Ewen répondit après avoir écouté attentivement la petite gryffone:
"Personnellement je suis plus Botanique et Potions pour le coup. Pour mes hobbies, je dirais que ça concerne surtout la musique, les livres et les jeux vidéos. Comme les autres garçons j'imagine !"

"Comme les autres garçons et comme beaucoup de filles aussi", pensa Zoë. Elle aussi adorait les livres et depuis son arrivée à Poudlard, les jeux vidéos lui manquaient beaucoup mais c'était un bien petit sacrifice face à l'apprentissage de la magie.

Zoë remarqua que le poufsouffle avait l'air de penser à d'autres choses, il avait sûrement d'autres trucs à faire. La petite gryffondor l'avait dérangé pour une chose bête et avait peur de lui faire perdre son temps. C'est vrai qu'ils discutaient depuis pas mal de temps déjà mais finalement le garçon relança tout de même la discussion au grand étonnement de Zoë.

"J'ai cru comprendre que tu étais donc une sang-mêlé comme moi, tu faisais quoi avec tes amis non-sorciers toi ? On jouait souvent au football ou on était tous sur notre jeu en ligne et on parlait avec nos micros."

"Oui je suis une sang-mêlée moi aussi mais mes parents se sont arrangés pour que je découvre à la fois le monde magique et le monde moldu alors je n'y suis pas autant attaché que toi j'imagine même si c'est là-bas que j'habite. Ma meilleure amie moldue me manque beaucoup...et ma maison aussi mais sinon je crois que je me sens plus à ma place ici."

Zoë ne faisait plus grand chose avec ses amis moldus, ça faisait si longtemps qu'elle ne les avait plus vus.

"Avant, j'aimais beaucoup faire du sport avec mes amis, des sports moldus évidemment mais pas du foot comme toi...j'aime pas trop ça en fait. Je parle aussi beaucoup du monde des sorciers avec ma meilleure amie Marie. Elle est moldue mais elle a des ancêtres sorciers alors c'est toujours agréable de pouvoir en parler avec elle."

Il était déjà tard et Zoë avait encore quelques devoirs a faire avant la soirée, elle n'allait sûrement pas tarder à rentrer à la salle commune.

Elle s'est éloignée de tout ça. À partir du moment où elle a entendu les mots. Ceux de la mort de Dai Hong Dao. Elle n'a même plus la force de l'appeler sa "compatriote". Compatriote mon cul. Elles ne se connaissaient même pas. Jamais elle n'a croisé le regard de cette femme.
Elle ne sait pas si elle triste. En tout cas, elle ne le veut pas. Elle ne veut être aspirée dans ce genre de choses. Alors elle sert les dents, elle ne dit rien. Rien du tout. Elle ne bouge pas, ne regarde personne. Elle reste fixée sur son bout de table, comme... comme un robot. La gamine a connu une fille comme cela. Elle ne pensait pas en devenir une. Il y a des débuts à tout. La Mort, par exemple. Avec un grand M. Deuxième décès qu'elle apprend. Ça manque de lui faire revenir ceux du premier en plein dans la figure. Ce serait pire que tout. Elle deviendrait complètement folle. Peut-être même plus que ça. Dérangée.
Elle lâche une sorte de soupir étranglé. Relève les yeux pour observer ce qu'il se passe, comme détachée de la réalité. Tant mieux. Elle préfère. Elle voit sans analyser, sans comprendre. Tant mieux, elle se dit. Tant mieux. Elle entend. Ne veut pas chercher à ce que les mots parviennent à son esprit. Elle s'en fiche, si elle manque des informations. Ça n'a même pas d'importance, en fait. Qu'elle sache maintenant ou plus tard, qu'importe. Si jamais il y a un plus tard. Si ça se trouve, ils vont tous mourir. Tous les gens de cette salle vont quitter ce monde. D'abord Dai Hong Dao, et ensuite, un par un, tous... trépassent. La jeune fille est surprise en se rendant compte que ça ne lui fait ni chaud ni froid. Pour l'instant. Sans doute. Elle se connait, elle n'est pas sans cœur. C'est juste... elle ne sait même plus. Elle a sûrement des questions, mais elle n'a pas envie de les poser. Vu la tête de certaines de ses camarades, elle ne va pas obtenir beaucoup de réponses, de toute manière.

Ses poings attirent son attention. Elle en examine les cicatrices, se focalise dessus. Sa respiration est plus que normale, de même que son visage. Neutre. Neutre. Cette tête qu'elle n'a jamais réussi à faire avant ça, voilà qu'elle arrive à la reproduire sans même y penser. Dans d'autres circonstances, elle aurait levé les yeux au ciel en maugréant.
Elle attend quelque chose. Elle ne sait pas vraiment quoi. Il y a forcément un truc qui va se passer. N'importe quoi. Ça ne peut pas se terminer sur la mort de quelqu'un sans aucune explication ou coup d'éclat, quel qu'il soit. Elle attrape sa lèvre entre ses dents et la mord de toutes ses forces, pour se rassurer. La douleur lui procure un calme intérieur si profond qu'elle a envie de s'y perdre.

Pourquoi les Gryffondor n'ont-ils pas le sens de l'humour ?
Je suis persuadé qu'il ne se passe rien de grave.
Cette Dai j'ai oublié la suite de son nom n'a sans doute rien.
J'imagine qu'elle a dû trébucher sur un repas.
Certaines personnes sont incapables de manger sans faire tomber leur assiette par terre !
Et les professeurs doivent chercher le coupable.
Ça me paraît être une bonne idée.
Et les paroles des deux filles ne me plaisent pas.
Néanmoins, je me tais.
Pas parce que je pense qu'elles ont raison.
Non, je ne réponds pas car j'ai recommencé à manger mon repas qui refroidissait dans mon assiette.
Ce n'est pas Dai Hong Dao (je crois que j'ai réussi à retenir ce nom... Bravo à moi-même !) qui gâchera mon repas.

Des tigres ?
Wow, c'est cool !
Une rumeur interrompt la nouvelle blague que j'allais faire...
Morte ?
Mais... c'est impossible !
Personne ne peut mourir dans cette école !
Ce ne doit être qu'une simple rumeur fausse.
Dai Hong Dao est sans doute gravement blessée.
Les remarques que j'ai faites sont idiotes.
Mais cette sorcière n'est peut-être par morte.



Les réactions des autres Gryffondor m'inquiètent.
Tous semblent croire à cette rumeur.
Alors ça veut dire qu'elle est vraie.
Je commence à avoir peur.
J'ai toujours su qu'aller à Poudlard serait ennuyeux.
Mais je n'ai jamais pensé que je pourrais être à quelques pas d'un cadavre.

D’après ce qu’elle entendait, la situation était grave. De ce qu’elle avait compris, une femme avait été attaquée et était sur le point de mourir. Elle commençait à paniquer. Elle s’efforçait de prendre de longues inspirations et de longues expirations mais rien ne vint enlever la boule qu’elle avait au ventre. On lui a toujours dit que Poudlard était un des endroits les plus sûrs mais elle commençait à en douter sérieusement. Heureusement qu’elle n’était pas à la table des Serpentard sinon elle se serait sûrement évanouie de peur. En début d’année, elle savait qu’il y aurait des événements inattendus mais elle s’attendait à tout sauf à ce qu’il se passait. Le garçon assis à côté d’elle demanda si on pouvait tuer quelqu’un ici. À en croire ce qu’elle avait entendu, c’est fort probable que la réponse à cette question serait affirmative. Elle décida de parler pour essayer de se rassurer.
- Avant aujourd’hui j’aurais dis non mais là, je crois bien que oui. Qui a bien pu vouloir l’attaquer ?
Tout cela commençait à la dépasser sérieusement. Elle en pouvait plus. À ce moment-là, elle aurait voulu être à n’importe quel endroit autre que celui-là mais pourtant, elle était là, impuissante et terrifiée, en train d’assister à un terrible spectacle.

Table de Poufsouffle	P R
Table de Gryffondor 11 - OW - LG - EOB - BH - 1 12 - MV - HJ - SR - PE - KB	O F E S S E U
Mur	R S

Le silence se fit brutalement autour d'Ennis, comme ci un sortilège de mutisme s'était abattu sur l'ensemble de ses camarades. Elle-même ne sait quoi dire. Surtout qu'au regard du peu de choses dont ils sont au courant. Elle sentit la main de Britanny se cramponner à ses robes, puis la main de son autre voisine se glisser dans son dos pour rejoindre l'épaule de sa coéquipière. Ennis fut gagnée par un nouveau mal-être. Trop de proximité, trop de promiscuité. Mais elle devait prendre sur elle encore quelques instants. Le temps de répondre au petit plaisantin.

- "J'ai bien peur que si." Sa voix était blanche. Comme son teint. Une autre question, qui? "Difficile à dire." La châtain n'était plus capable de faire des phrases plus longues ou plus construites. Un bruit de gong retentissant coupa court à toutes les pensées. La préfète sursauta et attrapa sa baguette par réflexe. En se retournant elle bouscule ses deux coéquipières. Mais ce qu'elle pouvait voir était moins terrifiant que prévu. Leurs professeurs. Mais dans quel état? Elle déglutit. Le monde dans la pièce reprit vie. L'irlandaise rangea sa baguette et cligna des yeux deux ou trois fois avant de reprendre contenance. Puis elle se tourna vers ses camarades:

- "Si certains veulent finir leur repas ils le peuvent." Si quiconque avait encore faim. "Sinon le mieux est de retourner en salle commune." Elle était toujours debout et put voir dans le coin de son œil droit la silhouette de Domhall se dresser entre les tables de Poufsouffle et Gryffondor. Mais elle ne pouvait pas le rejoindre tout de suite.

Prochaine réponse le 19 octobre

Les murmures de propagent, les cris, mais ce n'est qu'une brise légère soufflant sur ce silence de mort. Une ambiance qui dépeint de l'information donnée par la préfète, O'Belt. Une femme blessée. L'intervention de Mr. Mason. Les bribes s'enchaînent, cruelles sont leur point commun. Suivi de la phrase habituelle, pour rassurer tout enfant en mesure de paniquer. Mais moi, je sais qu'à la fin de ce dîner... Tout-aura-changé. Je dois savoir. Je dois comprendre. La soudaine envie de me lever de table me ronge le cœur. Mais le spectacle semble tourner au drame, lorsque des échos tragiques se logent dans mes tympans.

Morte.

Mon Cœur est frappé d'un coup de lame. Le frisson est froid. Dur. Éternel.

Morte.
Elle est...

L'agitation est intérieure. Dans mon être, je hurle de souffrance. Mais mes lèvres ne peuvent parler. Mes perles d'yeux sont braquées sur la seule origine de ce cauchemar. Les quelques élèves cachant le cadavre de la femme aux tigres. Mes paupières se font lourdes.

Cadavre.

Le mot se ressasse au sein de mon esprit. Encore. En boucle. Au rythme des à-coups tambourinant contre la paroi de mes tempes.

Cadavre.

Le simple corps sous le linceul de la mort. L'enveloppe charnelle qui a perdu son âme. Elle s'est envolée, dans la brise du temps, dans la douleur, dans le regret. Sa conscience est passée de l'autre côté de l'arche aux voiles. Ne reste ce tas d'os. Cette carapace de tissus de peau. Et un être vide.

Le souffle court, l'estomac noué, je serre les poings et ne sens même plus mes ongles qui se noient sans cette flaque de peau. Je veux crier. Hurler à la Mort.

Qu'Elle rende à la femme son âme.

Impossible. Jamais. Et c'est de cette triste réalité que j'adresse un regard, reflet humide du traumatisme, à ma voisine de droite.



Je sens mon teint pâlir au fur et à mesure de la confirmation des pensées obscures me trottant en tête par la grande-d'en-face.

Retourner en salle commune...

Je ne sais plus... Je... Je...

Ewen pouvait comprendre pourquoi elle préféra le monde magique au monde des non-sorciers. Ce dernier était quelque peu grisé en comparaison avec l'autre, après tout le choix était vite prit s'il devait choisir entre l'un d'eux. Son monde lui manquait quand même, que ce soit sa maison et sa famille en plus de ces jeux et autres possessions. Il n'en était pas entièrement conscient, mais plus le temps passerait, plus il s'éloignerait des non-sorciers durant ces sept prochaines années. S'il se dirigeait sur des années d'études supérieures, il passerait encore plus de temps avec des sorciers: peut-être pour un non-retour parmi les non-sorciers et d’emménager dans une ville quasi sorcière.

Quant à l'ami de Zoë qui avait des ancêtres sorciers mais ne l'était pas, il s'étonna de l'apprendre: pensant que chaque personnes dans une famille ayant des sorciers allaient le devenir à leur tour hormis les cracmols.

Alors qu'il s'apprêtait à répondre à Zoë pour continuer la discussion, plusieurs de ses camarades Poufsouffle quittait la grande salle tout en lui faisant signe. Ils avaient prévu d'aller dans le parc et certains s’échangeaient des cartes de chocogrenouille ou jouait au jeu d'échec version sorcier. Le temps de quitter la table était arrivé et Ewen se leva tout en lui souriant.

- Faut que je file rejoindre les autres, mais si tu veux continuer cette discussion une autre fois ce serait avec plaisir ! Et pas autour d'un ballon de foot, promis. conclut-il en riant, heureux d'avoir fait sa connaissance avant de la saluer de la main et de quitter le grand hall.


@Zoë Scott

Un bruit de gong résonne à ses oreilles. Le son lui semble incongru, elle se persuade donc qu'il vient de sa tête, qu'elle est devenue folle, tout simplement. C'est possible. Si ça se trouve, elle a juste rêvé. Dai Hong Dao n'est donc pas morte. Sauf qu'elle voit, elle est même aux premières loges pour apercevoir ses professeurs, revenir, soudain. Pas en bon état, mais il sont là. Elle avait presque oublié leur absence mais les revoir tous lui fait chaud au cœur. Ça l'étonne parce que si elle les apprécie tous, ils n'ont pas forcément une place particulière dans ses affections. C'est sûrement parce qu'ils font figure d'autorité. Qu'ici, à Poudlard, ils deviennent un peu leurs parents ou quelque chose s'en approchant. En tout cas, maintenant qu'ils sont là, elle est plus rassurée, elle se sent enfin respirer, ayant même l'impression de revenir à la vie. Elle pousse un soupir soulagé et enfouit sa tête entre ses bras, presque apaisée. Presque. Dai Hong Dao trotte encore dans son esprit et le fera sans doute encore dans les semaines à venir.
Manger, vraiment ? Elle en serait bien incapable, en vérité, même si on l'y obligeait. Elle ne peut pas faire comme si de rien n'était, alors qu'une personne vient de mourir dans la même pièce. Ce n'est même pas une question d'appétit. Plutôt de respect. De dignité. Pour la vietnamienne. Et pour elle-même. Si elle avalait ne serait-ce qu'une seule bouchée, elle se détesterait, se trouverait ignoble. Je ne pourrais même plus me regarder dans un miroir.
Retourner dans sa salle commune ? Oui, ça elle veut. Hors de question de rester ici plus longtemps. Elle n'a qu'une envie, se cacher sous sa couette ou se blottir près du feu.

—Je... je veux bien rentrer, bégaye-t-elle d'une toute petite voix quasi inaudible.

Sa caboche n'a pas quitté ses bras. Elle ferme les yeux très fort et serre les poings, pressée que tout cela finisse une bonne fois pour toute. Elle n'en peux plus, en vérité. J'aime pas les malheurs. En même temps, qui les aime ? Il est vrai qu'elle en vécu assez pour les haïr et si celui-là ne la concerne pas directement et l'affecte moins que les autres, il lui fait mal partout. Elle s'aperçoit que son empathie — qu'elle apprécie d'habitude parce que ça veut dire qu'elle n'est pas un monstre, ou qu'elle ne l'est plus — ne l'arrange pas dans cette situation. Si elle n'en avait rien à cirer des gens, elle aurait juste été un peu triste ou peut-être même pas. Et ça aurait été plus facile. Mais je n'aurais pas eu de cœur. Exact. Des deux maux, quel est le pire ?

Le silence était pesant. Il y a avait des questions, et la salle n'était pas complètement calme, mais je crois qu'on avait tous cette arrière pensée qui nous hantait. Mort. Quelqu'un était mort dans l'enceinte du château. Depuis le début de sa construction, il devait y avoir eu bien d'autres personnes décédées, mais du moment que je n'en étais pas au courant, ça ne me perturbait pas. Mais là, cela rompait pour moi cette idée de sécurité inébranlable que possédait Poudlard. À partir de maintenant, on pouvait y mourir comme ailleurs, juste parce qu'on a pas eu de pot.

-Heuh... J'veux bien remonter dans la tour. J-j-j'ai plus trop faim.

J’entrouvrais mon poing dans le qu'elle était toujours logée ma serviette. Elle était toute froissée et avait la trace de main du à la sueur. Je laissais mes yeux fixés sur elle durant quelques instants, puis la reposait à sa place. Je remit ma main vide sous la table et serrais mon poing encore plus fort. C'était la première fois depuis mon arrivée à Poudlard que mes parents me manquaient et j'aurais donné n'importe quoi pour qu'ils apparaissent sur le seuil de la grande salle. Ils m'auraient dit que tout cela n'était qu'une vaste blague et papa m'auraient porté dans ses bras. Après ils m'auraient emmenés dans ma chambre et seraient restés avec moi jusqu'à que je m'endorme tout en me tenant la main. Peut-être même que maman aurait chanté

Sur la chaise elle se dandinait, variété française chantonnait dans sa tête. La musique pour manger était indispensable pour éviter les sons qui lui étaient parasites. Les autres élèves, les plats, les fourchettes contre les assiettes, les bruits de mastication, et tant d'autres. Alaska avait si faim, son assiette était énorme.

Lorsque le dîner passa au dessert, la quatrième année se positionna droite sur sa chaise : les lèvres pincées, elle était occupait à zieuter le choix qu'elle avait. Visiblement, la brune était incapable de se décider entre une coupe glacée ou un tiramisu, si bien qu'elle commença à jurer, seule et agacée. Il était bien rare d'y voir des gens manger sans compagnie, en fait, elle était peut-être la seule à le faire. D'un geste d'épaule, elle déverrouilla les douleurs causées par l'entraînement de Quidditch, et quand elle releva les yeux, Luca Brazi s'installa en face d'elle.

« Depuis quand tu manges toute seule, toi ? Et sans moi ? » questionna le brun, en mastiquant sans gêne le reste de son assiette.

L'apparition soudaine du jeune garçon l'interloqua un instant, puis finalement, la fit sourire.

« J'apprécie ma propre compagnie, c'est tout. Et puis ça devient lassant de manger toujours chez les Serpentard. » rétorqua Alaska, dont le regard avait quitté la gelée rose pour observer le garçon désormais assis en face d'elle.

« Tu as raison, sinon t'es obligé de raconter ta journée, parler du beau temps, c'est pas intéressant. Laissez-nous manger, et juste apprécier ce bon rapas. » lui avait-il répondu, remarquant qu'il était sur la même longueur d'onde qu'elle.

Non loin d'eux, une Gryffondor parlait à voix basse à son amie, mais la proximité des élèves pendant le repas faisait que les deux adolescents furent témoin de la confidence :

« Je te dis un secret... je suis allée en salle de Sortilèges tout à l'heure, elle était mal fermée. Tu vois le portrait qui fait l'angle ? Celui qui représente un ancien professeur qui a enseigné à Poudlard. Il a disparu. »

Alaska écoutait sans broncher, et avec attention. Cette histoire semblait intéresser la Serpentard dont les prunelles brillaient sous l'éclairage de la Grande Salle, et son regard envers Luca laissait présager une expédition.