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05 avr. 2024, 17:04
Sisyphe, pose ton rocher  Adaline MacBeth 
Samedi 6 mars 2049
8h du matin
Avec @Adaline MacBeth
Encore.

Son grognement d'effort se perdit au milieu du bruit de l'eau redevenant unie. La sueur perlait à grosses gouttes sur son front, et ses doigts tremblotaient de tenir sa baguette depuis ce matin. Elle vibrait, toujours fidèle, ignorante du cap d'épuisement que son maître avait dépassé depuis belle lurette. Elle n'était que trop heureuse de pouvoir s'essayer à ses expériences farfelues et complètement folles.

Le sortilège de lévitation, Wingardium Leviosa, était le pilier de tous les sorts. Aux yeux de Narcisse, tout du moins. Ce sortilège représentait parfaitement l'écart entre le monde moldu et le monde sorcier. L'impossible évaporé, le rêve de toute une vie pour certains, cristallisé dans le plus simples des sortilèges. La quintessence de l'imaginaire pour les moldus, le concept le plus basique pour le premier des sorciers.

Et comme toute base, ce sort pouvait être déformé, travaillé, amplifié, restreint, modifié et tordu dans tous les sens. Narcisse pensait l'avoir compris, en expérimentant un jour, par accident, ce sortilège sur un verre d'eau. Il avait remarqué que lorsqu'il se concentrait suffisamment, l'eau semblait suivre le mouvement de sa baguette. Coïncidence ? Inertie ? Il s'en foutait, il avait eu une idée.

Wingardium faisait léviter des objets. C'était son concept. L'idée de base. Mais qu'en était-il de l'eau ? Après tout, l'eau, pouvait être considérée comme un objet, pas vrai ? Si l'on visualisait l'ensemble comme des milliards de petits objets s'assemblant les uns aux autres, on pouvait éventuellement en conclure, logiquement, que l'eau était un objet.

Plouf.

Encore.

"Wingardium Leviosa !"

Sa vision se brouilla alors qu'il relança une énième fois le sort en direction de l'eau placide du lac. Il essayait de visualiser une grande goutte d'eau, se regroupant à d'autres, pour ne former qu'une seule grande goutte. Et cette goutte, il allait la faire léviter.

Ou pas. Pas pour l'instant. Jusqu'à présent, tous ses efforts s'étaient révélés vains. C'est à peine s'il put observer çà et là quelques frémissements à la surface de l'eau. Mais s'il avait bien un défaut, c'est qu'il ne savait pas quand s'arrêter. Aussi, lorsqu'il se retrouva contraint de s'appuyer sur ses genoux, plié en deux, la respiration courte, la sueur ruisselant au sol, le visage livide, la seule réflexion qu'il se fit, était qu'il pourrait bien recommencer dans une ou deux minutes.

Encore ?

0131b4
2A RP - 13 ans - 1m40
Avatar par Merinda Swart

10 avr. 2024, 20:14
Sisyphe, pose ton rocher  Adaline MacBeth 
Le samedi 7 mars 2049,
Au bord du lac



Ce matin, je me suis levée de bonne heure.

Je suis bien incapable de rester au lit alors que tant de choses se bousculent dans ma tête. Il faut dire que, cette semaine, j'ai finalisé les recherches que j'ai faites sur ma forme animale. Alors, aussi longs soient mes cernes, je n'ai absolument aucune envie de dormir. Je n'ai qu'une envie, une seule, aller frapper à la porte de ma professeure de métamorphose et lui déballer - en parlant le plus vite possible - toutes les recherches que j'ai faites. Avec pour seul objectif d'obtenir les clés pour l'étape de la transformation.

C'est alors d'un pas décidé, les cheveux même pas peignés (comme si j'avais le temps pour ça) et un sac rempli de plusieurs livres sur les animaux de la toundra que je dois rendre à la bibliothèque que je profite du soleil du matin.

Je me promène dans le parc, qui est encore vide, depuis plusieurs dizaines de minutes quand je prend la direction du lac.

Alors je continue de marcher, presque trop épuisée pour contrôler le rythme de mes pas. Un rythme si lent que, si je me croisais dans un couloir du château, je soufflerais. Mais aujourd'hui, peu m'importe, j'ai du temps à tuer avant d'atteindre l'apothéose de ma journée (que dis-je, de ma vie !) alors je ne me presse pas le moins du monde.

C'est d'un pas presque traînant que je rejoins les rives caillouteuses du lac et que je les emprunte pour continuer à marcher au bord de l'eau. L'eau n'est pas un élément qui m'attire, je dois me trouver entre la terre et l'air, probablement. Si j'étais à Uagadou, je me demande bien lequel des deux serait mon élément de prédilection.

Et c'est avec cette réflexion en tête que je finis par tomber sur une silhouette familière.

Toujours au même rythme, je m'en approche. C'est la silhouette de Narcisse Brando qui se dessine bientôt, de plus en plus clairement, sur un fond de ciel vaguement bleu et d'eau presque noire.

Il lance son sortilège, un Wingardium Leviosa très bien prononcé, quand je prends finalement place à ses côtés. Je regarde alors, presque avec affection, ce garçon qui se tient là, essoufflé, dont la magie semble presque dégouliner des pores. Cela fait presque un an que j'apprends à connaître Narcisse Brando. A travers les entraînements que nous avons fait ensemble, repris ces derniers mois, et des discussions à propos de la magie. Je crois que je l'aime bien.

C'est probablement pour ça que je lui lance :

« Salut Brando, qu'est-ce que tu fais ? »

Magic Always Has a Price
6ème année

18 avr. 2024, 21:33
Sisyphe, pose ton rocher  Adaline MacBeth 
La salutation d'Adaline se perdit au milieu des respirations épuisées de Narcisse, qui déglutit difficilement en se redressant, un immense sourire se dessinant sur ses lèvres.

"Ada' ! Yooo ! Comment tu vas ?"

Toute sa fatigue s'envola un court instant, juste le temps qu'il se redresse pour la saluer d'un grand geste de main. Et juste avant que le tournis ne reprenne ses assauts pour le contraindre à s'asseoir brusquement, les fesses sur la terre humide, sans dignité pour son jogging, il s'en fichait. Après quelques respirations, pâle comme un linge, il éclata d'un rire cristallin, mais plus faible que d'habitude.

"Oups ! Héhé, j'm'entraîne !"

De l'index, il montre la surface placide et calme de l'eau, indifférente à ses efforts acharnés.

"J'essaye d'faire léviter d'l'eau ! J'me suis dit que si j'arrive à la visualiser comme un seul et même objet, bah ça doit marcher non ? Bon, j'avoue pour l'instant, j'arrive à rien, mais j'vais réussir ! Et toi, tu fais quoiii ?"

Même au plus profond de ses entraînements, jamais le moment, pour lui, n'était mauvais pour bavarder. Sauf en cours, quand même, il se tenait dans ce genre de situation. Parce qu'il avait un sujet d'intérêt qui le divertissait et lui occupait l'esprit. Il aimait tellement parler aux gens, les écouter, les laisser raconter leur vie, tout ce qui leur passait par la tête, et il ne manquait jamais d'en faire autant. Et toujours avec son éternel sourire, qui ne manquait pas d'apparaître non plus en cet instant, d'une oreille à l'autre, soulignant le blanc de son visage.

0131b4
2A RP - 13 ans - 1m40
Avatar par Merinda Swart