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29 janv. 2024, 18:12
 Libre  Embras(s)er l’Obscurité
« Moon has set
and Pleiades : middle
night, the hour goes by,
alone I lie. »

— Sappho, fragment 168B —
(traduction d’Anne Carson)


MARDI 8 SEPTEMBRE 2048, 19h53
[1er Βοηδρομῐῶνος, Ol.706-4]
Tour d’Astronomie, Poudlard
Iphis, 1ère année, 11 ans


Sous la Voûte céleste, je me laisse tomber au sol. Après avoir gravi tant d’escaliers, mon corps ne me laisse pas le choix : ma canne manque de m’échapper des mains et mes jambes cèdent sous mon poids, me laissant faire connaissance avec le plancher de la Tour. Dos contre le bois, je ferme les yeux dans l’espoir que ma respiration se stabilise. Mon cœur emballé cogne contre mes côtes, menace de briser mes os et de me détruire de l’intérieur. Il veut s’échapper, rompre ma peau pour s’envoler. Je le sens, un oiseau affolé, misérable d’être retenu prisonnier dans une cage de chair incapable d’esquisser quelques pas sans rayonner de douleur. *Désolée*, une excuse pour mon cœur-oiseau, ou peut-être juste pour moi. Une litanie ; je n’ai pas fait exprès d’être incarcérée dans ce corps si faible, si seulement je le pouvais je m’envolerais, si seulement je le pouvais je courrais et gravirais tous les escaliers du monde. Des promesses volatiles, n’aboutissant à rien. Après tout, je ne peux pas. Ironie suprême, j’ai grimpé jusqu’ici pour me réfugier auprès du ciel, et c’est le sol que j’ai rencontré à peine ai-je atteint les hauteurs. Paumes étalées à plat sur le bois, je tente d’imaginer qu’il s’agit simplement des arbres du Domaine, de la forêt de mon enfance. Mais j’ai beau être au sommet de la plus haute tour du Château, j’ai beau me projeter dans des souvenirs de cimes forestières, je me sens toujours si proche de la terre, ramassée contre elle, écrasée. Je suffoque.

Au bout de longs instants, mes paupières s’entrouvrent avec hésitation. Lorsque je suis enfermée aux tréfonds de ma propre forme, m’ouvrir au monde est toujours risqué. Mes sens captent parfois des fragments de l’extérieur si intenses qu’ils menacent de m’engloutir. Pourtant, ici, mes yeux ne rencontrent que le ciel, virant doucement à la nuit. Je manque une inspiration, lèvres entrouvertes d’émoi. La Voûte, si vaste. Son arche s’étend par-dessus moi, nuée d’étoiles naissantes, apparaissant à peine dans le ciel teinté de crépuscule. Cette fois, quand mon cœur cogne dans ma poitrine, je n’ai pas l’impression d’exploser. Son rythme me ramène au monde, réalisation précieuse que je suis en vie. J’ignore alors les tentacules de souffrance étreignant mon corps, et me pousse en position assise. Des étincelles brillent au coin de mes yeux, ou peut-être des larmes naissantes d’émerveillement semi-désespéré. *Oh, Ζεῦ Ὑπατε...*. J’expire longuement, et m’emplis du silence ambiant.

À cette heure, la majorité des habitants bruyants de ces murs sont réunis dans la grande salle. Les autres se pressent dans les couloirs et les salles communes, ni le parc ni la bibliothèque n’étant accessibles. Dans ces instants où mes nouveaux refuges sont clos, mes pas me dirigent toujours vers le sommet. Après tout, mes soirées au Domaine se déroulent entre les hauteurs de la bibliothèque et celles des arbres du jardin. Depuis l’enfance, je frémis auprès du ciel nocturne, m’en rapproche autant que possible. Les étoiles au-dessus de ma tête m’inspirent un respect archaïque, de ces sentiments qui proviennent des Origines et remontent jusqu’à moi. Le Temps s’étend vers moi, fleuve ruisselant en ma direction. Il n’appartient qu’à moi de remonter son courant, de tisser mes propres liens vers les Origines.

Mes mains s’agitent, battant l’air devant mon visage. Enfin, la solitude. Enfin, les cieux et le Temps et moi-même. La tension accumulée sous ma peau ces dernières heures s’évapore en partie, dissipée par mes mouvements rapides qui calme mon esprit et réveille mon corps. Comme il est doux d’être enfin seule. Si seulement il s’agissait de la solitude que je recherche désespérément, celle qui n’existe qu’à la maison. Une solitude bâtie autour de la certitude que ma famille est là, pilier indestructible et invariable. Ici, la solitude a un arrière-goût de vide amer. Malgré tout, après des heures passées en compagnie de la Foule, je ne peux qu’être emplie de soulagement face au calme qui règne ici. Un coup d’œil à la montre accrochée à mon mousqueton me confirme que j’ai une heure entière avant de ne devoir rester dans ma salle commune. Cessant progressivement mes gestuelles instinctives, j’attrape ma canne et mon sac en cuir et me dirige vers le rebord de la Tour, à genoux, n’aillant pas le courage de tenter de marcher. Une fois installée près du rebord, je sors de mon sac les quelques affaires que j’ai préparé avant le repas. Tout d’abord, une gourde pleine d’eau. D’un coup d’œil, je jauge la largeur du rebord de pierre, avant de décider qu’elle sera suffisante si je fais attention. Rien n’est plus instinctif pour moi que de faire attention, heureusement. Précautionneusement, je dépose sur le rebord une bougie dans un chandelier à la base large et stable, ne risquant pas de basculer. À ses côtés, la petite statuette en bronze d’Hestia qui, depuis mon arrivée au Château, se dresse habituellement dans mon dortoir, entourée des autres statuettes. Ce soir, je n’ai déplacé que la déesse du Foyer. Après tout, c’est son rite que je compte accomplir. *Et j’ai b’soin d’elle*, je songe. Certes. Je suis déracinée. Mise à nue, racines tranchées et exposées à la Voûte céleste et au monde. Loin du Domaine, je ne sais plus qui je suis. Loin du Domaine, j’ai peur de m’échapper à moi-même. Mon foyer, ma maison, se trouvent bien loin d’ici ; et pourtant, je dois parvenir à allumer une nouvelle ἑστία au sein de ces nouveaux murs. D’un geste, j’enclenche le briquet accroché à ma ceinture, et l’approche de la mèche. Hestia s’illumine, flammes d’un foyer nouveau. Je tremble.

•••


D’un foyer familier à de froids murs inconnus, je me sens Persephone. Bien sûr, la métaphore ne tient pas. Dans les mythes antiques, une jeune fille arrachée à sa maison n’a que deux destinations possibles ; le marriage ou la mort. Le plus souvent, les deux, entremêlés. Un sourire amer étire mes lèvres. Ma situation n’a rien de similaire à celle des enfants d’un autre temps, et pourtant. Je suis moi aussi seule au cœur de la nuit, cherchant la figure maternelle de laquelle j’ai été arrachée. *Ma et Maman me manquent*, je songe, première mise en mots depuis mon arrivée au Château. En huit jours, la nouveauté m’a dévorée jusqu’à la moelle, ne laissant que des os rongés. Le fait est que je n’avais jamais passé plus de cinq heures d’affilée loin de mes mères, jamais une nuit sans une d’elles sous le même toit. Leur présence rassurante a laissé place à un gouffre, et je m’accroche péniblement au bord de celui-ci, luttant pour ne pas tomber. La main qui me saisit et me maintient précairement au-dessus du vide : Eyphah, et le Savoir. Mon frère est mon ancre, et les heures passées plongée dans les livres m’empêchent tout juste de sombrer. Ce soir, une énième nouveauté se présente à moi. Le vent me gifle la figure lorsque je me hisse en position debout, me tenant au rebord pour ne pas avoir besoin de m’appuyer sur ma canne. Je laisse les rafales me heurter, prends un certain plaisir dans leur violence. Elle est rassurante.

En de nombreuses années de rites, jamais je n’ai fêté la nouvelle lune sans Ma. Il arrive fréquemment que je me retire seule pour les prières, et que nous vénérons les divinités séparément. Cependant, les célébrations du début du mois sont profondément familiales. Ancrées dans le foyer. Noumenia, c’est un feu dans la cheminée, des hymnes déclamés d’une voix puissante et assurée, des gâteaux cuisinés. Cette nuit, pour la nouvelle lune, je suis seule avec ma bougie et ma statuette. Seule dans un Château vivant, grouillant d’une Foule dont je ne peux faire partie. Ce n’est pas mon foyer. Si j’en crois mon frère, cela ne tardera pas à le devenir, mais il est difficile de me fier à lui sur ce point. Tout mon corps proteste contre cette éventualité. Pourtant, la bougie allumée, je tends mes paumes vers le ciel, laissant mes hanches peser contre le rebord pour me soutenir. Les murmures qui sortent de mes lèvres sont si familiers que je pourrais presque penser être chez moi.

« Ô Hestia, toi qui attises le feu éternel, première et dernière des Olympiens, je t’appelle. Que ma voix monte jusqu’à ta demeure céleste, » je murmure tout en ouvrant la gourde d’une main. Je la renverse, laissant tomber dans le vide l’eau qu’elle contient. « Si mes offrandes ont déjà réjoui ton cœur, si cette libation t’est plaisante, veille sur ma famille durant ce mois qui s’annonce. »

Alors, ma voix tremble. Quand je reprends la parole, je ne sais plus exactement ce que je souhaite dire, et les sons se coincent dans ma gorge.

« Accorde moi ta protection dans– dans l’enceinte nouvelle de ce Château qui m’accueille. Aide moi à être... Aide moi à me sentir à ma place ici. Ne me laisse pas me perdre– me perdre loin du foyer. »

Il me faut avaler ma salive, déglutir péniblement.

« Zeus Κtēsios, Zeus Herkeios, Hermēs Dōtōr Eaōn, Hekatē Nyktipolos– protégez ma demeure, veillez sur le Domaine, sur Ma, sur Maman, sur Eyphah... sur moi. » [en grec ancien]

Les formules de conclusion dévalent ma langue sans heurt, réconfortantes dans leur promesse de continuité. En murmurant la salutation finale, Khairete, j’écarte les protestations qui naissent en moi, l’envie de prier pour toujours, de déclamer des hymnes à n’en plus finir. Je jette un coup d’œil autour de moi. Je réciterai des hymnes dans mon dortoir, comme tous les soirs. Le faire ici... J’ai beau être seule, je n’aime pas parler trop longtemps dans les lieux où la Foule pourrait soudainement débarquer. Où ma paix est si fragile. Mais tout est fragile, depuis que je suis ici. À commencer par moi-même.

Libre à 1 ou 2 personnes, sinon, ceci deviendra un OS.
Dernière modification par Iphis Diotimē le 01 févr. 2024, 16:05, modifié 1 fois.

premier cycle
solit[air]e

29 janv. 2024, 18:31
 Libre  Embras(s)er l’Obscurité
C'est le début des cours et moi, l'astronomie, je trouve ça plutôt pas mal. Par contre, non merci, les cours, ils ont pas l'air si cool, le professeur est aussi très intimidant. Bon, c'ets vrai que c'est pas mal démotivant, si on essaye de nous faire peur à tout bout de champ ! Mais bon, la matière est correcte et je trouve ça quand même interessant hors cours. il est tard, c'est bientôt le couvre feu, un huit Septembre de 2048. La rentrée s'est fait il y a sept ou huit jours, puis j'aime bien Poudlard. C'est la magie et puis la magie, tous aiment ou aimeraient si il savaient qu'elle existait. Moi, j'ai jamais eue de doutes avant mes huit ans, c'est clair ! En même temps, ce que j'aimerais aussi, c'est que ce ne soit pas juste la magie comme on l'apprends ici, imaginer, les dieux et déesses exister...

Une fille se tiens là, dans la nuit, tout comme moi. Elle récite en Grec. C'est une langue plutôt jolie, je la connais depuis un petit bout moi aussi. Depuis que je connais toute la mythologie, je m'y suis interessée, puis ma grand mère a achetée une demeure à Olympie. J'y irai à chaques étés à présent, c'est joli, puis j'aime vraiment ça !

J'écoute la fille. Elle aussi, un peu de mal à s'intégrer, je vois. Elle prie. Hestia, c'est vrai, elle est la première elle ! Je veux dire, plutôt la dernière quand on y pense, Zeus l'a fait sortir en dernier. Comme j'aime ces histoires là ! C'est passionant et à présent que la magie est dans notre monde, je ne peux pas plus penser que tout ce qui est raconté à ce stade soit vrai.

Je m'approche, l'observe. Finalement, je me décide à parler. À lui parler à elle, puis aussi...

-Δυσκολεύεστε να ταιριάξετε ? Je veux dire, tu as du mal à t'intégrer ? Moi je prie plutôt Athéna, d'habitude. C'est... du Grec actuel, désolé, j'ai cru voir que tu parlais des... dieux. J'ai cru aussi que tu savais parler, désolé.

Ouf, je peux être maladroite moi.

-C'est normal, d'avoir peur pour sa famille, j'aimerais bien avoir la bénédiction d'Hestia à mon tour.

Voilà. Peut être que ça peut l'aider, qu'une première lui parle ? Ou peut être que ça va m'aider moi, je suis tout autant perdue que nulle autre, je suis une née moldue, après tout, personne ne m'a jamais parlée de cette source de magie mais pourtant, elle est là, elle existe et ça me rends folle de ne rien connaitre sur ça, vraiment plus que tout dans cette histoire.

@Iphis Diotimē

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29 janv. 2024, 19:45
 Libre  Embras(s)er l’Obscurité
Des sonorités inconnues brisent la bulle de paix précaire dans laquelle je m’étais lovée. Imprévues, impossibles, et pourtant bien réelles. Je sursaute, et manque de trébucher. La violence de l’intrusion ouvre une brèche dans ma stabilité. Ma main trouve de nouveau refuge contre le rebord, pour me soutenir. Un frémissement, dans la nuit : doucement, mon souffle rencontre la bougie. Avec révérence. La flamme vacille. S’éteint. Accompagnant l’expiration, un « Merci » inaudible, salutation céleste. Pensée aux déités, dernier espoir de retrouver une rêverie interrompue. Une fois le risque d’incendie éliminé, je prends le temps de me baisser afin de saisir ma canne. Le chêne contre ma paume, les serpents de bois contre ma jambe. Réalité de la présence enfin assimilée, après ces si courts instants de silence absolu, je me retourne. L’hésitation brûle encore son feu de glace au bout de mes pieds, alors que j’effectue le mouvement fatidique. Finalement, mon dos est présenté au ciel. Et mon visage à la présence.

C’est avec prudence que j’explore la silhouette se tenant devant moi. Jeune. Portant du bleu et bronze, comme mon frère. Le plus crucial : une inconnue. *Par Zeus...*. Je soupire, regard fixé sur ses habits, afin de ne pas avoir à observer son visage. Mes doigts se serrent autour de la poignée de bois, avec une familiarité que certains réservent pour leur baguette. Dans ma gorge, les mots se forment lentement, émergeant des tréfonds de mon esprit. Je tente de les forger convenablement, mais j’oublie ce qui est ou non convenable— moi, je suis encore perdue dans la prière. Mes membres sont parcourus de ces picotements réservés aux manifestations des Origines, le grec tourbillonne dans mon âme. Je n’ai pas la tête à dompter ma langue pour m’adresser à une inconnue. Pourtant, elle ne m’a pas laissée le choix.

« J’ai ni peur ni... du mal à m’intégrer, » je lance. Ma voix est tout aussi monotone que d’habitude. En toute autre occasion, mes yeux se plisseraient et mes doigts danseraient, simplement d’avoir entendu du grec entre les lèvres de quelqu’un. L’intérêt imprègnerait mes mots. Mais ce soir ? Une vague glaciale submerge ma poitrine, sans que je ne puisse la nommer. La douceur des Origines laisse place à l’asphyxie de la Foule, alors même que seuls nos deux corps arpentent le lieu. Mais la présence de l’inconnue est suffisante. L’existence du reste du monde m’a heurté en même temps que sa voix. Il m’est désormais impossible de l’ignorer. Fuir au cœur de l’antique, voilà ce que je désire de tout mon cœur, mais il me faudra attendre de dénicher de nouveau un lieu empli de silence. Tout mon poids réparti sur ma canne, je sais que je ne peux me permettre de partir. Mes jambes ne supporteront pas de descendre les escaliers si tôt après les avoir gravis. De ma main libre, je tapote mon mollet. Un rythme se dessine. Dessus, aligner les mots que je dois accorder à l’inconnue. Comme j’aimerais rester silencieuse. L’ignorer. Mais elle est trop proche, et son regard pèse sur moi.

« Prier Athena sans les autres, c’est inutile, j’ajoute. Une pause, instant de silence qui s’étire dans l’air. Je cherche les termes anglais, qui tentent de m’échapper. Puis les dieux donnent pas de bénédiction juste comme ça. Faut créer du χάρις. »

Entre nous, les mots pèsent. Mes yeux cherchent l’obscurité. Du regard, je trace les étoiles qui naissent au crépuscule, ornant le corps d’Ouranos. Je suis péniblement consciente de l’intruse, sa présence pesant sur mon esprit. Contre ma main, les ailes gravées dans le chêne m’ancrent au sol, tandis que je rêve de me perdre entre les astres. Étrange comme le caducée, appartenant pourtant à un dieu ailé, me relie à la terre. J’hausse les épaules. Vaguement, je sais qu’il s’agit d’un réflexe inutile afin de me débarrasser de la présence. Comme si le monde pouvait disparaître par un simple mouvement d’épaules. Elle persiste, cette envie au cœur de mon corps : la fuite. Vers l’avant, vers l’arrière— ou un simple pas de côté. M’écarter du monde.

premier cycle
solit[air]e

29 janv. 2024, 20:20
 Libre  Embras(s)er l’Obscurité
Ils sont tous importants, autant les uns que les autres, ces dieux. Je prierai Zeus pour le beau temps, Hestia pour maman, Hermès pour leur parler et bien d'autre encore. Mais... Pourquoi prier Hadès ? Il est la mort incarné, qui prie en la mort ? Je prierai en la mort seulement pour qu'elle arrive loins et tard, ni plus, ni moins. Je ne veux pas que personne ne meure à cause que j'ai priée en lui.

-Pourquoi prier Hadès ? Je comprends pour les autres mais...

Elle n'aime pas parler. Ça se justifie, elle n'est pas seule. J'aime parler, ça dépends de quoi, mais comparé à d'autres. À des entêtés qui refusent de faire jaillir un petit mot de leur bouche avec rien qu'un doux petit son. Je pense que l'on ne pourrait vivre sans parler, donc je parle, mais ce n'est pas juste pour ça que je fais bouger ma langue. Il y a une partie de plaisir, et une envie de connaitre d'apprendre. D'en apprendre à propos des gens comme à propos des sujets parlés.

-Oui bien sûr. Tu es Grecque ?

J'aime tenter de connaitre les autres. Parfois il sont de simples portes fermées, inaccessibles. Parfois non. Je veux rien pousser non plus. Ils le feront comme ils le veulent. Moi, je me tente. C'est le début de l'année, je connais personne, alors pourquoi pas ?

Elle se laisse faire, elle est intelligente. Je prie depuis à peine de temps, de toute manière, je ne m'y connais pas encore assez en la matière. Au départ, je ne faisais qu'apprendre langue, jamais j'aurais cru espèrer qu'ils auraient la possibilitée de m'aider, avant de trouver un vieux livre et des paroles de ma Γιαγιά. Elle, elle l'était, Grecque. J'ai choisie de prier pour elle et pour ma famille. J'espère qu'il ne lui arrive rien de mal, vraiment.

-C'est profond, tu sais ?

Les pensées, la mythologie, les prières, la famille.

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29 janv. 2024, 21:28
 Libre  Embras(s)er l’Obscurité
Trop de mots, je vacille. Tracer un lien entre ses phrases est ardu, mon visage se plisse sous la concentration. Entre mes paroles et les siennes s’étend un gouffre. Pourquoi Hades ? Je m’appuie sur mon ancre de bois, lien entre ciel et terre, et— *oh*. Ce songe d’il y a quelques instants, l’étrangeté manifeste du dieu ailé me connectant au sol, réapparait. Sous un jour nouveau. Caducée au bras d’Hermes, un psychopompe arpentant les univers. Me soutenant d’une contrée à une autre. Je le laisse me guider aux enfers, Orphée cherchant ses réponses souterraines et remontant le cœur empli de questions à adresser aux cieux. Hades, donc. Lieu et dieu entremêlés. Je penche la tête, ressasse la formulation avant de la laisser éclore sur mes lèvres :

« Les dieux chthoniens, c’est un monde à part. Il n’y avait pas beaucoup de prières à Hades. » Amassées sous ma peau, les tentacules de savoir poussent, chacune souhaitant saisir le contrôle de ma bouche. Mais je ne peux laisser trop de termes peser sur ma langue. Je laisse le silence prendre le dessus. Instants de contemplation, les mots de l’inconnue en boucle dans mon crâne. « Une de mes mères est grecque. C’est pas profond, c’est. C’est juste la vie. » Juste *les Origines*. Juste tout mon Monde. C’est chaque atome de mon être, chacune de mes cellules un vers composé il y a des milliers d’années, les fragments de l’antique coulant dans mes veines. Rien de profond, juste l’univers tout entier. L’étendue d’infini qui nous effleure.

« Mais moi je le prie, j’ajoute avec une pointe de colère qui ne peut être perçue par un être ne me connaissant pas encore— pas du tout, même. Hades. »

Lire sa voix m’est impossible, déchiffrer son ton est une tâche à laquelle je ne peux ni ne souhaite tenter de m’atteler. Je ne réagis qu’aux mots, donc. Pourquoi prier Hades ? La mer glaciale logée contre mes côtes se réveille, vague après vague engloutissant mes entrailles. Je reconnais une amertume familière, encore innommable. L’océan qui se saisit de moi, qui engouffre mon être. Similaire aux Origines— ou du moins, tout aussi archaïque. Survivant à travers les temps. Je balbutie des affirmations qui sont gravées dans mes os. Les faits sur les ères antiques dévalent la pente de ma langue plus aisément que tout autre mot. Les certitudes sur ma pratique enserrent ma chair dans une étreinte rassurante. Les anciens, souvent, ne priaient pas Hades. Mais moi, je le fais. Rarement. Aux moments opportuns. Je n’ai pas encore pu le faire entre ces murs. Assembler un lieu de prière chthonien n’est pas simple, ici. Il me faudra l’improviser. Je ne peux le construire dans mon dortoir, aux côtés de l’autel portable des divinités ouraniennes. Il me faudra dénicher un refuge reculé, loin des regards, pour frapper le sol des poings et verser une khoē discrète. Un entre-temps, en extérieur sans violer le couvre-feu, mais lorsque le monde est encore sous le joug de Nyx. Rares sont donc ces instants où je me dévoue au monde entièrement chthonien. Mais la vénération qui m’emplit alors est égale en intensité à celle qui me renverse lorsque je prie toute autre divinité. Il n’y a qu’à tendre la main. Faire le premier pas, reconnaître l’empreinte perpétuelle des déités sur ce monde. Les appréhender. J’ai appris si tôt. Je ne peux imaginer vivre sans cela. Sans la certitude inébranlable de leur présence. Tout peut s’effondrer, je peux être dérobée à ma famille, je peux être malmenée par la Foule, je peux être torturée par mon corps, mais les dieux restent. Infaillibles, hors du temps et de l’espace, et pourtant imprégnant ceux-ci. Quel âge avais-je lorsque je l’ai découvert ? Je crois l’avoir toujours su. Impossible d’imaginer une vie avant ce savoir : les dieux sont le monde, mon Monde tout autant que le monde contre lequel j’entre perpétuellement en collision. Je prie Hades comme je prie ses frères, avec un flot de dévotion intarissable. Tous, je les prie comme je respire : sans hésitation.

premier cycle
solit[air]e

30 janv. 2024, 00:33
 Libre  Embras(s)er l’Obscurité
Elle a le droit. Chacun a le droit. Moi je ne le prie pas, c'est ma déscision. Moi, j'ai mes raisons et elle sont simples. Chacun a ses raisons, qu'elles qu'ellessoient, C'est naturel de chacuns avoir ses raisons.

-Moi, je ne le prie pas. J'ai peur de lui. La mort me fait peur. Il ne représente peut être pas la mort mais c'est ce qu'il m'inspire. Je ne suis pas Gryffondor. Je ne suis pas assez courageuse.

Je suis bizarre... À parler avec une jeune fille passionnée que je ne connais pas. Elle est intriguante. Elle connait ça aussi bien que n'importe qui, même plus que γιαγιά. C'est étonnant, ça me passionne même ! J'ai pas envie que ça commence mal, j'ai pas envie que la première personne qui soit de même souche que moi aie une mauvaise entente avec celle que j'étais. Je ne contrôle personne, par contre. Seule la personne ayant possession de son propre corps est maître de ses actions, paroles, puis gestes pour finir. Je ne peux pas décider à sa place.

La magie existe, les dieux aussi, je pense. On vit dans un monde qui pourrait paraitre irréaliste à certains yeux, alors pourquoi pas les dieux à leur tour ? J'aimerais un jour monter le mont Olympe. J'aurais voulu trouver les dieux au sommet, puis leur parler, j'aurais tant de questions à poser ! J'aimerais remercier Προμηθέας, Prométhée, de nous avoir créé, Έρως, Eros, d'avoir fait tomber mes parents amoureux pour que je vive, moi et ma fraterie en ce moment même. Si j'avais cette chance, de les rencontrer un jour... Pourtant, quelque chose me dis qu'il est impossible. Je préfère encore prier pour avoir les bénéfices de la vie, les chances de tous, ou celles que personne n'a.

-Tu es intelligente, tu sais.

Personne n'a jamais su ça, à part moi, et mamie. Connaitre, croire, parler, imaginer, prier.

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30 janv. 2024, 11:25
 Libre  Embras(s)er l’Obscurité
Mon visage se froisse. Elle a peur de lui. Je ne peux pas expliquer la vague qui incarcère mes entrailles de sa poigne glaciale, car historiquement, elle a raison. Les anciens le priaient rarement, remplaçaient son nom par des épithètes aux teintes moins sombres. Hades est effrayant, il n’y a pas de χάρις à établir avec lui, puisqu’il ne peut rien aux affaires des vivants. Et pourtant... peut-être est-ce la justification qui me perturbe. La mort lui fait peur. *Pourquoi ?*, je songe, avant de réaliser que peut-être devrais-je me poser la question opposée. Hades n’est pas la mort, je veux rétorquer. Les mots sont au bout de ma langue, prêts à fuser dans l’air. Mais ce n’est pas la question. Si on a peur de la mort, au contraire, ce n’est qu’une raison de plus pour prier les divinités chthoniennes, qu’il s’agisse d’Hades ou de Thanatos. Pour qu’ils rassurent, pour qu’ils accueillent. Au final, je ne fais qu’hausser les épaules, considérant que l’ignorance manifeste de l’inconnue résulte au final en un comportement cohérent avec la pratique antique. Mes pensées trainent alors sur la suite de ses paroles. Ces mots. Huit jours entre ces murs et déjà elle adopte les faussetés du Château ? Ces faux semblants de familles tentant de nous définir. Je grimace. Ce n’est pas une question de courage, j’aimerais lui dire. Je n’ai jamais eu besoin de bravoure pour approcher les dieux. C’est une question de survie, comme se nourrir, comme respirer— c’est une question de choix, un choix à deux options dont l’une implique mon asphyxie. Vénérer ou mourir. Croire ou abandonner. Pas besoin de courage pour tendre ma main vers les Enfers et déposer des offrandes à Hades. La peur ne pourrait me retenir. Si sa peur la retient, je songe, c’est qu’elle ne croit pas, ce qui est incompréhensible pour moi mais une réalité pour beaucoup. Peu importe. Il s’agit de son errance, pas de la mienne.

Mon regard, perdu dans la contemplation des cieux vespéraux, vire brutalement sur l’inconnue. Ses paroles m’arrache aux dernières lueurs des Hespérides. Sourcils froncés, je fouille silencieusement son visage, tentative futile de déchiffrer le sens derrière ces syllabes étranges. Mes yeux évitent les siens, habilement, et se détournent de sa face dès que je constate que son expression est illisible.

« C’est stupide, » je remarque immédiatement.

Les mots n’ont pas le temps de monter à mon esprit qu’ils éclosent déjà dans l’air, vides d’accusation ou de colère. Ce n’est qu’un fait. Quelques instants me sont nécessaires pour rassembler mes songes surpris en des mots concrets. Quelques instants de plus pour parvenir à les faire franchir mes lèvres.

« Tu m’connais pas. »

Une pointe d’étonnement teinte ma voix.

« Pourquoi ? »

premier cycle
solit[air]e

05 févr. 2024, 00:01
 Libre  Embras(s)er l’Obscurité
J'ai l'impression que je ne leur ferai jamais confiance, à ces dieux. Jamais comme elle, elle a l'air de leur faire confiance, d'avoir sa bénédiction à Hadès. Moi je suis pas très très appréciée de tout le monde et je le sais, alors sûrement encore moins par les dieux, mais qu'est ce que ça baisse le moral, pour autant. C'est pas facile de vivre sous ce poids là, de savoir qu'on est pas aimé comme on le veux.

Pourquoi est elle intelligente, han, pourquoi ? C'est pas si long à dire quand on finit par y penser mais à expliquer, ça peut être imprécis et peut être un peu... Mes paroles pourraient s'échapper. Je trouve ça passionant, la façon dont elle pense, ce qu'elle dit, ses remarques, la simplicitée. Qu'est ce que j'aimerais être comme elle, penser intelligemment, ne pas bonder l'esprit des gens en parlant trop et trop souvent. C'est ce qui arrive, je me fais rejeter à cause que je transmet ma vie par les paroles. On ne me laisse pas vivre, selon moi, c'est mes pensées.

-C'est simple. Tu es capable de pas t'égarer dans tes pensées, tu dis ce que tu veux dire sans problème. Tu connais les dieux et la mythologie bien plus que moi.

Au moins, ça c'était clair. Je repris :

-C'est vrai qu'on ne se connait pas assez, ça ne m'empêche pas de ne pas y penser.

Je déclare cette phrase comme si c'était plus clair que tout autours. Mon regard se jette au ciel. Est ce qu'ils nous regardent ? Est ce que je dis quelque chose de mal en ce moment même ? Tant de questions san réponses trottant dans ma tête me rendent si folle et si... Pensive ?

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Meli en or, ma chère mentor, aie moi à suivre le droit chemin 💕

05 févr. 2024, 13:19
 Libre  Embras(s)er l’Obscurité
Mes pensées sont teintées d’incompréhension. Cette fille en face de moi se soustrait à la logique. Prétendre percevoir mon intelligence sans me connaître est tout simplement impossible. Ce n’est pas prétentieux de sa part, une prétendue connaissance de mon être, ni flatteur pour moi. Nul besoin de la Foule pour savoir que je suis intelligente. Mais je ne le suis pas pour quelques mots alignés un soir. Pour cultiver mon intelligence, je travaille. Des heures quotidiennes de recherche et d’apprentissage. Voilà où transparaissent mes aptitudes. Pas dans une conversation si brève. Cette inconnue est une impasse. Mon corps tangue en attendant sa réponse. Balancements. Répartir mon poids sur la pointe de mes pieds puis sur mon talon, jouer sur ma perception du sol. Dans l’attente d’une explication qui ne vient jamais. Sa réponse, une avalanche de nouveaux paramètres à analyser. Elle ébranle mon esprit en propulsant en premier plan de nouvelles questions, bataillant pour attirer mon attention. *Incompréhensible*, je songe. Répétition d’une certitude qui me calme. L’incompréhension est due à son manque de logique, et non à une déficience de ma part. L’inconnue parle d’absence d’égarement mental, chose qu’elle ne peut en rien déceler. En moi, une tornade incessante, pensées écartelées entre monde douloureux et Origines attirantes. Et je ne m’y égarerais point ? Absurde. Second point tout aussi lointain, sans percevoir ma volonté affirmer qu’elle est parallèle avec mes mots est un accès d’irrationalité. Mes lèvres se tordent en une moue teintée d’agacement. Les directions dans lesquelles cette fille part me sont insondables, je ne peux rejoindre sa ligne de parole. Énième tentative de compréhension de ma part, et la voilà qui affirme ne pas me connaître “assez”, comme si elle me connaissait un peu. Pas une once de mon existence ne lui est accessible. Avoir aperçu mon instant de prière ne lui donne pas de connaissance, ne serait-ce que légère ; l’intimité du moment n’existe que dans le lien de χάρις, entre moi et les déités. Contre le bois de ma canne, mes doigts se crispent, pulpe du pouce frottant le máti. Bleu incrusté dans le chêne. Réflexe de protection ravivé par le contact, la houle de mes songes s’écrase dans ma gorge, avec un seul ordre : que l’inconnue cesse. Trop de mots et trop de propositions que je ne peux démêler. Des suppositions et des affirmations que je ne peux appréhender. Une exclamation sort de mes lèvres, brusque, sans conscience pré-établie de ce mot qui s’impose.

« Arrête ! » Respiration, un instant. « C’est– c’est faux. D’accord ? Faux. » Moins d’une quinzaine de phrases lui étant adressées, toutes précédées par des temps de silence tant il me faut assimiler chaque articulation des propositions, et elle me pense intelligente par ma parole ? Je déglutis. Recherche des termes offerts il y a longtemps déjà, ceux que je ne rejette pas mais que j’apprivoise. « Dis pas– n’importe quoi. J’ai des troubles d’la communication. » “Anomalies importantes dans la communication verbale et non-verbale,” indique mon dossier médical. “Déficits de la réciprocité sociale. Incapacité modérée à la conversation bi-directionnelle normale sur des sujets divergeant des intérêts restreints.” Je le connais presque par cœur. Maitriser les traits pour ne pas qu’ils m’inquiètent, puisqu’ils n’indiquent que des réalités quotidiennes. Peu importe les termes médicaux, dont je peux reconnaître l’application objective à mon propre cas ; tant que ma quête de savoir n’est pas freinée, ces déficits n’ont pas à générer une émotion quelconque. « Bien sûr que j’connais les Theoi... j’ai grandi avec. » Haussement d’épaules. Ce que l’inconnue désigne comme “mythologie” est l’ensemble de mon existence, le noyau solide de ma réalité. Les Origines ; l’oxygène que je respire. Quelle folie de trouver là une intelligence perceptible après quelques secondes, alors qu’il s’agit d’un monde développé par mes onze années d’existence, dans lequel je suis plongée sans interruption et dont je me nourris. L’intelligence est dans la connaissance, et j’ai dû l’acquérir, comme n’importe qui.

Mon regard se perd de nouveau vers la Voûte vespérale, suivant les chemins des constellations se dessinant à peine au crépuscule. Hésitation d’une fraction de seconde. Au fond de mon crâne, je cherche le langage nécessaire pour communiquer mes songes. Introuvable, si ce n’est en fragments de grec et de latin, que je ne peux pousser jusqu’à mes lèvres. Elle aura à se contenter de ces quelques mots. Je tente d’ignorer l’inconnue, et embrasse le silence nocturne.

premier cycle
solit[air]e

19 avr. 2024, 03:46
 Libre  Embras(s)er l’Obscurité
Je suis idiote. Du moins, j'ai l'air d'une idiote. Tout ce qui sort de ma bouche sont mes pures pens.es et rine d'autres, une autre preuve que je ne réfléchis pas avant d'agir. De parler du moins, à ce stade. J'aimerais être capable de dialoguer comme quelu'un de normal, de naturel, que tout vient spontanément et d'où rien n'est insensé. Il faut croire que ces personnes réfléchissent bien. Elles sont capable de faire aller leur cerveaux vites et de faire en sorte que leurs paroles soient normales. Mon contraire, clairement. Pourtant, il y a quelque chose qui me dit que je n'ai pas tort et que cette fille est belle et bien intelligente. Ça arrive souvent les gens qui disent que c'est faux parce qu'ils veulent qu'on dise qu'ils le sont. Cette fois, j'ai bel et bien l'impression qu'elle le pense vraiment même si moi non.

Des troubles de la communication ? Je me trouve bizarre à communiquer mais c'est vrai qu'elle c'est pas pareil. Pourtant, ça change rien à notre quotient intellectuel. Selon certains, d'avoir un QI très élevé pourrait venir avec des troubles d'attention ou de communication. C'est peut être son cas. Mais d'autres peuvent penser le contraire et ils ont le droit, je ne peux pas m'y opposer.

"Si t'insistes, c'est à toi de voir. Les troubles ne signifient pas qu'on est idiot. Moi j'ai un genre de trouble d'attention et pourtant mon cerveau va bien et je comprends bien la plupart des choses. Mes problèmes me rendent pas débile je crois." J'ai l'imperssion d'encore avoir gaffé; c'est la pure vérité et voilà le problème.

En même temps, moi j'ai pas eue sa chance à elle de grandir avec cette culture. Je suis une pure Irlandaise mais avec un peu de Grec et d'autres choses, et je ne m'y suis intéressé qu'à huit ans. C'était déjà il y a un bail et je le regrette, même. "Tu vois, t'as eu cette chance. C'est aussi d'être plus instruit." Je déclara mais après y avoir réfléchis, cette fois.

Nul besoin d'une potion, le duo d'étain utilise ses poings.
Choco’/PR/Fiche RP
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