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31 mars 2024, 21:22
Sous l'averse des sentiments
SOUS L'AVERSE DES SENTIMENTS
Parc - Pont couvert - Cromelech
Samedi 7 novembre 2048
Début d'après-midi
À la seconde où il s’était levé de la Table des Serdaigle, Ernest avait retiré sa main de celle d’Eileen pour la fourrer dans la poche de son imper. C’est que ça le gênait devant tout le monde et puis c’était juste pour l’aider qu’Eileen avait tendu la sienne. Juste le temps qu’il se lève. Il n’y avait aucune raison pour que ça dure. Enfin… il ne savait pas trop. Et c’était pour cette raison qu’il avait réellement proposé à Eileen d’aller s’entraîner.

En traversant le hall puis la cour de l’Horloge, l’adolescent ruminait la conversation qu’il avait eue avec le Professeur Charleston un peu plus tôt et tentait de faire le tri dans ses sentiments. Dans sa tête, il s’était entraîné plusieurs fois à répéter les phrases qu’il comptait dire à Eileen. Mais l’échéance approchant, il sentait son ventre se serrer peu à peu. Ernest aimait que tout soit préparé, calculé à l’avance. Il ne laissait que peu de place à l’imprévu même si celui-ci s’invitait souvent dans son quotidien.

Arrivé au bout du pont couvert, le petit brun se tourna vers Eileen tout en faisant glisser sa capuche sur sa tête. Ils étaient tous les deux très bons en sortilèges mais il préférait ne pas présumer de sa réussite. Sa baguette en main, il lui adressa un sourire timide. Le mieux, ce serait déjà de commencer à s’entraîner. Et puis avec un peu de chance, peut-être que le moment se présenterait. Le bon moment.

“Tu… t’es prête ? Ou… tu veux qu’on travaille la gestuelle et la formule avant de se coller sous la pluie, pour être sûrs ?”

Ernest n’avait pas vraiment de doute. C’est qu’il s’était entraîné à maintes reprises. Et même lorsqu’il ne pleuvait pas. Il avait pris la remarque de Miss Priddy très au sérieux à propos de la douche. Seulement il n’avait pas pensé à toutes les contraintes pratiques. Alors qu’il s’oubliait dans la pratique, il avait négligé les quantités d’eau qui se déversaient sur son parapluie magique et avait abondamment inondé la salle de bains des garçons. Heureusement, avec l’aide d’Etan et grâce à la bienveillance des elfes de maison, il avait tout nettoyé sans s’attirer d’ennuis.

@Eileen O'Brien

2ème année RP 48-49 / 13 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens
"Figure-toi, Ernest, que l'amour est comme un gâteau." Sigmund Charleston

31 mars 2024, 23:05
Sous l'averse des sentiments
Eileen avait suivi Ernest quelque peu intriguée par la façon dont il était venu l'aborder. Comme si sa proposition de s'entrainer à Umbrella n'était que l'arbre qui cachait la montagne. Et tandis qu'elle le suivait dans les méandres du Château pour rejoindre l'extérieur, elle se mit à réfléchir.

Lors du cours sur "Umbrella", ils avaient partagé un moment sympa. Elle avait d'ailleurs adoré son parapluie grenouille... et quelque part, ils s'étaient promis de s'entrainer ensemble. Donc qui y avait-il vraiment qui pouvait la chafouiner dans sa demande ?

Peut-être la façon dont il l'avait faite. Devant du monde. Dans la grande salle. Et pas à un moment où moins d'yeux étaient présents ou en cours, au milieu d'une conversation. Non, il était venu spécifiquement à un moment où la grande salle était pleine. Il y avait définitivement baleine sous caillou !

Elle parvint à cette conclusion lorsqu'ils atteignirent le bout du pont couvert. Le chemin avait été silencieux. Avait-il lui aussi réfléchi ? Ou alors était-ce parce que c'était d'habitude elle qui lançait la conversation et qui était particulièrement bavarde ? Elle ne se faisait pas de film n'est-ce pas ?

Elle eut un doute quand il lui proposa très naturellement de s'entrainer. Très naturellement pour lui en tout cas. Car lorsqu'ils se retrouvaient, il y avait toujours un bégaiement pour commencer leur conversation... comme s'il avait besoin de mettre en route le moteur qui était grippé, qu'il y avait quelques sursauts qui faisaient des ratés avant d'assurer une fluidité et un moteur qui assurait un service impeccable.

Pourtant, l'utilisation du verbe "se coller" titilla son esprit sans qu'elle ne s'y arrête vraiment. Elle répondit :
- "Tu préfères qu'on répète ?"

Se demandant si quelque part il ne proposait pas cela pour se rassurer lui-même - elle connaissait son manque de confiance en lui, elle rebondit ainsi :
- "Parce que je crois que j'aimerais bien qu'on se rappelle les étapes si ca te va... Tu veux bien ?"

Au moins, elle prenait sur elle et laissait le temps à Ernest de réassurer sa confiance pour les exercices magiques qui allaient suivre.

2ème année RP - - - - : #0f8011 - Ouverte aux propositions de RP -
Préfète HorsRP - Avatar d'Ernest Stevens - Cerisier et Bonzaï, le duo fan d'Asie !

05 avr. 2024, 14:35
Sous l'averse des sentiments
Quand l’Augurey s’était mis à chanter en plein milieu de sa conversation, Ernest avait eu un flash. Il s’était rappelé de cette promesse qu’ils s’étaient faite en cours de sortilèges. De ce rendez-vous pris pour plus tard. Peut-être que le chant du phénix Irlandais était un signe ? Ou qu’elle avait permis de donner à l’adolescent le courage nécessaire de se lancer. Courage qui semblait à présent fondre comme neige au soleil. Alors même que le ciel était plutôt orageux.

Ernest acquiesça en souriant à la question d’Eileen. C’est que quand même, il pleuvait comme éruptif qui pisse et qu’il préférait quand même être sûr que son sortilège fonctionnait un minimum avant de se prendre une énorme rincée. C’est qu’il n’avait pas prévu de rentrer au château trop vite. Et puis il était nerveux et commençait à se connaître. Le stress n’était définitivement pas son meilleur allié pour la pratique. Le petit brun ferma un instant les yeux et prit une profonde expiration en faisant doucement tourner sa baguette magique dans la paume de sa main. Sa façon à lui de prendre contact avec elle.

D’un geste souple, il répéta le geste que leur avait appris Miss Priddy et articula silencieusement la formule sur ses lèvres à plusieurs reprises. Pour la synchronisation C’était important la synchronisation. Et pour focaliser son esprit sur ce qui était important et concentrer son attention sur la visualisation. Mais aussi sur l’émotion. L’envie de protéger. Lors de ses essais sous la douche, il s’était remémoré le déroulement du cours pratique. Et ce qu’il avait ressenti en s’imaginant protéger la rouquine. Ça avait été plutôt efficace alors il s’en inspira une nouvelle fois.

Après avoir lancé son sortilège à l’abri, il eut le sentiment que c’était plutôt réussi même si le vrai test serait de se mettre vraiment sous la pluie. Il observa la Serdaigle entamer son propre rituel avec attention. Il aimait bien la regarder faire de la magie. Même si c’était le vide au-dessus de sa baguette qu’il observait à cet instant. Il lui adressa un mouvement de tête en signe d’encouragement. Et puis c’était le moment de se jeter à l’eau. Littéralement.

Ernest regarda les trombes de pluie qui tombaient sur le parc, puis Eileen, puis la pluie et puis Eileen à nouveau. Il prit une nouvelle inspiration et, tout en regardant les gouttes qui tombaient du ciel, imagina son parapluie imaginaire les repousser. Il actionna une nouvelle fois son catalyseur comme s’il ouvrait un parapluie moldu en prononçant bien distinctement la formule et sauta les deux pieds hors du couvert. À son grand soulagement, son parapluie le protégeait parfaitement. Son regard se tourna vers la demoiselle en attendant qu’elle le rejoigne.

2ème année RP 48-49 / 13 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens
"Figure-toi, Ernest, que l'amour est comme un gâteau." Sigmund Charleston

05 avr. 2024, 18:08
Sous l'averse des sentiments
Lorsqu'Ernest eut le hochement de tête qu'elle attendait, elle se mit en quête de sa propre préparation. Pourtant, alors qu'elle allait se lancer, elle vit le petit brun faire le lien avec sa baguette. Elle fut rapidement hypnotisée par la baguette qui tournait. Elle finit par se demander comment le fait qu'il soit si adroit de ses mains avec une baguette et de ses pieds avec des patins pouvait faire de lui un être parfois si maladroit qui l'avait conduit à l'infirmerie plus d'une fois. A chaque fois qu'elle entendait parler d'une de ses mésaventures, elle s'inquiétait, visiblement à tord, mais c'était plus fort qu'elle, qu'il ne se soit fait véritablement mal.

Elle le regarda s'exercer puis créer un parapluie transparent au bout de sa baguette, visiblement fier de lui. Ce fut ensuite son tour à elle. Elle fit le lien avec la baguette en une fraction de seconde. Il suffisait qu'elle pense à elle et déjà elle la sentait comme un prolongement de son bras. C'était comme un membre à part entière. La visualisation suivit bien sûr... Un beau dôme de protection l'englobant, la protégeant de la pluie, sur lequel elle imaginait entendre tomber les gouttes de pluie en une douce symphonie apaisante. L'émotion à présent, une volonté de protection. Rien de plus simple. Elle souhaitait protéger Ernest de tout le mal qu'il avait connu, de tout celui qu'il connaissait parfois, de ses doutes et de ses craintes, de son manque de confiance en lui, de ses fragilités. Elle voulait être son rempart. Aucun sentiment de protection plus important n'aurait pu être ressenti à cet instant par la jeune fille. Puis s'ensuivit la gestuelle : elle leva la baguette vers le ciel, monta le bras puis le redescendit tout en prononçant d'une voix claire :
- "UMbrella"

Elle était persuadée que son parapluie, bien qu'invisible au bout de sa baguette, était là. Elle le sentait, instinctivement.

Puis elle regarda Ernest. Il eut ce manège étrange de regarder dehors puis elle et à nouveau la pluie puis elle... comme s'il hésitait, comme s'il n'était pas certain d'y arriver. Elle se doutait du contraire et c'est pour cette raison que s'il avait hésité une seconde de plus, elle lui aurait pris la main pour lui insuffler du courage. Mais elle n'en avait pas eu besoin. Il s'était jeté à l'eau, sous l'eau, pour être exact !

Et sans aucune surprise, son parapluie le protégeait. Elle se demanda si elle était suffisamment joueuse pour tenter une expérience... Et puis, après tout qu'était-ce qu'un peu de pluie ?

Elle demanda avant de se lancer :
- "Tu me fais une petite place ? "

Et de ses deux pieds gauches, elle sauta sous la pluie, protégée par son propre catalyseur qu'elle fit disparaitre rapidement après s'être faufilée sous celui d'Ernest, suffisamment prêt pour sentir sa chaleur... Après tout, il fallait bien se protéger de la pluie... L'eau, ça mouille !

Après tout "Quand nous rêvons, nous entrons dans un monde qui n'appartient qu'à nous*" et elle avait l'impression à cet instant d'être dans un rêve !

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*Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, Dumbledore à Rogue

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14 avr. 2024, 09:57
Sous l'averse des sentiments
Il pleuvait des cordes mais Ernest maîtrisait plutôt bien son sortilège du parapluie. Et Eileen semblait tout à fait à l’aise avec son sort également. Les gouttes de pluie glissaient sur son ombrelle magique, le maintenant bien à l’abri. Il en serait de même pour la jeune fille. Jusque là, tout allait bien. Il attendait que la rouquine s’élance à son tour sous l’averse et alors ils pourraient comparer leur sortilège. C’était pour ça qu’ils étaient là. Enfin pas vraiment. Distrait, le petit brun tentait d’articuler ses pensées dans sa tête, sans perdre le fil de son sortilège. Par où pourrait-il bien commencer ? Fallait-il attendre le bon moment ? Mais se présenterait-il jamais ?

Durant le déjeuner, il s’était entraîné dans sa tête. Il avait répété. Pour ne rien oublier et ne pas se dégonfler. Pour être paré à n’importe quelle éventualité et avoir un coup d’avance. Il n’avait néanmoins pas prévu la manœuvre de la rouquine. Il ouvrit de grands yeux éberlués en la voyant abaisser son catalyseur et en suivant la trajectoire de son saut. Et d’un coup, elle était là. Juste devant lui. Presque… contre lui. Hiiiiii…. Ernest se figea, la mâchoire serrée et le regard perdu dans le vide. Son corps n’était plus qu’un bloc de muscles tendus qui tanguait légèrement de gauche à droite.

Elle avait recommencé. À nouveau, elle avait franchi la limite de son espace vital sans crier gare. Et l’adolescent de ne plus savoir quoi en penser. La sentir aussi proche de lui, comme ça, ça le rendait fébrile. Il pouvait presque sentir son souffle contre sa peau.

“Hein..? Euh… mais… tu… voulais.. pas t’entraîner ?”

Parce que si lui avait un dessein caché, elle, s’était pour ça qu’elle était là. Pour pratiquer les sortilèges. Alors pourquoi s’arrêter avant de commencer ? Le garçon était troublé. Mais peut-être que c’était ça, le bon moment. Peut-être que la vie le mettait face à ses responsabilités. Que l’univers lui donnait un petit coup de pouce dans la bonne direction. Une occasion de prendre son courage à deux mains. Enfin là, c’était plutôt un gros coup de coude.

“Écoute… Eileen… euh…”

Dans sa tête, les répétitions de ses dialogues se mélangeaient peu à peu aux conseils du Professeur Charleston dans la plus grande confusion.

“J’voulais te dire… enfin… c’est… tu… parfois… ‘fin… quand… tu fais des trucs comme ça… ‘fin… tu… m’prends toujours au dépourvu… et euh… c’est un peu gênant et… enfin non… j’veux dire… c’est pas gênant… mais… j’me sens gêné… et… pas que… mais… ‘fin, c’est pas mal, hein… je… c’est… pas une critique… mais euh… ‘fin… j’sais jamais trop quoi faire… ou… comment réagir…”

Ernest était rouge brique et son regard était fixé sur les petites tâches de rousseur qui ornaient joliment les pommettes de la rouquine.

“C’que je voulais te dire aussi… c’est que… ‘fin… j’trouve qu’on fait un bon gâteau… euh nan ! Pas vraiment un gâteau… mais enfin… on s’entend bien, quoi… et euhm…”

Ernest passa sa main libre sur son visage en grimaçant.

“Et euh… j’voulais aussi te dire que… à Guy Fawkes… bin euh… j’ai bien pris au sérieux ce que tu m’as dit et tout…”

Il sentit une goutte d’eau tomber sur son visage. C’est qu’il était difficile de rester concentrer sur son parapluie tout en essayant de communiquer ses pensées et ses émotions. Il s’accrochait néanmoins à celle de vouloir protéger Eileen et ne pas vouloir la voir se retrouver sous l’averse. Mais le temps était compté. Les sortilèges comme ça, ce n’était pas éternel.

“Tout ça pour dire que… ‘fin… j’voulais qu’tu saches que… bin euh… toi aussi t’es importante pour moi… et… euh…”

Ernest baissait légèrement la tête. C’était l’instant de vérité. Le moment où il devait canaliser toutes les bribes de courage qu’il pouvait posséder.

“Et euh… je… je t’aime vraiment bien…”

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"Figure-toi, Ernest, que l'amour est comme un gâteau." Sigmund Charleston

14 avr. 2024, 11:41
Sous l'averse des sentiments
Elle avait agi sans réfléchir, mue par un instinct qu'elle n'aurait su expliquer si on le lui avait demandé. Et visiblement, elle avait été trop loin.

Elle vit son ami se raidir et le bloc de phrases qu'il parvint à bégayer la glaça au fur et à mesure qu'elle l'entendait. Sans s'en rendre compte, elle recula, comme en un geste de protection et se retrouva le dos mouillé par la pluie. Mais à cet instant, elle était gelée à l'intérieur. Elle ne sentait pas les gouttes d'eau fraiches glisser de sa chevelure jusqu'à son sweatshirt. La seule chose qui l'intéressait en cet instant était ce qu'elle entendait. Ses oreilles étaient la seule chose qui fonctionnait à peu près.

Elle était gênante pour Ernest. Elle le gênait. Elle aurait voulu baisser les yeux, se détourner, mais elle était en quelque sorte tétanisée. Le léger recul qu'elle avait eu avait puisé dans ses dernières forces. Elle était telle une statue, ne sentait plus rien, que le poignard qui avait pénétré dans son cœur.

Bloquée dans la position où elle était, elle voyait toutes les réactions du jeune homme. Elle vit le rouge brique monter aux joues du petit brun. Bien sûr ! Elle le poussait dans ses retranchements. Le pauvre... Elle était impardonnable... Et le consentement alors ? L'infirmière lui en avait bien parlé... Quoiqu'elle n'avait rien osé physiquement, est-ce qu'elle avait été trop loin ?

Puis, toute figée qu'elle l'était, elle l'entendit parler de gâteau. Elle arqua un sourcil, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire. Il voulait aller en cuisine ? Ils faisaient un bon gâteau ? Le choc fut bientôt remplacé par l'inquiétude. Il avait attrapé froid ? Il disait des choses étranges. Ou alors, à force d'être gênante, elle lui avait causé un choc si violent qu'il partait en vrille... Mais ce qu'il disait n'avait pas vraiment de sens, peut-être le rouge à ses joues était-il expliqué par une poussée de fièvre ?

La grimace qu'il eut après s'être passé la main sur le visage eut tôt fait de faire comprendre à Eileen que non, il n'était pas malade. Elle l'avait rendu fou...
Les rouages de son cerveau s'étaient remis en route. Elle sentait les gouttes d'eau imprégner son pull mais n'en avait cure. Inquiète pour le Serpentard, elle se rapprocha de nouveau sous le parapluie.

A sa phrase suivante, elle réfléchit à Guy Fawkes, faisant tourner ses méninges à toute vitesse. Qu'est-ce qu'elle lui avait dit ? La seule chose importante pour elle était qu'elle lui avait donné ce baiser sur la joue. Elle chérissait cet instant dans son cœur comme un souvenir réconfortant. Ah... et elle lui avait dit qu'il était le premier garçon qu'elle embrassait... Faisait-il référence à cela en disant qu'il avait pris au sérieux ce qu'elle disait ?

La phrase suivante mit une éclaircie dans l'esprit de la jeune fille. Elle était importante pour lui. Mais cela s'entrechoquait avec le fait qu'elle le gênait. C'était peut-être ce qu'il essayait de lui dire : il l'aimait bien mais elle dépassait les limites. Elle était une amie qui devrait prendre ses distances. Il ne savait tout bonnement pas comment lui dire...

Alors qu'elle esquissait un geste pour s'éloigner de nouveau, les yeux tristes, elle le vit baisser la tête. Non, il n'avait pas à avoir honte de ce qu'il venait de dire. Elle allait lui dire que si quelqu'un avait dépassé les bornes, c'était elle. Elle voulait s'en excuser.

Et alors, l'improbable sortit de la bouche du garçon. "Je t'aime vraiment bien" Qu'est-ce que ca voulait dire ?

Son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, la Serdaigle se mit à nouveau à réfléchir. Mais le choc reçut précédemment avec été violent et elle n'avait pas totalement les idées claires. Elle tenta :
- "Tu m'aimes bien mais je suis gênante... Je... je... vais te laisser... Je ne t'ennuierai plus" déclara-t-elle les larmes aux yeux et la voix tremblante. "Sache que quoi qu'il arrive je... je t'aime aussi."
Elle l'avait dit. Et dans l'état où elle était, c'était un miracle. Elle aurait voulu se déclarer alors qu'elle était joyeuse, fidèle à elle-même, pas en train de pleurer parce qu'il la repoussait. Mais il était important pour elle qu'il sache, malgré tout. Il le méritait et elle aussi. Il fallait à présent jouer carte sur table.

Jouant la vaillance, elle ne put retenir une larme qui finit par couler sur sa joue.
- "J'ai probablement été maladroite dans la façon de t'exprimer mes sentiments. J'aurai du t'en parler ouvertement... plutôt que de provoquer cette situation... plutôt gênante."

Elle ne put empêcher une nouvelle larme de couler.
- "Si tu ne m'aimes pas comme moi je t'aime... " et elle fit un effort considérable pour prononcer le reste de sa phrase, inspirant profondément, elle lâcha : "J'espère simplement que ca ne nous empêchera pas de rester ami. Tu es le meilleur ami que j'ai à Poudlard et je ne veux pas te perdre..."

Elle avait lancé cette phrase comme on se débarrasse d'une obligation, comme on arrache un sparadrap. Ca faisait mal. A présent, les larmes coulaient sans qu'elle ne puisse réellement les retenir.
- "On fera des gâteaux si tu veux, des expériences aussi. Et je ne dirai plus que j'aurai aimé qu'on soit plus que des amis. Je te promets que si tu acceptes qu'on reste ami, je ne te... gênerai plus avec mes sentiments pour toi. L'important est que je sois avec toi."

Sans qu'elle ne puisse s'en empêcher, elle avait saisi une main d'Ernest en une sorte de supplique muette.
- "Je t'en prie... Reste mon ami... à défaut de... d'être plus. Je comprends que tu ne le veuilles pas."

A travers les larmes, elle reprenait confiance. Elle se rattachait à ce qui était essentiel pour elle. Elle ne pouvait pas se permettre de perdre Ernest. Il était tellement pour elle. Elle ne pouvait pas partir maintenant et laisser cette situation dans l'état où elle était. Elle se doutait qu'ils seraient gêner à l'avenir s'ils ne réglaient pas immédiatement les choses.

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