Résultat de l'action d'Abigaïl Lewis : En plongeant la main dans le pot vide, vous touchez une sorte d'objet en plastique dur.. Celui-ci est dissimulé par un sortilège d'invisibilité. En le tenant bien, vous le remontez vers vous, et l'objet apparaît. Vous tenez un râteau jaune ! Dix points sont accordés à Gryffondor !

Les sourcils d'Abigail s'envolèrent haut sous sa frange lorsque ses doigts rencontrèrent le plastique d'un objet qui n'avait visiblement rien à faire là. A savoir, un râteau jaune qu'elle se serait plus attendue à trouver enterré dans le sable que dans un pot oublié dans un coin de serre. Finalement, elle avait certainement plus de chance qu'elle ne l'imaginait pour trouver l'un des objets du premier coup.

Sans chercher à cacher sa fierté, la fillette se redressa pour contempler le râteau, son premier pas vers la victoire. Pour se rappeler qu'elle avait commencé de la même manière lors d'un précédente chasse au trésor qu'elle n'avait pas pu terminer. Si elle ne voulait pas perdre de la même manière, il lui fallait se concentrer et ne rien lâcher. Après tout, les trois autres concurrents pouvaient, eux aussi, avoir déjà commencé à amasser leur butin. Un instant, elle se demanda si il était autorisé de piquer les objets des autres élèves, puis elle abandonna l'idée. Apparemment, elle passait un peu trop de temps avec les Serpentards.

Repoussant un mèche qui vagabondait joyeusement sur son front, elle posa son trésor à côté d'elle et se lança à la recherche d'un second Graal. Tout d'abord, elle préféra écarter l'éventualité d'un second objet caché dans les pots vides. Okay, ce n'était qu'un petit coup d’œil jeté à chaque fois, mais c'était un petit coup d’œil de trop. Et le temps était précieux. Aussi enjamba-t-elle les récipients couverts de poussière pour atteindre un sac de terre. Définitivement, elle détestait l'idée d'abîmer les plantes du professeur Rhodes. Et à bien y réfléchir, lui non plus. Peut-être cette chasse au trésor était-elle illégale et risquait-elle gros en s'infiltrant ainsi dans son lieu de travail. Peut-être avait-il posté dans sa serre des plantes carnivores ou venimeuses, comme de dangereux chiens de garde. Peut-être regagnait-il en ce moment même son bureau en sifflotant et la surprendrait-il les mains plongées dans le sac, les ongles sales et la joue maculée de terre. Oui, elle s'était mise de la terre sur la joue. On est douée ou on l'est pas.

Dans tous les cas, elle devait absolument mettre la main sur un nouvel objet. Elle furetait encore un peu, puis elle changerait de zone pour une autre en espérant arriver avant que ses camarades n'aient dévalisé le parc, et ainsi de suite. Pour l'instant, elle était seule dans la grande serre où flottait une atmosphère presque magique, et les rayons du soleil se perdaient dans ses cheveux dorés dans une image merveilleusement clichée. Et, ah ! Elle s'était écorchée le genoux. Encore.

Finalement, tout le monde avait fini par arriver dans le parc. *Dommage, personne ne sait perdu, ni blessé, ni est tombé dans un trou ! Il aurait pu faire un effort quand même !* Maintenant, trois personnes l'avait rejointe et son avance s'était à présent réduite fortement. D'abord, Abigail Lewis, une Gryffondor était arrivée. Caroline la connaissait car sa camarade était la préfète des rouges avec Madeleine Koter (qui était aussi Préfète-en-chef !). Les deux jeunes filles se voyaient donc quotidiennement même si elles ne s'adressaient pas forcément la parole à chaque fois. *Tiens, elle, j'ai du lui dire bonjour une fois et c'est tout.* pensa la Serpentard en regardant d'un regard perçant Abigail. Ses grands yeux bleus étaient focalisés sur la rouge qui fouillait un pot vide aux alentours des serres. *J'aimerai bien que M. Rhodes arrive et la renvoie, ça lui fera les pieds !*

Caroline en plus d'être maligne, rusée et un peu menteuse était aussi d'une mauvaise foie légendaire et très mauvaise perdante, même si elle essayait de ne pas le montrer à ses camarades. Il fallait qu'ils la voient parfaite, l'air d'être une championne ! Et pour l'instant, c'était le cas et ça lui convenait très bien !

Caroline se remit à la fouille dans son petit bousquet. Elle écartait les branches et commençai à désespérer quand elle enleva la dernière et... BINGO ! Elle trouva un petit seau ! *BAM ! 10 points pour Serpentard ! Plus que 4 objets et 40 points et on double les Serdaigle !* La préfète était tellement contente qu'elle oublia ses mains écorchées. De toute façon, Mme Pomfresh allait avoir un remède et tout rentrerait dans l'ordre !

Elle décida, en accord avec sa tête et elle-même (oui, oui, sa tête fait partie d'elle-même !) qu'elle allait rester dans cette zone. Mais elle allait changer de truc à fouiller. Les bosquets, ça abimait un peu les mains quand même. En regardant les arbres elle se dit qu'elle devrait y monter, après, elle n'aurait qu'à redescendre et fouiller autre chose !

Arrivé au stand de boisson Nereus ne sait plus où donner de la tête, à croire que son estomac s'était déjà préparé à accueillir une portion supplémentaire de nourriture. Il prend le temps de bien analyser chaque disposition: la barrique qui contient les pichets, les plats de croissants et de pains au chocolat, il sent l'odeur du chocolat lui chatouiller le nez ce qui fait rugir son estomac, les autres élèves occupés à fouiller dans les zones plus loin se retournent après avoir entendu le grondement de la faim; il y a aussi les plats en verre et le bar sur lequel sont disposées trois assiettes retournées, ces dernières l'intriguent tout autant que la barrique de glaçons, le jeune garçon se demande si sous les assiettes ou bien dans les pichets il y aurait quelque chose de caché...Il hésite un instant, les couleurs des différents objets lui retournent le cerveau, la délicate odeur de la nourriture l'appelle comme le ferait un homme perdu en mer à la vue d'un bâteau, il consulte la sage petite voix qui résonne en lui puis se décide d'aller vers la barique de glaçons qui contient les pichets.

Arrivé devant, il ne peut s'empêcher de s'imaginer le goût qu'aurait le délicieux jus de citrouille que contient chaque pichet, à le voir ainsi on pourrait croire qu'il n'a pas mangé depuis une semaine alors qu'il n'en est rien, il commence par plonger la main dans le premier pichet disposé dans la barique en espérant bien trouver quelque chose.

Résultat de l'action d'Abigaïl Lewis : Vous plongez la main et farfouillez dans le terreau. Après plusieurs battements, et alors que vous sentez la terre se coller sous vos ongles, vous réussissez à attraper une petite pelle bleue. Félicitations ! Dix points de plus pour Gryffondor.

Résultat de l'action de Caroline Purelune : Vous montez dans l'arbre, et écartez les branches. Mais après quelques minutes, vous vous rendez compte qu'il n'y a rien dans cet arbre. Dommage !

Résultat de l'action de Nereus Barloc : Vous plongez votre main dans le pichet, mais, à part du jus de citrouille, que vous faites déborder, il n'y a rien dedans. Dommage !

Une chasse au trésor, selon Abigail, ne pouvait que s'organiser autour du facteur chance. Sans doute d'autres ne pensaient pas de la même manière mais elle était intimement convaincue qu'aucune stratégie ne pouvait être élaborée lors d'une épreuve comme celle-ci. Et il semblait que, si elle ne possédait pas une vue perçante ou une sensibilité hors du commun, elle était chanceuse. Et même très, comme sembla le clamer la petite pelle de plastique bleu qui rejoignit le râteau sur le sol terreux de la serre.

Comme elle aimait à le dire, elle s'impressionnait elle-même, bien que ses capacités ne soient pas réellement à l'origine de ses surprenantes réussites. La fillette émit un petit sifflement comme ses joues se coloraient de fierté. A un train pareil, elle réussirait peut-être à couronner en beauté les efforts de ses camarades de maison lors des précédentes épreuves. Mais bon, tout n'était pas encore joué et elle ne pouvait pas perdre de temps.

La porte de la serre restait entrouverte et personne ne l'y rejoignait, ni le professeur Rhodes, ni un élève lambda, ni un concurrent. Derrière les rangées de hautes plantes s'alignant le long des parois de verre, elle n'avait pas tenté d'apercevoir les représentants des autres Maisons, et elle se demanda si le dernier élève, celui qui manquait toujours à l'appel à son arrivée, avait finalement rejoint une zone. Peut-être même avait-il décidé d'aller embêter les autres en empiétant sur leurs recherches. Dans tous les cas, elle était bien heureuse que personne ne soit venue la déranger. Le silence reposant qui l'enveloppait agissait sur son impatiente fébrilité et rendait l'instant unique.

Abby se redressa pour s'étirer, se frotta la joue afin d'en chasser la terre et se permit d'esquisser un sourire en observant ses mains sales, comme des témoins de son travail et de sa persévérance. Bon, c'était plus le genre de phrase qu'on sortait après deux ou trois échecs, quand un nouvel objet venait récompenser les efforts fournis. Elle-même s'était contentée de deux tentatives, pour l'instant couronnées de succès. Mais elle ne se faisait pas trop d'illusions. Il aurait été trop facile d'accumuler les victoires et les objets de l'été, et elle se doutait bien qu'elle serait très vite confrontée à un échec. Peut-être même maintenant, tout de suite ? Sinon, elle demanderait à Miss Holloway de lui prêter quelques vieux livres de Divinations traînant au fond de sa bibliothèque. Elle avait peut-être quelques prédispositions pour la discipline, qui savait ?

Chassant ces pensées futiles, elle se pencha sur un pot de fleur avec une grimace. Elles étaient si jolies, paraissaient si fragiles... et les jonquilles étaient les fleurs préférées de sa mère. Voilà qui ne lui facilitait pas la tâche. Il lui fallait simplement écarter les fleurs avec la plus grande délicatesse, faire attention aux pétales et tout le monde serait content.

Caroline montait, montait petit à petit, lentement pour être sûre de ne rien rater. Elle écarta les branches et pieds nus (pour avoir un meilleur accrochage même si, après, ils étaient tout écorchés mais encore une fois, la potion de Mme Pomfresh allait tout guérir !) grimpa sur un morceau de bois assez fin. Sous le poids, pourtant insignifiant, de Caroline, le bois craqua et céda. Au dernier moment, in extrémiste, la jeune fille réussit à se rattraper en sautant et en se rattrapant à une branche au-dessus. Elle était accrochée à un bras à une branche un petit peu plus haut et ses pieds pendaient lamentablement dans le vide. *Comment je me suis mise dans cette situation encore ?* Caroline décida de se servir de la technique du balancier que son grand-père lui avait appris un jour. Elle se balança et essaya d'atteindre la branche la plus proche. Elle réussit et retrouva sa stabilité. Pour finir, elle redescendit de l'arbre tranquillement, en faisant très très attention.

Arrivée à terre, elle regarda son petit sceau qui l'attendait bien sagement au pied du premier arbre. *Rien dans cet arbre, peut-être qu'il faudrait que je monte dans le dernier ?* pensa la jeune fille, indécise. Elle regarda successivement les deux derniers arbres, les trois groupes de pensées et les deux bosquets restants. Elle décida de faire ce qui lui plaisait le plus : prendre des risques ! Alors, elle décida de re-grimper à un arbre. Mais pas le même bien entendu, plutôt le dernier qui avait des branches assez basses et paraissait solide. *Au moins, je ne risque pas de tomber avec ces grosses branches ! Allez, que la force... Oups ! La chance, soit avec moi ! Il faut que je trouve un autre objet !*

En commençant à monter, elle s'aperçut que tous les participants étaient arrivés. Un garçon pour Serdaigle et une fille pour Gryffondor et Serpentard. D'ailleurs, Abigail Lewis avait déjà trouvé plusieurs objets ! Deux en fait ! *Quoi ?! Pff, je suis sûre qu'elle a eu les résultats à l'avance, c'est clair !* pensa jalousement Caroline alors qu'elle était en train de monter.

Résultat de l'action d'Abigaïl Lewis : Vous ouvrez les fleurs des jonquilles numéro 1 et commencez à regarder à l'intérieur. Un énorme bruit de klaxon retentit. Vous avez réveillé la plante ! Et de surcroît, en plus de l'agacer, il n'y a rien dedans, dommage.

Résultat de l'action de Caroline Purelune : Vous montez dans l'arbre numéro 3, et comme pour l'arbre précédent, vous écartez les branches et feuilles qui vous entourent. Un éclat rouge attire votre attention. Vous venez de trouver un petit seau rempli de sable, posé sur l'une des branches ! Dix points de plus pour Serpentard !

N'importe quelle personne qui aurait à ce moment-là passé la tête par la porte entrouverte de la serre s'y serait sûrement cogné, surpris par le cri perçant qui échappa à la jeune Gryffondor, à genoux devant une jonquille klaxon mécontente. Lorsque la fleur s'était réveillée, révoltée par ces mains intrusives qui se permettaient de jouer avec ses pétales, la fillette avait fait un bond de deux mètres pour s'immobiliser les mains en l'air et les bras tremblants. Et en plus, l'innocente fleur ne cachait rien. Défaite totale.

Abby se recula prudemment te poussa un long soupir. Elle ne l'aurait sûrement pas fait d'elle-même, mais elle n'avait pas le choix si elle voulait gagner cette chasse au trésor, et si gagner n'était pas la question, tout du moins accorder à Gryffondor le plus de points possible. Elle se devait de montrer l'exemple après tout. Bref, elle se glissa à genoux près d'une seconde fleur.

Apparemment, le klaxon de protestation de la jonquille avait réveillé l'assemblée florale et plusieurs parmi les nombreuses plantes blotties dans l'enceinte protectrice de la serre entamèrent de secrètes conciliabules. Ou alors, les oreilles de la gamine lui jouaient des tours. Sinon, c'était le soleil qui frappait trop fort. Plus probable.

Tout en se rongeant l'ongle du pouce de la main droite, elle se demandait comment aborder le problème. Jamais dans son enfance ne lui avait-on fait part de l'attitude à tenir lorsqu'on s'apprête à déranger une plante occupée à se dorer la pilule, et elle n'avait pas encore commencé les cours de Botanique. Autant dire qu'elle était totalement et carrément novice sur le thème.

Elle était également un peu déçue, bien qu'elle s'y soit attendue, de ne pas avoir mis la main sur un troisième objet de quête. Mais il n'était pas question de se morfondre sur son échec (qu'elle avait prédit, soit-dit en passant. Finalement, les livres de Divination lui seraient sans doute utile, si Miss Holloway en avait gardés après son changement de poste) ; mieux, elle devait continuer et persévérer. De trois tentatives, elle avait obtenu deux objets, et c'était déjà pas mal. Mais d'autres concurrents en avaient peut-être fait autant. Or, pas question de perdre cette épreuve, si tant est qu'il y eut un perdant et un vainqueur.

« Navrée » chuchota-t-elle, après un instant d'hésitation, aux fleurs qui lui faisaient face.

Et elle écarta les pétales.

Caroline montait, montait, montait encore une fois. Toujours pieds nus – ses pieds allaient être tous noirs ce soir ! - elle avait réussi à se couper le pied et saignait un petit peu. *Les arbres, c'est bon ! J'aurais assez donné là ! * en sortant un mouchoir de sa poche pour arrêter le sang. Elle le pressa contre son talon (l'endroit touché) et s'assit sur une branche. *Je suis assez haute, pas besoin de continuer.* décida-t-elle. Elle écarta les branches d'une seule main, l'autre tenait toujours le mouchoir, à la recherche d'un éclat de couleur vive. Et là, elle le vit ! Un petit sceau rouge était accrochée à une fine branche ! Elle se releva très vite, si bien qu'elle faillit retomber. Elle tendit le bras et attrapa son petit objet.

La jeune fille allait entamer une danse de la joie puis elle se rappela qu'elle était à dix mètres du ciel et que la chute serait longue, et douloureuse. Bizarrement, ça calma ces ardeurs et elle s'accrocha fermement à une branche. Confiante et heureuse – elle représentait bien sa maison – elle cria :

" Youhou ! Deuxième objet ! "

Certains la prendront pour une folle, d'autres penseront qu'elle a fait ça juste pour désespérer ses adversaires ou juste pour se rebooster. Mais c'était un fait et le sourire aux lèvres, Caroline redescendit. Par contre, là, sur le sol, elle put faire sa danse de la joie sans avoir peur de la chute ! Mais, malheureusement, elle n'avait pas le temps de danser. Il fallait qu'elle cherche le troisième et dernier objet de sa zone. Et il se trouvait dans les pensées. Elle allait devoir se salir les mains mais ça allait valoir le coup ! Se dirigeant vers le troisième groupe de pensées, elle s'agenouilla et mit les mains dans la terre humide en espérant toucher un bout de plastique !