Wow, autant de monde ça me touche, merci ! Je vais répondre à tout le monde mais vais considérer que vous vous suivez de peu, pour que ça soit plus pratique

Violet était un peu stressée par ce qu'elle venait d'organiser. C'était une fillette très sociable, mais elle ne savait pas si beaucoup de filles viendraient, et elle avait un peu peur de ne pas réussir à engager la conversation avec les premières venues. Cette peur, bien qu'irrationnelle lorsqu'on connaissait le caractère sociable de Violet, était bien présente.
Aussi fut-elle rassurée lorsqu'elle vit que la première personne à arriver était Cécile. Cécile faisait partie des meilleures amies de Violet, les personnes avec lesquelles elle se sentait le mieux. "Ouf, avec Cécile je suis sûre que ça ira pour la conversation !" pensa Violet

"Bonsoir Cécile, c'est chouette que tu sois la première ! Je stresse un peu je t'avoue, j'espère que ça ira. Installe-toi je t'en prie."

Alors qu'elle s'apprêtait à raconter une anecdote sur sa journée à son amie, Lya entra dans la pièce. Elle vit la jeune fille aller droit vers les cookies puis faire une remarque sur le feu des bougies. Elle aurait peut-être trouvé impoli sa précipitation en temps normal, mais étant donné son état de stress, elle était contente que sa petite attention plaise. Lya faisait partie des filles invitées spécifiquement par Violet, alors elle était soulagée de voir qu'une autre de ses camarades était bel et bien intéressée comme elle l'avait imaginé.
"Lya, c'est chouette que tu sois venue, merci ! Oui on attend encore du monde. Enfin, j'espère..." dit Violet, un peu hésitante.

Elle entendit alors des pas dans le couloir menant aux toilettes abandonnées, et vit Ambre arriver dans la pièce, avec son ourson en peluche. Violet avait déjà croisé Ambre plusieurs fois dans la salle commune des Poufsouffle.
"Ambre, bonjour ! J'espérais que tu viennes, et avec un ami en plus ! J'espère qu'il n'ira pas le répéter aux autres garçons." dit-elle en lui faisant un clin d'œil, après avoir désigné l'ours en peluche.

Peu après, Rosa arriva à son tour. Violet eu un grand sourire en la voyant :
"Rosa, c'est génial que tu sois là ! ça va super et toi ? Merci pour les chocogrenouilles !" elle se servit

Alors qu'elle s'apprêtait à dire qu'elles allaient commencer, elle vit Hallie arriver. Violet ne fut pas surprise du ton sec de la Poufsouffle car étant camarades de dortoir, elle y était habituée. Elle qui était très fière n'appréciait cependant pas de se faire gronder comme une fillette par quelqu'un qui avait son âge, et encore moins de constater qu'Hallie semblait vouloir prendre l'ascendant sur son événement en décidant de cesser d'attendre les autres. Elle ne comprenait pas son attitude car l'événement semblait agacer la jeune fille lorsqu'elle l'avait invité. Alors pourquoi s'imposait-elle le fait d'accepter l'invitation pour s'agacer encore plus ?
Elle sourit alors avec un regard insistant :
"Déjà bonsoir Hallie, moi aussi je suis ravie de te voir. Je suis contente de voir que l'idée te plaît au point d'avoir déjà réfléchi au nom que tu allais donner, mais d'autres personnes étaient intéressées par l'événement alors on va les attendre encore un peu. L'attente nous donnera l'occasion de faire connaissance toutes ensemble, c'est top !"

Elle vit Marilya suivre Hallie de très près, et lui sourit :
"Bonsoir Marilya, bienvenue parmi nous !"

Elle vit alors Fiona arriver, et entendit sa remarque :
"Oui, c'est pour organiser un sacrifice rituel des garçons, on va invoquer les forces maléfiques pour leur demander comment faire. Merci de nous prêter main-forte." dit-elle sur un ton rieur

Esther arriva très vite à sa suite :
"Coucou Esther, ça va et toi ? Oh chouette, merci pour les dragées, on va pouvoir animer la soirée avec ça ! Sers-toi de mes cookies si tu veux. Oui c'est vrai que ce n'est pas le lieu le plus accueillant, mais que veux-tu le château n'a pas, à ma connaissance, de pièce secrète cozy et confortable."

Alors qu'elle commençait à se perdre dans ses pensées en imaginant la salle dont elle parlait, elle vit Agatha arriver :
"Salut ! Oh du rouge, ça change ! Que veux-tu Agatha, les Poufsouffle en force !" dit-elle en riant.

Elle jeta alors un œil aux neuf filles présentes avec elle. Elle prit une petite inspiration pour se donner du courage, et prit la parole :
"Merci à toutes d'être venues, ça me fait très plaisir de vous voir ici. Comme vous le savez, je vous ai réuni ici pour un classement des garçons. Je me suis dis que ça pouvait être amusant. Je sais que ça se fait beaucoup dans les dortoirs, mais je n'ai jamais entendu parler d'un classement inter-maisons alors je me suis dis qu'on pouvait l'inaugurer, si le concept n'existait pas déjà !
En gros le but est simple : On dit un nom de garçon qu'on apprécie en expliquant pourquoi, et on vote ensuite de son classement par rapport aux autres garçons. Histoire de donner le coup d'envoie, je vais commencer par le nom qu'Hallie avait donné : Brynn Wathen. Je ne sais pas ce qu'Hallie en pense, mais c'est vrai que de mon côté, je l'aime bien. Et je le trouve trop chou avec Scroutch, dans la salle commune ! Les filles, vous en pensez quoi ?"

Mariam rentra timidement dans les toilettes abandonnés elle était en retard comme a son habitude. Elle n'avais jamais compris l'obsession des fille de son âge a toujours vouloir se séparer des garçons. A ses yeux la seul différence qui sépare les deux genre est la barrière invisible que les humains ont construite; et cette barrière la Poufsouffle la passe d'une enjamber. Elle se demande avec amertume si les garçon aussi faisait des faisait des classement et si les filles auraient la même réaction si cette pensée leurs avait effluer la conscience. En toute honnêteté si elle est venue a ce rendez-vous c'était surtout pour essayer de se faire des amies même si, la sociabilité et elle ça fessaient quatre mille admettons-le. Elle avait aussi ramenée un petit oreiller, une bougie, un livre sur les animaux fantastique et un carnet pour se divertir si jamais la réunion était vraiment aussi ennuyant qu'elle le pensait au début. Elle regarda ébahi l'immense pièce qui s'offrais a son regard. C'était un endroit assez sinistre avec une architecture vieillissante et des moisissure sur les murs, les bougie qui projeter une lumière diffuse n'était pas Là pour rassurer. Pourtant Mariam se prit tout de suite de tendresse pour cette endroits si négligé et oublier par les hommes.

"quelle doux mystère il doit contenir, quel beau secret qui ne m'attende que moi pour se révéler au monde!" pensa cette Poufsouffle avide de connaissance et d'aventure, elle ne regrettait pas d'être venue . Ses yeux rencontrèrent soudain ceux de la principale raison de sa visite: les autre personne qui était venue elle ne reconnut que l'organisatrice de la réunion Violet Woods et, a sa grande joie une fille qu'elle connaissait du nom d'Ambre McBride elle leurs sourit a toute les deux mais préféra s'assoir a l'écart dans un coins de la pièce que la lumière des bougie n'atteignait pas. Elle dit d'une voix timide comme a chaque fous qu'elle était avec des gens qu'elle ne connaissait pas.

- Heu... Donc, je m'appelle Chamoun Mariam et je suis en première année et heu... Je suis... enchanté de vous rencontrer !

Elle avisa la bougie devant elle, la prit et alla mettre la mèche dans la flamme d'une autre bougis et; une fois retourné a sa place se perdit dans la contemplation de la chandelle chancelante.

Emma avait reçut une invitation de la part de Violet Woods, une jeune Poufsouffle, pour une raison assez étrange : Un classement de garçon.
Elle avait été vite débarrassé de sa surprise face à cet étranger sujet et avait accepté de bon cœur l'invitation. Après tout, elle adorait les potins et au moins, avec toutes les filles qui seraient sûrement présente, elle allait sûrement en trouver.

Des chocogrenouilles à la main, la jeune fille entra dans les Toilettes Abandonnées, le lieu où se déroulait le rendez-vous secret. Elle remarqua alors que la réunion avait déjà commencé ! Elle avait le chic pour être en retard ! Violet avait déjà commencé à expliquer aux autres filles se trouvant dans la pièce comment elles allaient procéder aux votes et avait commencé à parler de Brynn Wathen.

Emma distingua quelques personnes qu'elle connaissait, comme Esther, elle était d'ailleurs étonné que la poufsouffle ne lui ai pas dit qu'elle venait, Ambre et son doudou, et elle reconnut Fiona.
Les autres appartenaient principalement à Poufsouflle, Serdaigle ou à Gryffondor, mais Emma ne distingua aucune Serpentard.

La rouge et or s'approcha et leur dit :
-Salut les filles, comment ça va ? Désolée, je suis un peu en retard, mais je suppose que vous avez l'habitude ! J'espère que j'ai rien loupé !
Emma s'adressait en particulier à Violet car elle avait l'air d'être au centre de l'attention.

A la remarque de Violet, Hallie eut un pincement au cœur. Elle comprit assez vite qu'elle avait merdé en voyant la réaction sèche de Violet, habituellement très joyeuse. Son regard verrouillé au sien, elle semblait presque se transformer en sorcière vu par les moldues, s'accaparant tout l'espace de la pièce. L'ambiance devint subitement tendue, et Hallie se sentit prisonnière de cette interaction. Elle bégaya légèrement, et le groupe parvint à lui arracher une excuse, tel un arracheur de dent.
« A-Ah. Euh... Ah, ok j'savais pas. J'pensais qu'y avait qu'nous », répondit-elle gênée. Il s'écoula quelques secondes avant que la jeune fille ne baisse le regard, et murmure un faible « Pardon les filles ».

Entre-temps, les autres « citoyennes » étaient arrivées, les unes après les autres. On se saurait cru dans un hôtel, avec des montagnes de client.es sortant.es et rentrant.es ! Les noms volaient aussi vite qu'ils furent prononcés, et Hallie n'eut aucun mal à les associer avec chaque visage. Violet, Cécile, facile. Lya, c'était la fille aux lunettes, L comme lunettes ok. Ambre, une fille douce peut-être mielleuse ? Son prénom avait la même couleur que le miel. Rosa, Marilya, Fiona, Agatha, décidémment que des prénoms de meufs en A. Esther apportait un brin de fraicheur dans cette normativité. Elle comptait bien se faire des nouvelles amies, car c'était dans la solitude qu'elle avait démarré son année à Poudlard. Quel meilleur premier pas que d'avoir mémorisé leur prénom ? Les prénoms, ça la connaissait. Elle n'avait jamais croisé la fille de Gryffondor mais avait déjà eu une brève interaction avec Fiona, qui fut très cordial, cependant rien n'en avait vraiment fleuri.

Violet pris la parole solennellement, et remercia toutes les filles qui avaient pris le temps d'assister à cette micro réunion. Elle en expliqua le concept brièvement et... BRYNN ! Hallie se mit à frémir d'excitation, se dandinant sur les pavés en pierre, le sourire aux lèvres bien affiché. Elle avait bien du mal à contenir son enthousiasme pour afficher une expression extérieure calme et posée. Elle attendit néanmoins sagement qu'une des filles se décide pour parler, avant de se lancer et de justifier son choix, d'énumérer les mille raisons du monde pour lesquelles Brynn était si fabuleux. Un p'tit coup d'oeil à gauche, à droite, personne. Ne sachant que faire, Hallie attendit de plus belle ce qui lui parut être une éternité alors qu'il ne s'était écoulé en réalité que quelques secondes. Bon bah eh j'me lance hein ! pensa-t-elle toute joyeuse. Alors qu'elle s'apprêtait à faire les louanges du merveilleux poufsouffle, une autre fille entra et l'interrompit dans sa lancée. Elle se prénommait Mariam apparemment. Ennuyée et légèrement frustrée, Hallie l'invita tout de même poliment à les rejoindre dans leur cercle sororique afin qu'elles puissent enfin commencer.

« Viens Mariam, dépêche ! On a commencé ! Attends... Poussez-vous un peu les autres là qu'on lui fasse une p'tite place. On commence à être serrées dans ce p'tit espace pour onze » gloussa-t-elle de bon cœur. « Viens, tu peux te mettre à côté de moi. J'm'appelle Hallie. » La rouquine prit les devants et invita toutes ses sœurs à refaire un tour de table pour partager leur prénom. « Ettt voilà ! Bon, reprenons, on était toutd'même... en train de parler de Bryyyyyynn ! Je l'adore. Je le croise souvent chez poufsouffle et en dehors, avec son p'tit chat trop mignonn et lui aussi trop mignon. A chaque fois qu'on s'est parlé, il a été super doux et attentionné avec moi ! Pas dans l'sens on s'intéresse mutuellement, hein. Mais vraiment cette douceur venant d'lui me fait queq'chose là dans mon p'tit coeur. J'suis pas bonne amie du tout avec lui, mais j'espère le d'venir plus tard. » Elle se fit interrompre à nouveau par une voix étrangère.
« Salut les filles, comment ça va ? Désolée, je suis un peu en retard, mais je suppose que vous avez l'habitude ! J'espère que j'ai rien loupé ! »
Encore ?! Mais il allait en arriver combien ? On a commencé là ! Hallie préféra se taire, plutôt que de répondre à l'inconnue sans nom, qui avait le culot de se pointer en retard. Elle détestait les retards, et trouvaient cela incroyablement malpoli. Elle fit la moue, avant d'ajouter faiblement : « C'est pas comme si on avait déjà commencé... »

La jeune fille regarda toute les filles arriver..Et ben, ça en faisait des filles ! Le temps que tout le monde arrive et que le cercle se fasse, elle jouait toujours avec sa tresse. Quand elle vit que le cercle semblait prêt, elle regarda à côté de qui elle était, Marilya..une fille qu'elle avait déjà croisé si elle ne disait pas de bêtise. Son regard se posa de l'autre côté, un petit vide, vite rattrapée par une des dernières, Mariam. Elle avait écouté le pitch de Violet d'une oreille, mais n'avait pas osé parler du garçon, elle ne le connaissait pas...Peut-être si, de vue, mais c'était tout. A vrai dire il y avait une majorité de Poufsouffle dans l'endroit, pour deux Serdaigle, et une Gryffondor. A croire que c'était la maison dominante de Poudlard, les pouffsoufles. Ce fameux Bryn était aussi un pouffousfle...Quand Hallie leur demanda de refaire un tour des prénoms elle le dit avec conviction, si cela pouvait marquer les esprits... Alors quand Hallie a commencer à parler, elle ne pu s'empêcher d'avoir un rire doux.

"Hallie...Tu as l'air d'amoureuse à parler de lui comme ça..Tu lui parle beaucoup ? Je n'ai pas eu l'occasion de le rencontrer de mon côté, je lui laisse le bénéfice du doute ! "

Quand une dernière arriva, une gryffondor, la petite tapota dans ses mains, toute heureuse. Elle était peut-être certes arriver en retard, mais cela plus d'amie ! En réalité, Lya n'avait aucun garçon à présenter, puisqu'elle n'avait pas eu de relation élaborée avec l'un d'entre eux, il y avait bien quelque garçons qui lui faisait tourner la tête du tableaux en cour, mais pouvait-elle énoncer leur noms à haute voix ? Préférant penser à autre chose, elle lissa sa robe. Elle avait reçu une robe bleue marine et longue, lui descendant aux genoux, les manches un peu élastique lui permettait de se cacher les mains alors que ses joues était devenue un peu rouge en repensant à ces garçons. Elle était presque sur de ressortir de la salle avec des idées dans la tête ! En tout cas, c'était sûr, le classement ne serait pas si juste pour elle et elle pensait déjà au conséquence

"les filles...On fait quoi si un garçon apprend ce classement ? On risque d'avoir des problèmes, non ? je veux dire..C'est marrant, ce genre de classement..Mais quand même, ou je suis la seule à penser cela ?"

En remuant ses pensées, la Serdaigle ne se dérangea pas pour prendre un cookie, le croquant à pleine dent en attendant les réponses des filles sur la question. Peut-être se faisait-elle des idées, mais cela lui bouffait le cerveaux

Ça a vraiment l'air populair leur affaire. Je reste sans voix. Tout le monde a l'air vraiment excité et moi, exaspéré. La seule qui est vraiment d'accord avec moi, c'est Agatha. J'ai eue un gros désaccord avec elle, c'est vrai mais là, on est pas plus qu'en accord. C'est trop rigolo leur truc, elles ont onze ans et font comme si elles tombaient amoureuses.

Je chuchota à l'orille de la Gryffondor à coté de moi "Désolé Pour l'autre fois. Ça fait peur leur affaire han !". Ensuite, j'alla m'assoir mais toujours à la même place, mais au sol. J'écouta donc enfin les autres.

Hallie parla passionément de Brynn, que je considèrait comme mon ami. C'est vrai qu'il est choupi et que son chat aussi, il est en haut de ma lise à présent. Pourquoi ? C'est simple, je sens que je me suis faite rejeter par Rhys la dernière fois, alors je me tourne vers d'autres possibilités.

-Je ne donnerai pas mon sang moi, Vio. C'est vrai que Brynn est mimi, c'est pas mal mon ami je crois. Mais là, quand même, on est pas obligés de faire juste les premières années, il y a des deuxièmes, troisièmes, quatrième et pleins d'autres qui sont beaux et gentils dans le reste.

Bah oui, quand même, tout le monde peut être dedans, c'est pas parce que nous on est des premières qu'on peut pas trouver d'autre mimi !

-Ça marche comment, là ? Un vote cachés ? Ou un truc du genre ? Et on l'affichera sur un miroir ici après ? Je suis la seule à trouver que la chose la plus élaborée sont les bougies ?

Je passa ma main dans mon toupet, et attendit la suite.

Soixante minutes passées à pratiquer sans interruption des sortilèges de feu m’ont laissée affamée. Sensation inhabituelle, tant il est rare que je perçoive les signaux corporels envoyés par mon estomac. L’effet de cet entrainement ne trompe cependant pas. Douleurs serpentant sous ma peau, démarche hésitante me faisant m’appuyer sur ma canne plus encore que d’habitude. Le vide profond de mon estomac est simplement la seule conséquence à laquelle je peux remédier— ou du moins, dans quelques minutes. Des coups d’œil fréquent à ma montre m’ont permis de m’assurer que le repas n’est pas encore servi. Ma descente est lente, doigts agrippant la rampe de bois. Une chaleur désagréable s’étend dans mes membres, non pas la douce puissance qui vient avec la maitrise de mes flux magiques, mais les brûlures suivant l’effort. Effet certes approprié tant mes tentatives en ce jour étaient concentrées sur des flammes, mais pas moins déplaisant, me laissant aux prises de l’envie persistante de me débarrasser de ma peau. Flambios, Incendio, Hyacinthus Flammas, Lumos Solem. Lumières et flammes. Dans mon champ de vision, des lucioles floues virevoltent, produit certain de mon esprit aveuglé par tant de visualisation. Malgré tant de désagréments physiques, une profonde satisfaction m’emplit : quelques lancers ont été concluants. Des flammes froides d’une beauté suprême à mes yeux. Πῦρ, lettres flamboyantes ornant un instant une dalle de pierre avant de s’évanouir tandis que je m’effondrais. *Magnifique* je songe en m’en rappelant.

Rapidement, je me trouve face à une impasse physique, malheureusement familière : mes jambes tremblantes ne peuvent supporter mon poids bien longtemps. Si je suis enfin parvenue en bas d’une volée d’escaliers, je ne peux en enchainer deux suivantes. S’impose alors à mon esprit fatigué une solution temporaire, repos non plus sur le sol d’un couloir— assise par terre, je ne pourrais cette fois me relever—, mais dans un recoin abandonné où je devrais pouvoir me poser un instant.

Ouvrir la porte donne pourtant lieu à mon effondrement mental. Figée, je scrute du regard la Foule emplissant ce lieu censé être si calme. Vaguement, je réalise que les visages sont animés et devaient être en pleine discussion. Perdue dans mon épuisement, je n’ai pu capter leurs voix auparavant.

Iphis n’a pas entendu parler du rassemblement. Par contre, elle est particulièrement androgyne... Je dis ça comme ça, mais certain.es la prennent régulièrement pour un garçon. Puis elle est extrêmement discrète, donc tous.tes les premières années ne savent pas forcément qui elle est exactement.

Quand elle entendit les propos de Lya, Hallie se mit à rougir légèrement, non pas d'embarras, mais de surprise. Comment pouvait-on penser que, elle, serait amoureuse d'un garçon ? Elle avait simplement évoqué la magnificence de cet enfant, mais n'avait exprimé quelconque sentiments amoureux envers lui. Décidément, les gens aimaient bien s'inventer des histoires : elles étaient là pour juger les mecs, pas les unes les autres !
« N'importe quoi Lya, j'suis pas amoureuse. Eh, j'suis trop jeune pour ces trucs d'adulte là. Et puis en vrai j'sais pas si j'aime les mecs... » déclara-t-elle dans la précipitation. Ses mots avaient été aussi rapide qu'une flèche tirée. « Brynn il est juste incroyable, j'veux trop être son pote. » Hallie espérait que Lya comprenait, et que cela réglerait ce malentendu inopiné. Timide, elle semblait hésitante à prendre part à la conversation. Tout son corps trahissait son mal à l'aise, visible à des mètres à la ronde. Visiblement, ce n'était pas de gaité de cœur qu'elle était présente, ou bien, peut-être était-ce quelque chose dans la salle, quelque chose que les filles faisaient ? Désireuse de ne pas la laisser se sentir seule, Hallie lui bouscula gentiment l'épaule pour lui faire savoir qu'elle était là, avant de lui demander : « Eh, ça va ?.. » Elle ne tarda pas à mettre en voix les inquiétudes qui la tracassait. Les fameux 'et si c'était nous, comment vous réagiriez ?'. En soit, Lya n'avait pas tort, Hallie le savait. Il y avait des choses plus gentilles à faire pour les garçons, comme leur offrir des mots doux pour la Saint-Valentin par exemple, mais elles avaient choisi le complot. Elles s'étaient engagées, alors elles allaient maintenant aller jusqu'au bout.

« En vrai, on aurait pu faire mieux c'est sûr Lya. Mais j'pense sincèrement que si chacune d'entre nous prête serment de ne pas révéler, ni de parler de ce qui s'est passé dans les toilettes ce soir, ça ira. » La rouquine se permit immédiatement de contester les propositions faites par Fiona. Il n'y avait rien de pire pour déchaîner les fougues du harcèlement que de laisser des traces écrites. Personne n'aimerait trouver un papier par erreur avec son nom à la fin d'une liste, avec à côté, des notes inscrits dans la marge figurant : 'a un nez trop déformé'. C'était tout simplement horrible. Question éthique : comment allier éthique et malice ? « Y faut pas Fiona. Vraiment. Y faut qu'nous soyons toutes d'accord : tout c'que nous disons ici reste et restera entre nous. Par ailleurs, y'aura aucune trace écrite et aucune liste papier ne s'ra faite. Le classement doit à tout prix être éphémère pour ne blesser personne. Est-ce que ça vous va ? »

"Bonjour Mariam, bonjour Emma, bienvenue."dit Violet en souriant

Violet fut ravie d'entendre les excuses de Hallie, de la voir accueillir Mariam et de l'entendre saisir la perche qu'elle lui avait tendu à propos de Brynn. Hallie aurait risque de tout gâché avec un telle mauvaise humeur, tant mieux si elle avait compris que cela gênait et acceptait de rentrer dans l'ambiance, vu qu'elle était venue.
Elle lui adressa un sourire qui se voulait réconciliant.

Elle fut amusée lorsque Lya demanda à Hallie si elle était amoureuse. C'était là le plus important dans ce classement : parler des amoureux !

Son visage s'assombrit alors lorsqu'elle entendit Lya parler du risque que cela se sache :
"Nous sommes toutes dans l'histoire ici, j'espère quand même qu'on peut compter les unes sur les autres. Participer en faisant semblant d'être d'accord pour derrière aller tout répéter à un garçon histoire de prouver que elle, elle est différente des autres filles qui ont participé, ça serait tellement lâche... Si il y en a une ici que le principe met mal à l'aise, autant qu'elle parte maintenant car là on vient à peine de commencer. On a parlé que de Brynn en en disant du positif, donc ça va encore. Si tout le monde reste, je considère que même si vous n'êtes là que par curiosité et pas pour le principe, vous êtes au moins toutes d'accord pour garder le secret." le ton de Violet était froid en disant cela, et elle avait perdu son sourire habituel.
Violet était une personne d'un naturel enjoué et très sociable, aussi n'arborait-elle que rarement une telle expression en public. Quelques sujets sensibles pouvaient cependant l'y amener, comme par exemple la chambre des sorciers, les anti-moldus et ici, la trahison.

Après avoir dit ça et ne voulant pas créer une ambiance pesante trop longtemps, elle se reprit alors, sourit à nouveau et parla sur son ton enjoué habituel, comme si ce moment n'avait jamais eu lieu :

"Oui Fiona, je pense qu'on va aussi parler des garçons d'autres années. J'en ai moi-même en tête, j'avoue. Mais après, c'est logique qu'on parle plus des premières années vu qu'on les connait mieux."

Elle entendit ensuite la remarque sur le fait que les bougies était ce qu'il y avait de mieux. Elle se toucha le coeur de façon théâtrale comme si elle avait reçu une balle en plein coeur, et ria :
"Aouch, ça fait mal ça ! Excuse-moi de ne pas être une organisatrice professionnelle, et puis comme l'a dit Hallie, il vaut mieux ne pas garder de notes donc c'est aussi pour ça que c'est expédié."

"Du moins, pour l'instant" pensa Violet, qui saisi la perche que lui tendait Hallie mais comptait bien mémoriser pour retranscrire à l'écrit derrière.

C'est alors qu'elle vit une personne ouvrir la porte. Son teint était blafard, comme si iel allait s'évanouir , et iel se tenait faiblement sur une canne.
"Garçon ou fille ? Raaaah peu importe, y a plus important là ! Je vais quand même pas réfléchir à le.a virer alors qu'iel a pas l'air bien !" Pensa-t-elle
Elle se leva alors, ignora les autres et se dirigea vers Iphis, dont elle avait déjà entendu le nom même si elle ne savait pas trop le genrer. Elle arriva à sa hauteur et prit Iphis dans ses bras, cherchant à le.a soutenir pour ne pas qu'iel s'effondre :
"Eh, ça va Iphis ? Tu n'as pas l'air bien. Tiens viens t'asseoir et prend un peu de sucre."
Elle força Iphis à s'asseoir au sol, ce dont elle n'aurait peut-être pas été capable avec sa petite taille en temps normal, mais Iphis n'opposait pas vraiment une grande résistance vu son état.
Elle lui tendit un cookie.
"Tu veux qu'on t'amène à l'infirmerie ? On faisait rien d'important, de toute façon... Juste un travail en groupe pour les devoirs..." Violet n'était pas très convaincante dans ses propos, le classement lui tenait à coeur et l'idée d'y mettre un terme pour faire face à cette imprévu l'embêtait beaucoup. Mais laisser Iphis dans cette galère aurait été inhumain. Et une vie, c'est plus important qu'un jeu entre filles.

Incompréhension absolue. Le temps qui me serait nécessaire pour analyser la scène m’est dérobé sans attendre mon approbation. Un toucher étouffant, contre lequel mon corps se raidit, seule armure possible. Woods— sa tête me dit quelque chose, il me semble qu’il s’agit de son nom— est sûrement chanceuse que je sois si faible. Enfant, quand j’étais agrippée ainsi, mon seul réflexe était les hurlements ou les coups. Le plus souvent, les deux. Cela me suit encore maintenant, terreur emplissant l’estomac et étendant ses tentacules d’agonie sous ma peau. Mais la Magie m’a vidée de mes forces, et je ne peux que me laisser faire. Dans mon crâne, litanie incessante, *lâche moi, lâche moi*. Inapproprié, sans doute. Lorsque mes jambes touchent le sol, je réalise le but du mouvement de Woods : me permettre de m’assoir. Intention louable, sûrement. Mais avant tout une chose que j’aurais pu faire seule, merci bien. Désormais il me faudra traverser l’agonie que représente le fait de se lever alors que mon corps n’est qu’épuisement et souffrance. Je grimace.

Quelques secondes pour appréhender ses propos. Ma vision est encore habitée d’impressions enflammées et de visualisations lumineuses. Réaliser qu’elle me tend de la nourriture me prend un instant, et l’effort de secouer la tête pour refuser le geste semble enclencher un vertige. Ne pas forcer sur les sortilèges de niveau supérieur— Eyphah me répète cela quotidiennement. Mais je ne m’exerce pleinement à cela qu’une fois par semaine, et une heure est nécessaire pour comprendre l’impact étrange de la Magie sur mon énergie. Comme elle me vide ! Éreintante.

Même dans un état second, esprit préoccupé par des éléments essentiels— les prises de note à réaliser sur mes tentatives de ce jour, et ma recherche pressante de repos dans un lieu calme—, il n’est pas complexe de réaliser que Woods est en train de mentir. Si je reconnais plusieurs visages dans cette pièce, à défaut de pouvoir y relier de nombreux noms, cela signifie que la Foule dans ce lieu est principalement composée de première années. Nous n’avons aucun devoir qui nécessiterait de se rassembler ainsi. Pas de travail groupé, rien qui ne nécessite des bougies ou un nombre si suffocant de participantes. À nouveau, je grimace. Leur rassemblement ne me préoccupe pas. Une colère étouffée demeure, en revanche. Amertume à la constatation que je ne peux voler ici les quelques minutes de repos qui me sont nécessaires.

« Non, j’articule faiblement, oubliant la politesse pourtant si longuement inculquée par les adultes du centre. Je cherchais juste un endroit calme avant d’aller manger. »

Gorge asséchée, encore un effet de l’épuisement magique. Ou simplement de toutes ces marches descendues. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai hâte de me retrouver sur les bancs durs de la Grande Salle, même au milieu du vacarme ambiant, afin de pouvoir boire et manger. Calmer mon corps. Et retrouver mon frère. Née en partie de ma curiosité intarissable— moins à propos de la Foule que du lieu choisi, à vrai dire—, en partie de l’importance de patienter quelques secondes avant de tenter de me relever, une question s’impose :

« Mais qu’est-ce que vous faites tous..., regard rapide autour de moi, vision presque floue, non, toutes là ? »