Mes semaines se rythment par des cours que je suis en un mode automatique. Mon weekend se rythme par de la pratique tout autant motivée que moi à se voir réalisée. Je sais qu'Elle voudrait que je continue, mais par esprit de contradiction, par colère et par vengeance, ce ne sera pas sa matière que je pratiquerai.

Le soleil s'est déjà couché depuis une heure et seules les sources de lumières qu'il reste des enclos me permettent de distinguer ma baguette.

« - Lumos ! »

Aucune lumière ne jaillit. Aucun espoir. Rien. Je soupire, presque habitué à l'entêtement de ma baguette et aux émotions qu'elle ressent en moi. Je me concentre sur les bruits environnants. Pas de voix, quelques cris de créatures dont je n'ai pas la moindre idée de leur utilité, et ma respiration. Adossé à un mur et assis sur l'herbe, je fais tourner mon catalyseur entre mon index et mon pouce gauche. Si l'espoir ne s'invite pas ce soir, alors ce sera la détermination. Je m'entraîne à dessiner dans l'air un S et tente de visualiser l'animal que je souhaite faire apparaître, en tentant de me remémorer les conseils de Crane. Les détails, la couleur, la forme...

« - Serpensortia ! »

Le reptile apparaît, encore une fois créé par les émotions qui lévitent autour de moi. Inspiré par cette réussite, je sens mon corps réagir, assoiffé d'obscurité, rejetant toute lumière, cherchant à continuer dans sa lancée. Je dirige le serpent vers un enclos. Lequel choisir maintenant ? Jusqu'où peut-il se faufiler ? Jusqu'où ma curiosité peut-elle aller ?