22 déc. 2015, 23:43
Qui ne sait pas voler est risible
Vous excuserez Madame la Marquise et son engouement certain à ne pas vouloir recoller les morceaux ; mais Joy en avait plus que marre de voir que cette fille vaniteuse qui se la jouait intelligente, avec ses bouquins à deux noises, prétendait encore au titre de celle qui était la plus fière. Le dos droit, les yeux gris qui vrillaient entre la déception et la rage de voir Joy toujours présente, les cheveux blonds qui déferlaient en cascade sur ses épaules maigres, et surtout, surtout.. l'évident soupir d'agacement. Là, elle allait trop loin. Les moqueries puériles et destinées à lui faire fermer son clapet, ça allait. Le coup du « je t'ignore en espérant que t'iras te faire la malle », c'était méchant et pas courageux, mais ça pouvait encore passer. Mais alors le soupir dédaigneux.. elle dépassait les bornes !
Des vertes et des pas mûres, la jeune demoiselle avait eu l'occasion d'en voir nombre de fois, à Poudlard. Rien d'étonnant, après tout ; vivre dans une école où la magie se pratiquait couramment.. bah, ça offrait beaucoup d'occasions de voir se produire des événements inhabituels. Mais des Rose Adams, ça courait pas les couloirs. Jamais Joy n'aurait cru faire la rencontre — peu fortuite, pour tout dire — d'une personne accablée du don de jouer avec ses nerfs si facilement. Cette petite fille blonde qui prônait patience, calme et persévérance, la voilà confrontée à une gamine hautaine et orgueilleuse. Face à elle, le sang froid que Joy pensait posséder n'avait pas fait long feu.
Tic, tac. Tic, tac. Madame Adams la regardait d'un air indescriptible - presque farouche, de l'avis de la jeune Serdaigle. Peut-être s'attendait-elle à une quelconque réaction de sa part ? Pensait-elle qu'une remarque ironique et vicieuse allait sortir de sa bouche ? Ou, au contraire, s'était-elle bourré le crane d'intimes convictions dénuées de sens telles que ; « elle va me faire de plates excuses celle-ci, et rapidement ! » Mais non. Non, non et non. Je l'ai déjà dit ; Joy c'est une tête de mule, et elle n'avait pas la moindre intention de céder à la tentation de prendre ses jambes à son cou, surtout après que Rose lui ai fait implicitement comprendre que c'était ce qu'elle désirait. Alors plutôt que de tenter une action, qu'elle soit démesurée ou réfléchie, l'aiglonne préféra rester les bras ballants contre son petit corps, toujours stable sur les bancs en bois démesurément vides à une heure si matinale. Agacée d'être coincée dans une situation sans issue — vraiment, de quoi aurait-elle l'air si elle partait sans piper mot ? —, la fillette jeta un œil torve à Adams.
Regard que ladite Adams n'eut jamais l'occasion de croiser puisqu'elle se leva et quitta les lieux, son regard toujours planté droit vers l'horizon. Toujours accaparée de sa fierté si détestable.
« Vu que t'es trop bête pour me laisser tranquille, j'vais y aller. A plus. »
Bête ? Elle, bête ?! Alors qu'elle avait eu suffisamment de recul pour ne pas lui siffler d'inepties, contrairement à ce que cette imbécile venait juste de faire ? Bouche bée, Joy la regarda partir en sentant la colère bouillir en elle.
« Ouais, c'est ça.. » murmura-t-elle en laissant son regard chavirer vers la mince silhouette qui s'éloignait.
Voulant laissant échapper sa rage, la fillette jeta un coup de pied contre les gradins. Et sentit aussitôt une douleur lancinante emplir toute la chair qui composait son petit orteil. Au bord des larmes, elle prit son pied entre ses mains et grinça les dents, jurant intérieurement contre cette Adams de malheur.
Les gens du pays pensent que la vie est belle ici. La vie est belle, oui, mais quand on la rêve.
Des vertes et des pas mûres, la jeune demoiselle avait eu l'occasion d'en voir nombre de fois, à Poudlard. Rien d'étonnant, après tout ; vivre dans une école où la magie se pratiquait couramment.. bah, ça offrait beaucoup d'occasions de voir se produire des événements inhabituels. Mais des Rose Adams, ça courait pas les couloirs. Jamais Joy n'aurait cru faire la rencontre — peu fortuite, pour tout dire — d'une personne accablée du don de jouer avec ses nerfs si facilement. Cette petite fille blonde qui prônait patience, calme et persévérance, la voilà confrontée à une gamine hautaine et orgueilleuse. Face à elle, le sang froid que Joy pensait posséder n'avait pas fait long feu.
Tic, tac. Tic, tac. Madame Adams la regardait d'un air indescriptible - presque farouche, de l'avis de la jeune Serdaigle. Peut-être s'attendait-elle à une quelconque réaction de sa part ? Pensait-elle qu'une remarque ironique et vicieuse allait sortir de sa bouche ? Ou, au contraire, s'était-elle bourré le crane d'intimes convictions dénuées de sens telles que ; « elle va me faire de plates excuses celle-ci, et rapidement ! » Mais non. Non, non et non. Je l'ai déjà dit ; Joy c'est une tête de mule, et elle n'avait pas la moindre intention de céder à la tentation de prendre ses jambes à son cou, surtout après que Rose lui ai fait implicitement comprendre que c'était ce qu'elle désirait. Alors plutôt que de tenter une action, qu'elle soit démesurée ou réfléchie, l'aiglonne préféra rester les bras ballants contre son petit corps, toujours stable sur les bancs en bois démesurément vides à une heure si matinale. Agacée d'être coincée dans une situation sans issue — vraiment, de quoi aurait-elle l'air si elle partait sans piper mot ? —, la fillette jeta un œil torve à Adams.
Regard que ladite Adams n'eut jamais l'occasion de croiser puisqu'elle se leva et quitta les lieux, son regard toujours planté droit vers l'horizon. Toujours accaparée de sa fierté si détestable.
« Vu que t'es trop bête pour me laisser tranquille, j'vais y aller. A plus. »
Bête ? Elle, bête ?! Alors qu'elle avait eu suffisamment de recul pour ne pas lui siffler d'inepties, contrairement à ce que cette imbécile venait juste de faire ? Bouche bée, Joy la regarda partir en sentant la colère bouillir en elle.
« Ouais, c'est ça.. » murmura-t-elle en laissant son regard chavirer vers la mince silhouette qui s'éloignait.
Voulant laissant échapper sa rage, la fillette jeta un coup de pied contre les gradins. Et sentit aussitôt une douleur lancinante emplir toute la chair qui composait son petit orteil. Au bord des larmes, elle prit son pied entre ses mains et grinça les dents, jurant intérieurement contre cette Adams de malheur.
Reducio
RPG terminé ! J'ai adoré l'écrire et le lire, merci beaucoup 
Les gens du pays pensent que la vie est belle ici. La vie est belle, oui, mais quand on la rêve.