Je vais pleurer. Je vois déjà le visage déçu de mon père. Il voulait j'aille chez les verts et argents et je me retrouve dans une autre maison. Pire, chez les Gryffondors. La maison rivale des Serpentards. Je m'approche de la table. Je remarque le regard de ma sœur. Oh nan... Elle va prévenir Papa... Ce regard noir qu'elle m'adresse me glace le sang et me hérisse les poils. Je la déteste et elle me déteste. Je détourne le regard et m'assois sur un banc, à côté d'une jeune fille aux cheveux noirs comme l'encre. Les gens autour de moi m'adressent des petits sourires jovials. J'écoute le discours du directeur en essayant de retenir encore mes larmes. Je ne dois pas me ridiculiser et ne pas montrer ma faiblesse. Je fais comme je l'ai toujours fait et j'enferme mes émotions derrière un immense mur de glace. Je serre les poings et m'enfonce les ongles dans ma paume. Quand je sors enfin de ma transe. Tout les élèves et professeurs applaudissent. Je suis le mouvement et je les imite. Je jette ensuite un regard surpris sur la table. De la nourriture a apparu. Je me sers de ce qui passe devant moi et mange doucement ce que j'arrive à avaler. Le nœud dans mon estomac n'est pas prêt de se défaire. Le goût âcre dans ma bouche n'est pas prêt de partir non plus. Pour me sentir mal, je me sens mal.

Agatha était la fille la plus heureuse du monde. Elle était dans la maison qu'elle voulait. Elle ne se sentait pas très courageuse mais elle trouvait cette maison bien plus intéressante. Sa mère et sa grand-mère seraient fière de sa répartition dans la maison des rouges et ors.

La jeune fille regarda les élèves à côté d'elle. Il y avait plusieurs élèves assez âgés. Une fille brune s'assit à côté d'elle. Elle lui disait quelque chose. C'était sûrement le fruit de son imagination.

Cette fille semblait vraiment sur le point de pleurer. Ces poings serrés tremblaient à cause de la colère.

Agatha se rapproche d'elle. Elle ouvrit la bouche pour lui parler. Elle se ravisa et la referma. Que pouvait elle donc dire ? Commençons par les bases.

- Heu... Salut... ça va ? On dirait que tu as un problème...

Elle se rapprocha encore et se figea. Ce visage, elle l'avait vu tellement de fois dans ses rêves. Ce visage qui la hantait depuis ses 7 ans. Impossible. Ça ne pouvait pas être possible.

- Euh... attends... Éléanor ? C'est toi ?

Ça ne pouvait être qu'elle. Elle était vraiment belle avec sa chevelure brune qui lui tomber plus bas que les épaules, ses traits fins et doux, ses lèvres et joues roses et ses yeux bleus comme l'océan.

@Éléanor Stali