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16 avr. 2024, 23:41
Deux hivers pour un manteau blanc  S.K. 
26 Décembre 2047, matin

Nichée au centre d’un cercle parfait dans la neige, la petite danseuse de flamme s’élevait péniblement. Ses membres enflammées se dépliaient avec lenteur et difficulté. Souffrait-elle du froid de l’Hiver écossais, ou bien de la magie encore trop faible de sa maîtresse ?
Alice aurait aimé pensé qu’il s’agissait de la première proposition, mais force était de constaté que même au coin de la cheminée de la salle commune d’Ulula, son enchantement peinait à naître.
La sorcière grinça des dents en observant sa petite création. Elle s’agenouilla à ses côtés sans prendre gare à la neige qui la tremperait sous peu. Elle retira son gant et déplia ses doigts pour les approcher de sa danseuse de flamme. Alice sentait sa chaleur lui réchauffer la peau. Une chaleur faible, comme le serait celle d’une bougie. C’était encore trop. Alice ne pouvait pas encore s’en saisir. Face à ce nouvel échec, Alice baissa sa baguette. La flamme mourut en quelques crépitements.

Face à Aelle, Alice avait été bien incapable de lui montrer l’étendue de ses capacités. Bien sûr, elle était parvenu à lancer son Ignicula Virgo, mais pas aussi bien que le méritait Aelle.
Pour son tendre cousin, elle devait être parfaite. Alice s’était suffisamment ridiculisé avec l’envoi de sa statuette d’hippogriffe atrophié. Aliosus avait eu la gentillesse de ne pas la moquer. Mais, en tant que sorcière de son envergure, en tant que digne représentante de la glorieuse famille Sangblanc et vitrine de la prestigieuse Beauxbâtons, son enchantement - sa création - se devait d’être parfaite.
Comme elle.
Comme ce qu’elle aspirait à toujours être.

Malgré sa grosse écharpe, son bonnet de laine et son manteau de fourrure, Alice sentait la morsure du froid sur ses membres. Pourquoi faisait-il toujours aussi froid, en Ecosse ? Pourquoi le temps était-il toujours aussi épouvantable ? Alice leva le nez au ciel, ses lunettes de soleil sur son nez. Par tous les Dieux… ce que le Sud de la France pouvait lui manquer…

Alice prit une grande inspiration, et serra sa baguette entre ses doigts. Elle l’agita en une boucle vers la droite, puis une autre sur la gauche avant de la pointer vers le centre de la neige fondu : « Ignicula Virgo ».

En quelques filaments dorés et vermillons, sa vierge de flamme naquit à nouveau. Puisse t-elle ne pas mourir, celle ci.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN

26 avr. 2024, 18:47
Deux hivers pour un manteau blanc  S.K. 
Quatre mois, était-ce suffisant pour parler d'une habitude ? Ici, en Ecosse, tout était loin de ressembler aux entraînements physique qu'il avait connu cette dernière décennie, mais Suileabhan avait depuis son retour au Royaume-Uni déjà laissé de côté l'idée de faire plus que de se maintenir en forme. D'autant plus qu'en dehors de ses heures de travail, le temps commun passé avec Sixtine était précieux. Il n'avait jamais passé l'hiver à Poudlard. Chaque année, alors qu'il n'était encore qu'un enfant, il avait toujours eu l'habitude de rentrer à la maison pour Yule. Plus tard, tout jeune adulte, il avait rejoint l'Irlande en encore meilleure compagnie. Cette année était donc sa première, et il y'avait à faire - concierge pendant les échanges AMICO n'était pas de tout repos. Et pour se mettre en forme alors que ses courtes vacances - de vraies, cette fois-ci - approchaient, rien n'était mieux que cette nouvelle habitude de courir autour du château.

Maintenant échauffé dans le vent de l'hiver, l'irlandais sentait la transporter poindre au fil de sa peau, lui rappelant une fois encore qu'il devrait un jour investir dans une tenue spécialement enchantée pour l'occasion. À défaut, il se résolu à chasser veste et chemise à nouveau, s'exposant directement à la fraîcheur écossaise. Fort heureusement pour lui, la matinée était déjà bien avancée, la température pas si basse - il avait connu bien plus rude en Ukraine et en Afghanistan - et surtout, raison de sa découverture, il avait une activité à poursuivre pour se réchauffer. Fin de la courte pause, il était temps de passer à la vitesse supérieure.

Et c'est bien ce que Suileabhan comptait faire, si son errance oculaire n'avait soudain croisé la route d'une figure inconnue, en plein milieu de ce tableau blanc. Haussant les épaules, le concierge continua sa route sans plus se soucier de celle qui devait sans doute être résidente d'une autre école de magie. Quelle belle chance tout de même, que pouvaient avoir les jeunes d'aujourd'hui de bénéficier de ce programme. Une belle initiative. Et.. quels étaient ces mots ? Il avait entendu bien des langues et formules dans sa vie, mais ces quelques mots - Ignicula Virgo - lui étaient indubitablement inconnus, en dehors de leur sens latin. Amateur de sortilèges, Serdaigle des plus curieux, toutes les conditions étaient réunies pour que Suileabhan sorte de son état mental bien particulier et s'approche de la jeune sorcière qui lui était définitivement inconnue.

- Quelle intéressante formule. Est-ce un sortilège de votre école ?

Concierge de Poudlard inRP depuis Septembre 2047.
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27 avr. 2024, 14:51
Deux hivers pour un manteau blanc  S.K. 
Elle s’élevait avec une grâce faiblarde. Alice l’encourageait silencieusement, son regard dardé sur ses membres de flammes. Toute sa concentration était pour sa création. Elle voulait tant la voir surmonter la rudesse de l’Hiver, sans pour autant brûler tout ce qui l’entourait. Il fallait que ses flammes soient douces, non pas destructrice. Sans quoi, jamais Alice ne pourrait l’utiliser hors duel.

Ce n’était pourtant pas si difficile ! Que manquait-il ? Devrait-elle…

Un sursaut secoua Alice toute entière lorsqu’une voix s’éleva autour d’elle. Son dos s’arqua immédiatement, réalisa que ce n’était pas un élève qui venait de l’apostropher, mais bien un adulte. Diantre. Alice allait-elle avoir des problèmes ?
Toute sa concentration happée ailleurs, la vierge de flamme mourut sans un bruit.

Avec lenteur, Alice se redressa sur ses jambes. Elle pivota élégamment pour faire face à l’homme… pour finalement détourner le regard, ses yeux ronds comme deux bavboules.
La voix appartenait à un hurluberlu qui avait, de toutes évidences, oublié de se vêtir avant de sortir. Alice sentait son visage la chauffer comme autant de Soleil estivaux. Toute son attention se porta sur la Forêt Interdite qui s’étendait au loin.
Voilà.
Parfait.

« C’est… un enchantement de mon cru », répondit Alice avec un sourire qu’elle désirait aussi délicat que possible. Elle ploya le genou pour adresser une révérence à l’adulte, sans jamais le regarder directement. Quelle impolitesse ! Quelle honte ! Tante Elise la réprimanderait par trois fois si elle la voyait ainsi, incapable de soutenir un regard !
Par Circée, comment fallait-il se comporter, en ce cas ? Affronter le regard de cet homme presque nu ? Lui commander de se vêtir ? Non, certes non. Un enfant ne commande rien à un adulte. Qui était-ce ? S’agissait-il d’un professeur ? D’un référent d’une autre école ? Un accent avait couru sur ses mots, aussi laid que le sien. Non, bien pire.

Après avoir vu la cuisse dénudée d’une professeure de Poudlard, voilà que Alice devait affronter le torse nu d’un parfait étranger. Par Circée. Voilà une chose qu’Alice se gardera de raconter à Père à son retour en France.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN