PV @Nico Ferrell et Galilée. RPG+

Un soleil brillant projetait ses rayons au travers des meurtrières perçants les murs de pierres des escaliers menant à la haute tour d'Astronomie. Malgré la présence de l'astre solaire, le froid de janvier glaçait les os du petit garçon gravissant les marches. Pressant le pas malgré son souffle court, le petit arriva finalement en haut et poussa lentement la lourde porte menant à la classe de son professeur préféré. Il n'était pas nécessaire de l'ouvrir en entier, au contraire, il la laissa entrouverte et se glissa dans l’entrebâillement évitant ainsi tout grincement. Il prit également soin de ne pas la refermer pour éviter d'alerter l'astronome italien qu'il était spécialement venu voir.

Restant un instant au centre de la pièce pour apprécier le silence, le lionceau reprit son souffle. Il admira la luminosité de la pièce due au ciel immaculé de la matinée d'hiver. Les rayons de soleil, presque à l'horizontal, éblouirent les yeux ambrés du garçon qui se protégea de sa manche. Ce soleil, ce n'était pas le sien. C'était le froid soleil du Nord de l'Ecosse. Ce soleil d'hiver incapable de réchauffer la moindre pièce. Incapable de monter assez haut dans le ciel pour éclairer le lugubre château de Poudlard. Ce méprisable soleil qui serait le témoin de sa vengeance contre Galilée.

L'enfant du Sud plissa les yeux et grimaça à l'astre brillant qui le narguait depuis l'horizon. La boule de feu muette ne lui répondit pas. Le petit se décida finalement à s'atteler à la tâche qu'il était venu accomplir ici. Voler Galilée. Il s'avança discrètement dans la pièce en prenant soin de rester collé au mur sur lequel était accroché le portrait de l'italien. Après un coup d’œil, il nota l'immobilité du tableau et pu l'observer sans avoir besoin de se cacher. Assoupi, le dos de l'italien se levait et s'abaissait au rythme de sa futile respiration peinte.

Le garçon l'observa, le visage fermé. Galilée. Ce Galilée qui l'avait trahi lors du cours du début d'année. Le Galilée qui l'empêchait de tricher pour éviter d'avoir un D. Ce Galilée et sa vilaine barbe qui ne faisait que répéter "Et pourtant elle tourne !". Stupide Galilée. Il allait le décrocher !

Discrètement, il s'approcha du mur pour se mettre sur la pointe des pieds et tenter de le soulever. Mmh. Trop courtes, trop petites. Ses petites jambes étaient bien trop courtes pour espérer même juste le toucher. Il était évidemment hors de question de sauter et de risques d'alerter qui que ce soit. Il allait lui falloir quelque chose pour grimper comme un pupitre par exemple. Peu confiant dans sa maitrise du Wingardium Leviosa, il était impensable pour le petit d'utiliser la magie. S'il faisait tomber Galilée sur les télescopes, M.Pearce l'empalerai sur la pointe de la tour d'Astronomie pour le laisser se faire dévorer par les hiboux et les corbeaux.

Il s'approchait doucement des pupitres lorsqu'il entendit un petit bruit venant de derrière la porte. Terrifié, le lionceau se figea tel un lapin au milieu d'une course de balais en rase-motte.

EDIT Neven : les éventuelles "actions" de Galilée ont été discutées et validées au préalable.

J'avais aucune raison de me trouver ici en soit. J'étais maintenant en deuxième année, et j'avais plus cours d'astronomie. Tant mieux d'ailleurs, car je comprenais rien à toutes ces histoires d'étoiles et de lune et de marées. Pour moi, il y a juste la Lune et le Soleil et les étoiles, basta. Et puis, ça m'éviterait de casser à nouveau le matériel comme pendant l'examen. Maman m'a grave passé un savon quand ils ont reçu la lettre de l'école. Mais c'était pas ma faute ! Le truc était mal accroché en plus. De toute façon, la prof qui était là s'était faite viré à la fin de l'année et c'était pas moi qui allait m'en plaindre. Par contre, je savais pas qui la remplaçait. Faut dire que je le voyais le soir quand on mangeait à la table des profs, mais c'était tout quoi.

Monter les longues marches qui me séparaient du sommet de la tour me rappelait pas forcément des bons souvenirs. Mais j'étais là pour quelque chose de bien particulier. Quand j'avais balancé des bombabouses dans toute la cour l'année dernière, ça avait été l'éclate. Mais qui dit deuxième année, dis étape supérieure. J'allais essayer de me trouver une petite cachette de bombabouse en haut de la tour et en rassembler plein. Et puis quand j'en aurais une tonne, je les balancerais toutes d'un coup. Et hop, un raz de marée puant venu des cieux. Et ils sauront même pas qui a fait ça ! Mon plan était parfait, fallait juste prier pour qu'il y ai un coin que le prof voit pas où je pourrais ranger tout ça. D'ailleurs, il avait pas fermé la porte cette andouille, je me demandais bien où ils allaient les dégoter. Au moins, je pourrais rentrer discrètement. En essayant de me faufiler entre l'interstice, je remarque que la salle semblait déserte. Parfait, au moins personne pour me mettre des bâtons dans les roues.

Tandis que je me dirige vers le poste d'observation, j'entends soudainement un bruit vers les pupitres entassés. C'est qui lui ? Je l'avais jamais vu et qu'est-ce qu'il fichait là ? Purée, c'était bien ma veine. Mais une chose était sûr, c'était qu'il était pas sensé être là non plus lui. Surtout en pleine journée.

— Tu cherches le prof ? Euh ... je crois que je l'ai vu descendre vers la grande salle, t'as encore le temps de le rattraper.

Au moins, je serais tranquille pour faire ce que j'avais à faire. Je finis par le regarder longuement, il avait l'air un peu plus jeune que moi et une chose est sûr c'est que c'était pas un deuxième année. Peut-être un de ces nouveaux ?

Surpris en flagrant délit ! Enfin, non. Pas vraiment en flagrant délit puisque techniquement, le lionceau n'avait pas commencé le délit en question. Un garçon aux traits fins et aux cheveux bouclés entra dans la pièce l'air décidé. Lance l'observa un instant, déchiffrant son visage avec soin pour en découvrir son origine. Il n'était pas dans sa classe pour autant il n'avait pas l'air très âgé. Un deuxième année ? C'était le plus probable. Serdaigle vu les couleurs de sa cravate.

Il afficha une mine grave lorsque le Serdaigle se mit à lui parler à haute voix. Il allait tout faire foirer ! Paniqué, le lionceau jeta un coup d’œil au tableau qui ne semblait pas encore avoir remarqué les deux intrus dans sa salle de classe. Mais ça ne ferait que tarder. Il fallait réfléchir vite.
Tout d'abord, que faisait ce Serdaigle ici ? Ce n'était pas l'heure d'étudier ! De plus, il ne semblait pas chercher le professeur non plus puisqu'il venait d'indiquer à Lance qu'il était en bas. Conclusion : Tous les deux n'avaient rien à faire là !

Finalement, Lance réagit enfin. Il indiqua sans un bruit au Serdaigle d'être discret en plaçant son doigt sur sa bouche puis en indiquant le portrait surveillant la salle de classe. C'était quitte ou double. Soit le bleu et bronze le suivait dans son méfait, soit il courrait avertir M.Pearce et s'en était finit du Gryffon. Tremblant d'avance, il pria pour la première possibilité. Avec un peu de chance, il l'aiderai même à grimper pour décrocher ce saleté de tableau. Il finit par chuchoter à l'élève :

- Chut... Ne dis rien. Je vais décrocher Galilée !

Il fallait faire vite maintenant. Le temps leur était compté. Si Galilée se réveillait, il allait immédiatement quitter sa toile et avertir le professeur. Pas le choix, il fallait qu'il l'aide. Avec un peu de chance, l'aiglon connaitrait un sortilège suffisamment terrifiant pour s'assurer que le mathématicien reste sagement dans son cadre. En parlant du loup, celui-ci commença à se mettre en mouvement. La peinture n'aperçut pas encore les garçons à qui il tournait heureusement le dos.

- Faut trop que tu m'aides. Steuplait ! dit-il en chuchotant et en désignant le pupitre puis le tableau. - Il faut qu'on se débarrasse de cette saleté, sinon il va encore tout balancer !

Le visage du Serdaigle lui inspirait étonnamment confiance. Et contrairement à ses camarades Gryffondor, les bleu-et-bronze ne lui avaient jamais fait défaut. Son attitude décidée et son air résolu faisait bonne impression aux yeux du petit qui admira un instant la posture de son vis-à-vis pour tenter de la copier plus tard.

Ola, molo l'asticot ! Il avait l'air bien stressé celui-ci. Ça se voit que c'était la première fois qu'il faisait ce genre de chose. Pour moi, ça devenait un peu la routine, si bien que je commençais à connaitre quand les choses étaient plutôt risquées ou moins. Là, ça allait, on avait quand même la possibilité de faire un peu plus de bruit. Fallait qu'il se détende. Mais pourquoi il me pointe la tableau ? D'ailleurs, c'est quoi ce tableau déjà ? Il était pas là l'année dernière je comprends pas ?

Ou alors, c'était un de ces tableaux mouvants, comme le cerf de la prof de métamorphose. Ils s'étaient tous passé le mot ou quoi ? D'ailleurs, il voulait décrocher le truc. Peut-être qu'il en avait ras-le-bol ? En même temps, si je devais avoir ce truc qui me surveillait tous les jours, moi aussi j'en aurais ras le bol au bout d'un moment. Quoi qu'il en soit, j'étais pas là pour ça moi, j'étais là pour cacher des bombabouses. Mais le petit me faisait un peu de la peine, il allait galérer à faire ça tout seul, et d'ailleurs, il s'en rendit compte bien vite car il implorait mon aide. Boooon, puisqu'on me supplie .. un vol de tableau ou de plus ou de moins, qu'est-ce que ça change, j'avais déjà fait le même coup avec Sunday. Je finis par chuchoter en esquissant un sourire malicieux qui trahissait un peu ma décision.

— T'as de la chance d'être tombé sur Nico Ferrell, le meilleur voleur de cette école. On va le décrocher ton tableau, t'en fais pas !

Je sors ma baguette, ne voyant qu'une manière simple de ne pas faire trop de bruit et de ne pas réveiller l'énergumène qui habitait l'objet en même temps.

— T'es en première année, tu connais Wingardium Leviosa non ? A trois, on va lancer le sortilège ensemble sur le tableau, et vu qu'on est deux, on aura assez de force pour le descendre. Et puis qui sait ... s'il faisait une chute du haut de la tour d'astronomie, il manquerait à personne non ? T'es prêt ?

Mon regard se veut plus rusé que tout à l'heure. En me proposant ça, il savait pas qu'il venait de réveiller ce qui était en moi. Comme à mes grandes heures, un coup signé Ferrell, mais il fallait qu'il gère de son coté aussi, car j'étais pas sûr des capacités du petit. Il m'avait l'air un peu frêle, même s'il semblait quand même déterminé à le faire tomber ce tableau. S'il se concentrait un petit peu, ça serait fini avant que j'ai le temps de dire Neptune et je retournerais à ce pourquoi j'étais ici.

Un éclair malicieux apparut dans les yeux du Serdaigle. Lance en fut presque effrayé avant que Nico lui réponde comme si le petit Gryffondor venait de lui proposer un défi excitant. Wingardium Leviosa ? C'était en effet le sortilège le plus évident pour descendre le tableau de l'italien sans déménager toute la salle de classe. Le lionceau sortit finalement sa baguette l'air anxieux. Les sortilèges, ce n'étaient vraiment pas son fort. Mais cette fois, c'était une question de vie ou de mort ! Alors, il se concentra puis murmura en même temps que Nico :

- Wingardium Leviosa...

Mais c'était sans compter l'astronome qui se retourna dans sa peinture et s'exclama d'un air surpris et paniqué :

- Et pourtant elle tourne !?

Il était réveillé, il fallait faire vite ! A tout moment, il pouvait sortir de sa toile et aller informer le terrible Neven Pearce. Lance n'eut pas le temps de penser, il afficha un air menaçant et s'adressa au tableau :

- Tu bouges de ton cadre et je déchire ta toile, c'est bien compris ?

C'était clair, net et précis. L'objectif n'était pas de le garder immobile pour toujours, il finirait comme d'habitude par tout balancer. Le but était seulement de le retenir assez longtemps pour passer un tissu sur le cadre et rendre aveugle cet espion. Ainsi, ils auraient le temps de cacher la toile dans un coin obscur pour que le professeur d'astronomie ne le retrouve jamais.

Lance choisit de réceptionner l'italien, puis passa sa robe de travail par-dessus sa tête pour en recouvrir le cadre. Voilà. Maintenant, ils avaient un petit quart d'heure. Quelques minutes avant que Galilée ne se décide à quitter la toile pour parcourir le château à la recherche de Neven Pearce. Ensuite, il faudrait probablement que celui-ci monte les escaliers pour rejoindre la tour. C'était là que ça devenait délicat, il ne fallait surtout pas le croiser dans les escaliers sinon ils seraient fichus.
Deux solutions s'offraient à eux, quitter la salle rapidement avec le cadre tels deux voleurs de télévisions ou bien, planquer le cadre dans la salle pour gagner du temps et retourner le chercher plus tard, comme au milieu de la nuit par exemple.
A voir ce que Nico préférait, d'ailleurs, il avait peut-être une meilleure idée. Après tout, il avait affirmé être le maître des voleurs ou quelque chose comme ça.

Lance lui adressa un regard muet suppliant encore une fois. Peu importait ce qu'il comptait faire après, Lance était prêt à sauter de la tour pour lui si le Serdaigle choisissait de l'aider jusqu'au bout de sa bêtise. Le coût moral de ce méfait était trop lourd à porter pour le lionceau, il lui fallait de l'aide et Nico lui était apparut comme le sauveur. Le Serdaigle de la situation.

@Nico Ferrell Trop désolé pour le retard ! Je serais plus rapide maintenant.
Et @Neven Pearce J'ai super hâte de lire la réaction du professeur . J'ai supprimé la date du RP pour qu'on arrange au jour qui convient le mieux.

Voilà, au moins il savait bien vite de quoi je voulais parler. Bon, s'il pouvait le lancer, ça serait déjà ça. Tandis que je lui fais signe, je compte avec mes doigts jusqu'à trois pour qu'on soit bien coordonné. On lance la formule en même temps et ... BINGO ! On l'a. Par contre, je crois qu'on l'a quand même un peu réveillé, mais le petit Gryffon a l'air d'en avoir dans la langue et je dois dire que c'est assez tordant de le voir se battre avec un tableau.

J'esquisse un sourire tandis que je l'attends pour la suite. Après tout, c'est lui qui a eu l'idée de venir ici pour le choper ce tableau, j'imagine qu'il avait un plan non ? .. non ? Vu son regard de chien battu, je crois que j'étais encore bon à prendre les choses en main. « Pourquoi tu me regardes comme ça ? T'es venu ici sans avoir de plan ? » Tout le monde sait que c'est quand même la base. Bon, voyons voir, mon idée tenait toujours en tout cas. « Tu veux pas qu'on monte plus haut, et qu'on le lâche dans la cour ? Avec la chute, il va pas survivre ton tableau, et t'en sera débarrassé ! » A moins qu'il veuille le garder, mais du coup, je comprenais pas trop pourquoi il faisait ça au final. Bref, moi mon plan, c'est de le détruire, pas de filer avec. Surtout que c'est une bombe à retardement ce truc. Imagine qu'il aille prévenir tous ses amis tableaux, comme les centaines dans les grands escaliers ? Fallait pas qu'on tarde, et si on voulait lui donner une bonne leçon, fallait que le Gryffondor se bouge un peu. « Fais ton choix, mais grouille, le prof il va revenir d'une seconde à l'autre, je devrais déjà même plus être là. » Mon regard originellement malicieux commença à presser le 1er année, c'est plus le moment de réfléchir là, faut foncer. Au pire, si on se fait chopper et qu'on s'est débarrassé du tableau, on aura qu'à dire qu'on venait ... chez pas moi, regarder le ciel ?

Bon, pas le temps, il a pas l'air de comprendre, moi j'avais déjà fais mon choix. S'il voulait pas se décider, j'allais décider pour lui. Je lui prend la manche et l'emmène directement au pont d'observation, un étage plus haut. Tandis que je m'approche du balcon toujours en tirant l'indécis derrière moi, je me tourne vers lui. « Passe le tableau, je vais m'en occuper. » Fallait tout apprendre aux premières années, et si Lance voulait devenir un vrai rebelle, fallait qu'il s'inspire des meilleurs, c'est à dire le seul et l'unique Nico Ferrell.

Bien sûr qu'il avait un plan. Très précis même, en deux étapes. Entrer dans la salle d'astronomie, piquer le tableau, fin. C'était clair et net au moins. Certes, il n'avait pas pensé à la suite. Le boost d’adrénaline que lui avait procuré l'entrée du Serdaigle avait obscurcit son jugement.
Dans la tête du petit, tout semblait pourtant simple lorsqu'il avait quitté son dortoir. Au début, il y avait le tableau, après, il n'était plus là. Cette histoire allait d'ailleurs arranger tout le monde.
Le petit ne connaissait aucun élève appréciant la compagnie de l'astronome italien.

Se laissant guidé par le génie du mal que semblait être Nico Ferrell, Lance se sentit comme embarqué dans une grande aventure. Ce Nico, il avait l'air de savoir ce qu'il faisait ! Du point de vue du garçon, il ressemblait à un pirate. Comparaison enfantine, c'était le port fier et le regard confiant du bleu et bronze qui l'avait convaincu. Oui, Nico Ferrell était un pirate, aucun doute. Ceux des contes et auxquels on veut tous ressembler.
D'ailleurs, ce pirate semblait désormais pressé.

Le lionceau tiqua. Ah oui, il fallait faire vite, d'ailleurs, après un rapide coup d'oeil, Galilée avait quitté son tableau. A l'heure qu'il est, il devait être en train de traverser toutes les peintures du château à la recherche du maléfique Neven Pearce.
C'est en regardant en contrebas de la tour que le Gryffondor comprit le plan de son camarade. Jeter le tableau du haut de la tour. Et aussi tentant que cela puisse paraître aux yeux du gamins, Lance arriva à la conclusion que c'était une mauvaise idée.
Le quelques neurones paniqués à l’intérieur de son crâne se mirent au travail et prononcèrent leur verdict.

- On peut pas le lancer depuis là haut ! Ils vont le retrouver et le réparer. Après tout, tout le monde ici était sorcier. Puis, il se rappela de pourquoi il voulait cacher le tableau. Je veux le cacher, comme ça, ils le retrouveront pas et ne pourront pas le remettre. Le visage du garçon s'éclaira d'un sourire franc. Il était particulièrement fier d'avoir réfléchit à ça. Il y avait pensé en se douchant la veille. Il faut le mettre là où les autres peintures ne pourront pas le voir. Par exemple, euh... Il réfléchit quelques secondes. Dehors ! Comme dans les serres par exemple !

Les serres semblaient être l'endroit parfait. Si jamais M.Charleston les apercevait, ils n'auraient qu'à lui dire une excuse mignonne et il les laisserait passer.
Les deux brigands auraient aussi pu l'enterrer dans le Parc mais pour ça, il aurait fallu éviter les témoins. Et avec cette histoire, il fallait attendre un peu pour laisser le tout se tasser. Peut-être pourraient-ils le faire plus tard. Le temps que tout le monde se mette à la recherche de la peinture, tous les élèves d'astronomie seraient tranquilles pendant plusieurs cours. Avec un peu de chance, Lance finirait sa première année avant qu'ils ne le retrouvent et il n'aura plus jamais à voir sa saleté de face peinturlurée de rapporteur !

Le petit s'était enfin réveillé et il avait pas trop l'air d'accord avec mon plan. Selon lui, si on le lâchait, il serait capable de le réparer. Mais il était si important ce tableau ? Il préfère d'ailleurs qu'on aille le cacher, qu'on aille dans les serres par exemple.
– Dans les serres ? Mais c'est la tanière de Charleston ! Il va vite revenir où tu l'a trouvé ton tableau et ça aura servi à rien, c'est sûr ! Ça se voyait qu'il savait pas comment il fallait s'y prendre ou comment faire un coup bien rodé qui marque les esprits. Fallait que je fasse tout, mais bon, si c'était pour le bien commun. Prof Nico, professeur en bêtises en tout genre à la rescousse. Une idée me tiqua d'ailleurs directement.

– Tu connais la salle sur demande ? Vu que c'était un première année, c'était quasi certain qu'il savait pas de quoi je voulais parler. C'est une salle qui se transforme en ce que t'as le plus besoin. Du coup, les gens en profitent pour cacher un paquet d'objets, c'est presque quasi impossible de retrouver un tableau comme ça dans un bazar pareil tu peux me croire. Pour une fois que ça me servait à quelque chose, j'avais entendu qu'il y en avait certains qui l'utilisait pour s'entrainer, j'avais pas besoin de cette salle pour m'entrainer moi. Par contre, pour y cacher quelque chose.

Fallait pas trainer par contre, un peu plus et on se ferait chopper. L'avantage, c'est que c'était pas non plus très loin, au 7ème étage, on avait que quelques marches à descendre et on s'y retrouverait.
– Allez suis-moi, on a pas de temps à perdre. Je le tire une nouvelle fois en espérant qu'il allait pas remettre en cause mon plan de génie. Déjà que le sien tien pas la route, j'allais pas non plus apprendre de la part d'un 1ère année comment faire ce que je savais faire de mieux. Je nous fait donc redescendre de là beaucoup plus vite qu'on était arrivé pour nous faufiler en dehors de l'antre de l'astronome. Avec un peu de chance, il serait pas derrière la porte en l'ouvrant. Mais d'ailleurs je connaissais rien du minus qui m'accompagnait. Si on devait être partenaire de crime, autant qu'on en sache un peu plus. Je travaillais pas non plus avec n'importe qui moi ! C'est quoi ton nom au fait ? Au moins, si il y a un problème, j'aurais qu'à dire que je lui montrais un peu la classe, que je l'aidais à retrouver son chemin. Le moment de vérité est proche, le tableau sous le bras, j'approche de la porte en espérant qu'aucune mauvaise surprise n'allait barrer notre chemin.

La réponse de Nico était évidente. Bien sûr que dans les serres, ils trouveraient le tableau ! Le lionceau se retint de se frapper la tête de la paume de la main. Lance hocha négativement la tête tant son idée était stupide. Il ne fallait absolument pas qu'on le retrouve, ou alors, dans longtemps. Avec un peu de chance, le vieil italien n'avait pas eu le temps de les reconnaître et de balancer leur nom à Neven Pearce. Mais ne tardons pas trop !

La salle sur demande ? Possible que son frère aîné lui en ait parlé quelques mois auparavant mais, il ne l'avait pas cru. C'est histoire de salle secrète semblait légèrement tirée par les cheveux. Les professeurs auraient surement condamné l'accès aux élèves depuis le temps.
Le première année observa Nico avec de grands yeux étonnés. Donc elle existait en vrai cette salle. C'était l'idée du siècle ! Il savait y faire ce Nico !

- La salle sur... Mais, c'est parfait ! Oui, c'était réellement parfait. Le petit hocha furieusement la tête pour manifester son accord. Il avait sacrément hâte de la découvrir cette salle sur demande. Après tout, peut-être pourrait-il y retourner pour éviter les grands qui souhaitait l'embêter. Et puis, c'est toujours excitant de découvrir des secrets !

Au signal du Serdaigle, il le suivit tel un soldat partant en guerre. A ce moment-là, il aurait pu le suivre au bout du monde.
Le rappel de leur temps limité provoqua un boost d'adrénaline dans le corps du garçon. Il fallait partir vite ! Jetant un coup d’œil au tableau vide dans les bras de son camarade, il s'inquiéta. Bien caché sous sa blouse de travail, l'espion italien était aveuglé depuis ce cadre-ci. Mais, il allait falloir éviter les autres tableaux sur le chemin. Et ça, c'était encore s'il ne tombait pas sur le professeur des étoiles, furieux.
Lance l'imaginait les cheveux hérissés, les yeux remplis de rage, marchant à tout allure dans les couloirs de l'école. Cette image lui arracha un frisson d'horreur.

Lance tira la porte à deux mains pour laisser passer Nico et son précieux paquet. Il avait prévu de la refermer derrière eux pour ne laisser aucune trace de leur passage.

- Je m'appelle Lance ! Lance Blacksword ! Il espérait que Nico ne connaissait pas son frère. Je suis en première année... dit-il avant de se douter que c'était plutôt évident avec sa voix enfantine et le fait qu'ils ne s'étaient jamais croisé auparavant. Et j'aime pas l'astronomie... Ah, ça c'était encore plus évident ! Pourquoi se mettait-il à bafouiller ?! Finalement, il choisit de se taire, c'était mieux comme ça. Et de toute façon, ils seront plus discrets dans les couloirs.

Alright ! Ça me semble arriver sur la fin sauf si on se fait immédiatement attraper.