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13 janv. 2024, 21:11
Dead Man's Bones
Titre en référence au groupe portant le même nom et à l'album.

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Sommaire.

01. Marée montante
02. ...
03. ...
04. ...
05. ...
06. ...
07. ...
08. ...
09. ...
10. ...
11. ...
12. ...

Résumé : À Unst, île écossaise, tu découvres un mélange tumultueux de folklore, de superstitions et de réalité. Malgré le chaos qui règne, la vie sur l'île demeure paisible, et à Baltasound, chacun se connaît depuis l'éternité. Cependant, ton arrivée laisse un goût amer, surtout lorsque toi, l'étranger, te retrouves impliqué dans un crime sordide, devenant malgré toi le coupable idéal. Pourtant, tu parviens à convaincre la police locale de ta bonne foi en prenant l'initiative de mener l'enquête avec eux, afin de débusquer celui qui se fait appeler l'Œil.

Note : j'ai trop écouté cet album, j'ai trop regardé Vera, j'ai trop jouer à Dredge, y'a peut-être des univers qui ne doivent jamais se rencontrer, mais mon cerveau est en ébullition constant sur ce genre de sujet. Je devais essayer un truc et juste tout ça. Je ne promet rien, même-moi j'ignore où est-ce que ça ira, mais si tout ce passe bien, c'est juste un thriller qui rencontre Lovecraft sous fond de Nuclear Winter pour l'ambiance sonore que ça offre, rien de plus.

Y'a aura des TW me connaissant, je les mettrais sur les chapitres directement, merci de les prendre en connaissance avant toute lecture, pensez à votre santé mentale, bisous baveux.

(Owen, si je fais des bêtises, n'hésite pas, j'ai pas vraiment trouvé de règles concernant le rayonnage ou j'ai mal regardé ^^)

Anxiété sociale : introverti
|| ✓ flood & mp || x jeu & animation
"Je préfère pas, raconter ça, personne n’y croit"
Pomme - _Jan carte de noël
Absence : 00.00.00 à 00.00.00
Activité : grosse baisse

15 janv. 2024, 18:02
Dead Man's Bones
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unworn - this is not a test


tw : violence graphique
Cette nuit, un vent furieux déchaîne sa colère sur Unst.
Indomptable et sans pitié, il frappe impitoyablement tout sur son passage : plaines, arbres, et les modestes villages disséminés sur l'île écossaise. Les toitures les plus fragiles s'envolent, des bâtisses laissées à l'abandon s'effondrent, et des amas de branches s'abattent sur des kilomètres de routes désormais assaillies. Plus tôt dans la journée, d’une voix grave, le présentateur météo avait annoncé que la tempête George serait dévastatrice, impitoyable envers quiconque oserait la défier. Par-delà la terre, elle soulève l'océan, déchaînant des vagues imposantes d'un gris sourd et pénétrant qui martèlent les falaises, léchant chaque fragment de roche qu'elles érodent inlassablement. L'écume saline imprègne la terre autant que le sable, et en certains endroits, des inondations menacent, tout comme des accidents en haute mer pour les infortunés pris au piège. Notamment, les esquifs négligemment arrimés au port sont emportés par les flots, engloutis sans la moindre once de remords, polluant alors le fond marin.

Le phare de Muckle Flugga s'élève face à la tempête, stoïque. Malheureusement, sa lumière éblouissante censée guider les plus infortunés laisse les marins à la dérive, car c'est un déluge incessant qui s'étend au firmament, obscurcissant la vue de tous, tant sur les vagues déchaînées que sur la terre ferme.

Même le plus audacieux des hommes se terre, à l'exception de cette silhouette solitaire qui, d'une main ferme, entraîne un corps sans vie, indifférente devant la rage d'un tel orage. Le vent transperce son manteau, et la pluie battante s'insinue sous le tissu pour venir mordre sa chair frissonnante. Cependant, la silhouette progresse inébranlablement, bravant chaque mètre avec résolution. Elle atteint la plage, longe la falaise, et pénètre à l'intérieur d'une étroite cavité sans lâcher ce fardeau : un homme dans la fleur de l'âge, n'ayant plus rien à craindre de cette vie. Sous le poids de l'effroi, ses yeux restent béants, tandis que ses lèvres demeurent à jamais figées dans un cri devenu muet. Sa mort a été aussi soudaine que brutale.

La silhouette parvient enfin à une caverne déjà trempée. Ici, la marée a l'habitude de surprendre les imprudents en montant rapidement. Sans la moindre délicatesse, elle lâche le corps et s'étire de tout son long, le dos endolori par tant d'efforts. Sa tête est tout aussi douloureuse, une migraine lancinante qu'elle ignore malgré tout, car le temps presse. Elle tire une fine baguette de sa manche et prononce un "lumos maxima" tremblant. Une lumière éclatante l'enveloppe, révélant la caverne ainsi mise à nu.L'air y devient étouffant, pesant, comme si les parois se resserraient progressivement. La sorcière à la tignasse auburn fait abstraction de la sensation d'oppression qui s'installe en elle, tandis que son regard s'embue d'une vive émotion. Avec fébrilité, elle examine les gravures taillées dans la roche :  la pierre révèle une figure menacante qui émerge des flots, ciselés à la va-vite par un silex peu acéré et encadrée par des paupières larmoyantes.

— Enfin, nous y sommes, articule doucement la femme, ses doigts jouant délicatement sur la texture inégale de la gravure.

Elle s’approche du cadavre qu’elle observe avec un sourire tordue.

— Ton sacrifice est le prix de notre rédemption, et mon  maître, dans sa clémence, saura te récompenser, ton âme n’est pas perdu.

La femme tire de sa poche intérieure un long couteau, l'observant un instant avant de retrousser ses manches. S'agenouillant à côté du corps, ses genoux trempant dans l'eau glaciale, elle s'emploie avec une précision chirurgicale à extirper le cœur de sa prison de chair. L'organe, encore tiède, réchauffe ses doigts crispés. Avec empressement, elle enveloppe son trésor dans un fin linceul qui se teinte aussitôt de pourpre, avant de glisser ce paquet macabre en sécurité dans une poche dissimulée. Elle arrache également les yeux de sa victime, d'un vert mourant, tout en marquant d'un œil solitaire le front de sa proie, elle murmure une douce berceuse que sa mémoire avait, pensait-elle, effacée.

— Je ne désire rien de plus, chuchote-t-elle près de son oreille, que ton corps puisse satisfaire la faim de ces eaux voraces.

Elle effleure délicatement sa joue avant de se redresser, rangeant son coutelas. Un instant, elle doit se soutenir contre la roche, subitement épuisée. Pourtant, l'adrénaline pulse encore dans ses veines, mais la caverne semble l'étouffer et la priver de toute énergie. La migraine s'intensifie, des flashes la traversent, mais elle s'efforce de reprendre son calme et de quitter cet endroit qui pourrait tout aussi bien devenir sa tombe si elle ne fait preuve de prudence. Et cela, elle ne peut se le permettre. Sa baguette en avant pour éclairer son chemin, indifférente à l'eau glacée qui lui lappe les cuisses, elle s'aventure de nouveau dans la cavité, apparemment plus confinée qu'auparavant. Elle abandonne le corps qui est ballotté par les flots imperturbables, sans la moindre once de remords ni même un dernier regard. Quelle est la valeur de cette existence quand elle la compare à ses ambitions titanesques ? Une pure négligence. La femme ne l'a séduit et attendri que pour cette occasion, et maintenant il n'est qu'un outil devenu obsolète.

Avec peine, elle se libère de la cavité, se coupant la paume de la main gauche au passage. La morsure vive de sa blessure lui parvient, mais la marée montante ne lui accorde aucun répit, et le fracas des vagues menace de la faire chavirer à tout moment. S'agrippant à la paroi, elle avance mètre après mètre jusqu'à rejoindre ce qui reste de la plage. La sorcière progresse dans l'urgence, à peine consciente du sable gorgé d'eau avalant l'une de ses chaussures. Son pied nu s'enfonce davantage à chaque pas précipité, mais elle parvient enfin au chemin terreux qui l’élève au sommet de la falaise. Elle vient de fuir l'océan de justesse, mais elle est désormais assaillie par un vent qui pourrait décorner un bœuf. Cependant, épuisée mais résolue, elle refuse de succomber à la mort qui semble la guetter en ce jour maudit, car la force de son amour pour lui transcende l'idée même de l'abandon. Ainsi, telle le phare de Muckle Flugga, elle se dresse à travers l'orage, poussant sur ses jambes affaiblies pour s’éloigner au maximum de la côte et atteindre le hameau plus loin, guidée par la vive lumière de sa baguette.

En dépit de l'averse torrentielle, Baltasound sommeille paisiblement ; et pour l'éventuel voyeur épiant derrière son carreau, il n'apercevrait qu'un timide éclat luttant pour percer le rideau pluvieux. La sorcière, imperturbable, se fraye un chemin à travers les avenues désertes, tandis que les félins du quartier demeurent terrés, réfractaires à l'idée de sortir même pour chasser. Elle pénètre dans un jardin en apercevant un cabanon à l'écart et, d'un geste agile de sa baguette, s'empresse de faire sauter le verrou sans effort. Faiblissante, elle se presse contre la porte qui tremble sous l'impact des vents. Sa pensée est trop chaotique pour que le transplanage réussisse ; elle ne peut se rappeler avec précision son lieu de refuge. Pendant un bref instant qui semble durer une demi-heure, la sorcière succombe à l'attrait du sommeil, jusqu'à ce que l'angoisse la secoue brusquement, la peau humide d'appréhension. Pourtant, son inquiétude s'évanouit aussitôt qu'elle scrute les moindres recoins du cabanon encombré d'outils moldus.

— Allons, ma fille, ce n’est qu’un cauchemar, s’encourage-t-elle, tu n’es plus à Azkaban, c’est du passé…

Cependant, l’idée même d'y retourner lui est insupportable ; ainsi, elle se hisse rapidement sur ses jambes tremblantes, examine attentivement l'endroit pour ne laisser aucune preuve, puis s'évapore en transplanant.

Demain, une annonce glaçante ébranlera le village à son réveil.

Anxiété sociale : introverti
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"Je préfère pas, raconter ça, personne n’y croit"
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Activité : grosse baisse