Lavinia observa l'échange entre les deux garçons. Elle trouvait cela un peu étrange, la manière qu'ils avaient de faire connaissance, en se menaçant mutuellement. Quand William sortit sa bague, elle leva même un sourcil, dubitative. Il venait à peine de découvrir sa baguette, de mettre un pied à Poudlard, et il pensait déjà être crédible en menaçant Augustin avec sa baguette ? Et lorsqu'elle surprit ce dernier à échanger le sucre et le sel pour tendre un piège à William, Lavinia leva les yeux au ciel. Ils avaient certes des points communs, partageant la même éducation et le même héritage, mais elle en aurait presque oublié l'essentiel : c'étaient des gamins, et c'étaient des garçons.

La petite Campbell les regarda tout de même avec une douceur inhabituelle et le soulagement pouvait se lire sur son visage. Elle n'avait pas passé une première année enviable, du fait de ses opinions qu'aucun sorcier de sa promotion ne semblait partagé. Ou si c'était le cas, ils avaient étaient trop lâches pour prendre sa défense ou s'afficher à ses côtés. Dans les années supérieures, elle avait repéré quelques aînés qui n'avaient pas été traîtres à leur sang, mais voir qu'une nouvelle génération reprenait aussi le flambeau de la fierté sorcière lui faisait un bien fou. Ce n'était pas elle le problème, elle était juste tombé sur une très mauvaise promotion... "Compte sur moi pour être ton allié ici à l’école." Elle aurait tant aimé qu'on le lui dise à elle aussi, mais elle était contente pour Augustin.

Avec un petit sourire, elle laissa les deux nouveaux élèves faire plus ample connaissance et retourna à son dîner. Elle avait hâte de les recroiser à la table des Serpentards ou dans les couloirs.

Fin pour moi, merci @Augustin Darcy et @William Miller

Lavinia se retourna vers son dîner franchement et laissa les deux nouveaux amis discuter ensemble. Augustin qui n’avait pas très faim posa une question au nouvel arrivant :

- Dis moi Will, tu penses quoi des règles? Simple curiosité tu vois, mais personnellement je n’ai pas très faim et j’allais sortir de table maintenant. Si tu finis de manger vite peut-être qu’on peut aller tuer quelques nés-Moldus qui traîneraient trop dans les couloirs? Tu en penses quoi?

Il avait dit tout cela dans un sourire mesquin dans le but évident de faire rire son interlocuteur, qu’il savait dès à présent très réceptif à ce genre de blagues.
Il leur faudrait se serrer les coudes s’ils voudraient survivre dans cette école, malheureusement pour eux. Mais s’ils pouvaient compter l’un sur l’autre, leur scolarité serait bien moins pénible et ils pourraient garder leur idéologie anti-Moldu sans avoir besoin de se voir comme l’ennemi public numéro un.

Puis il analysa rapidement son assiette et jugea bon de tester au doigt si le plat n’était pas sucré, avant de manger un bon repas chaud qu’il n’avait pas eu depuis quelque mois. Finalement cette arrivée au château ne se passait pas si mal que ça, et ce William était très intéressant. En partageant les mêmes opinions, la vie sur le campus serait plus agréable pour les deux.

Tandis que Lavinia se détourna d’eux, les deux nouveaux continuèrent leurs discussions. William en profita pour échanger son assiette avec celle d’a côté. Encore personne ne s’était installé et il aurait alors une bonne surprise sucrée. Le repas était excellent et il continua à s’empiffrer quand Augustin lui parla des règles et de tuer les nes moldus. Décidément ce jeune garçon était plein de surprises.

Je crois mon cher Augustin, que les règles sont faites justement pour ne pas les suivre. C’est en tout cas ma propre définition. Pour ce qui est de tuer les nes moldus, je te trouve un peu extrême. Je préfère plutôt …les torturer jusqu’à ce que mort s’ensuive. J’ai presque fini. Je suis prêt à m’amuser.

Les deux garçons pouffèrent de rire. William ne s’attendait pas à trouver un acolyte si rapidement et encore moins quelqu’un qui partageait sa vision des choses. Il s’était trouvé un allié mais aussi un ami et il savait qu’il en aurait besoin pour que son année se passe au mieux. Une fois son assiette terminé il se tourna vers le jeune garçon .

Alors, on fait quoi ?

William avait un sourire malicieux et un regard plein d’envie de se lancer dans une aventure.

Le vis-à-vis d'Augustin avait désormais bien mangé et s'était tourné vers lui pour lui répondre. Il avait l'air motivé à l'idée de faire une bêtise. Il le regardait avec un air béat du genre "On fait quoi maintenant". Cela amusa visiblement le petit serpent blanc car ce dernier eut l'idée d'une petite blague et commença une scène.

Il avança ses mains devant lui, prit une cuiller devant lui et la plaça entre ses deux sourcils pour imiter l'apparence âgée de monsieur Featherstone et regarda attentivement William en affichant une mine grave.

- Monsieur Miller, commença-t-il d'une voix très grave avec un timbre de viellard, vous devez respecter le couvre-feu, il est interdit de sortir de la salle commune après l'heure.

Puis il reposa sa cuiller, fier de sa blague, il espérait avoir fait mouche avec sa bêtise, mais il ne voulait pas trop attirer l'attention.

- Plus sérieusement, je suis fâné, on brise les règles demain? Le temps de récupérer du voyage cette nuit... T'en penses quoi, on va voir nos dortoirs?

Pendant qu'il avait dit ça, la tablée avait laissé place à une magnifique table remplie de desserts sûrement préparés par des elfes de maison. Il embarqua un cupcake qui se trouvait à proximité de sa bouche et le fourra entièrement dans sa bouche, tel le grand gourmand qu'il était.

Alors que William attendait une réponse de son acolyte, ce dernier commença à imiter le professeur Featherstone. Après avoir reposé sa cuillère, William pouffa de rire. Décidément il était vraiment comique ce jeune Serpentard.

Ahaha, Augustin tu vas me tuer de rire avant même que je ne participes à mon premier cours dans cette école. Mais je dois dire que sans même la cuillère, tu as un A8 de ressemblance avec ce vieux schnoc.

William rigolait encore et adressa une tape amicale dans le dos à son camarade. Quand celui ci lui proposa de découvrir les dortoirs, il était presque rassuré. Il était mort de fatigue et depuis qu’il était arrivé à Poudlard, il n’avait pas eu le temps de se poser une minute.

Oui tu as raison et ça me fait mal de te le dire. Mais soyons un peu sages ce soir,´on a 7 ans devant nous après tout pour faire des bêtises. Allons voir ces dortoirs, il paraît que la salle commune est assez austère. Je suis curieux de voir ça.

Il se leva, pris également une petite bouchée et suivit son nouvel ami. C’était la première fois qu’il allait partir seul à la découverte du château, sans professeur ni surveillants. Et c’était particulièrement plaisant de le faire avec un pote.

Ce jour-là, Sigmund avait toutes les raisons du monde de prendre son petit-déjeuner à la table des Serpentard. La veille, il avait été particulièrement agacé par ses adorables petits Gryffondor. La table des Serpentard était à l'opposé de la leur. Voilà toutes les raisons du monde, parfaitement explicitées et d'une logique implacable. Assis pas trop loin de la table des professeurs - même dans la distance, il était important de garder un lien avec les collègues - Sigmund distribuait des tartines à presque toute la tablée de petits serpents.

« Et donc votre Directrice, ma très chère collègue madame Valerion, elle ne s'installe jamais à votre table pour vous tartiner beurre et confiture ? » s'étonnait-il auprès de certains de ces malheureux enfants. Pauvres âmes, personne ne s'occupait d'elles... ! Il prenait son temps, et discutait avec tous les élèves qui voulaient bien lui adresser la parole. Pour sûr, le petit-déjeuner n'était pas pris à la hâte : nourrir autant d'enfants et se sustenter lui-même, c'était affaire qui prenait du temps.

Et, il n'était pas pressé d'aller en cours. En fait, il n'avait même pas envie d'être dans une salle de classe cejourd'hui, si ses serres pouvaient être qualifiées comme telles. C'était amusant, la botanique, on s'occupait de plantes. Mais les débuts d'année, c'était beaucoup trop de théorie, même pour un homme qui jamais ne se tait. Alors, il prenait encore plus son temps, cherchant quelques prétextes supplémentaires pour s'attarder sur les lieux.

« Oui c'est vrai, il y aura peut-être de la pluie aujourd'hui. » disait-il à l'un. « Si vous pouvez grignoter pendant mes cours ? Ma foi, tant que ce ne sont pas mes plantes sous vos petites canines d'enfants, il n'y a évidemment aucun problème... » disait-il à d'autres. Quelle bonne ambiance ! Et les Gryffondor, passaient-ils un bon petit déjeuner, hein ?

307

Ernest se levait toujours plus tôt que les autres pour rejoindre la Grande Salle avant qu’elle ne soit complètement bondée. Il aimait petit déjeuner tranquillement. Et puis de cette manière, ça créait un décalage dans la salle de bains des Garçons et il pouvait retourner tranquillement dans son dortoir pour faire ses petites affaires au calme. Mais ce matin, il traînait, indéniablement. Et son regard ne cessait les allers-retours jusqu’à une table qui n’était pas la sienne, guettant l’arrivée d’Eileen. Guettant un regard, peut-être un sourire. Peut-être le premier qu’elle adresserait de la journée. Et peut-être qu’il serait pour lui. C’était peu probable connaissant la jeune fille, elle devait les distribuer allégrement depuis son réveil à quiconque croisait son chemin. Mais même une chance sur un milliard, ça se tentait.

Son champ de vision fut néanmoins obstrué par une montagne de deux mètres (comme il était petit, il n’appréciait pas toujours les tailles de manière très objective) qui vint s'asseoir au milieu de la table des Serpentards. Il cligna plusieurs fois des yeux en observant le Professeur Charleston avant de regarder autour de lui pour vérifier que ce n’était pas lui qui s’était trompé de table ce matin. Mais non, il était bien assis là où il fallait. Il salua son professeur d’un geste timide de la tête. Après l’avoir percuté accidentellement et s’être fait légèrement enguirlandé la veille, Ernest ne faisait pas le fier.

Il plongea son nez dans sa tasse de chocolat chaud pour en boire une gorgée et manqua de s’étrangler en entendant la question du prof de botanique. Il releva un regard incrédule vers l’adulte, la pointe du nez recouvert de mousse du breuvage dans lequel il avait failli se noyer.

“Hein ?!… Miss Valerion ? Euh, nan… elle fait pas ça…”

Quelle idée incongrue. D’ailleurs l’adolescent ne savait pas si l’image qui se formait dans son esprit était marrante ou plutôt carrément flippante. N’empêche, il trouvait ça plutôt cool qu’un prof s’assoit parmi les élèves. Même si ce n’était pas les élèves de sa maison. Et voir la tronche de certains de ses camarades de maison qui paraissaient outrés, les puristes de Serpentard, ça n’avait pas de prix.

Ernest continua son casse-croûte en silence en écoutant Charleston faire la conversation et oubliant momentanément pourquoi il était toujours dans la Grande Salle à cette heure-ci.

389 mots
@Eileen O'Brien @Sigmund Charleston

Lorsqu'Eileen s'était réveillée ce matin-là, c'était avec un sourire sur les lèvres. Elle avait adoré sa soirée précédente mais elle avait dû se coucher tard et il fallait dire qu'elle avait besoin de son quota de sommeil... Aussi, lorsqu'elle jeta un œil sur son réveil, un cri de désespoir avait émergé de sous son édredon bleu puis elle s'était remémoré pourquoi son réveil était difficile et avait sauté rapidement sur ses deux pieds.

Elle n'avait pas eu le temps de tester le moelleux du tapis que déjà elle filait vers la salle de bain de son dortoir. Mila n'était pas en vue. Pas étonnant pour un chat puisqu'il vit principalement la nuit... Elle devait courser une souris ou sa pelote de laine quelque part.

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'irlandaise était prête et dévalait les escaliers en direction du petit déjeuner. En ce vendredi, elle avait histoire de la magie à 8h30, elle adorait la matière mais ne se voyait pas l'attaquer avec le ventre vide.

En passant les grandes portes de la salle, elle était tout à fait réveillée et alerte. Jetant un oeil aux alentours, elle chercha du regard des têtes connues, qu'elle salua d'un hochement de tête puis, elle espéra trouver une tête brune du côté des Verts. Ce n'était pas son horaire, d'autant qu'elle arrivait tard mais l'espoir faisant vivre, elle glissa très naturellement son regard du côté des Serpentards.

Elle vit d'abord son professeur de botanique à la table (tiens, il est fâché contre les Lions ce matin ?), puis elle LE vit. Plongé dans son chocolat chaud et probablement un peu gêné. A voir sa posture, cela ne faisait aucun doute. Rien de plus naturel pour la Serdaigle que de venir à son secours.

Une place était libre à côté du professeur et en face d'Ernest. Parfait ! Elle adorait son enseignant, elle pourrait lui faire la conversation sans difficulté... D'ailleurs, une idée avait émergée dans son esprit depuis l'été dernier lorsqu'elle avait visité les Royal Botanic Garden avec un certain Ernest.

Avec un grand sourire, qui avait dû s'accentuer à la vision de son ami à la table de sa maison, elle rejoignit le groupe de ceux qui étaient déjà attablés. Avisant que la place qu'elle visait était belle et bien libre, elle s'y glissa en saluant alentours :
- "Bonjour tout le monde !"

Elle voulait dédier une salutation particulière pour ceux avec qui elle allait entamer la conversation aussi continua-t-elle :
- "Bonjour Ernest" son sourire menacait de décrocher sa mâchoire. "Bonjour professeur ! Comment allez-vous ce matin ? Ca fait plaisir de vous voir à la table des Serpentards ! " puis s'adressant aux deux "Vous avez bien dormi ?Les feux de joie étaient spectaculaires hier !"

462 mots
@Sigmund Charleston et @Ernest Stevens

La présence d'Ernest en face de lui n'avait pas échappé au professeur de botanique. Le sorcier se montrait particulièrement prévenant envers l'adolescent : un bon tiers des tartines trouvait pour destination l'assiette du garçon, et il surveillait attentivement son niveau de boisson, prêt à lui verser à nouveau du chocolat si sa tasse venait à dangereusement se désemplir. Il levait le pichet de jus d'orange pour servir Ernest quand une nouvelle personne - une Serdaigle, tiens ce n'était pourtant pas sa table ? s'assit à côté de lui.

« Bonjour Eileen, tu es particulièrement lumineuse aujourd'hui ! » la salua gentiment le professeur en lui servant aussitôt un morceau de pain généreusement tartiné et un grand verre d'eau. « Je vais parfaitement bien, merci. Oui ! J'ai réalisé il y a peu que je ne mangeais quasiment jamais à cette table. Je privilégie un peu trop Gryffondor et Poufsouffle quand je mange parmi les élèves » expliqua-t-il avec un sourire. Il y avait techniquement une part de vrai, mais il ne disait pas tout. Ernest et Eileen n'avaient pas besoin de savoir qu'il était un peu fâché contre ses élèves. Il frissonna en repensant aux feux de joie. L'année suivante, le Directeur de Gryffondor s'abstiendrait probablement d'assister au Guy Fawkes Night. Ça faisait trop peur ! Comprenant Eileen particulièrement intéressée par Ernest - car c'était à lui qu'elle était venue parler après s'être installée à la table des Serpentard, le professeur de botanique demanda bien aimablement à l'adolescent en face d'elle « Était-ce donc Eileen que tu recherchais hier soir mon garçon, quand tu marchais sans regarder où tu allais ? » Oui certes, ça ne le regardait pas vraiment. Mais quitte à manger avec les élèves, autant grappiller des potins qu'il pourrait ensuite partager avec les collègues...

298

Ernest se redressa d’un bon quand la rouquine apparut dans son champ de vision et se frotta rapidement le museau avec la manche de son sweet. Oui, bin… il n’y avait pas de serviette à portée de main… et il n’avait pas eu le temps… Bref. Le coin de ses lèvres s’étira en un léger sourire. Il avait bien fait de traîner finalement. Et puis de toute façon, avec toutes les tartines que lui préparait le professeur, il n’aurait pas vraiment pu faire autrement. Ça aurait été impoli de refuser… Et puis c’était quand même vachement bon.

“Salut… Eileen…”

Elle affichait son sourire habituel. Un sourire qui faisait pétiller les yeux du garçon et rendait sa bouche un peu sèche. À cela s’ajoutait un air un peu niaiseux. Le même genre de regard qu’il accordait parfois à ses professeurs lorsque ces derniers faisaient des démonstrations de magie impressionnantes. Sauf qu’Eileen se contentait de sourire. Et ça avait le même effet qu’un sortilège de pluie lancé en pleine classe. Ça éclaboussait de bonheur. L’adolescent tourna la tête vers le professeur Charleston, les yeux ronds. Ses joues virèrent rouge gryffon et il plongea son regard sur sa tartine qui avait l’air soudain très intéressante.

“C’est… ‘fin… je… j’vous avais pas vu… c’est ça… y avait du monde et… enfin… pas beaucoup de lumière…”

Ne pas voir un professeur qui faisait la taille d’un demi-géant était peut-être une mauvaise excuse. Sauf que le gamin ne mentait pas. Il ne mentait jamais. Il omettait peut-être juste de dire qu’Eileen était la seule raison de sa présence à la Guy Fawkes Night. Pas que ça l’intéressait pas. Mais chez lui, célébrer cette fête ou pas restait toujours et encore un débat. Et puis il n’était pas un fervent adepte des activités de groupe.

“Vous, vous avez passé la soirée avec la directrice… elle est comment en vrai ?”

Peut-être un moyen incongru de détourner la conversation. Cela dit, la réponse l’intéressait quand même. Ernest avait la manie d’essayer de faire d’une pierre deux coups dès qu’il en avait l’occasion. Et puisqu’il avait le Professeur sous la main, et puisque le contexte s’y prêtait… Qui ne tentait rien n’avait rien, non ?

366 mots

@Eileen O'Brien @Sigmund Charleston