Voir ton mec dans un état pareil ça doit être bien, t'as reconnu que ça t'as fait du bien, d'autant plus que ça n'a pas affecté Gideon plus que ça. Être ignorée par moi c'était pas ce que tu voulais ? Que "je te laisse tranquille", tu ne sais pas ce que tu veux. D'un coup "enseigne moi" de l'autre "laisse moi tranquille". Comment prendre au sérieux une fraction de ses mots quand elle est si ridicule.

Tout ce qu'elle dit n'est que du blabla sans importance, j'ai fais ce qu'elle voulait, je l'ai lâché, ignoré, et maintenant elle revient vers moi ? Sous prétexte que Gideon est dans un état qui n'est pas le sien habituellement ? Alors qu'il n'a eu aucune difficulté à m'attaquer, alors qu'à peine un jour plus tard ils n'avaient aucun mal à partager leur salive à croire qu'ils faisaient un bras de faire avec leur langue.
C'est n'importe quoi.

J'ai rien cassé, si ils avaient pas été en couple ça se serait pas passé, c'est plutôt ce couple qui a cassé cette soi-disant amitié. Et puis... Si il m'avait parlé de Elisabeth j'aurais arrêté de la traiter ainsi.
Si Elisabeth m'avait parlé de Gideon j'aurais fait pareil.
Au lieu de ça elle s'est contenté de me mater et lui... Rien, il a pas fait grand chose de mal, je peux pas lui en vouloir de pas m'apprécier autant que je l'apprécie ou autant qu'il apprécie l'énergumène.

Et elle continue de raconter ses merdes, je ne considère pas avoir fait d'erreur. Ca n'était pas ma faute si je ne connaissais pas cette relation, alors je ne m'excuserais pas.

Elle dit un truc vrai cependant et qui a mon attention, ma vie est bien nulle.

Elle continue à essayer de dire des trucs qu'elle semble persuader qui ont du sens malgré que ça ne soit pas le cas, osant à nouveau toucher mon bras, ç'en est trop, elle comprend pas les mots, elle comprend pas les actes.
Elle pense que je suis faible et elle a raison, mais pour les mauvaises raisons.

- Si je ne m'excuse pas, c'est parce que je n'ai pas commis d'erreur. Disais-je en dégageant à nouveau sa main de mon bras. Et après un soupir, mon regard redevint très vide, mon visage très inexpressif, c'était une erreur de lui répondre, elle ne comprend rien.

Redose se lève d'une manière molle, lente et sans vie ni volonté de se lever, à contre cœur je me casse, j'aurais bien aimé regardé le ciel ou le lac...

A quoi bon chercher à arranger les choses devant un tel déni ?! De nouveau Redose repousse ma main en lançant une fois de plus son venin, et presque immédiatement se referme dans sa bulle de mutisme et d'ignorance. Ses mots viennent d'affirmer son point de vu, et tout dans son attitude montre qu'il à l'air de croire vraiment aux conneries qu'il vient de prononcer.

Comment peut-il penser sincèrement qu'il n'a commis aucune erreur ?! Comment son corps épuisé et las, qui avoue pour lui son mal-être, qui plaide coupable de sa tristesse évidente, comment peut-il laisser des mots si contradictoires m'affirmer le contraire ?

Malgré l'énergie que je déploie depuis le début, dans cette conversation de nos deux monologues qui ne s'entendent pas, sa dernière phrase vient me tuer. Ma bouche s'ouvre légèrement d'incompréhension et d'effarement, et je reste stoïque en le regardant se lever. Sans bouger je mets quelques secondes avant de comprendre vraiment le sens de ce qu'il vient de me dire, avant de comprendre que le problème est bien plus grave que je ne le pensais, avant de comprendre que leur fracture va être bien plus complexe à réparer qu'une simple dispute entre amis. Je me lève à mon tour, et sans quitter l'endroit ou nous étions, debout je m'adresse à son dos sur un ton qu'il puisse entendre.

- Ok... Ok admettons qu't'as pas commis d'erreur. Tu nous reproches quoi alors ? Puisque si c'est pas toi, je suppose que c'est nous qui avons fait des erreurs, va y déballes ?

@Redose Omniak

Rooh elle va pas me suivre tout de même, remarque à cette vitesse, c'est presque comme si j'étais immobile.

Ok... Ok admettons qu't'as pas commis d'erreur. Tu nous reproches quoi alors ? Puisque si c'est pas toi, je suppose que c'est nous qui avons fait des erreurs, va y déballes ?

Forcément je m'arrête. J'admets que j'ai pas commis d'erreurs, les choix que j'ai fais je les assume, je ne les regrette pas, c'est vrai que c'était pas hyper sympa mais c'est comme ça. Voilà tout. Et j'ai pas à m'excuser car j'aurais pas pu deviner qu'il y'avait un lien entre eux.

Ce que je leur reproche maintenant... À Eli je reprochais de prendre plaisir à tout ça, d'avoir tout manigancé, d'avoir casser la relation entre moi et Gid'... Mais je pense que j'avais tort au final, elle n'a jamais perdu personne donc je peux pas lui reprocher de briser une relation, elle n'a pas tout manigancé de toute façon elle est pas assez intelligente pour ça, elle a l'air sincère quand elle dit qu'elle a pas voulu tout ça... Enfin si elle prenait plaisir... Oui. Mais pourquoi est-ce qu'elle essayerait à ce point de faire la paix si elle prenait plaisir à tout ça ? Donc je ne pense pas pouvoir lui reprocher grand chose, après tout, elle n'était que spectatrice, c'est pas elle l'épée, ni même le bouclier, elle n'est que la frêle et fragile petite princesse en détresse... Mais je lui reproche de croire que je vais pardonner Gideon juste parce que monsieur est impulsif, moi aussi je le suis, et pourtant je discute au lieu de t'arracher les cheveux.

Me retournant lentement.

- Je n'ai pas commis d'erreurs car je ne suis pas devin, Gideon n'a pas commis d'erreurs car il a tout à fait confiance en ses choix, toi tu n'as pas commis d'erreurs car tu as autant conscience de tes choix que nous en avons des autres.

M'approchant un peu plus d'elle.

- C'était pas bien de ma part de m'en prendre à toi mais je regrette pas car personne m'a informé de votre relation. C'était pas bien de la part de Gideon d'agir ainsi je pense que je suis juste jaloux de pas avoir été choisit à côté de l'énergumène, le choix fut si rapide... C'en est insultant. on aurait pu s'arranger et je suis honnête là. Ca n'est pas bien de ta part d'essayer de me faire pardonner Gideon comme si lui et moi étions entièrement responsable j'ai l'impression... Qu'elle dit que c'est notre faute à nous deux, ce qui est vrai. Si Gideon était ouvert à la discussion ça ne se serait pas passé comme ça mais elle essaye de l'excuser par son impulsivité.
sous prétexte d'impulsivité mais ça peut se comprendre après tout. Disais-je l'air faussement sarcastique car je sais que ça peut se comprendre, mais jamais ça ne sera pardonner.

Arrivé maintenant à quelques centimètres d'elle comme à notre habitude, ça finissait toujours comme ça, sûrement aimait on tout deux la proximité, ou sûrement essayait on tout deux d'être plus impactant. Car ces mots se le voulaient.

- Tu crois que l'impulsivité pardonne ça, laisse moi te raconter des histoires, une fois j'ai été impulsif avec quelqu'un et j'ai finis à l'hôpital. Une fois j'ai été impulsif avec plusieurs personnes et j'ai finis à l'hôpital. L'impulsivité te met en danger. Mais ça n'est pas tout, si Gideon tuait quelqu'un, tu diras à la famille de la victime ou au juge "pardonnez-le, il est impulsif".

Mon père m'avait frappé si fort que j'ai descendu les escaliers d'une traite et que j'ai finis à l'hôpital parce que j'avais été impulsif au point de lui lâcher un petit "ta gueule fais le toi-même".
La bande à Jérémy m'avait fracturé le bras quand j'étais plus jeune parce que j'avais insulté Jérémy de "petit con". Un autre s'en ai prit à la mauvaise personne et est morte. On peut être impulsif sans être con, ça n'est pas le cas de Gideon, il n'a pas de self control.

- J'aurais aussi pu te reprocher d'être hypocrite, quand j'étais avec toi tu souhaitais que je te foutes la paix et maintenant t'insistes pour que je paies attention à toi, je peux reprocher à Gideon de ne pas avoir de self-control, mais trouves un truc que tu peux me reprocher que tu ne peux reprocher à Gideon ? C'est simple, je doutais fortement qu'il y'ait ne serait-ce QU'UNE chose, que l'on puisse me reprocher à moi mais pas à Gideon, je m'en suis prit à Elisabeth mais il s'en ai prit à Alyssa, nous sommes impulsif, elle va me donner quoi comme argument "on peut te reprocher d'être moche" ou "d'être con" ? De pas avoir d'amis peut-être.

J'avais un peu de colère qui montait, c'était la première fois depuis un mois. Un mois tout pile. Elle ferait bien de bien choisir ses mots ou de se taire car la manière dont je la fixais était annonciateur que ma patience venait officiellement d'être épuisée, j'étais resté passif pendant un mois, si ça explose, ça explosera sur elle.
Je la regardais depuis que j'étais près d'elle avec les yeux grands écarquillés parce que je me forçais à la regarder, à la fixer, à maintenir cette saleté de regard qui me brûle les yeux.
Je faisais pareil avec mon père, mais cette fois, je pense qu'une touche d'agressivité se ressentait dans mon ton et une tempête de rage tout au fond de moi, une colonne de flammes qui ne s'était jamais éteinte embrasant mon âme depuis ma naissance, la brûlant, brûlant mon essence même; Sans répit elle me consumait encore et encore et encore.
Cette colonne, pouvait à ce moment sûrement se refléter dans mes yeux.

Comme pour dire, je te vois, et je viendrais te chercher au moindre faux pas.
Qu'elle parle de moi ou de Elisabeth je m'en tape, qu'elle parle de Gideon je m'en tape, elle avait toujours été tapis au fond de moi et n'avait jamais vraiment pu s'exprimer, il m'était arrivé quelques fois qu'elle soit sur le point de sortir. Quand mon père a lancé une bouteille de bière pleine sur ma sœur, durant la dernière conversation avec mon oncle... Tant de fois en réalité...

Redose se retourne lentement, et avance lentement vers Elisabeth. Après les mots "après tout" il est à quelques centimètres d'elle. Un brin de colère peut se ressentir dans son ton, et son regard laisse transparaître une haine et une violence sans nom sur le point de s'abattre.

Il s'arrête en entendant ma question, et déjà immobile je me fige un peu plus. Avec lui j'ai toujours cette petite appréhension, cette pointe d'adrénaline à la fois agréable et déstabilisante, il est tellement imprévisible que chaque mots peut devenir un salut ou au contraire une déclaration de guerre sans que je ne puisse anticiper l'une ou l'autre des possibilités. Je sais que cette fois ce n'est pas de l'indifférence qu'il va me jeter au visage puisqu'il se retourne, ma question la retenu malgré tout, vais je le regretter ?

Il parles et nous disculpe tous les trois.
Je ne comprends plus rien cette fois. Personne n'est coupable, mais tous le monde à l'air de se comporter comme s'il l'autre l'était. La tension est palpable entre lui et Gideon, et elle l'ai aussi entre nous, je la sens presque physiquement. Comment peut-il ne rien nous reprocher, et être aussi froid en notre présence ? Je ne comprends plus ce qu'il veux et ça m'énerve. L'ai-je deja compris un jour ? Je ne pense pas.

Il se rapproche encore et ma respiration se saccade. Ses explications qui n'excuses rien me font réfléchir un peu. Il n'a pas tord, mais il n'a pas raison non plus. "C'était pas bien de la part de Gideon d'agir ainsi" , mais il voulait quoi ? Qu'il lui envois un hibou d'annonce pour dire "Attention Éli c'est ma copine, arrêt immédiat des hostilités" , sérieux, Gid' non plus ne savais pas que Redose me rendait la vie compliqué, comment aurait-il pu savoir, je ne lui avait rien dit.

"On aurait pu s'arranger" , "je suis honnête" , c'est mots me fond déglutir tant je sens qu'il est sincère cette fois, je le sens sérieux peut-être pour la première fois devant moi, et ça me met mal à l'aise. Pourquoi les faire se pardonner serait une faute encore ? Je ne comprends vraiment plus ou il veux m'emmener, et je lève vers lui un regard interrogatif. Il s'approche encore, et je sens que s'il continu je n'entendrais plus rien de ses mots. Ses yeux me fixe et ne cèdent pas, à ce jeu il est bien plus fort que moi c'est sûr. Cette proximité ne semble rien lui faire, et étrangement ça me vexe un peu malgré moi.

"L'impulsivité te met en danger", bien sur qu'il a raison, et en l'écoutant je sais que ce qu'il dit a du sens. Non, l'impulsivité de Gideon n'excuse pas son geste, mais elle l'explique en partie. Il ne contrôle souvent rien par " amour" , et oui, j'avoue que c'est aussi ça qui me plait chez lui. Est-ce que ça me rend coupable pour autant ? Même sans cautionner ses gestes, il les auraient fait exactement de la même façon, parce que c'est lui, et qu'il est comme ça. Je ne suis responsable de rien, et il est tel qui est c'est tout.

- Mais tu reproches à Gid' d'être exactement comme toi en fait ! Et hypocrite moi ? Tu rigoles j'espère, moi j'ai toujours été honnête, je n'me cache pas derrière des murs comme toi, j'suis juste moi. C'est p't'être c'que tu appelles la faiblesse, par c'que oui, j'étais vulnérable de faire ça, t'en a profiter ok, mais tu n'peux pas m'dire maintenant que j'suis hypocrite !!! Tu veux que je te dise c'que j'te reproche, et que je n'reproche pas à Gideon...

A mon tour je me rapproche du peu qu'il reste d'espace entre nous, tellement proche que j'aperçois presque son âme flamboyante et dévastatrice s'embraser dans ses iris... Ma main se pose sur son thorax au niveau de son cœur et je sens le mien s'emballer un peu trop.

- tu caches tout ce qu'il y a là... Gideon a peut-être surréagit, mais au moins il n'a pas peur de sortir c'qu'il a lui... Tu l'trouve faible de faire ça j'suis sur, mais t'as tord encore. Il est bien plus fort que toi...

@Redose Omniak

Gideon Atwood n'est pas comme Redose Omniak, Redose Omniak sait se contrôler un minimum, Redose Omniak n'a personne, Redose Omniak n'a pas de futur. Nous, ne sommes pas et ne serons jamais les mêmes met toi ça dans la tête sale hypocrite tu n'es pas honnête tu te refuses de voir la culpabilité de Gideon, tu te refuses de voir que tu ne réfléchis pas, tu essayes de me faire partir quand je suis là et tu essayes de me faire venir quand je pars tu mens nécessairement sur tes intentions, tu mens, tu mens tu mens tu mens tu mens tu mens.

Calme.

Elisabeth tu es faible mais pas parce que tu es toi, sauf si abandonner sans se battre et se cacher derrière un mur qui s'appelle GIDEON, font partie de toi, en ce cas là tu es l'incarnation de la faiblesse, tu es littéralement... Un être vivant qui se nourrit aux dépens de l'organisme vivant qui l'abrite. Inutile et Importun. Misérable.
Je n'attends que ça que tu me reproches quelque chose sur lequel tu as tout faux.
Pourquoi tu reconnaîtrais la faute de Gideon après tout, c'est ton hôte. Ton protecteur, la main qui te nourrit.

Aggripant sa main.

- Oh crois-moi tu ne veux pas que ça sorte. Gideon est plus fort que moi c'est vrai, je le reconnais. Mais ça le perdra.

Serrant de plus en plus fort.

- Il n'est pas faible de s'exprimer, il est faible de ne pas savoir doser.

Encore plus fort.

- Et toi tu es faible de te cacher derrière un mur du nom de Gideon Atwood pour te défendre.

Si fort encore.

- Reconnais sa faute, j'ai reconnu la mienne, ma faiblesse, mais si tu veux que ça sortes ça peut sortir, mais le supporteras-tu ?

Toujours plus fort.

- Elisabeth la petite Poufsouffle, veux-tu connaître l'enfer après n'avoir vu que l'ombre de ses portes à un continent de là au seuil de l'horizon.

Rapprochant mon visage au point que nos fronts se touche.

- Tu veux que je te montre ce que Gideon ne peut pas montrer ? Ce qu'il n'a pas ? Persuadé d'être un monstre il n'a, et toi encore moins, la moindre idée de ce que c'est que la véritable monstruosité.

Arrêtant de serrer, je la pousse, me retourne et continue ma route. Gideon est plus fort que moi car il ne retient rien ou presque rien, moi je suis faible car je ne peux que me limiter mais plus je me limite, plus ce que je contient grandis, encore et encore, repoussant ma limite qui est sans cesse sur le point de briser, au point que le moment où ça se brise, est devenu une norme avec laquelle je vis depuis des années.

- Arrête. D'être, de faire, de mentir, de cacher, de fuir, de te battre, d'abandonner, ce simple ordre pourrait être perçu de tellement de manière différente, après avoir laissé sûrement une marque sur sa peau, cet ordre ferait peut-être office de marque sur son esprit, voir son âme.

Je ressens des choses que je ne sais pas définir, trop fortes, trop intenses, il me fait peur et sa main agrippe la mienne si brutalement que je reste en apnée. Je ne lâche pas ses yeux qui semblent me parler bien plus que ses mots.

Bien sur que je veux que ça sorte... Je suis inconsciente du danger qui m'attend mais je l'envie. Un frisson me parcourt quand il ressert son emprise, et cette fois ce n'est pas de la peur.

Tu as tort Red, je n'me cache pas derrière Gideon, je n'ai jamais demander son aide pour me défendre d'ailleurs. Tu surestime tes capacités, je ne craint pas tes agressions, je ne les craints plu au contraire. Elles m'aident bien plus que ce que tu crois, et j'apprend même à les attendre avec impatience. Tu as tort, de penser que je ne supporterais pas ta force, ton enfer finira par devenir la mienne de force, je m'en nourrit déjà sans que tu ne le vois.

Tes doigts me blessent, échauffe ma main, mais renforce ma volonté. Mes mâchoires se serrent à mesure que la douleur me submerge, mais je ne céderais pas... je ne te cèderais plus. Je ravale mes larmes avant même qu'elles ne montent, tu vois je progresse déjà de tes affronts réguliers, et mon regard n'est plus qu'un faisceau noir, sans aucune pitié.

Vas y serre... J'ai presque envie de sourire de voir que j'apprécie autant ça.

Au contact de ton front, je ne peux m'empêcher de trembler un peu malgré tout, mais ma respiration reprend enfin son rythme pour accompagner la tienne, que je sens un peu trop sur mon cou.

Qu'est ce que Gideon pourrait ne pas avoir que tu as... ? Cette monstruosité dont tu parles, est ce ça qui m'attire autant chez toi finalement ? Est ce que c'est ce qui me manque quand tu m'évites ? Est ce que c'est ce qui me retient quand tu me cherches ? Peut être un peu oui...

Au sol, une fois de plus rejeter, cette fois je souris sournoisement de te voir t'éloigner. Etrangement, dans ma tête j'ai envie de répondre " maintenant, j'ai obtenue s'que j'voulais" , mais les mots restent en moi pour ne pas te donner raison. Ton "Arrête" intensifie mon sourire, et sans savoir pourquoi il sonne en moi comme un " continue".

Je sors ma baguette et la pointe sur toi avec détermination malgré la douleur qui lancine, l'adrénaline est bien plus forte.
- FLAMAVO ! J'arrête si j'veux Red' !

@Redose Omniak

Flamavo ? C'est pas la formule qui... Oh putain de feu... Sérieux, c'est quoi cette manie de lancer des sorts de feu elle peut pas, je sais pas moi, invoquer une licorne, un boursouflet ou un farfadet ? Même un goblin aurait été meilleur...
Sautant de part et d'autre pour éviter les flammes qui me touchent quand même, je ne peux m'empêcher de penser que les rôles semblaient s'être inversés, pourtant, je savais pertinemment que l'impact qu'elle avait sur moi était minime et que je m'en sortirais toujours mieux qu'elle qui ne connaît que les plaids, les coussins, le chauffage et l'amour.

J'étais tenté de saisir ma baguette mais vu ce qui s'était passé la dernière fois je savais que je le regretterais, ce p'tit con de bâton se comportait vraiment comme un sale petit con de bâton, non mais quel orgeuil ! Il se prend pour un humain ? Je sais pertinemment que si je l'utilise il va me mettre dans une situation soit embarrassante soit horrible soit... Pire.

À force de sauter un peu partout j'en avais eu marre, bon ça faisait moins de 10 secondes mais j'étais fatigué de base, je peux pas utiliser la magie et je peux pas courir, c'est pas comme si ces flammes allaient me brûler, elles me font très peur et un petit peu mal mais... Au fond, c'était pas si grave d'abandonner quand on a la flemme.

Alors je suis resté immobile debout.
- Au fond vous vous êtes bien trouvés Gid' et toi, quand vous avez plus d'arguments vous attaquez, vous êtes incapables de choisir entre la guerre et la diplomatie, incapable d'aller au bout de l'un ou de l'autre. Pathétique.

J'en avais marre d'Elisabeth, de Gideon, de mon salaud de bout de bois alors je me suis laissé tombé sur le ventre, ça m'a fait mal au front c'est vrai mais peu importe, y'avais pas trop de cailloux. J'étais plus qu'une larve avec ses mains dans les poches et son regard vide sur le sol. En train de me faire brûler par une conne qui avait que ça à faire, je suis fatigué...

La vision de ce troll impuissant juste devant moi me fait du bien pendant quelque secondes, voir ces flammes bleues l'entourer et le rendre si vulnérable en apparence, me venge d'une certaine manière de tout ce qu'il a pu me faire. C'est mal et puérile, mais ma tentative de conciliation n'a servit à rien, à moitié hypnotisé par ses mouvements face au flammes, j'ai l'impression de ne plus être la petit fille sage et fragile, je me sens forte et j'en profite pour me relever enfin. La tête haute, je me rapproche de lui, mon catalyseur dans les mains.

Il ne met pas longtemps à s'immobiliser, la douleur doit pourtant l'accompagner mais même là il ne peut s’empêcher de vouloir gagner. Il tente de me piquer une nouvelle fois par ses mots, mais sans succes, mon sourire reste intact. Je relève la tête, rien ne semble pouvoir m'atteindre à cet instant, et je l'observe se laisser tomber au sol.

- Finite ! La baguette pointé sur lui, je lève le maléfice qui n'a plus lieu de durer maintenant. Debout, le toisant de ma hauteur, dominante face à sa position ventrale, il est plus bas que jamais devant moi, et je l'observe un instant satisfaite. T'as vraiment rien compris en fait ! T’inquiète, si j'veux je sais très bien aller au bout des choses, juste pourquoi j'm'embeterais à parler encore avec toi, t'es borné, tu refuses de voir autre chose que TA version.... Pointant de nouveau ma baguette sur lui, mais t'as encore un peu froid peut être ? Si tu veux que j'te réchauffes...

Tellement fatigué... Dire que je peux même pas éteindre moi-même ces flammes qui sont pourtant mes ennemies. C'était peut-être vrai que j'avais rien compris, à la magie... Aux gens... À tout ça...
Ou pas ! Après tout elle a beau dire qu'elle sait aller au bout de chose je sais que c'est faux, je le sais, c'est sûr, c'est faux ! C'est faux c'est faux c'est faux c'est faux... Mais pourquoi c'est faux ?

Et pourquoi elle s'embêterait à parler avec moi ? Qui était censé ignorer qui à la base ? Etait-ce vrai que je me refusais de voir autre chose que ma version ? Que MA version ? Non... Non ! Ma version est juste naturellement et sans conteste supérieure ! Elle n'est pas hypocrite. Elle ne ment pas, elle... Elle !

Elle n'est rien d'autre qu'une version de plus au final... Un diamant dans l'univers.

Je n'ai jamais froid, et je n'ai pas froid, je n'aurais jamais froid ! Mais-
Mais en suis-je sûr ? Est-ce que ça marche vraiment comme ça ? Non ? Oui... Non !
Il est peut-être temps que je le reconnaisses, j'ai froid... Depuis ce jour j'ai froid, tout le temps froid, sous mon lit, dans mon lit, dehors, dedans, sous la douche, partout, tout le temps, froid... C'est si rare pourtant que j'ai froid...

J'aimerais lâcher une punch bien sentie... Mais rien ne me vient, je suis juste fatigué, alors je reste immobile et muet, tête contre sol, je suis si fatigué que je semblerais m'endormir peu à peu..
Je me sens tomber...

Encore ce mutisme...
Il ne dit rien, il ne dit rien et ne bouge plus, comme s'il savait que cette attitude aller gâcher mon plaisir. Pourtant je devrais jubiler de le voir comme ça, affaibli et las, à peine capable de se bouger même face au feu qui l'aurait consumé peu à peu.

J'ai gagné ce round et pourtant j'ai cette étrange sensation d'avoir perdu bien plus avec lui, et d'avoir éloigné encore
leur amitié sans le vouloir. Pourquoi ne pourais je pas me contenter de le voir au sol, rabaissé à son tour sous le coup de mon sort ? Pourquoi apres tant de mois à la rêver, ma vengeance a un goût si dégueulasse ?

Je m'énerve moi même de trop penser. Les choses devraient pourtant n'être que ce qu'elles sont, au lieu de tourner dans tous les sens dans mon esprit inutilement, d'en chercher leur interprétation, d'en imaginer leurs conséquences...

je devrais partir et le laisser à terre comme il m'y a laisser des mois avant. Je ne devrais pas avoir de pitié pour ce troll qui ne pense qu'à lui, faire pareille que ce gryffon et égoïstement, retourner au terrier pour ne plus jamais y penser. Mais je me connais bien trop, et je sais que ma vision de son corps tel qui est en ce moment va hanter mes nuits, qu'il va perturbé mes émotions, me faire mal et finir par faire fuir mon sommeil. Je sais que j'aurais du mal à regarder gideon demain sans laisser transparaitre ce que cet échange m'inspire, que lui saura lire en une seconde dans mes yeux le désespoir et la colère sans comprendre. Que je serais désagréable et triste de n'avoir su résoudre ce problème, en colère de ne pas savoir comment les aider mieux.

Je devrais partir pour ne pas donner de raisons à ma faiblesse, pour ne pas laisser mon coeur agir vers ma perte, mais je leve les yeux au ciel, range ma baguette, et me met à genou sur son côté. Je tente vainement de tirer sur son bras opposer pour le remettre sur le dos.

Il est lourd, bien trop pour ma force de mouche et je m'épuise très vite, posant enfin mon fessier sur les talons, résignée.

- Serieux tu vas pas m'aider ? Tu pèses une tonne là, bouge ! Tout l'monde n'est pas obliger de mater ton cul. Tu gênes.

@Redose Omniak