Le regard de Lorelyne se posa sur chaque nouvel élève, ils étaient quand même très petits et gringalets, pour des gamins de onze ans, rien à voir avec la corpulence de l'Est. Elle suivit avec intérêt le processus de répartition dont le vieux chapeau fripé semblait prendre un malin plaisir à faire durer un peu trop longtemps le suspens de l'annonce. Puis au moment tant attendu, le visage des élèves oscillait entre l'excitation et la joie, acclamant avec ferveur leurs nouvelles recrues.

La jeune femme inclina légèrement la tête pour apercevoir son interlocutrice, Selah était son nom. Elle avait apprécié la façon dont Neven avait orchestré les présentations, pour rendre ce moment habituellement barbant plus intéressant et naturel.

« C'est un plaisir, Selah, la salua-t-elle en levant sa coupe une nouvelle fois. Si Neven l'appréciait, c'était comme une garantie de qualité pour elle. Aah bien sûr que ce sont des Serpentard ! Ceux qui veulent crier et acclamer plus fort que les autres maisons les premières années qui les rejoignent. » La tablée en face d'eux de vert et d'argent était en effervescence à chaque verdict du choixpeau, ce qui l'amusa.

« Ma maison à moi était à Durmstrang, expliqua-t-elle à sa nouvelle collègue, et l'idée de poser le choixpeau sur sa propre tête la fit sourire. Je veux absolument essayer ! C'est possible, une fois le banquet terminé ? Mais je suppose déjà que Serdaigle ou bien Poufsouffle pourraient correspondre à certaines de mes qualités. »

Toute la journée et à chaque fois que leurs cours respectifs le permettaient, Sigmund avait suivi Sarah comme un petit chiot perdu. Il lui avait ouvert toutes les portes se dressant sur son chemin - y compris celles des toilettes - et avait manifesté à son égard une attention exagérée. « C'est ton anniversaire ! » lui avait-il expliqué à l'heure du déjeuner alors qu'il lui avait paru étrange qu'elle ne le crie pas sur tous les toits. « Tu n'as pas trop chaud ? » lui avait-il dit alors que la chaleur de son potage formait une petite buée sur ses lunettes. « Et là, tu n'as pas trop froid ? » avait-il continué alors qu'il la suivait dans les couloirs jusqu'à sa salle de classe. « Où est l'écharpe que je t'avais offerte ? » Et un instant plus tard : « Attention ! Une feuille. » Il sauta jusqu'à la fenêtre ouverte et attrapa au vol la verte coupable qui avait menacé de s'écraser dans les cheveux châtains de la professeure. « Haha, c'était moins une. »

C'était désormais l'heure du dîner. Il s'était expressément assis à côté d'elle et la couvait désormais du regard. Il lui offrit le même manège d'attention que pendant la journée, veillant bien à ce qu'elle ne manque de rien. « Et donc, » disait-il en lui coupant sa viande après lui avoir pris son assiette sans lui demander, « Tu as des plans ce soir, pour célébrer ton anniversaire ? Je me suis dit qu'on pourrait faire quelque chose ensemble si tu veux. Juste toi et moi. » Il ne lui avait pas prévu montagne de cadeaux comme il faisait aux anniversaires de sa famille et amis proches, mais sa simple compagnie constituait selon lui un présent tout à fait spécial et adapté. Parlant cadeaux, il n'était tout de même pas venu les mains complètement vides : plus tôt dans la journée, il avait déposé dans la salle des professeurs un bouquet de fleurs fraîchement cueillies à son attention. « Je ne savais plus quelles couleurs tu préférais » disait-il en évoquant son présent, « Alors j'ai mis toutes celles de l'arc-en-ciel. Il y en a forcément une qui te plaît, dedans. » Sarah, il l'imaginait bien avec du bleu ou un vert olive. C'était adapté pour son teint. « D'ailleurs en parlant arc-en-ciel, j'ai une fois entendu parler d'un enseignant moldu qui avait été accusé de prosélytisme parce qu'il en avait mis un en haut d'un de ses parchemins. C'est honteux, tu ne trouves pas ? Heureusement, c'est bien différent à Poudlard. » Il ne discutait pas assez souvent avec Sarah. Qu'est-ce qu'il en avait, des choses à lui dire !

Pendant le repas, il lui avait coupé ses aliments, avait veillé à ce qu'elle ait toujours de l'eau dans son verre et lui avait même tendu une petite serviette en apercevant un soupçon de sauce au coin de ses lèvres (c'était en réalité une ombre, à croire que Sarah Priddy était une véritable princesse incapable de se salir). Il avait également veillé à lui faire la conversation pour qu'elle ne s'ennuie surtout pas, et avait été assez flatté de la voir sourire et se retenir de rire par moment : ce n'était pas rare que son humour plaise beaucoup aux collègues, mais en avoir la preuve directe était toujours satisfaisant. Soudainement confiant, il s'était même laissé aller aux ragots, évoquant tous les derniers potins jusqu'à ceux concernant les professeurs. « [...] Et donc Rafael, je ne sais pas ce qu'il a mais il n'est pas comme d'habitude ces derniers temps, je trouve. » avait-il achevé avec un soupir. « En tout cas, Sarah, » avait-il dit à l'issue d'un dîner qui l'avait laissé la gorge terriblement sèche tant il avait parlé, « C'était un plaisir et c'est malheureusement très dommage que nous ne puissions pas continuer la soirée ensemble. » Le repas s'achevait également pour lui. Sur le départ, un simple : « Reste sur tes gardes, je te prépare une autre surprise pour demain » laissa sous-entendre que la pauvre professeure de Sortilèges n'était pas encore sortie d'affaire...

Ce samedi, Sigmund s'était réveillé la tête dans la citrouille. Après avoir soigné et lustré sa moustache à la hâte, le professeur de botanique avait rejoint la Grande Salle pour le petit-déjeuner. Assis entre deux collègues, il tartinait allègrement de beurre et de confiture des biscottes pour le professeur à sa droite et servait du thé pour la personne à sa gauche quand un drôle de manège attira son attention du côté des élèves. Nu de ses lunettes oubliées Merlin savait-où, et plisser les yeux ne l'aidant pas, Sigmund ne comprit ce qui se tramait qu'une fois les élèves bien rapprochés.

Dévisageant les cheveux sombres de ce qui semblait être Alyssa, Sigmund ne remarqua qu'à peine le passage éclair de la petite Élisabeth (était-ce au moins elle ?) à la table des professeurs. Il lui servit distraitement le même discours qu'à tous les professeurs qui s'installaient à la table, soit un « Ah bonjour, bien dormi ? Jolis rêves ? » tandis qu'elle partait déjà pour rejoindre la table des Gryffondor.

Que disait le règlement déjà, pour les tenues vestimentaires ? Le Directeur de Gryffondor avait la fâcheuse tendance à oublier certains de ses passages. Mince, ça ne lui revenait pas. Bon, il irait tout de même prêter un pull à Lily à un moment : il faisait bien frisquet pour se promener avec une robe si légère. S'il y avait entorse au règlement, il y avait de toute façon tout plein d'adultes dans les parages pour réagir. Lui, il pouvait se contenter de faire des tartines pour les collègues et siroter sa boisson.

« Dis, » fit-il en donnant un léger coup de coude à l'une des personnes à côté de lui, « Tu ne trouves pas qu'ils nous ressemblent un peu, les élèves là-bas ? » Il se gratta la tête, intrigué. « Les cheveux ne sont pas de la même couleur que d'habitude, » conclut-il.

D'ailleurs, pourquoi s'installaient-ils tous à la table des Gryffondor ? Ça l'embêtait parce que Gryffondor, c'était justement la maison qu'il dirigeait. Il espérait sincèrement que leur présence spécifiquement à cette table ne le rende pas par extension responsable de ce qui se tramait, et premier adulte à devoir réagir s'il y avait besoin d'une intervention. Non, Sigmund n'avait pas envie aujourd'hui. Il décida que ce n'était pas son problème. Il leva simplement son propre verre de jus de raisin à l'attention de la fillette qui avait également un quelque chose qui y ressemblait dans son verre. Tchin !

Halloween pour un samedi, voilà qui promettait ! Les déguisements semblaient déjà de sortie pour beaucoup d'élèves et une petite excitation était palpable sur certaines tables lorsqu'Áine s'était rendue à la table des professeurs. Bien vite rejointe par un Sigmund ayant manifestement perdu ses lunettes, mais pas son sens de la gentillesse alors qu'il tartinait bien trop de biscottes à l'intention de l'Irlandaise. Cette dernière, habituée aux frasques de son collègue, le remerciait et, dès la deuxième, commença à discrètement les faire passer à son propre voisin de droite, n'hésitant pas souffler un taquin "C'est un gentil cadeau de Sigmund, tu ne peux pas refuser... mais tu peux faire passer !" si ce fameux voisin venait à se plaindre de la pile de biscottes qui s'accumulerait fatalement près de son assiette. C'est alors qu'un petit groupe d'élève fit son entrée dans la Grande Salle.

D'abord interloquée, Áine se mit à sourire, amusée par le petit manège, ne réprimandant pas la jeune Willis, qui avait pourtant eu le toupet de venir jusqu'à la table des professeurs. Mais bien vite, apercevant le faux nez du jeune Atwood au même instant que Sigmund lui donnait un coup de coude, la jeune femme eu un petit fou rire.
- Hmmmm... Non, je ne pense pas, ça doit être tes lunettes... se moqua-t-elle gentiment, l'air pourtant très sérieux, je peux te prêter les miennes si tu veux, elles sont... là bas, sur le nez de miss Blackburn, je crois, tu devrais lui demander ! Sinon, essaie celles de mr Atwood, je suis certaine qu'elles t'iront à ravir !
Elle se mordit la lèvre pour ne pas rire plus, son regard s'attardant sur Blackburn qui affichait plus un air morose qu'enjoué. Cela étonna un peu Áine, l'adolescente avait-elle été forcée par un de ses camarades ? Ou bien, après avoir noté que plusieurs des déguisés essayaient de reproduire les attitudes de leur modèle, était-ce ainsi que les élèves la voyaient ? Elle qui pensait partir se costumer un peu plus tard et déambuler une petite heure dans les couloirs pour faire peur à quelques élèves, peut-être valait-il mieux qu'elle s'abstienne...

@Élisabeth Willis, @Gideon Atwood, @Veronica Blackburn et naturellement @Sigmund Charleston ! Qui veut recevoir le trop plein de tartines, chez les profs ?

Le jour d'Halloween, je sais que Suileabhan a prévu quelques trucs au château ce soir et pour cette seule et unique raison, je vais quitter le château ce soir. J'ai hâte de délaisser Poudlard pour la réserve des Hébrides. En attendant ce soir, j'observe la foule d'élève tout en buvant mon café. Pour l'occasion, ce soir, la salle commune aura des allures fantomatique, j'espère simplement qu'ils ne mettent pas le feu à la salle commune en mon absence mais, en toute logique, le baron sanglant saura les tenir en tout cas, je l'espère.

Dans la grande salle j'entends un troupeau de mini troll qui s'agite. Je lève les yeux et je tombe sur une gamine en talon haut avec un verre de vin à la main. Par Merlin essaye t-elle vraiment de m'imiter ? Mais surtout, je me demande comment, à son âge, elle peut tenir sur des talons ? Je n'ai pas le temps de m'interroger plus longtemps qu'un mini troll aux allures de Priddy fait son apparition et... Suis je entrain de rêver ou cette infâme gamine vient d'installer son immonde postérieur à la table des professeurs ?

J'observe une seconde les professeurs qui m'entourent et suis stupéfaite de voir qu'ils ne réagissent pas. Pire encore, ils rigolent de cette situation. Que Sigmund en rigole je peux comprendre, il n'a jamais été très malin celui-là mais, Lydon... Au diable les plaisanteries. Je me lève de ma chaise pour m'adresser à Mini Priddy.

- Retirez votre derrière de cette table et retournez avec vos camarades, tout de suite. Dis-je d'un ton assez froid pour qu'elle s'exécute.

@Élisabeth Willis
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« Hein ? » fit un Sigmund perdu à la réponse de sa collègue. Son regard glissa alternativement sur la petite Veronica et Áine avant de comprendre qu'il y avait probablement un sortilège de duplication sous roche. Ou comme beaucoup de sorcières prévoyantes, Áine se procuraient ses lunettes en double quand elle les faisait refaire.

Le professeur de botanique n'avait pas encore remarqué l'arrivée de Gideon. Directement sous son propre nez, la pile de tartines, de marmelade et de beurre commençait doucement à s'amenuiser. Sans réfléchir, le regard braqué sur le groupe d'élèves de la table de Gryffondor - et parfois sur quelques autres enfants déguisés - Sigmund battait des records en terme de quantité de pains tartinés. Le couteau s'agitait alors qu'il plissait les yeux sur une moustache qu'il sut instantanément factice - personne ne pouvait le tromper là-dessus - avant d'identifier un Gideon grimé en homme moustachu. Ainsi vêtu, l'adolescent avait un air de mini adulte. Un peu comme ses autres camarades, en somme.

« Je commence à me dire qu'ils se sont peut-être déguisés en professeurs, » avoua-t-il à sa collègue de droite alors que ses soupçons semblaient peu à peu se confirmer. Il tendit l'oreille pour essayer d'épier leurs conversations, chose facilitée par la proximité entre leurs emplacements et la table des professeurs. Il lui sembla entendre son nom et celui de quelques collègues alors que les conversations semblaient se poursuivre dans les rires généraux. Que voilà des élèves bien agités ! « Je crois qu'ils parlent de nous. Mais nous aussi, nous parlons d'eux, » glissa-t-il encore à Áine qui contrairement à d'autres de ses collègues, semblait vraiment l'écouter quand il s'adressait à elle. Halloween était toujours un très curieux jour !

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Il était plutôt rare de croiser le professeur Pearce au petit-déjeuner, pour la simple et bonne raison que ce dernier vivait en décalé par rapport aux autres habitants du château. En effet, après de longues nuits de cours et d'observation céleste, il dormait en général jusqu'à des heures avancées de la matinée. En ce premier jour de Samain toutefois, il avait réglé son réveil particulièrement tôt, n'ayant encore entamé les nombreux préparatifs inhérents à la traditionnelle fête celtique. Après une courte nuit de sommeil - son dernier cours avec les quatrièmes années avait quelque peu débordé et s'était terminé aux alentours de 1h30 du matin - ce fut donc un Neven pas tout à fait réveillé qui s'avança dans la Grande Salle. Le visage cerné et visiblement fatigué, il se dirigea machinalement - tel un zombie - vers la table des professeurs, ne remarquant pas l'agitation particulière du côté des rouge et or. Il n'y avait rien de tel qu'un bon café pour vous remettre un astronome crevé sur pieds !

Le gallois s'installa volontairement un peu à l'écart, après avoir brièvement salué ses collègues d'un hochement de la tête. Il n'était de toutes façons pas en état de leur faire la causette, et encore moins au - certes sympathique mais aussi beaucoup trop bavard - botaniste du corps professoral. Le geste lent, il se servit une grande tasse d'arabica, qu'il espérait bien corsé, et la porta à ses lèvres. Les yeux encore embués, il fixa la salle pendant un long moment tout en buvant de longues lampées. Lorsque le breuvage commença à faire effet, l'astronome prêta une oreille distraite aux conversations des autres enseignants. Déguisés en professeur ? Mais de qui pouvait bien parler l'extravagant directeur de Gryffondor ? Il lui fallut bien quelques minutes pour repérer le rassemblement d'élèves aux étranges accoutrements, à la table des rouges.

L'astronome plissa des yeux à la recherche de son double, curieux de savoir lequel d'entre eux s'était glissé sous ses traits. Sourcils froncés, il finit par se trouver, en la trouver... Derrière son mini-lui, Neven pensa reconnaître l'une de ses élèves de troisième année. Il observa la jeune Poufsouffle pendant quelques instants, appréciant le soin et les détails qu'elle avait mis dans son interprétation de lui-même : la cape en cuir, le col relevé, la barbe au charbon et même, sa fidèle chouette Nova... Le portrait qu'elle avait dressé de lui était plutôt flatteur - estimait-il - ce qui n'était pas forcément le cas pour l'ensemble de ses collègues. Un imperceptible sourire aux lèvres, le gallois se servit quelques toasts grillés et une généreuse portion d'œufs brouillés, qu'il attaqua avec envie.

OS, @Constance Nelson et @Sigmund Charleston ne m'en veux pas, Neven n'a pas assez dormi...

Miss Nelson, votre interprétation sobre plait au professeur Pearce. Vous gagnez 2 PR.

La journée avait commencé de la façon la plus classique possible. Milo avait réveillé sa maîtresse sur les coups de 6h pour la séance de ronronthérapie matinale puis Magdaléna avait vaqué à ses occupations jusqu'à 7h30, heure à laquelle elle avait pris le chemin de la Grande Salle d'un bon pas afin d'y prendre son petit-déjeuner. Un samedi comme les autres, donc.

Toutefois, il s'agissait du jour d'Halloween et l'ambiance était comme teintée de mystère et d'excitation, en particulier du côté des élèves. La professeure était plutôt habituée aux facéties imaginées par les jeunes pensionnaires de Poudlard. Mais, il semblerait que cette année une promo, celle des 3èmes années, se soit surpassée.

Alors qu'elle s'était tranquillement attablée après avoir salué les collègues déjà présents, elle considéra avec perplexité la pile de biscottes tartinées en provenance de sa collègue de gauche, Áine, pile qui affichait une hausse constante, alors même que la potionniste avait bon appétit. Elle appliqua donc le même principe que la professeure d'Histoire de la Magie et transmis le stock de tartines à sa droite. Mais, il n'y avait rien là de très original: l'excentricité de leur collègue de botanique était en train de devenir légendaire...! Non, ce qui éveilla totalement son intérêt, c'est l'entrée très remarqué et, d'un certain côté, remarquable, d'une jeune élève qu'elle identifia comme Lily Dawson et comme... *Sixtine...? Allons bon, ça ne va pas forcément plaire à l'intéressée ça...*, réalisa-t-elle rapidement. Mais elle n'eut pas le temps de s'attarder plus sur le cas de l'imitation de sa collègue, qu'une autre faisait son apparition. Et, cette fois-ci, elle était particulièrement concernée puisqu'il s'agissait d'une réplique d'elle-même. Mais le passage en revue d'Erin Fergusson, car c'était bien la jeune Serdaigle, allait devoir attendre quelques instants car mini-prof n°3, aka Elisabeth Willis, s'approcha très près de la table des professeurs, si près qu'elle alla jusqu'à s'asseoir, le temps d'instant, dessus. Alors que les réactions de ses collègues étaient plutôt contrastées, de la bienveillance, voire de la complicité, au savon bien senti, Magdaléna eut à peine de le temps de réaliser ce geste, que la jeune Poufsouffle était repartie.

Alors que les copies des professeurs faisaient successivement leur entrée, l'enseignante put revenir à Miss Fergusson qu'elle détailla plus attentivement. Chaudron, cheveux, tenue: la troisième année n'avait lésiné sur les moyens. La professeure appréciait l'effort et saluait l'idée.

"Ils ont de l'imagination! Et un certain talent pour la comédie... Il faut le reconnaître", reconnut-elle à l'attention de ses voisins de table.

Restait à savoir si ces jeunes gens allaient faire davantage usage de leurs talents au long de la journée.



Mot souligné pour INKtober
@Erin Fergusson, Magdaléna ne vous volera pas dans les plumes. Du moins, pas pour l'instant
@Áine Lydon, c'est donc moi qui récupère les tartines en trop, mais le transfert continu.

Comme tous les matins lorsqu'il dormait à Poudlard, Jae gagna la Grande-Salle un peu avant huit heures pour y prendre son petit-déjeuner. Il arrivait tout juste à la table des professeurs lorsque Sixtine réprimanda @Élisabeth Willis qui s'y était assise. Ne loupant rien de la remontrance, il fonça les sourcils en direction d'Élisabeth, approuvant totalement sa collègue qui lui avait demandé de déguerpir. Il la suivit des yeux jusqu'à ce qu'elle rejoigne un petit groupe d'élèves et fronça encore plus les sourcils en les observant.

Avisant une place libre à côté de Magdaléna, relativement éloignée de Sigmund, s'en tenir loin étant son objectif à chaque fois qu'il prenait place, Jae s'installa avant de reporter son attention sur les étudiants déguisés tandis que sa collègue qui enseignait les potions prenait la parole. « Effectivement, ils ont de l'imagination ! » Prononça Jae en soupirant alors qu'il tombait sur sa propre imitation réalisée par une élève de gryffondor et l'entendait menacer les pauvres aiglons. Était-il aussi horrible que ça ? Le déguisement était plutôt réaliste, mais le caractère... D'accord, il était sévère et exigeant, mais il n'avait jamais menacé quiconque de finir dans les enclos. Peut-être devrait-il l'envisager cela étant dit ? Et commencer par y mettre @Alyssa Wright et @Shawna Banks. C'était certes un jeu, mais l'entendre demander des comptes à son faux lui au sujet de la coupe annuelle dernière, ça piquait pour son ego.

Délaissant les élèves, il porta son attention sur son repas, haussant le sourcil amusé en voyant la pile que Magdaléna déplaçait de droite vers sa gauche. « Tu fais des provisions de tartines ? » Lui demanda-t-il un peu taquin avant de soupirer une nouvelle fois en réalisant que cela provenait de Sigmund. La journée allait être longue, il le sentait. Le métis avala quelques biscottes beurrées et tartinées de confiture, ainsi que son café, il avait pas mal de choses à faire ce matin-là et pas vraiment le temps de traîner dans les parages.

Très probablement un post unique, sauf si tu veux parler un tout petit peu @Magdaléna Xarinez. Sinon, tu peux considérer qu'il repart au bout de 5/10 minutes !

Selah eut une impression curieuse, en re-découvrant le sourire de Neven. Cherchant un verre de la main, elle regretta tout de suite que celui-ci ne soit pas rempli, tant elle aurait préféré dissiper la nervosité qui grandissait en observant son ancien camarade de classe faire la conversation à la jeune femme dont le prénom était bien peu commun. La nouvelle professeure de métamorphoses avait une sorte de déjà-vu, de sentiment vécu il y a bien longtemps.

Les acclamations des différentes tables réchauffaient la Grande Salle, et Selah sentait ses joues chauffer elles aussi. C'était un sentiment étrange que de se retrouver là, au même endroit, au même instant, que de nombreuses années auparavant. Les destins étaient liés d'une manière ou d'une autre.

Elle acquiesça à la question. Effectivement, la métamorphose était sa matière préférée depuis sa première année au château, et ce n'était un secret pour personne, puisqu'il était difficile pour elle de le dissimuler.

Elle prit le temps de détailler Lorelyne Jenkins, dont les yeux bleus hypnotisèrent Selah d'un simple regard. Le physique de Lorelyne n'avait absolument rien à voir avec le reste du corps professoral, et reflétait aisément ses origines.

- Plaisir partagé, répondit-elle d'un sourire sincère, puis observant la table des Serpentard. Il y a des choses qui ne changent pas, surtout à Poudlard.

Selah se rappelait très bien ses propres années dans la maison de Serpentard, prête à faire le plus de bruit possible lorsqu'un nouvel élève rejoignait les rangs de la noble maison verte. Ces souvenirs resteraient gravés en elle à jamais.

- Avez-vous réellement envie de déposer ce vieux morceau de tissus rapiécé après qu'il soit passé sur toutes les têtes à poux de l'école ? Je vous le déconseille, ma chère, dit-elle en riant, mais j'avoue être intriguée par le résultat. Je n'ai jamais vu le Choixpeau répartir un sorcier adulte. Cela pourrait être intéressant de déterminer les limites d'un tel objet magique...

@Neven Pearce @Lorelyne Jenkins