Marilya monta les marches qui menaient à la volière avec une lenteur extrême. Le vent s'insinuait à travers les ouvertures sans fenêtre, sifflant comme un fantôme en colère et une légère couche de verglas recouvraient les dernières marches. Pourtant, si elle grelottait, ce n'était pas à cause des températures. Le froid semblait venir de l'intérieur.

Il avait fallu la nuit, puis la journée entière avant d'enfin oser venir ici pour déposer sa lettre. Son visage traduisait son désespoir d'avoir été, pour la première fois, sévèrement grondé par son père et sa mère. En tant que petite princesse, fille unique et enfant sage, le choc d'avoir été si cruellement incendier devant ses camarades par une beuglante fut grand. Immense même ! Marilya ressentait comme un poids au niveau de sa poitrine, bien plus distinctement que le jour où ses parents lui avaient ordonnés d'envoyer moins de lettre pour préserver le vieux Archimède. Bien sûr, elle avait compris, que faire porter un paquet de 14 lettres chaque semaine au vieil hibou de famille était cruelle, mais sur le moment, Marilya eu l'impression qu'on l'aimait moins, au point de ne plus vouloir recevoir de ses nouvelles.

Arrivée en haut, un vent violent la fit reculer d'un pas, soulevant sa cape, sa jupe et ses cheveux. Heureusement, elle ne portait pas de chapeau, autrement, elle ne l'aurait plus jamais revu. Quand elle entra enfin, la réaction d'Archimède ne se fit pas attendre : fidèle à lui-même, elle claqua du mec, fit battre ses ailes de mécontentement et hulula fortement. Sur le moment, elle eut l'impression de se faire beugler dessus une fois encore et elle fondit en larmes.

Info inRP :

En ce soir glacial de janvier, comme tous les samedi, Maria allait envoyer une lettre à ses parents. Alors qu'elle montaient les marches qui menaient à la volière elle sentis un frisson la parcourir. Elle boutonna donc entièrement sa cape qui jusqu´à présent n'avait que le premier bouton d'attaché. Maria fit attention de ne pas glisser sur les dernières marches qui étaient recouvertes d'une légère couche de verglas.

Même si elle avait essayer de la retenir, la porte de la volière s'ouvrit dans un grincement qui la fit grimacer. A peine entrée dans la volière, la jeune Poufsouffle remarqua une jeune fille entrain de sangloter. Maria la reconnue. Il s'agissait de Marilya Sowell, une camarade de dortoir. Maria avait entendue dire que, la veille, Marilya avait reçue une beuglante de la part de ses parents. C'était certainement pour cela qu'elle était entrain de pleurer. Quoiqu'il en soit, si il y avait une chose que Maria n'aimer pas c'était de voir les autres pleurer. C'est pourquoi malgré sa timidité elle entreprit d'aller remonter le moral de sa camarade de maison.

-Bonjour... Ou plutôt bonsoir dit elle d'une voix peu assurée.
-Tu es Marilya Sowell n'est ce pas ? Moi je suis Maria Halliwell, on est toutes les deux à Poufsouffle. Tu pleure à cause de la beuglante que tes parents t'ont envoyer hier ? Maria avait questionner Marilya d'une voix douce.

Accablée par le chagrin, Marilya se laissa tomber à genoux, surprenant au passage tous les volatiles au moment de laisser échapper un grand sanglot. Décevoir ne faisait pas partie de ses habitudes, la honte et le regret non plus. En cet instant, pourtant, les trois sentiments livraient une bataille féroce en dedans d'elle. Trop sage ou trop gâtée durant son enfance, Marilya redoutait maintenant que ses parents puissent moins l'aimer. Tout ça pour une baignade ? C'était tellement injuste !

Archimède se posa face à elle, au moment où Maria entra dans la volière. Bouleversée, elle n'aurait su dire si l'animal était davantage blasé par la situation ou agacé par le bruit, sans remarquer qu'il éprouvait en réalité beaucoup de gêne et de peine, en voyant sa maîtresse pleurer ainsi. En tant qu'humain, Archimède aurait certainement tapoté légèrement son épaule en prononçant les mots suivants : "Allons, allons...". Peu à l'aise face aux émotions d'autrui, et ne pouvant pas utiliser ses ailes comme des mains, le hibou resta simplement immobile.

Marilya acquiesça tristement à la question de sa camarade. Elle cessa de pleurer, ne voulant pas la déranger et essuya son nez, mais ne se releva pas pour autant, préférant se tasser encore un peu plus sur elle-même, le visage caché derrière ses longs cheveux blonds. Tout Poudlard devait être au courant maintenant, c'était certain qu'on allait se moquer d'elle ! Pire encore, depuis hier et pour toujours, elle ne serait plus que "la pauvre fille qui a reçu une bleuglante".