Ce début d’année a été un peu compliqué pour moi. Atterrir dans une école dans laquelle je ne connais personne, ce n’est pas simple, même si c’est le cas de tout le monde ou presque. Mais dans mon cas, un garçon timide, introverti et qui bégaie, c’est encore plus complexe. Au départ, tout le monde était soit moqueur, soit remplis de pitié, et quelques fois même, curieux de la raison pour laquelle cela se passait dans mon petit corps. Je n’avais apprécié aucune de ces réactions. Tout ce que je souhaitais était que la discussion continue sur le sujet de départ, pas qu’elle dévie sur mon handicap. Et pourtant, on y revenait toujours.

Les moqueries, je baigne dedans depuis que je suis en âge de parler, ou plutôt depuis que je devrais parler correctement. Certaines sont plus simples à gérer que d’autres. Celles d’aujourd’hui par exemple… étaient peut-être les pires de toutes.
J’étais dans le parc entouré par la nappe blanche de l’hiver naissant. Des élèves faisaient des bonhommes de neige, d’autres se lançaient des boules de neige. L’ambiance était amusante et enfantine. Je suis arrivé, avec l’idée étrange d’entrer dans le jeu des autres. Certains m’ont reconnu et j’imagine qu’ils n’ont pas aimé voir un « bébé qui ne sait pas parler » entacher leur réputation. C’est comme cela qu’il m’avait déjà appelé, à plusieurs reprises. Armé d’une poignée de neige fraîche, je me suis défendu en leur renvoyant leur projectile. Malheureusement pour eux -et pour moi-, la boule de neige est entrée en collision direct avec le nez de l’un de mes bourreaux. Ça ne lui a pas plu. Pas du tout.

Soudain l’atmosphère s’est alourdie et une pluie de boules de neige s’est abattue sur ma petite personne. La tête dans la neige, j’étais proche de l’asphyxie. Je ne sais pas pourquoi ils m’en veulent autant. Suis-je à ce point honteux ?

S’il vous plait, que quelqu’un m’aide…

Le début de matinée offrait depuis la salle commune de Serpentard une vue splendide sur le parc désormais enneigé après la chute de flocons durant la nuit. Augustin se leva comme à son habitude avant tous les autres, une fois de plus touché par une insomnie ; il se disait qu'après avoir mangé il pourrait revenir se coucher, l'esprit et le ventre libres.
Il ne manqua pas de créer du grabuge à la table des Serpentard car un Poufsouffle aventureux lui avait pris son pot de confiture préféré des mains. Le pot en question atterrit en pleine face du petit blaireau et l'écossais s'empressa de sortir de la salle en se dirigeant vers le parc, la face rougie par la colère.

Lorsqu'il était en colère, peu de choses pouvaient atténuer cet état et il était susceptible de faire des actions incontrôlables. Il renversa une armure sur le chemin menant vers la grande porte et ouvrit celle-ci avec une brutalité tout à fait cohérente avec son exaspération.
Le petit serpent blanc scruta le parc, observant les plus jeunes se livrer à des batailles de boules de neige ou édifier des bonshommes à deux ou trois boules.

Puis, non loin de lui, il remarqua une légère altercation entre un groupe d'élèves de Gryffondor et un autre aux couleurs de sa maison. Ce dernier semblait en grande difficulté, et la bagarre n'avait rien d'amical.
Usuellement, l'écossais évitait de se mêler des affaires des autres, mais un camarade de sa maison se faisait clairement agresser, et il ne supportait pas l'injustice.

Il déboula devant le petit groupe de Rouge-Et-Or en scandant :

- Eh bande de mauviettes, vous avez besoin d'être autant pour bisuter quelqu'un?

Certains du groupe sentant probablement la bagarre arriver, partirent gentiment les mains dans les poches, mais un téméraire vint se placer devant Augustin en le fixant dans les yeux :

- Peut-être bien, t'as un problème, papa noël?

La pique était bien évidemment adressée vers ses cheveux, et ce fut la goutte de trop pour la journée : l'écossais empoigna la tête de son vis-à-vis dans une rage incontrôlable et la lui plongea dans la neige en hurlant :

- Et bah alors connard, t'appelles pas tes petits copains?! Plus fort j'entends rien!

L'étreinte était forte, et le Gryffon ne put pas se retirer malgré ses débattements. Augustin le lâcha finalement après quelques secondes dans le froid, et l'élève courut rejoindre ses amis du plus vite qu'il put.
Le petit serpent blanc se rua alors sur son camarade de maison et l'aida à se relever en lui enlevant la neige qu'il lui restait sur les épaules.

- Eh, ils sont partis, ça va?

@Nore Winter

Je dis souvent que j’aimerais m’enterrer vivant, préférant cette mort lente et douloureuse à une situation pire qu’honteuse. Mais ce ne sont que des mots, jamais je n’aurais pensé qu’un jour cela se passerait vraiment. Actuellement sous quelques couches de neige, je me dis que ce n’est peut-être pas la solution, de se faire enterrer vivant… Non, vraiment, ce n’est pas du tout agréable.
Pourtant, tel un petit animal face à une meute enragée de prédateurs, je fais le mort, n’osant pas bouger pour que ça n’empire pas. Ils finiront bien par se lasser, non ? Mais moi, en attendant, j’ai froid…

Finalement, je ne sens plus de poids sur mon corps déjà bien enseveli. J’attends quelques secondes encore puis me relève sur les genoux, les joues rougies par le froid. Je me frotte énergiquement les cheveux et les bras, couverts de neige. Le petit groupe de Gryffondor qui m’avaient pris pour cible semble argumenter avec un garçon de ma maison. Je les observe, en retrait, ne souhaitant pas retourner face contre neige. Mais, alors que certains fuient, le ton monte et le dernier lion finit la tête enfoncée dans la neige. Surpris par ce retournement situation, mes yeux s’exorbitent et je me demande si je ne devrais pas fuir moi aussi face au garçon serpent, bien plus agile et courageux que moi. Pourtant, il m’aide à me relever et m’époussette même le reste de neige.

Je ne suis pas beaucoup plus petit que lui mais ce qu’il vient de faire m’impressionne vraiment et j’ai l’impression de me tenir devant un géant. Je ne lui réponds que d’un hochement de tête positif, avant de m’esclaffer d’un rire discret.

— C’était tr-trop drôle ! T’es super fffort ! Merci.

En revoyant la tête des lionceaux quand il lui a enfoncé la tête au sol, je ne peux m’efforcer de trouver la situation extrêmement drôle. Pour le coup, ils le méritaient.

— Je suis Nore, murmuré-je en souriant.

J’en perds même mon bégaiement, à croire que j’ai trouvé mon ange gardien.

Après avoir gentiment enlevé la neige qui était restée sur les épaules du garçon, Augustin l’observa plus attentivement.
Ils devaient être à peu près du même âge, avaient des cheveux de couleur similaire et semblaient tout deux faire sujets de moquerie de manière récurrente.

Le petit garçon complimenta l’intervention du petit serpent blanc dans un bégaiement discret qui ne dérangea pas Augustin plus que tant. Son père avait des défauts d’élocution mais adorait parler quand même. Il y était donc habitué, et un bégaiement discret ne le choquait pas bien qu’il aimait usuellement les personnes assurées.

- Je pouvais pas rien faire face à ça… dit-il dans un sourire mauvais, ils n’ont eu que ce qu’ils méritaient.

Le blondinet se présenta d’une voix parfaite et assurée, ce qui surprit Augustin. Il s’appelait Nore, un nom peu courant en cette époque.

- C’est joli comme nom, moi c’est Augustin, mais tu peux m’appeler Aug’ si tu veux, tout le monde le fait.

Après quelques instants de réflexion, l’écossais observa attentivement son vis-à-vis et remarqua que les deux individus étaient non seulement similaires physiquement, mais avaient en plus l’air de se compléter l’un l’autre.
Il ne le dit pas, mais au fond ça le réjouissait. Jusque là, il n’avait trouvé personne dans cette école qui lui ressemblait vraiment, et c’était peut être sur le point de changer.

@Nore Winter

Je hoche la tête, approuvant les dires de mon camarade. Je ne suis pas quelqu’un de vengeur normalement, mais là, ils y étaient allé fort. S’ils n’avaient pas été arrêtés par le Serpentard, j’aurais sans doute fini à l’infirmerie, avec tout le visage congelé. Alors, pour le coup ils l’avaient mérité effectivement. Peut-être même que ce n’était pas suffisant d’ailleurs… Je n’aime pas trop avoir des pensées de ce type, mais à un moment, à quoi ça sert de rester gentil tout le temps, si c’est pour se faire marcher dessus ? Si j’en avais le courage et la force, je les rattraperais bien et je leur ferai manger la neige par les trous de nez.

— Je sais pas p-pourquoi ils m’embêtent t-tout le temps. Dis-je en haussant les épaules, un peu démuni. Enfin si… Je, je sais. A-a-apparemment, pour être amis avec eux, il-il faut être ca-capable d’énoncer cent mots à à à la minute.

Je soupire et lève les yeux au ciel en souriant. C’est certain que je ne fais pas parti de ceux qui en sont capables. Mais bon, je préfère en rire… Et de toute façon, je n’aurai pas aimé être ami avec ceux-là.

— Ah oui, je- je veux bien. Il est tr-trop long ton prénom. Aug’, c’est p-parfait. Je réponds en riant légèrement.

Mon regard se pose au loin sur les Gryffondor en question qui continuent de se lancer des boules de neige, cette fois entre « amis » et sans ensevelir qui que ce soit sous la neige. Je fronce les sourcils en les voyant s’amuser.

— Pfff… Je croise les bras sur ma poitrine, boudeur. Ils devraient avoir l-les fesses profondément en-enfoncées dans la n-neige.

Je pense qu’avoir vu Augustin se charger d’eux tout à l’heure m’a donné des idées de vengeance. Je ne sais pas si c’est une bonne chose, mais je rêve de les voir en train de pleurer à ce moment précis.



Aug tu vas donner naissance à un Dark Nore, personne n’est prêt

Pourquoi ils l'embêtaient tout le temps? Sûrement à cause de son bégaiement et de son attitude timide, mais Augustin le comprenait : il lui arrivait constamment la même chose.

- Ces mecs sont des minables, si tu veux que je fasse en sorte qu'ils te foutent la paix, c'est possible, hésite pas.

Le petit serpent blanc sourit en entendant son collègue de maison louer la proposition de raccourcir son nom. Comment ces minables avaient-ils pu se moquer d'une personne à première vue si gentille ?

- Ils devraient avoir l-les fesses profondément en-enfoncées dans la n-neige.

Mmh, peut-être pas si gentille que ça.

L'écossais ria franchement en plaçant ses mains sur ses côtes, puis ouvra grand les yeux en fixant son homologue de cheveux :

- Ah ouais, tu veux qu'on les suive, qu'on les fasse profondément regretter ce qu'ils t'ont fait? J'ai pas peur qu'ils soient quatre, t'as peur toi?

Le sourire en coin sur son visage se transforma progressivement en un rictus maléfique : Nore lui avait donné des idées terribles qui lui rappelaient ses altercations avec des enfants Moldus lorsqu'il était plus jeune. En prévision de sa réponse, il forma une petite boule de neige autour de petits glaçons, puis fixa son camarade. Il n'avait pas peur des conséquences, le directeur de sa maison le connaissait à présent bien, et une bagarre de plus lui vaudrait au pire une retenue supplémentaire.

@Nore Winter, alors on les cogne?
@Neven Pearce, M. le directeur de notre belle maison, pour la mention

Mon regard se pose sur Augustin qui s’esclaffe de rire et ma mine boudeuse laisse place à un sourire franc. Est-ce qu’il me trouve drôle ? C’est agréable de voir quelqu’un rire de mes paroles, c’est assez rare, et je dois dire que j’en suis assez fier.
Je deviens hésitant lorsqu’il me propose que l’on passe mes menaces à exécution. Est-ce que j’ai peur ? Non ! Enfin… Un peu… Et si quelqu’un se retrouve blessé ? Je l’observe former une boule de neige à cœur glacé et redoute les prochaines minutes. Indécis, je lui fais part de mes doutes.

— J-j’ai pas peur ok ? Dis-je, les sourcils froncés. C’est juste… J’aime p-pas les voir s’amuser, mais ils p-pourraient avoir très mal avvvvec ça dans la tr-tronche. Continué-je en lui désignant sa boule de glace.

Pas que je n’avais pas envie de les voir souffrir, simplement je redoutais la punition si jamais quelqu’un devait venir à s’interposer. Jamais encore je n’avais eu de punition. Et rien que l’idée de faire perdre des points aux serpents me donne une boule à l’estomac. Augustin, tu peux bien comprendre ça, non ? Mais d’un autre côté… Eux, ils ne se sont pas gênés et personne ne les a grondé. Personne. Alors que j’étais littéralement en train de manger la neige pour aucune raison. Je soupire et sans vraiment m’en rendre compte, je me penche pour former une belle boule de neige bien dure à destination d’une joue, sans aucun doute. Apparemment, ma décision était prise depuis longtemps…

— Ok. J-j’m’en fou en f-fait. Ils-ils vont l’regretter. Un sourire imitant celui de mon nouvel ami se forme sur mes lèvres. Tu crois qu’on p-peut faire ça dis-dis-dis- Je tape du pied contre le sol, agacé par ma propre bouche qui n’en fait qu’à sa tête. Dis.Crè.Te.Ment ? Articulé-je. G-genre comme des aaassassins ! N-ni vu n-ni connu !

Je fais mine d’envoyer ma boule vers eux en la gardant en main, puis relève le pan de ma cape d’hiver comme pour me cacher. Je sens que cette partie va être des plus amusantes. Si personne ne sait que c’est nous, alors pas de punition ! Et pas de perte de point ! Im-pe-ccable.

L'écossais fut rassuré de voir que son désormais-presque-ami ne semblait pas avoir peur malgré ce qu'il venait de vivre. Il montra cependant ses craintes envers la boule de glace qu'Augustin avait formé.
Celui-ci s'empressa de répondre :

- Bof, ça fait mal dans la tête, mais est-ce qu'ils le méritent pas finalement? Moi j'ai ma petite idée...

Son homologue de cheveux changea radicalement d'avis après quelques instants de réflexions, et forma à son tour une boule de glace.
Les tabasser discrètement ? Oui, c'était sans doute possible.
Le petit serpent blanc prit quelques secondes de réflexion avant de répondre :

- Comme des assassins, mmh... D'acc', Nore, on va faire ça. Tu me suis?

Il cacha la boule dans une des poches de sa cape d'hiver et sortit sa baguette pour la prendre dans sa main dominante. Il fit attention d'avancer de la manière la plus naturelle possible et passa devant le groupe de Gryffons en leur adressant un regard noir comme l'obsidienne. Ils avaient fait la pire erreur dans leur replacement suite à la bagarre, sans le savoir.
Les Rouge-Et-Or se trouvaient désormais juste en dessous d'une des coursives du parc, et Augustin savait parfaitement comment l'atteindre sans se faire remarquer.

Il se retourna vers son acolyte, un grand sourire aux lèvres.

- Prêt à faire une connerie, Nore?

@Nore Winter, ça va chieeeeer

Je hoche la tête à sa question. Allons-y, je le suis. J’ai encore quelques doutes sur ce que l’on s’apprête à faire, mais je ressens encore le froid glacial sur ma peau et les coups incessants sur tout mon corps, alors que les rires résonnaient dans ma tête. Ok, j’ai trouvé ma réponse : ils le méritent. Ils méritent tout ce qu’ils vont se prendre dans la tête, littéralement.

Imitant Augustin, je cache ma boule de neige dans ma poche et sors ma baguette. Je ne comprends pas encore là où il veut en venir, mais mon instinct me dit de le suivre, comme si cet évènement allait marquer au fer blanc un grand changement de ma vie. J’espère au fond de moi que ce changement n’impliquera pas une punition de la part d’un adulte.

Mon regard s’assombrit lorsque nous passons devant le groupe de grosses têtes sans cervelle. Je leur tire la langue de la façon la plus méprisante que je connaisse. Tourné vers eux, je ne regarde pas où je vais et manque de me prendre le dos d’Augustin dans la face. Je lève un sourcil à sa question, ne comprenant toujours pas la raison de son grand sourire. Je regarde aux alentours, essayant de trouver l’astuce et tombe dessus, illico. Un couloir donnant sur le parc, juste au-dessus du groupe. Comme s’ils étaient destinés à se recevoir une pluie de revanche sur leur crâne.

— Ooooooooh, le sourire aux lèvres, je commence à rire, accompagnant Augustin. Ils vont l’pa-payer.

Je tourne sur moi-même pour trouver un escalier menant à l’étage. Ils nous remarqueraient d’ici… Il fallait trouver un autre endroit plus discret pour y aller. D’autant que les écervelés nous observaient curieusement, avec sans doute l’envie de se venger d’Augustin.

— Tss… Ils n-nous lâchent pas des yeux. Tu connais un… un autre passage ?

Je lance un regard noir à un garçon brun qui ne me lâche pas des yeux, sourire moqueur en coin. Une bouffée de colère m’emporte à nouveau et je plante mes ongles dans la neige coincée dans ma poche. Si j’étais un peu plus costaud et plus courageux, je me le ferai à la casserole. Mais je me contente de lui rendre son regard, fulminant.



Quelle mauvaise influence tu as, Aug

Nore suivit Augustin de près vers l'endroit où il voulait l'amener pour se venger.
Lorsqu'il passèrent devant le groupe de Gryffon, le petit serpent blanc ne manqua pas d'adresser un regard assassin ainsi qu'un coup de tête agressif dans le vide à l'encontre du belligérant auquel il avait eu affaire quelques minutes auparavant.

Le blondinet lui demande par où il comptait passer, étant donné que les Rouge-Et-Or avaient l'air de fixer le regard dans leur direction comme des poissons morts. Il leur fallait se dépêcher au risque que les garçons bougent de leur place.

- Viens on va faire le tour par la grande salle, ils nous verront pas comme ça, et on pourra ressortir sur le couloir, on va bien rigoler.

Dans un ricanement à la limite du malsain, il se dirigea en s'assurant que son compère le suive en direction de la porte d'entrée.

- Alors comme ça, ils veulent s'en prendre à toi. On se connaît depuis pas longtemps mais ils ont pas fini d'entendre mon nom, l'équipe ici je te le promets Nore.

Il se retourna vers son acolyte et lui adressa un message de mise-en-garde : l'écossais n'était pas insensé non plus.

- Mais si jamais on se fait choper, tu dis que tout est ma faute d'accord? Je veux pas que tu sois mêlé à ça et que tu sois puni à cause de moi.

@Nore Winter, je sais, je sais, c'est comme ça avec pas mal de monde