John était descendu au parc assez tôt ce matin. Il s'était couvert mais pas trop, en effet c'était la fin de l'hiver et il ne faisait pas si froid dehors. Il marchait tranquillement dans l'herbe, à moitié réveillé. Il avait bien dormit cette nuit mais il aimait se réveiller tôt pour profiter du parc presque désert. John marchait donc dans l'herbe, un petit vent frisquet lui ébouriffant les cheveux.
Il songeait à sa famille, ils lui manquaient un peu. Sa mère qui l'avait nourri de connaissance sur le monde de la magie, son père qui était toujours souriant et prêt à aider les autre et sa petite sœur débordante d'énergie. Sa grande sœur par contre, il ne l'a voyait presque plus : elle restait dans sa chambre ou partait à l'extérieur de la maison. John tenait beaucoup à sa famille. Peut-être parce qu'il n'avait pas beaucoup d'amis et passait donc une grande partie de son temps dans sa maison. En tout cas, John n'avait pas perdu de contact avec eux et leur envoyer assez souvent des hiboux.
John marchait tranquillement, écoutant le bruit du vent dans les feuilles et les gazouillis des oiseaux. Il adorait ces moments, le matin dans le parc presque désert. Il se sentait libre.
Quand il arriva à peu près entre le Saule Cogneur et la cabane du garde-chasse, John s'assit par terre et enleva ses chaussures. Il adorait être pieds nus, que ce soit dedans ou dehors. Une fois ses chaussures enlevées, John s'allongea sur l'herbe encore fraîche. Il regardait le ciel tout en se perdant dans ses pensées.

voilà le début @Marilya Sowell !

Elle n'aurait pas su dire pourquoi elle se retrouvait là, surtout à une heure aussi matinale. D'ordinaire, la petite princesse dormait encore à poings fermés bien après le réveil de ses camarades de chambre, trop heureuse de dormir, comme une certaine princesse moldu.

Ce matin, néanmoins, Marilya avait ouvert les yeux bien plus tôt que d'habitude et, incapable de se rendormir, l'ennuie s'était installé. Complètement seule dans sa salle commune, elle s'était vite mise à penser à la silhouette noire et avait préféré s'engouffrer dans les couloirs du château, mais là encore, l'absence totale de personne lui fit plus peur qu'autre chose. À la va-vite, elle dirigea donc ses pas dans le parc.

Si tôt le matin, la princesse fut frappée par le calme environnant, puis de la beauté du paysage qu'elle avait l'impression de découvrir pour la première fois. Les premiers rayons du soleil filtraient à travers une légère brume matinale, annonçant une belle journée ensoleillée. Instinctivement, ses pas la guidèrent au bord du lac, dont les eaux calmes reflétait parfaitement l'image du château derrière-elle et du ciel bleu au-dessus, créant un effet miroir saisissant. De l'autre côté, la verdure naissante, les arbres et les buissons commençant à montrer leurs premières feuilles d'un vert tendre, signe du renouveau printanier. Quelques oiseaux matinaux chantent, leurs mélodies ajoutant une bande-son douce au paysage.

Marchant paisiblement en direction du saule cogneur, Marilya gardait les yeux rivés sur les eux du lac, espérant que l'heure matinale inciterait des créatures aussi timide que le calmar géant à remonter à la surface. Elle continua ainsi, jusqu'à être surprise par la présence d'une personne, assise parterre un peu plus loin. Marilya hésita quelques instants, puis déterminant à peu près l'âge du garçon, qui ne devait pas être tant éloigné du sien, décida d'aller à sa rencontre.

Une fois plus proche, elle reconnut enfin les traits de John, un camarade de première année.

"Salut", lança-t-elle doucement avant de demande si elle pouvait s'asseoir. "J'me doutais pas que ce serait si beau juste parce que c'est le matin", confia-t-elle. "Toi, c'est John, c'est ça ?"

John était allongé sur l'herbe, il contemplait le ciel. Les premiers rayons de soleil filtraient à travers les branches des arbres. Il y avait encore quelques étoiles dans le ciel qui brillaient d'un faible éclat. John ferma les yeux pour mieux écouter tout les bruits de la nature. Les petits gazouillis des oiseaux, le vent dans les branches des arbres. Tout était magnifique.
John était perdu dans ses pensées, il réfléchissait à plein de choses à la fois et à rien en même temps. Il se demandait si beaucoup de gens se trouvaient dans le parc à cette heure ci et si il allait en croiser. Il se demandait aussi à quelle heure les oiseaux se réveillaient, comment est ce que le calmar géant dormait : si il coulait, si il flottait, si il dormait beaucoup.
Des herbes qui lui chatouillaient ses pieds nus le tira de ses pensées. Il se redressa et s'assit. Il n'entendit pas que quelqu'un s'approchait. Au moment où John tournait la tête, il vit la jeune fille qui s'avançait.
- Salut, j'me doutais pas que ce serait si beau juste parce que c'est le matin. Toi, c'est John, c'est ça ?
- Oui, moi c'est bien John. Toi c'est Marilya il me semble ? Et oui bien sûr assieds-toi !
Il rajouta ensuite :
- Oui c'est magnifique. C'est pour ça que je viens souvent le matin pour admirer le parc. Je ne suis pas sûr que beaucoup de gens savent à quel point le parc est beau au petit matin.

La princesse croisa la jambe en tailleur et laissa tout son poids reposer sur ses deux mains, placées derrière elle. Rêveuse et curieuse à la fois, elle ne put s'empêcher de se demander si le parc changeait aussi de beauté à une heure plus tardive. À quoi pouvait donc ressembler le parc sous un ciel étoilé ?

Assise ici, en bonne compagnie, Marilya sentait qu'une douce torpeur prenait possession d'elle, alors qu'à l'inverse, elle quittait doucement Poudlard et ses habitants. Elle étendit ses jambes devant elle.

"Et tu n'es jamais fatigué ?"

Pour Marilya, d'ordinaire bonne dormeuse, se réveiller aussi tôt, aussi souvent comme le faisait John relevait presque de l'exploit. Elle aimait bien trop son lit, tenait bien trop à ses rêveries nocturnes et à Nounours pour les abandonner aussi facilement tous les jours.

"Tu ne t'ennuie jamais ?"

Là encore, le besoin de solitude était un mystère. Marilya ne redoutait pas de se retrouver seule de temps en temps, mais elle vibrait et s'animait surtout en présence d'autres personnes. Voir du monde, bouger tout le temps et rire sans discontinu, ça avait quelque chose de rassurant. Elle s'ennuyait vite autrement. D'ailleurs, Marilya aurait sans aucun doute trouvé le temps long, seule dans le parc jusqu'à ce que les élèves ne se lèvent enfin, s'il n'y avait pas eu John pour éveiller sa curiosité.

John regarda Marilya s'asseoir en tailleur à côté de lui. Il était serein, quand il était dans le parc, Joh se sentait bien, il était calme.
La jeune Poufsouffle allongea ses jambes et lui dit :

- Et tu n'es jamais fatigué ?

John lui répondit :

- Non, pas souvent. Dès fois quand je suis vraiment fatigué je m'autorise une petite grasse matinée mais en fait quand je suis dehors, c'est presque comme si je dormais. C'est très reposant, il n'y a pas de bruit ni de personne qui courent partout.

John en effet n'avait pas besoin de beaucoup dormir. Il préférais s'allonger dans le parc que de rester dans son lit. Cela l'apaiser, le calmer. Il se sentait beaucoup mieux après sa petite sortie matinale quotidienne.
Marilya lui posa de nouveau une question :

- Tu ne t'ennuie jamais ?

John allongea lui aussi ses jambes puis prit la parole pour répondre à sa question :

- Et je ne m'ennuie pas souvent non plus. J'aime rester à rien faire à part contempler le paysage. À vrai dire, je n'aime pas beaucoup parler aux gens. Surtout leur parler de moi. Sauf si je suis tout seul avec la personne. Ça montre qu'elle s'intéresse vraiment.

John se tut. Un petit silence agréable emplit l'air. Un petit courant d'air vient ébouriffer les cheveux de John au moment où il reprit la parole :

- Et toi ? Tu préfères être en compagnie de gens ?

Marilya, captivée par la perspective de John sur le silence et la solitude, hocha doucement la tête en réponse à sa question.

"Oui, j'aime être entourée de gens. Ça me rend heureuse, tu vois ? Voir les autres rire et partager des moments, ça a quelque chose de magique. Mais," elle marqua une pause, un sourire timide se dessinant sur ses lèvres, "être ici avec toi, c'est différent. C'est paisible, tu as raison. Je n'aurais jamais pensé apprécier autant le silence."

Elle glissa ses doigts dans l'herbe fraîche, laissant son regard se perdre dans l'immensité du parc de Poudlard, qui commençait à s'illuminer sous les premiers rayons du soleil. Marilya se laissa tomber en arrière, confortablement installée dans l'herbe humide. Le froid matinal de ce début de mars faisait rougir sur nez et ses oreilles.

"Regarde ce nuage !" s'exclama-t-elle alors. "On dirait un vif d'or."

De gros nuages blanc passaient au-dessus d'eux, plus ou moins longs, fins, compactes ou diffus. Peut-être cela venait-il du fait qu'elle avait passé son enfance seule à Old Leake, mais Marilya avait de don de trouver toujours toute sorte de forme dans le ciel.

"Et celui-ci, c'est un elfe de maison qui mange une glace. Oh... ça y est, les boules ont disparu." Parce que oui, avec le vent les formes vivaient littéralement dans le regard de la princesse.

Marilya se tourna vers John, les yeux brillants d'une curiosité enfantine. Puis, poussée par un élan spontané, elle ajouta : "C'est quoi ton endroit préféré du parc ?"

John se sentait bien. Le vent qui lui ébouriffait les cheveux et lui caressait le visage. Il attendit un peu avant de voir la jeune fille hocher la tête et lui répondre.
John ne dit rien, il hocha juste lui aussi la tête. Il ne savait pas quoi dire. Il ne savait jamais quoi dire avec les gens.
Un silence emplit alors l'air. Un silence agréable. John vit Marilya s'allonger dans l'herbe et prendre la parole.
Elle lui parlait de la forme des nuage. Il y avait en effet de magnifiques nuages nuages blancs qui traversaient le ciel, prenant différentes formes toutes plus originales les unes que les autres.
Marilya lui disait des choses comme :

- Regarde ce nuage ! On dirait un vif d'or.

Ou encore :

- Et celui-ci, c'est un elfe de maison qui mange une glace. Oh... ça y est, les boules ont disparu.

John se rallongea confortablement et écoutait avec intérêt les commentaires de la jeune Poufsouffle allongée à côté de lui. Il regardait lui aussi les nuages et voyait à peu près ce que voulait dire Marilya dans leur forme. Il hochait la tête silencieusement.
Un petit moment était passé quand Marilya reprit la parole en se tournant vers lui pour lui demander quel était son endroit préféré dans le parc.
John réfléchit un petit peu avant de répondre :

- Je sais pas... peut-être les bords du lac ou alors une simple zone d'herbe sans personne... en tout cas, pas des endroits où il y a trop de monde !

Il se tut avant de rajouter :

- Et toi, j'imagine que tu n'aimes pas trop les endroits déserts, non ?


vraiment désolé pour cet affreux retard

"Oh si, j'aime bien !" répondit-elle instantanément. "On a l'impression d'avoir découvert un endroit secret et c'est cool pour discuter. J'aime bien être ici avec toi par exemple."

Ce dont Marilya ne se rendait pas compte, c'était qu'elle n'était jamais seule dans ces lieux secrets pas si secret. Sans John, elle serait rentrée depuis longtemps ! Il fallait qu'elle ait une idée bien précise en tête ou envie de rejoindre quelqu'un pour s'aventurer seule dans un lieu calme.

Elle se redressa, son ventre gargouillant largement, pour admirer encore le paysage, tandis que le soleil montait de plus en plus. Marilya commençait aussi à avoir froid, maintenant que l'humidité de l'herbe transperçait à travers sa cape, mais elle ne se leva pas pour autant. Elle chercha du regard un oiseau chanteur, sans pour autant le trouver, en se disant qu'elle aimerait bien en être un, d'oiseau. Ce devait être merveilleux de voler et de chanter tout le temps !

"J'ai hâte d'avoir le droit de sortir de Poudlard pour explorer les environs", déclara-t-elle.

Cela ne faisait même pas un an, mais Marilya avait l'impression d'avoir déjà découvert le plus important. En-dehors des passages secrets, évidemment.

"T'crois que M'sieur Mason nous fera faire une balade en balai une fois ?"

Après tout, il insistait souvent sur le fait qu'apprendre à voler ne leur serait pas seulement utile pour jouer au Quidditch, mais aussi et surtout pour se déplacer. Alors pourquoi pas ?

John lui dit :

- Oui c'est vrai, l'endroit est un peu à nous quand on s'y trouve tout seul...

Le silence emplit l'air et John en profita pour admirer la beauté de la nature. Il regardait les branches des arbres se balancer lentement suivant le vent. Les herbes hautes qui se pliaient aussi sous le vent. Les bruits des petits animaux. John aimait ce silence accompagné de tout ces bruits.
Un moment, Marilya interrompit le silence pour dire :

- J'ai hâte d'avoir le droit de sortir de Poudlard pour explorer les environs. T'crois que M'sieur Mason nous fera faire une balade en balai une fois ?

John voyant que Marilya s'était redressé, fit de même et ouvrit la bouche pour lui répondre :

- Oui moi aussi j'ai hâte de pouvoir sortir, pour voir de nouvelles choses, d'autres endroits. Et heu.. je sais pas pour Monsieur Mason. J'aime pas trop le vol sur balai. Surtout quand il est question de Quidditch.

En effet, John n'aimait pas vraiment le Quidditch et, par la même occasion, tout les sports compétitifs. Il ne voyait pas l'intérêt de gagner. Il trouvait ça absurde.
Pourquoi vouloir être meilleur que l'autre alors qu'on pourrait simplement l'aider ? se demandait John.
Sans réfléchir, John dit à haute voix :

- Et toi, tu aimes le Quidditch et la compétition ?

Il ne se rendit compte qu'après avoir parlé qu'il n'aurait peut-être pas dû demander ça, c'était peut-être un peu trop direct. John se sentit un peu honteux d'avoir poser cette question.

Marilya posa sur John une expression satisfaite, la bouche ouverte et les deux mains tournées vers le ciel :

"On est d'accord ?!"

Le Quidditch, ça ne servait à rien. Elle comprenait l'esprit d'équipe et celui de compétition, elle-même en était friande. Marilya, contrairement à son camarade, adorait les cours de vol : voir le monde sous un autre point de vue, la vitesse, l'altitude, l'adrénaline, le goût du risque, l'aventure. Pour elle, le seul vrai inconvénient du balai, c'était son manque de confort. Il serait peut-être temps pour les sorciers de s'inspirer des moldus et d'inventer les selles à balai ? Ou à légaliser le tapis volant !

"J'trouve ça nul le Quidditch, c'est toujours ou presque, l'équipe qui attrape le vif d'or qui gagne. Du coup, j'trouve que les autres joueurs servent à rien... Le jeu s'rait mieux s'il y avait pas d'attrapeur en fait." Marilya haussa les épaules, résignée à l'idée qu'elle ne pouvait rien y changer, puis ajouta : "En revanche j'aime bien la compétition, c'est marrant d'faire une course par exemple !"

Elle repensa à sa course en patin à glace durant l'hiver sur le lac noir, mais aussi aux folles parties de jeux de sociétés avec son père et ses camarades Poufsouffles. Elle repensa aussi à Dakota et à ses frères, et à leur passion pour le Quidditch justement, esquissant un sourire nostalgique.