne sera pas hyper puissant chez Redose.

Pis, mine de rien, j'ai honte de le penser mais ça lui fera les pieds d'ouvrir la bouche pour sortir une nouvelle méchanceté ou imbécilité de son crû et se rendre compte qu'aucun son n'en sort.

Oh c'est pas bien. Mais en même temps...
Pff...

Constance ne s'en rendait pas vraiment compte, ou ne voulait pas y penser, mais son amitié forte qui la reliait à Eli ne la conduisait pas, en cet instant, sur le meilleur chemin de la raison. Nous sommes d'accord que faire ingérer une potion à un camarade en secret n'est clairement pas une bonne idée. Et pourtant, l'influence d'Eli commençait doucement à atteindre les principes de la londonienne.

Aussi, lorsque Mr O'Belt arriva, Constance fit comme elle peut pour afficher un visage le plus neutre qu'elle pouvait. Mais la dernière remarque de l'adulte la fit chanceler légèrement. Elle attendit qu'il tourne le dos à leur paillasse pour couler un regard inquiet vers Eli.
- Tu crois qu'il se doute de quelque chose ? chuchote-t-elle tout en saisissant une fiole et - comme elles ont appris en cours avec Miss Xanirez - un entonnoir muni d'un filtre, procédant au remplissage d'une première fiole.

Elle tourne alors son visage vers sa camarade pour l'aviser fourrager sa main dans sa poche avec hâte, un sourire en coin.
Constance compte du regard les fioles. Il y en a toujours 10 sur leur paillasse commune. Cinq chacune. Et pourtant, elle a la conviction qu'Eli a mis dans sa poche un échantillon de la potion.
- Eli, chuchote-t-elle rapidement en veillant du regard que personne ne regarde dans leur direction, dis-moi la vérité : t'avais prévu ton coup hein ? t'avais pris une fiole avant de venir ?

@élisabeth willis Constance en mode novice-dans-la-matière-des-farces-de-mauvais-goût Miss maladroite bonjour !

Son amie remplissait elle aussi les petites fioles de potion, et Éli n'avait aucune certitude sur le fait que Constance ai captée sa manœuvre de dissimulation discrète. Mais sa question, qui ne mit pas longtemps à parvenir à ses oreilles lui confirma qu'elle savait.

A moitié amusée par la situation, Éli laissa un léger sourire monter sur ses joues, creusant ses petites fossettes de chipie. La jeune fille savait qu'elle n'avait aucune raison de mentir à Constance, elle n'irait pas la dénoncer, et elle se connaissait trop bien pour savoir qu'une fois sorti de la classe, et seule avec, elle ne tiendrait pas sa langue. De toute façon le pire etait déjà fait, touchant par reflex la poche ou reposer le petit flacon, Éli se tourna vers Constance.

- Moi ! Jamais.... Surjouant son air innocente avant de sourire Mais...c'est possible que mon flacon vide de "Brume vélane" soit tomber dans ma poche avant de venir. Éli lança un clin d'œil à sa binôme avant de reprendre son travail avec soin. Ce n'est pas parce qu'elle avait des plans, qu'elle ne devait pas profiter du cours de soutien de M.O'Belt pour donner son maximum en terme de qualité de travail.

La Poufsouffle aimait beaucoup les potions, et son avenir dans ce domaine devenait de plus en plus une certitude pour elle. Aucune occasion n'etait donc à négliger pour perfectionner son savoir-faire.



@Constance Nelson

J'aimais préparer des potions. Ca demandait de la rigueur, de la concentration. Suivre les instructions, découper les ingrédients, brasser le contenu d'un chaudron... Pas d'approximation, il fallait s'appliquer. Bien sur, grandir auprès d'une mère potionniste, ça aide. Et même si je n'allais pas poursuivre mes études après Poudlard dans cette direction, je ne comptais pas me couper de cette pratique. Après tout, les potions, c'est toujours utile, même si c'est uniquement pour soigner un rhume, comme la Pimentine que je venais de réaliser. Et puis, si je m'orientais vers le soin des créatures, avoir un bon niveau en potions, serait un plus. J'en étais persuadée. Alors, pourquoi s'en priver.

L'intervention de Mr O'Belt m'indique que ma préparation est correcte. J'ai un bref instant de doute, est-ce que j'ai fait une petite erreur ? Mais lorsque l'adulte enchaine sur la mise en fioles de la potion, cela me rassure définitivement sur celle-ci.
J'avais donc dix fioles à remplir. Tenant d'une main la louche et de l'autre une fiole, je commence consciencieusement le transvasement de la mixture du chaudron vers le petit récipient en verre. La main tenant la fiole était munie d'un gant pour la protéger de la chaleur de la préparation mais aussi des risques d'éclaboussures.
- Voilà, M'sieur., dis-je à l'infirmier en fois ma tâche accomplie.

Restait plus qu'à attendre le signal de fin de cette séance.