Tout début Mars 2049,
Weekend, milieu d'après midi,
Bibliothèque.
Libre - Conditions

Les yeux plissés, Edwin essayait de lire - et surtout de comprendre - les quelques lignes de son manuel de sortilège. Il avait un devoir à rendre sur le sortilège de Têtenbulle. De ce qu'il avait comprit jusqu'à présent, c'était un sortilège qui permettait de se foutre une espèce de bulle sur la face pour pouvoir respirer sous l'eau. C'était vraiment fou ce que pouvait faire la magie, mais il comptait bien ne jamais avoir à utiliser ce sortilège. L'eau, vraiment, ça le faisait frissonner. Il n'avait déjà pas peur de prendre un bain, c'était déjà ça, mais plonger sous l'eau ça lui donnait vraiment une peur panique. Même en sachant qu'il pourrait respirer et donc ne pas se noyer, il ne pensait pas pouvoir supporter d'être entièrement sous l'eau. Le lac était toute une étendue de cauchemars à ses yeux, surtout depuis qu'il avait apprit toutes les espèces - souvent désagréables - qui y vivaient. Il était persuadé que certains de ses camarades seraient ravis qu'il aille manger les pissenlits par la racine en se perdant dans le lac - sûrement en se faisant boulotter par le calamar géant - mais lui préférait largement rester sur la terre ferme. C'était cool la terre ferme.

Il grimaça, tirant les cheveux qu'il tenait dans ses mains en soutenant sa tête. Bon dieu qu'elle était irritante cette foutue page de manuel ! Il comprenait les phrases en elles-mêmes mais certains mots lui échappaient clairement. C'est à ce moment là, quand il ne comprenait pas ce qu'on lui donnait à lire, qu'il se sentait revenu des années en arrière à l'école primaire. Il avait toujours l'impression d'être idiot là bas. Jamais celui qui savait rester concentré, qui arrivait à lire tous ces mots compliqués et au sens tiré par les cheveux. Il était aussi celui qui avait du mal à calculer et à écrire. Encore aujourd'hui, il rédigeait tous ses devoirs avec sa fidèle plume correctrice qu'il avait acheté en même temps que ses fournitures scolaire, il ne se souvenait plus trop quand. La magie avait quand même quelque chose de vraiment bien : pas de nombres compliqué à soustraire, mettre au carré ou à diviser. La division, ça il galérait Edwin. Sur les petits nombres ça allait mais sur les gros, c'était quasiment mission impossible. Dans le monde magique, comme on ne lui demandait pas de calculer, il ne se sentait pas trop idiot comparé au monde moldu.

Actuellement, ce qui lui prenait la tête était entouré à l'encre - de toute façon c'était son manuel, il faisait ce qu'il voulait - et se démarquait bien sur la page. "Scaphandre" et "Probant" ça voulait dire quoi ? Il avait comprit, en tout cas il le pensait, que Scaphandre faisait référence à un objet moldu. C'était presque la honte pour un né-moldu de ne pas reconnaître un mot qui venait de son propre monde, mais il galérait vraiment. Il n'était même pas sûr d'arriver à correctement le prononcer. "Probant", par contre, il n'avait aucune piste. Peut-être que c'était un mot qu'on ne rencontrait que dans le monde sorcier ?

Ca lui rappelait un cours de vol qui avait eu où le prof avait utilisé le mot "trivial". Il n'avait pas compris mais, en début d'année, il ne s'intéressait pas suffisamment à la matière pour faire des recherches. C'était assez différent maintenant. Il essayait de donner de l'attention à tout ses manuels et tout ses cours. Il voulait - et comptait vraiment faire les efforts nécessaires - améliorer ses notes dans les matières où il avait le plus de mal. L'objectif n'était pas d'avoir des O partout - il doutait en être capable - mais au moins de collectionner des E à la place de ses A.

M'enfin, pour continuer à avoir des O en sortilège, il faudrait d'abord qu'il comprenne ce que ces foutus mots voulaient dire. Un grognement sorti de sa gorge et il tapa rageusement du pied dans la chaise en face de la sienne. Celle-ci recula de quelques centimètres et Edwin releva la tête un d'air coupable en espérant que Owen ne l'avait ni vu, ni entendu. C'était pas le moment de se faire dégager de la bibliothèque ! Lui qui espérait finir son devoir rapidement, ça allait être encore plus difficile que maintenant s'il se faisait virer. Déjà que même en restant calme il galérait.

Edwin se leva en faisant une moue boudeuse. Il devrait bien y avoir cet espèce de gros bouquins que tous les moldus avaient. Celui avec plein de mots difficiles et imprononçable à l'intérieur. Par honte, il n'irait pas demander à Owen où le trouver. Il savait qu'en cherchant et en lisant le titre, il le reconnaîtrait facilement même si son esprit n'arrivait pas à sortir le nom de ce bouquin.

Ou c'est qu'il est ce foutu bouquin grommela-t-il, bougon. S'il le trouvait pas et qu'il arrivait jamais à capter le sens de ces foutus mots, c'était pas un super devoir qu'il allait rendre et il voulait vraiment garder ses bonnes notes si durement acquises en sortilège.

Assise à une des petites tables de travail de la bibliothèque, Dakota grattait un parchemin, avançant tranquillement son devoir de Sortilèges sur Pointe au Nord. Il n'était pas très difficile et elle n'eut pas trop besoin d'avoir recours à son manuel ou à ses notes, ayant bien en tête le cours qu'ils avaient eut quelques jours plus tôt. Après un moment, elle décida de faire une petite pause "pratique" et posa sa baguette à plat sur la paume de sa main. « pointe au NORD » prononça-t-elle distinctement, pleine de curiosité. Sa baguette se mit à tourner dans le sens des aiguilles d'une montre et finit par se stabiliser. Elle supposa avoir réussit, même si elle n'avait aucune idée d'où se trouvait effectivement le Nord. Elle se demanda dans quelles circonstances elle pourrait bien avoir besoin d'un tel sortilège, à part durant une course d'orientation. Mais il était plutôt amusant, et peu importait le sortilège qu'elle pouvait lancer, elle appréciait toujours l'exercice, passionnée de magie comme elle l'était.

Levant les yeux, elle aperçut un garçon tirant ses longs cheveux bruns entre ses doigts et grimaçant devant ce qui semblait être un manuel. Elle posa sa baguette et continua à l'observer discrètement, feignant parfois de reporter son attention sur son manuel. Elle savait bien que ça ne se faisait pas, mais c'était pour l'heure bien plus intéressant que son devoir. Il poussa un grognement et mit un coup de pied dans la chaise qui lui faisait face, la faisant reculer bruyamment de quelques centimètres. Avait-il un problème avec un de ses devoirs ? Elle l'observa plus attentivement, il était grand, vraiment grand, et maigre. Il avait aussi des cernes prononcées, il ne devait pas beaucoup dormir. Il devait au moins être en cinquième ou sixième année. Elle doutait clairement de pouvoir lui venir en aide.

Il se leva et commença à parcourir les étagères, sans doute à la recherche d'un ouvrage où il pourrait trouver une réponse. Ses investigations n'avaient cependant pas l'air très concluantes. Elle ne pouvait peut-être pas l'aider sur le programme des années supérieures, mais trouver un livre, ça c'était dans ses cordes. Elle avait passé d'innombrables heures à la bibliothèque, à la recherche d'un livre qui l'éclairerait enfin sur la question qu'elle se posait depuis toujours : comment inventait-on les sortilèges ? Et surtout, comment pourrait-elle en inventer un elle-même ? Après tous ces efforts infructueux, elle s'était enfin décidée à aller voir Mr Locke pour lui demander s'il elle pourrait trouver ce genre de livres ici. La réaction des adultes n'était en général pas très agréable et c'est pourquoi elle avait mis tellement de temps à se décider.

Elle se leva à son tour, pas gênée le moins du monde à l'idée de proposer son aide à un élève plus âgé. « Salut. Tu cherches un livre en particulier ? Je peux peut-être t'aider. » proposa-t-elle dans un sourire franc.

Après quelques secondes à chercher au hasard parmi les titres, Edwin se résolut à réfléchir quelques secondes. Sûrement qu'en continuant de chercher dans les rangées destinées aux matières magiques, il n'arriverait à rien. Il fallait trouver une des étagères destinées à la littérature moldue. Comme il n'en avait jamais eu l'utilité - lui qui ne lisait que très peu à part quelques BDs qu'il possédait - il ne savait pas vraiment où étaient planqués ces bouquins. C'était sûrement la honte pour le petit frère du bibliothécaire de ne pas connaître avec précision l'emplacement des différents types de livres mais Edwin n'était pas quelqu'un de particulièrement attentif à tout ce qui pouvait lui permettre de mieux se repérer dans l'espace. C'était pas pour rien qu'il arrivait encore à prendre le mauvais couloir pour aller d'un point A à un point B malgré les journées passées à se balader sans but précis dans le château et, ce, depuis son arrivée 5 ans plus tôt.

Il poussa un soupir à fendre l'âme avant de se retourner. Une fois cela fait, il se retrouva nez à nez avec une fille, ce qui lui tira un sursaut de tous les enfers. Posant sa main sur son cœur, il écouta d'une oreille distraite ce dont la fille était en train de lui parler. Après quelques longues secondes de silence, son cœur se stabilisa à un rythme plus viable et il fit un sourire un peu penché à la jeune fille. Se rappelant de ses précédentes paroles, il se décida enfin à lui répondre avant qu'elle ne le prenne pour un fou. Il se gratta la nuque, gêné qu'une fille manifestement bien plus jeune que lui - elle était vraiment petite, comme la majorité des filles de Poudlard - lui propose son aide. Cependant, sa fierté était mal placée et il accepta sans mal de la mettre de côté pour accepter.

Salut. Je cherche le gros bouquin moldu où y'a tout plein de mots difficile à l'intérieur. Tu sais, celui avec les définitions à chaque fois. Y'a des mots que je comprend pas dans mon devoir. Il lui fit un petit sourire gêné avant de continuer Je me souviens plus d'où sont les étagères avec les bouquins moldus, mais on dirait bien que c'est pas ici.

Il s'était bêtement dirigé vers la grande étagère collée à l'espace de travail sans vraiment réfléchir mais ce ne serait sûrement pas dans les bouquins de sortilège - encore des foutus bouquins de sortilèges, sûrement tous remplis de mots incompréhensible - qu'il trouverait le bouquin qu'il cherchait avec tant de besoin. Pendant les quelques instants entre ses paroles et la réponse de l'autre, il observa autour de lui avec un intérêt camouflé. Il souhaitait juste vérifier que personne d'autre ne capte les quelques mots qu'ils s'échangeaient. Ce n'était pas parce qu'il parlait facilement et sans trop de honte avec la fille qu'il voulait que tout le monde sache qu'il était trop idiot pour se souvenir d'un titre de bouquin. Surtout, un bouquin moldu qu'il devrait connaître bien mieux que tous les sorciers qui l'entouraient. C'était un peu la honte qu'un né-moldu oublie le titre d'un bouquin purement de son monde. Il saurait mieux citer des titres de bouquins sur les runes plutôt que de bouquins moldus.

L'étagère des runes, ça c'est un endroit qu'il connaissait pratiquement comme sa poche. A chaque fois qu'il venait à la bibliothèque, il en profitait pour lire quelques pages d'un livre de runes même s'il n'avait pas de devoir à faire. Bien qu'il ne soit pas très doué dans cette matière, elle restait vraiment intéressante à ses yeux.

Tout à ses recherches, le garçon n'avait pas vu Dakota s'approcher et après s'être retourné, il sursauta comme un somnambule qu'on aurait réveillé brusquement. La Gryffonne ne put s'empêcher de partir dans un grand éclat de rire, mais se calma rapidement, se rappelant que le lieu où elle se trouvait ne s'y prêtait guère. « Désolée... Je ne voulais pas te faire peur. » Il eut l'ait un peu gêné de sa proposition mais ça ne dura pas et il lui expliqua ce qu'il cherchait.

« Ah oui, un dictionnaire ! J'en ai utilisé un une fois pour faire un devoir d'Étude des Moldus. Il y avait certains mots que je ne connaissais pas. » Elle avait rarement besoin de chercher le sens d'un mot, sauf pour les objets uniquement moldus qui lui était complètement inconnus. Même en lisant la définition, elle ne visualisait pas toujours de quoi il pouvait bien s'agir exactement, comme pour les ampoules, ou les téléphones. Elle devait souvent demander à son amie Cybele de lui donner plus d'explications.

Son éducation des plus traditionnelles avec son précepteur Milo avait porté ses fruits, sans parler du langage soutenu de ses parents, eux-mêmes issus de familles pour lesquelles l'excellence était au centre des priorités. S'il lui arrivait de ne pas comprendre un mot, ce qui arrivait rarement, elle allait simplement demander à son frère Weston ou à sa soeur Virginia, qui étaient toujours prêts à lui enseigner ce qu'elle ignorait. L'éloquence était bien sûr l'apanage de leur père, qui leur avait transmis son don naturel tout d'abord par sa façon d'être mais aussi lors des soirées débats qu'il organisait une fois par mois, juste entre eux neuf. Elle en gardait de très bons souvenirs mais la compétition était rude. Même les petits participaient à leur niveau.

Il sembla un peu gêné de ne pas connaître la signification de certains mots, mais Dakota trouva que c'était complètement naturel, personne n'était censé tout savoir et il n'y avait pas de honte à ça. Si elle était en train de travailler sur un devoir de Potions, elle n'en mènerait pas large non plus. Mais bien heureusement, elle avait mis de côté cette matière à la fin de sa deuxième année.
« Oui, ça doit sûrement se trouver au rayon d'Étude des Moldus, mais peut-être qu'on n'en a pas besoin. Quels sont les mots que tu ne comprends pas ? »

Dakota remarqua qu'il s'était d'abord dirigé vers l'étagère de Sortilèges, sa matière préférée. Ce n'était peut-être pas impossible qu'elle connaisse le sort sur lequel il était en train de travailler en fin de compte.« Tu es en train de faire un devoir de Sortilèges ? Tu es en quelle année ? Je connais un peu le programme de quatrième année si jamais, ma sœur m'a appris certains sortilèges. Tu la connais peut-être, elle s'appelle Virginia, elle est à Gryffondor. »

Un dictionnaire voilà ! Avec cette information il n'avait, techniquement, plus besoin de l'autre fille mais elle ne semblait pas prête à partir. Cela ne le dérangeait pas particulièrement. Elle semblait très serviable. Edwin connaissait plusieurs personnes qui lui auraient simplement ri au nez en lui disant - ou pas - le titre du bouquin qu'il cherchait avant de s'éclipser. La jeune fille en face de lui, cependant, ne semblait pas prête à faire une des deux actions. C'était agréable de pouvoir parler de ses difficultés sans craindre que les gens vous trouvent stupide. Edwin s'était senti absolument débile les trois premières années de sa vie à Poudlard avant de donner plus d'intérêts à ses cours. Aujourd'hui, il ne se considérait pas forcément comme un super élève mais il n'avait plus l'impression de faire partie de la fin du panier, ou disons le plus clairement, des abrutis.

Il ne serait probablement jamais un étudiant qui aurait des O partout mais ce n'était pas grave. Il se contentait de s'intéresser plus que de raison aux matières qu'il aimait tout en négligeant toujours un peu - et ce, malgré son envie de s'améliorer pour rendre fier Owen - les matières qu'il n'appréciait qu'assez peu. C'est ainsi qu'il pouvait citer facilement tous les sortilèges qu'il avait apprit - et qu'il appréciait même la lecture de certains bouquins plus que compliqués que la bibliothèque possédait sur la façon d'enchanter certains objets. De la même façon, il pouvait citer pas mal de runes. Il n'était pas encore très fort dans cette matière qui, malgré son amour pour elle, lui donnait encore beaucoup de fil à retordre. Un jour il deviendrait un as des runes et pourrait en appliquer sur toutes les petites bêtises qu'il bricolait, ainsi que des sortilèges pour les faire bouger à sa guise ou toute autre chose qu'il désirerait.

Pas grave finit-il par répondre avec un peu de retard à la fille devant lui J'ai pas vraiment eu peur, j'aime juste pas quand on vient dans mon dos, c'est pas ta faute. Il haussa des épaules pour lui faire comprendre que ses excuses n'étaient pas particulièrement nécessaires. Après tout ce n'était pas sa faute s'il s'était habitué à ce que les gens qui arrivaient dans son dos soient mauvais. C'était pas elle qui était venu lui voler sa liberté, trois étés plus tôt. Elle n'avait pas la gueule d'une Harrison, et même si elle l'avait eu, Edwin savait plus que n'importe qui qui étaient les membres de la famille de sang-pur.

Je pensais plus qu'il serait dans l'étagère des langues moldues. Je sais que y'en a une ici, je me souviens juste plus trop de laquelle c'est. A part l'étagère des sortilèges et celle des runes, je connais pas grande chose de la bibliothèque. Enchaina-t-il avait de lui laisser l'occasion de répondre. De toute façon, il n'attendait pas de réponse pour son dégout à être approché par derrière, et il n'avait pas vraiment envie de s'étaler dessus.

Normalement j'ai besoin de rien pour les devoirs de sortilège, j'arrive pas mal à rendre de bons devoirs. C'est juste que là y'a deux mots que je comprend pas, et je sais pas s'ils sont importants ou pas. Je suis en quatrième année. Et toi ? Si elle commençait à se renseigner sur le programme de quatrième année, elle devait sûrement être en troisième. Ca faisait toujours une assez grande différence d'âge entre eux. Facilement deux ans, peut-être même trois si elle avait 13 ans comme la majorité des gens en troisième année.

Il posa sa main dans le bas de son dos en commençant à prendre le chemin de sa table de travail pour la guider. Je veux bien que tu jette un œil à mon bouquin si tu accepte. J'ai laissé mon manuel à ma table. En réfléchissant, il se souvenait bien d'une Virginia dans son année. Ses souvenirs étaient cependant assez flou. Il se rappelait de son nom pour quelques appels que faisaient les prof et quelques points donnés, mais il n'avait aucune idée d'à quoi elle ressemblait. J'crois que j'ai déjà croisé ta sœur mais pas beaucoup plus, on se connait très peu.

Le garçon lui avoua qu'il n'aimait pas qu'on l'approche par derrière. Elle manifesta sa surprise sans trop de ménagement. « Ah oui ? » On était dans une école, elle ne voyait pas trop quels risques il pouvait y avoir. Quoi que, certains évènements de ces dernières années à Poudlard avaient prouvé le contraire. Il avait dû avoir une mauvaise expérience, mais laquelle ? Elle se retint au dernier moment d'ajouter un pourquoi. Les années passant, elle commençait quelque peu à maîtriser son impétueuse spontanéité, qui lui avait causé de nombreux problèmes et remontrances par le passé. Si quelque chose avait marqué le garçon au point qu'il ne se sente pas en sécurité au château, il ne devait pas spécialement avoir envie d'en parler, et encore moins à une fille plus jeune qu'il connaissait à peine.

De son côté, elle n'avait vécu que de loin l'attaque du Poudlard Express lors de sa première année, étant restée au château pour les vacances. La visite de ce corbeau avait certes été des plus inquiétantes pour la jeune fille, mais, dans l'insouciance de ses douze ans, elle était vite passée à autre chose.

Le grand brun cita l'étagère de langues. Elle l'avait complètement oubliée celle-là. « Ah oui sûrement ! Je t'avoue que je ne me rappelle plus trop où se trouve ce rayon. » Dakota n'était pas une passionnée de langues. L'anglais lui suffisait largement pour ce qu'elle avait à faire. Mais elle avait malgré tout appris un peu de français avec Milo, passionné de littérature française. Ce n'était pas une langue facile, et il comprit vite qu'il n'irait pas très loin avec Dakota qui trouvait ce genre de cours parfaitement inutiles et ennuyeux. Il suffisait d'utiliser un sortilège de traduction et le tour était joué. Mais parfois, elle aimait encore s'amuser à prononcer quelques mots en français avec son accent très british. « Je n'aime pas trop les langues, mais je connais un peu le français. Bonjour, comment allez-vous ?* » lança-t-elle en riant.

Il avoua qu'il ne connaissait pas très bien la bibliothèque à part pour certains rayons. « Toi aussi tu aimes les Sortilèges ? C'est ce que je préfère, avec la Métamorphose. Et la Divination aussi. » Il n'avait donc pas particulièrement besoin d'aide pour le devoir en lui-même, mais simplement pour savoir si ces mots inconnus avaient de l'importance. Il était vraiment grand pour un quatrième année, mais elle n'osa pas lui demander son âge. « Je suis en troisième année. Et je m'appelle Dakota au fait. »

Il posa alors sa main dans son dos pour lui indiquer la direction de sa table en lui demandant de jeter un œil à son livre. Dakota s'étonna un bref instant de ce contact, peu commun entre des quasi-inconnus. Mais elle ne se posa pas plus de questions et porta toute son attention sur le dit manuel.
« Oui, bien sûr. Montre-moi les passages avec les mots que tu ne connais pas. » Elle reconnu immédiatement le manuel de Sortilèges de quatrième année, qu'elle empruntait souvent à Virginia.

Il avait déjà croisé sa sœur, mais ne la connaissais pas vraiment « Ça ne m'étonne pas, elle est plutôt réservée. » Tout l'inverse de sa cadette. Mais malgré leurs différences, Dakota l'adorait et n'envisageait même pas sa vie sans elle.


* En français

Le garçon choisit consciemment d'éviter de répondre au "Ah oui ?" de la jeune fille. Elle sentait la curiosité à plein nez mais Edwin n'avait pas forcément envie de l'assouvir. Il se sentait bien en ce moment, il n'allait donc pas se pourrir la journée en parlant des Harrison. Il n'était même pas sûr que la fillette ait connu Carry, alors en plus de tout ça elle risquait de ne rien comprendre à ce qu'il aurait pu lui raconter. Bien sûr tout n'était pas la faute de l'ancienne Serpentard mais sa famille avait grandement contribué à lui gâcher la vie, et sa santé avec. A un moment donné ça lui avait fait du bien d'en parler - surtout à Owen et aux O'Belt - mais aujourd'hui il souhaitait surtout pouvoir passer à autre chose. Oublier, en quelque sorte, toutes les choses qu'on lui avait faites pour repartir de zéro maintenant qu'il avait tout pour apprécier la vie et la croquer à pleines dents.

Edwin haussa les épaules quand la jeune fille avoua qu'elle ne se souvenait plus de l'étagère des langues moldues. Tout ce que je sais c'est que je cherchais pas au bon endroit dit-il simplement d'une voix enjouée. Il observa avec surprise la fillette essayer de lui parler français. Evidemment, il n'avait absolument rien compris à ce qu'elle lui avait dit. Edwin savait parler le français qu'on voyait dans les films. A part "oui oui baguette", en somme, il ne connaissait pas grand chose.

De toute manière - et ce, malgré qu'il y ai tout à Poudlard pour apprendre les langues magiques et moldues - Edwin ne s'intéressait pas à l'apprentissage d'une nouvelle langue. L'anglais lui convenait parfaitement. Il commençait à reconnaitre quelques mots en irlandais à force d'entendre Owen et les O'Belt le parler mais c'était l'effort maximum qu'il fournirait. Il avait déjà tellement eu du mal pendant ses cours de langue quand il était encore à Londres ! Il n'avait donc aucune intention de se refaire encore du mal en essayant de comprendre des bouquins remplis de mots incompréhensibles ou de conseils de grammaire qu'il oublierait de toute façon quelques secondes plus tard. J'aime bien entendre le français, je trouve que ça sonne bien. Par contre, j'ai aucune envie de l'apprendre, ça a l'air compliqué pour rien.

Edwin fit une grimace quand l'autre parla d'aimer la métamorphose. Ce n'était vraiment pas sa tasse de thé et il lui arrivait de s'arracher les cheveux sur ses sortilèges de métamorphose tellement il lui fallait du temps pour les réussir. Il ne savait pas trop pourquoi il arrivait à visualiser ses sorts quand il était en sortilèges mais pas quand il était en métamorphose. Ce qui n'aidait pas, en plus de tout ça, c'était de devoir très souvent lancer des sortilèges sur des êtres vivants pour les transformer en bouton ou en verre à vin. Edwin était particulièrement mal à l'aise à l'idée de leur faire du mal sans le vouloir. Son moment d'incertitude se faisait grandement ressentir dans la non réussite de ses sortilèges. J'aime pas la métamorphose, c'est compliqué à visualiser et en plus on doit toujours jeter un sort sur des insectes ou des animaux. Je trouve ça cruel. Pour la divination je t'avoue que j'en ai jamais fait, y'en a pas dans ma filière. Cela dit, je connais quelques trucs de divination chez les moldus, comme les pierres ou les trucs dans le genre. Avant d'oublier, il s'empressa d'ajouter Moi c'est Edwin.

Une fois arrivés à sa table, Edwin retira sa main du dos de sa camarade et lui pointa sur la page les deux mots - entourés - qu'il ne connaissait pas. Il espérait vraiment qu'elle puisse l'aider pour se remettre au plus vite à son devoir de sortilèges. Il ne voulait pas oublier ses idées avant même d'avoir commencé à les écrire et plus le temps passait, plus il risquait de les perdre. Il pointa d'abord le mot "Scaphandre" Ca c'est un truc moldu donc je sais pas si tu sais ce que c'est. Par contre ça dit-il en pointant le mot "probant" autour duquel il avait fait plusieurs cercles rageurs Ca a pas l'air d'être un mot qui désigne un truc moldu particulier.

Le grand brun haussa les épaules lorsqu'elle lui avoua qu'elle ne savait plus où se trouvait l'étagère de langues et il conclut qu'il ne cherchait pas au bon endroit. Elle lui sourit comme pour dire que ça n'avait aucune importance.

Il aimait le français mais n'avait aucune envie d'apprendre à le parler. Et elle le comprenait très bien. « Oui je confirme, c'est très compliqué. D'ailleurs je n'ai pas retenu grand chose de mes cours avec mon précepteur. Je ne pourrais sûrement pas avoir une vraie conversation avec un français. »

Il grimaça lorsqu'elle parla des cours de Métamorphoses et elle découvrit vite pourquoi. Il n'aimait pas cette matière. Dakota fut interloquée lorsqu'il utilisa le mot "cruel". Elle n'avait jamais eut l'impression de torturer ces petits animaux pourtant. Mais en y réfléchissant, ils n'avaient rien demandé les pauvres et ils ne devaient pas particulièrement apprécier d'être changés en verre ou en pantoufle. Elle resta perplexe un instant. Jamais elle n'avait songé à ça. Elle ne pensait qu'aux sortilèges et à la manière de la réussir. Elle ne s'était jamais vraiment intéressée aux Créatures en général, magiques ou pas, sauf à ses animaux de compagnie, et encore. Elle ne s'en occupait pas plus que nécessaire.

Mais au-delà du soin et des attentions portés aux animaux, elle sentait bien qu'il y avait un manque chez elle. Elle faisait rarement attention à ce que pouvaient ressentir les autres en général, sans pour autant avoir une once de méchanceté. Ce n'était pas non plus de l'indifférence. Elle pouvait rester concentrer des heures sur un lancer de sortilège, mais elle n'arrivait pas à voir qu'elle avait mis quelqu'un en colère ou qu'elle avait été indélicate, à moins que cette personne ne le lui dise clairement.

En général, elle ne cherchait même pas à percevoir les émotions des autres et elle avait aussi beaucoup de mal à supporter de voir quelqu'un pleurer. Peut-être qu'elle-même était un peu coupée de ses propres émotions. Quand elle y pensait, elle se sentait fragile, et elle n'aimait pas ça. C'était très désagréable de sentir comme une faille et elle se détournait le plus vite possible de cette sensation. Mais elle essayait malgré tout de s'améliorer dans ce domaine, suite à certaines remarques qu'elle avait pu recevoir au fil des années.

Elle répondit, un peu hésitante. « Je n'avais jamais vu ça de cette manière. Mais je crois que je vois ce que tu veux dire. » Elle accueilli avec soulagement sa remarque sur la divination qui lui permit de passer à autre chose. « J'ai commencé cette année, mais ma mère m'avait déjà montré quelques pratiques. J'aime surtout méditer et tirer les cartes. Je m'intéresse aussi aux rêves lucides. Tu aimes la lithothérapie ? »

Une fois à sa table, il lui montra la page sur laquelle il était en train de travailler, deux mots étaient entourés. « Oh, tu travailles sur le sortilège de têtenbulle ! Tu as déjà essayé de le lancer ? J'ai déjà lu cette page mais je n'ai pas encore eu l'occasion de tester. J'aimerais vraiment voir ça ! » Il lui montra les deux mots qu'il ne comprenait pas. « Ah oui "Scaphandre". Je ne savais pas ce que ça voulait dire mais j'ai demandé à Virginia. C'est une sorte de combinaison avec un casque en forme de bulle sur la tête. Ça permet aux moldus de pouvoir respirer sous l'eau. » Dakota regarda ensuite le deuxième mot. Il avait été entouré à plusieurs reprises et on ne distinguait plus certaines lettres qui se trouvaient autour.« Il t'a bien énervé celui-là on dirait » dit-elle en riant. « "Probant". Oui tu as raison, ce n'est pas un objet moldu. Ça veut juste dire que c'est concluant, que ça prouve quelque chose ou que c'est réussit. Attends, il faudrait que je lise la phrase entière pour te dire plus précisément. » Elle s'assit à la place où Edwin était installé quelques minutes plus tôt et lut la phrase intérieurement.

L'idée d'avoir un précepteur ou un professeur particulier intriguait Edwin. Lui qui avait toujours été dans de grandes classes, il n'avait pas trop d'image de ce que cela pouvait être. Avoir un professeur juste pour lui lui aurait sûrement été utile. Il n'avait jamais avancé au même rythme que ses classes quand il était encore à l'école dans le monde moldu. Tout le monde comprenait plus vite, était plus doué avec les chiffres et les lettres. A chaque fois il finissait en dernière position dans la file des élèves. Il n'avait pas de talent particulier pour apprendre. Certains - que Edwin avait beaucoup jalousé étant plus jeunes - arrivaient à faire tout et n'importe quoi du premier coup. Edwin, lui, devait réessayer des dizaines de fois parfois pour atteindre un résultat plus que moyen.

Depuis qu'il était à Poudlard, cette partie de lui n'avait pas changé. Bien qu'il trouvait les cours magiques bien plus facile à comprendre que les cours moldus, il restait à la ramasse sur certains points. Il ne serait jamais un élève parfait, mais il avait réussi à atteindre des notes qui le rendaient très fier de lui. Bien sûr, pas dans toutes les matières mais ce n'était pas grave. Il était surtout content que tout son travail pour réussir à visualiser correctement les sortilèges ai porté ses fruits. Maintenant il ne lui fallait plus autant de temps qu'avant pour réussir à lancer un sortilège et cela s'en ressentait sur ses notes. Puisqu'il avait moins besoin d'entrainement, il pouvait améliorer l'efficacité et mettre plus de temps à ses rédactions qu'avant. Il imaginait - même s'il n'osait pas trop lui demander - que Owen devait être fier de lui pour les progrès qu'il avait fait depuis qu'il l'avait accueillit chez lui.

Chez moi, tout le monde parle Irlandais sauf moi. Je pense pas que j'arriverais à comprendre ce qu'ils disent un jour, heureusement qu'ils traduisent quand y'a besoin pour que je capte quelque chose. Même quand ils parlent anglais parfois ils ont un espèce d'accent qui rend le tout difficilement compréhensible.

Il fit un sourire quand l'autre partagea son avis pour les cours de métamorphose. A ses yeux, ce n'était pas la pire matière. Il aimait encore moins les potions pour cette raison. D'ailleurs, Edwin mangeait en comparaison avec ses camarades très peu de viande. Il ne pourrait pas être végétarien car il appréciait trop un bon filet de poulet mais il partageait les idées de ceux qui décidaient de ne plus manger de viande. Lui avait décidé - en partie - de ne pas continuer son apprentissage des potions car il avait souvent la nausée à l'idée de manipuler des animaux morts juste pour créer une potion que le professeur jetterais sûrement après l'avoir noté. Il trouvait que ça ne servait à rien de tuer ou d'élever des animaux si c'était uniquement pour créer des potions parfois - voire souvent - ratées. Certains comparaient la cuisine et l'art de faire des potions et, même si Edwin était assez doué pour faire la cuisine, il n'avait jamais pété les scores dans cette matière.

Tu sais tirer les cartes ? C'est sympa. La lithothérapie c'est avec les pierres ? Je crois pas trop à tout ça donc je pense que ça fonctionnera jamais sur moi. Edwin était bien trop sceptique sur cette pratique pour qu'elle ne fonctionne sur lui. Cependant, il ne pensait rien de mal la concernant et laissait les autres y croire si cela les chantait. Ce n'était pas parce que lui n'y croyait pas que les autres n'avaient pas le droit d'y croire dur comme fer. C'était comme ça qu'on créait de la diversité et qu'on pouvait en apprendre toujours plus en rencontrant des gens.

Il s'assit dans la chaise en face de la jeune fille sans délicatesse quand ils furent arrivés à sa table. Je l'ai déjà lancé une fois pendant le cours, mais je vais m'entrainer à mieux le lancer dès que j'aurais fini mon devoir. Je devrais avoir moins de mal à le faire quand j'aurais bien apprit toutes les informations du manuel.

Edwin eu un "Aaaah !" de compréhension quand l'autre fille lui expliqua le mot "Scaphandre". En fait, il en avait déjà vu un. Okayyy en fait je savais ce que c'était, j'en ai déjà vu dans des films. Y'en a un où le héros peut respirer sous l'eau mais le méchant est obligé de porter des trucs comme ça pour pouvoir aller sous l'eau. Il fit un petit sourire gêné à l'autre quand elle lui fit sa remarque pour le mot "Probant" qu'il avait entouré rageusement à plusieurs reprises. Se grattant la nuque, il eu un petit rire gêné. Je pense que je comprend mieux la phrase maintenant. C'est sympa de m'avoir aidé. Il lui fit un autre sourire encore plus grand Heureusement que je suis tombé sur toi.

Edwin continua la discussion sur les langues en lui expliquant que tout le monde parlait Irlandais dans sa famille, mais pas lui. Étrange. « Tu es né en Irlande ? Pourquoi tu es le seul à ne pas le parler ? » Ces questions étaient sans doute quelque peu indiscrètes mais Dakota ne s'en soucia pas outre mesure. Le brun lui était très sympathique et semblait ouvert à la discussion.

La jeune fille trouvait que l'Irlandais était une langue au moins aussi difficile que le français, même si elle n'avait pas eu à l'apprendre. « Ah oui, je comprends. J'ai un disque avec des chansons irlandaises chez moi. Je trouve ça très beau, mais j'ai eu beaucoup de mal avec la prononciation des paroles au départ. » Elle connaissait maintenant l'album par cœur et elle avait même choisit une des chansons pour son audition d'entrée dans le Choeur des Grenouilles. Chanson qui avait apparemment convaincu Mister Tripplehorn.

« Oui, je tire souvent les cartes ! » Elle faillit lui proposer une petite séance de cartomancie mais se ravisa lorsqu'il lui confia qu'il ne croyait pas trop à tout ça. Elle savait d'expérience que ça ne servait pas à grand chose d’essayer de convaincre les sceptiques. Elle n'y accordait d'ailleurs pas vraiment d'importance, chacun pouvait penser ce qu'il voulait, ça n'enlevait rien à la magie de la divination et des sciences ésotériques. « Oui, la lithothérapie, c'est utiliser les pierres pour se soigner ou pour leur influence psychique. » Et elle ne put s'empêcher d'ajouter : « Oh mais pas besoin d'y croire ! » Elle se retint cependant d'en dire plus sur le fond de sa pensée, ce serait forcément mal perçu venant de quelqu'un qui n'avait pas d'affinités pour le domaine.

Mais pour elle, ce n'était pas une question de croyances. Elle avait réussi à se procurer certains livres et revues moldus grâce à Cybelle. Même les scientifiques et les physiciens moldus commençaient à s'y intéresser. Ce n'était plus qu'une question de spiritualité. Elle avait par exemple appris que la pratique de la méditation modifiait durablement certaines zones du cerveau, pouvait apporter une aide importante dans des cas de dépression et pouvait même avoir un impact sur la douleur. Elle s'était aussi beaucoup intéressée à un livre de physique quantique qui montrait que la matière était essentiellement constituée de vide ou encore que toutes les particules étaient reliées entre elles, même à grande distance. Toutes ces questions la passionnaient. Et même si c'était sans doute un raccourci un peu facile, ça confirmait pour elle l'efficience de la plupart des pratiques divinatoires.

Edwin avait prévu de s'entraîner à lancer le sortilège après avoir terminé son devoir. Si elle le connaissait mieux, elle aurait sans doute proposé de l'accompagner pour voir ça. Mais elle venait de le rencontrer et ça le gênerait sans doute plus qu'autre chose. Elle se contenta donc d'un : « Super ! Oui ça devrait être plus facile une fois que tu auras tout assimilé. »

Le visage du brun s'éclaira lorsqu'elle lui expliqua ce qu'était un Scaphandre. « Dans des films ? Qu'est-ce que c'est ? » Elle se dit que c'était sans doute un objet moldu, peut-être un livre illustré.

Elle se pencha sur le manuel pour lire la phrase entière. « En 1797, après plusieurs années de tests plus ou moins probants avec des techniques variées, un moldu du nom de Klingert présente au monde le tout premier scaphandre. » Mais ça n'était sans doute pas nécessaire, ça devait maintenant être clair pour Edwin. « Ah voilà, ça veut dire que ses différents tests ont été plus ou moins réussis. »

Il eut un petit rire gêné assez attendrissant puis il la remercia en lui disant qu'il comprenait mieux. Sa dernière remarque et son grand sourire la touchèrent, et elle lui sourit en retour. « Avec plaisir ! Je suis toujours prête à discuter Sortilèges. Peut-être que ce sera à mon tour d'avoir besoin d'aide une prochaine fois. » Elle n'avait pas spécialement envie de mettre fin à cette sympathique conversation mais Edwin devait sans doute être pressé de terminer son devoir. Elle commença à se lever, ne voulant pas s'imposer.