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02 mars 2024, 00:24
 Libre  Horizons
JEUDI 12 NOVEMBRE 2048, 16h30
[6e Μαιμᾰκτηρῐῶνος, Ol.706-4]
Rives du Lac, du côté de la zone de SaCM
Iphis, 1ère année, 12 ans


Dramatis Personae : une baguette en cerisier, une canne en chêne, un carnet, une plume sombre, de l’encre, et moi. Entrée en scène de la baguette, virevoltant dans l’air pour orchestrer le tout ; le Chœur, en flux magiques. Un soupir, épuisement s’inscrivant comme prémisses de la pièce. Un théâtre de fatigue. S’avancent les esquisses de mes sentiments conflictuels, en équilibre précaire. Le carnet est le masque, orné de fébriles notes. Du haut de l’amphithéâtre de mon esprit, j’observe, et le Chœur débute son premier chant. En volutes, la fumée accompagne mon murmure, et s’enroule autour du cadre. Elle caresse mes cheveux, m’enveloppe dans son étreinte, puis le souffle du vent la concentre en son point crucial : autour du carnet. Les Anemoi m’accompagnant dans mes desseins de purification. Contre mon visage, le vent rude se heurte à mon corps. Point de rencontre à la sensibilité exacerbée, chaque bourrasque décuplée. Ces élans de fraicheur semblent arracher ma peau et me laisser à nu, rien que le souffle des Dieux contre mes entrailles douloureuses. Je pourrais, je crois, retrouver cela dans les airs. Si les balais ne m’étaient pas si hostiles, si une harmonie résonnait entre mon corps et leur courbe, la collision avec les vents me serait si agréable. Mais nous demeurons diamétralement opposés, l’incompatibilité se faisant ressentir davantage chaque jeudi après-midi. Les cieux me sont doux, cet outil pour s’y élever me repousse. Et je le repousse en retour. Plutôt que de m’offrir la paix, ces heures de Vol me vident de tout ce que je suis. Elles m’abandonnent sur l’herbe, me laissent évanouie sur le rivage de mon âme. Surgit alors cette nécessité inébranlable. L’appel profond de la *catharsis*. S’organise alors la représentation, au cœur de l’exténuation. La fumée en tourbillons, s’emparant du parchemin. Tout est caché, pour un instant. Un mot du Chœur et elle s’évanouit, laissant place au premier acte.

Agenouillée dans l’herbe, une main posée sur ma canne à mes côtés, l’autre ne quittant pas ma baguette, je suis en quête de l’équilibre que je ne peux trouver pendant le Vol. Recherche incessante d’un Envol bien différent, prévenant l’implosion. Souffle mesuré, profond et calme. Balance des deux bois, une main vers la terre, une main vers les cieux. Les yeux fixés sur la dernière arabesque de fumée, puis sur le parchemin de nouveau exposé aux regards du monde avide, du monde qui s’empare de tout et me laisse chancelante.
« Flambios. » L’encre dévorée par la marque, le feu s’imposant au parchemin. Des lettres perdues dans les flammes, nourrissant l’inscription étincelante ; πυρόω. *J’brûle tout*, mais l’équilibre vacille et se maintient. Seules les pages précédemment couvertes de mon écriture, déchirées par la plume et l’encre, se voient calcinées. Tout est dans le souffle, la purification par la concentration. Je tremble autour de ma Magie, je me laisse apprivoiser par les flux et je les adoucis en retour. Effleurer le papier, mais seulement en surface. Destruction contrôlée, ma dernière once de force maintenant l’enchantement.

Premier post réservé.

premier cycle
solit[air]e

02 mars 2024, 11:15
 Libre  Horizons
Alex s'assit dans l'herbe. Enfin. Iel pouvait enfin se reposer. Le cours de vol avait était difficile pour ellui et iel ne souhaitait qu'une chose : se poser et dessiner. Son carnet semblait l'appeler lorsqu'iel le sortit de son sac. Iel l'avait décoré avec des bouts de papier qu'iel trouvait quand iel se baladait. Iel avait aussi peint la tranche du carnet pour lui donner un aspect de grimoire. Iel avait trouvé des feuilles d'or dans un magasin et les avait tout de suite achetés pour les rajouter à son oeuvre.

Iel était fatigué à présent et s'allongea dans l'herbe. Une petite sieste ne gênerait sûrement personne. Au moment où iel allait fermer les yeux, iel aperçu une silhouette. Elle n'était pas très loin d'ellui.
Ni une ni deux, Alex ressorti son carnet et commença à la dessiner. Elle était parfaite, là, devant le lac, au milieu des arbres. Ce dessin serait parfait avec des aquarelles. Une silhouette impossible à reconnaitre, pensant devant un si joli paysage. Ce serait parfait, en effet.

Iel devait ce rapprocher pour voir qui était cette personne. Peut-être accepterait-elle de poser pour ellui... Iel l'imaginait déjà, ellui pinceau à la main devant elle, posant devant Poudlard. Iel se sentait comme un grand peintre ayant trouvé sa muse. Cependant, iel n'osa pas trop s'approcher. Et si c'était une sang de bourbe ? Iel avat promis à ses parents de ne pas interragir avec eux.

Et puis tant pis. Iel n'allait pas laisser passer une opportunité comme celle ci !

@Iphis Diotimē j'espère que ça te plait ^^

Couleur RP : #272baa
Discord : alexfischbach

06 mars 2024, 00:10
 Libre  Horizons
Le feu s’écoule de moi avec une fluidité assurée. Flot oscillant. Ma suffocation entre les pierres a été source d’un nouveau savoir à ce propos ; dans mes veines coule un liquide inconstant, prompt à la métamorphose spontanée. Du mercure à l’eau limpide, aux volutes de fumée mutant en coulées épaisses. Avec l’étouffement surgit la combustion. En moi, mes flux – de sang comme de puissance – sont enflammés, le Phlégéthon rugissant sous la peau meurtrie. *Si je hurle,* en écho, se réverbérant contre les parois intérieures, si distordues soient-elles par les flammes, *si je brise,* mon corps me malmène et je m’observe diffractée, *si je brûle,* éclaté en morceaux, l’être si matériel qu’il en devient irréel, *ma destruction est Puissance*. Jamais avant l’idée n’avait-elle été si obsessionnelle. Le savoir pour le savoir – non, nul besoin de mensonge, le savoir pour le Sens. Le lien avec la puissance survient tout juste, encore tremblant. Un pan amené par l’horreur de la pierre. Ce lieu cultive la violence, et la puissance ne peut, dans mon cas, en être dissociée. La question du pouvoir, donc. Je la repousse autant qu’elle ne m’alpague. La quête n’est pas en terme de pouvoir mais en terme d’harmonie. Répéter la litanie lui donne de la substance, prière à peine formulée pour vider mon âme de ce poison qui s’infiltre. Rectifier. *Ma destruction donne Sens*

Chercher le nœud de l’être, le nœud du monde, les liens sensibles. Tout passe par la balance, l’équilibre qui me disloque. Le flux concentré en une seule manifestation, qui ne doit pas déborder. Les veines sont alors celles qui subissent, les conduits prêts à exploser. Ce qui compte est de maintenir, de me maintenir, au bord de la faille. Tiraillée, je demeure immobile. La baguette ne bouge pas, les tremblements de l’être se dispersent dans le sol pour s’écarter du bois. Je découvre les limites du catalyseur. Éprouvée que je suis, amas de douleur et de détermination, mon être semble figé à la seconde précédant l’implosion, et pourtant je perdure. Et le bois ne se fissure pas. L’enchantement scintille, les flammes dansantes reflétant un mirage ensanglanté. Puis je brise, en toute conscience. Non pas l’âme qui cède mais le catalyseur qui s’abaisse, délicatement, malgré les fissures ressenties à l’intérieur. Dans chaque faille s’immisce le feu, fleuve infernal s’emparant de moi. Au Château, j’apprivoise la violence, et je m’expose en spectacle.

Acte second. Forgée en brutalité, la Magie doit ressortir distinguée.
« Diffindo, » voix rauque, syllabes remuant le fleuve chaotique qui enfle en moi. Abaisser, remonter, malgré l’épaule qui proteste. Tout le bras accompagne le mouvement, et s’ensuit une danse de déchirure. L’entaille s’ajoute à la brûlure, traçant avec précision les formes calcinées. J’ai brûlé, je découpe – et à la strate inférieure, péniblement indemne, s’inscrit l’affirmation suivante. Kόπτω. J’inflige ma destruction au parchemin, prête à le réduire à néant. Le tout est méticuleux, d’où les tremblements qui saisissent mon palpitant. J’harmonise un anéantissement en actes théâtraux, orchestrant la destruction. Mes flux me torturent, et je les manie avec une précision aiguisée malgré le contrôle qui menace de m’échapper. Mon épuisement canalisé. Rien d’autre n’existe ; uniquement le carnet, moi, et la Magie qui nous lie. En cela consiste l’intensité de cette catharsis si instable, qui vide mon être tout en m’assurant que je suis réelle.

premier cycle
solit[air]e

06 mars 2024, 14:52
 Libre  Horizons
Alex regarda le rivage, pris d'une soudaine inspiration. Iel regrettait encore de ne pas avoir pris ses aquarelles. Tant pis, iel allait devoir s'arrêter aux crayons à alcool. Iel ouvrit son carnet à une nouvelle page. Iel la lissa d'un revers de la main avait d'esquisser la silhouette de la personne en face d'ellui au crayon de bois. Elle était simple mais en même temps, elle ressortait dans ce superbe paysage.

Il fallait qu'iel aille lui parler. Il fallait qu'iel la fasse poser pour ellui. Elle donnait l'impression d'être imposante et assez puissante pour son âge vu les sortilèges qu'elle lançait. Iel la regarda quelques instants se demandant ce qu'elle pouvait bien faire avec ce carnet.

En plissant fort les yeux, Alex aperçu la canne qu'elle avait à la main. Iel la rajouta sur son dessin d'un simple geste. Iel ne pouvait pas vraiment voir si elle était ornée ou non alors elle la dessina très simplement.

Après avoir fini son croquis, Alex regarda dans son sac pour en sortir ses feutres. Iel sorti la boîte, une grande boîte carrée qui contenait une quarantaine de feutres, et commença à encrer le paysage. Iel commençait par le décors pour savoir, après, quelles couleurs iel devaient utiliser pour la personne. Quant iel eut fini, iel se leva et alla vers la personne pour lui donner le dessin, peut être qu'elle serait tellement contente qu'elle accepterait de poser pour ellui dans le futur ?

@Iphis Diotimē j'espère que ça te plait :D

Couleur RP : #272baa
Discord : alexfischbach

11 mars 2024, 15:05
 Libre  Horizons
Les entailles effectuées, je sens la Magie tournoyer sous ma peau. Cherchant un nouvel échappatoire, maintenant que les effluves de ces sorts se sont évanouies. Si vite après un lancer, j’en désire un nouveau. Un désir aux contours de besoin irrépressible, les flux aux teintes du Phlégéthon m’imposant leur nécessité absolue : s’écouler, trouver un réceptacle ou une cible. Des explosions de Magie étaient courantes au fil de mon enfance, mais c’est le Château qui a ainsi bouleversé mon monde. La pression devient constante, des heures entières consumées par le besoin d’exorciser les horreurs de la pierre. Pour cela, mes diverses occupations sont efficaces, des heures de recherche jusqu’à ce que ma tête me tourne et que le monde extérieur n’existe pas. Mais la Magie prévale, une concentration puissante de tout mon être en un point précis. M’échapper à moi-même, initier la collision avec le monde. Il y a quelque chose de terrifiant dans cela, accompagnée par une sensation de calme absolu.
Je ne sais que penser de ma violence. Elle m’alpague — entre horreur et fascination, le Sublime de l’éveil des flux en dormance. Cette connexion avec un pan de mon être, constamment appréhendé dans tous les sens du terme. Avant, je n’avais jamais peur de la Magie. Même pas de la mienne, malgré les tempêtes qui m’emplissaient parfois. Désormais, je ne peux me détourner de cette amertume angoissée. Alors, constatant qu’il est vain de l’ignorer, je la revêts. Je me drape de mes anxiétés, et laisse la Magie m’envahir.

De tranchante, elle se fait légère. Sans cesser de peser sur mes organes, elle semble m’envelopper d’une douceur qui manque de me faire suffoquer. L’étape suivante s’impose alors, un sort que je ne cesse de pratiquer mais ne peux toujours pas achever. Étrange comme une simple manifestation de premier cycle me semble plus complexe que d’autres de second cycle. Étrange comme les flammes de Flambios et d’Incendio se saisissent de moi et me laissent leur donner forme plus aisément que ce sort qui ne sera pourtant étudié que dans quelques mois, plus proche dans le programme. C’est la métamorphose qui crée le blocage. Les changements et évolutions me fascinent ; en potions, je me perds dans les volutes. Mais les mouvements de matière au sein des métamorphoses me perturbent encore, et celle-ci est tout autant la première qui m’a coupée le souffle que celle qui m’inflige une incertitude profonde. À mes nuages de fumée, mes brûlures, et mes entailles, j’aimerais ajouter la beauté des ailes s’élevant dans les airs. Les yeux fermés, je tente la manifestation. Des images fugaces d’oiseaux obscurcissent ma vision interne, les bruissements de plumes en symphonie dans laquelle se noient mes pensées. L’espoir d’un envol naît en moi, prêt à éclore, quand des pas m’arrachent soudain à la douceur de mes songes.

Paupières entrouvertes, je discerne une silhouette déjà toute proche. Dès lors que mon regard tombe sur ce qui m’est tendu, le lien tissé avec mon catalyseur se brise. Je blâme autant ma concentration si faible que l’être inconnu qui décide de me déranger ainsi. Un tremblement agite mes doigts, ma baguette rencontrant le sol. Lever ma main pour saisir la feuille tendue est une action qui demande une attention nouvelle, tant je suis encore plongée dans le souvenir des sensations magiques. Mon énergie s’est dissipée avec la disparition du contact établi avec le bois de cerisier. C’est avec un œil fatigué mais intrigué que j’observe la feuille, quelques instants m’étant nécessaires pour discerner ce qui y est représenté. Moi. Je fronce légèrement les sourcils, traçant les contours avec intérêt. Cette technique m’est étrangère, mes mains maniant avec habileté les crayons ainsi que les aquarelles, mais jamais les feutres. Pas un regard n’a été accordé à la personne depuis que mon champ de vision a été envahi par le dessin, pourtant sa présence se fait ressentir. En un souffle, je lui accorde mon attention. Quelques minutes de son temps m’ont été offertes lors de la réalisation de ce dessin, et je me dois d’y répondre.


« Très jolie technique. »

premier cycle
solit[air]e

17 mars 2024, 17:42
 Libre  Horizons
Alex la regarda en ayant peur de sa réaction. Elle était assez impressionnante vue de près. Iel joua avec ses doigts en attendant sa réaction. Elle semblait être dans une sorte de pause. Était-elle étonnée du dessin d'Alex ? Peut être elle ne s'y attendait tout bonnement pas. Iel observa chacun de ses gestes, dans l'attente, dans l'espoir d'être reconnu. Iel retint son souffle jusqu'à ce que la fille ouvre la bouche pour lui parler. Iel soupira de contentement avant de rougir légèrement. Iel recevait peu de compliments et c'était toujours avec grand plaisir qu'iel en entendait.

"C'est gentil. Désolé, j'ai pas pu vraiment faire ce que je voulais. Je pensais plutôt à des aquarelles tu vois. Ca irait vraiment bien avec ta silhouette, tu ne trouve pas ?"

Iel la regarda avec beaucoup d'admiration avant de s'installer à côté d'elle. Iel sortit ses affaires de dessins et son carnet.

"Tu sais... J'aimerai beaucoup continuer à te dessiner. Tu as une silhouette intéressante et j'aimerai qu'elle soit omniprésente dans mon carnet. Tu vois, d'habitude je dessine plutôt des paysages. Pour une fois, j'aimerai faire des portraits de toi, si tu es d'accord, bien sûr..."

Et puis, iel se raidit. Iel n'avait pas pensé que cette fille pourrait être une sang de bourbe. C'était une possibilité. Mais si iel lui demandait, iel pourrait perdre une opportunité !... Alors, iel décida pour la première fois de ne rien dire sur le sujet.

@Iphis Diotimē

Couleur RP : #272baa
Discord : alexfischbach

30 mars 2024, 12:41
 Libre  Horizons
L’étincelle de ma curiosité éveillée persiste malgré l’épuisement engourdissant mes membres. Aux prochains mots qui résonnent dans l’air, j’arrache enfin mon regard au papier pour le déposer péniblement sur la personne en face de moi. Des cheveux presque aussi sombres que les miens, des traits ne m’étant pas familiers. Du coin de l’œil, je perçois vaguement une lueur bleuâtre dans le regard, sans m’y attarder. Le tout forme une silhouette enfantine, approchant sans doute mon âge et étant donc contenue dans la Foule étouffante des étudiants de premier cycle. Les paroles revêtent des teintes plus intrigantes que l’individu dont elles proviennent, et mes yeux virent donc vers la contemplation du vide, le temps de découvrir ce que l’autre attend de moi. Interpellée par la mention d’aquarelles, je ne donne pourtant aucune réponse à la question que j’interprète comme étant rhétorique. Familière avec cette technique ou non, je ne peux juger de son application quant à ma propre silhouette, que je ne peux percevoir que de façon fractionnée. Il faut admettre cependant une prédisposition à songer toute œuvre améliorée si effectuée à base d’aquarelles. Cette peinture est la seule coloration que j’utilise réellement, à l’exception de crayons de couleur de temps à autre. Dans les réalisations élaborées d’Eyphah, j’observe souvent de la peinture à huile, sans avoir réellement pris la peine de la manier de moi-même. Nombre de mes croquis ne sont que cela ; des croquis au graphite ou à l’encre, forme artistique occupant une place privilégiée dans mon cœur par sa simplicité expressive.

Occupée à observer précautionneusement la personne s’asseyant ici, signe qu’elle souhaite rester et que je ne serai pas seule de sitôt, je ne saisis pas immédiatement la signification de ses propos suivants. Ils me frappent tandis que je regarde son carnet, et mon visage se tord en une expression trahissant mon incompréhension incertaine. L’idée d’être “omniprésente” dans quoi que ce soit appartenant à un membre de la Foule, un des inconnus, me rebute. Pas celle d’être représentée, quoiqu’avec ce songe vient l’inquiétude du regard que les gens posent sur moi, de ce que je pourrais apercevoir dans de prochains dessins. Mon identité fractionnelle encore si fragile quand exposée au monde. Il est simple d’esquisser mes propres traits dans la familiarité d’un miroir, et difficile de me confronter aux visions extérieures qui semblent déformer mon apparence. Des traits exagérés pour y trouver ce que la Foule souhaite discerner — le handicap, la masculinité, la féminité, en fonction de regards qui me sont étrangers.


« Je ne suis pas à l’aise avec l’idée d’être observée aussi longtemps qu’il serait nécessaire pour réaliser plusieurs portraits, » l’honnêteté me vient naturellement. « Mais pourquoi pas une ou deux fois. J’aime bien l’aquarelle. »

Trahison de la zone de confort, des limites bien tracées me protégeant des regards. Donner la permission rend le tout plus terrible peut-être que si j’étais observée à mon insu. Davantage que le produit finalisé, c’est le processus de réalisation d’une œuvre qui me fragilise. Être esquissée une fois, sans en être consciente, est acceptable et même intrigant. Mais savoir qu’un regard pèse sur moi le rendrait brûlant. Même sans poser ou m’immobiliser, il est complexe de vivre en étant observée. Je me soustrais aux environnements conquis par la Foule lorsque je souhaite exister de façon authentique. La curiosité me pousse à accepter, et pourtant. Je suis terriblement consciente qu’un regard d’artiste ne juge pas moins. Réifie presque.

premier cycle
solit[air]e

01 avr. 2024, 12:14
 Libre  Horizons
Iel hocha la tête en l'écoutant. Iel pouvait faire un croquis rapide et finir le dessin sans que la fille ait à poser. Alex arrache la dernière page de son carnet et écrit son nom dessus.

"Tiens, comme ça tu pourras m'envoyer un hibou quand tu voudras bien qu'on se voit."

Iel lui fait un petit sourire et lui tend le bout de papier qu'iel avait pris le soin de plier en deux. Iel était un peu gêné de lui donner un moyen de lae contacter. Iel espérait qu'elle avait bien compris que c'était simplement pour la peindre et rien d'autre.

Iel secoua légèrement sa main gauche dans une tentative pour faire retomber son stress. Alex se demanda ce qu'iel pouvait bien faire maintenant. Iel regarda sa montre et vit qu'iel allait devoir bientôt rentrer, c'était bientôt l'heure de la bibliothèque. Iel se releva et lui fit un petit hochement de tête.

"Je vais devoir y aller... J'espère qu'on se reverra ?..."

Iel rangea son carnet dans son sac une nouvelle fois et vérifia que tout y était bien rangé correctement. Iel prit son sac et s'apprêta à partir.

"Alors, salut...?"

Iel marcha tranquillement jusqu'au château en pensant à tout ce qui venait de se passer. Iel avait hâte de commencer à la dessiner. Iel entra dans le château anormalement joyeusement comparé à d'habitude. Pour une fois, tout se passait bien. Peut être que tout irait bien au final.

@Iphis Diotimē c'est la fin pour moi je te laisse finir :happy:

Couleur RP : #272baa
Discord : alexfischbach