Sacha avait du temps libre. Oh oui, il en avait. Et cela n'était pas lié au fait qu'il n'avait pas de cours, puisque de toute évidence, au même titre que les autres, des cours, il en avait. Cependant, le jeune garçon était quelqu'un de relativement studieux. Il venait de rentrer à l'École de Sorcellerie quelques mois auparavant, mais jusque là, il s'était tenu au rythme de travail qu'il avait décidé de se fixer pour être sur de réussir avec brio sa Première Année. Ayant par la même occasion essayé de prendre de l'avance sur les cours qui l'attendaient à l'avenir, il passait un temps record à la Bibliothèque, et ce jusqu'à ne plus pouvoir déchiffrer le moindre caractère tant ses yeux se fermaient de fatigue. Certains jours, il n'avait pas la foi de travailler en complément des cours et devoirs qu'il avait, mais ce jour là était l'un de ceux où il se permettait ce petit luxe.

C'était donc avec détermination et joie que la jeune petite tête blonde s'était dirigée d'un pas guilleret jusqu'au troisième étage du château pour passer la lourde porte de la Bibliothèque et se retrouver dans un calme et silence à en faire pâlir les morts. La Bibliothèque n'était pas des plus remplies en cet hiver glacial qui allait jusqu'à faire geler la goutte qui coulait du nez des plus malades. Le sanctuaire aux livres était pourtant bien chauffé, et ce au même titre que les autres parties du château. Mais visiblement, les élèves de l'école de Magie semblaient préférer profiter de leur cadeaux de Noël et de leurs amis, plutôt que d'aller travailler et de s'avancer dans l'immense montagne de travail qui allait les attendre après les fêtes. Car oui, il y a toujours anguille sous roche, et une période d'accalmie trahissait surement une reprise encore plus compliquée. Sacha l'avait bien compris, et il avait décidé de ne pas se laisser avoir.

Pour éviter de s'asseoir seul à une table et renforcer ce sentiment de vide dans la pièce, Sacha décida de s'asseoir à la même table qu'une autre élève, visiblement de Serdaigle, mais il ne s'assit pas à côté d'elle. Il ne la connaissait pas et ne souhaitait pas risquer de la déranger, puisque visiblement elle était en pleine lecture. Il n'aurait pas aimé qu'on fasse de même avec lui, et il se souvint du vieil adage bien connu de tous : ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse. Le jeune homme posa son sac sur le sol, et en sortit un manuel d'Histoire de la Magie, deux rouleaux de parchemin tout neufs, une plume d'oie, et un encrier rempli d'une encre d'un bleu marin. Il ouvrit lentement le livre, et feuilleta quelques pages pour retrouver celle qui l'intéressait vraiment, celle sur les quatre Fondateurs de Poudlard.

A peine cinq minutes après avoir commencé à prendre des notes pour compléter le devoir qu'il avait à rendre en fin de semaine, quelque chose attira son attention. C'était justement la jeune fille de Serdaigle qui avait dû penser à voix haute, puisque visiblement elle se essayait de se donner du courage. Mais du courage pour quoi ? Continuer de réviser ? Oui, il fallait s'accrocher, cela ne faisait pas de doute. Il ne pu s'empêcher de jeter un coup d'oeil furtif en direction de ce qu'il appelait "la responsable du silence de la Bibliothèque" ou autrement dit, la Bibliothécaire. Elle n'avait rien entendu. Pour moins que cela, comme un toussotement à un niveau sonore trop élevé ou encore si par malheur votre plume grattait trop fort le papier, cette vieille dame aigrie vous aurait fait envoyer à Azkaban. Visiblement, elle n'avait rien entendu, au grand bonheur de Sacha. Mais ce que la Serdaigle fit par la suite dépassait toutes les règles de l'entendement, et de la Bibliothèque surtout. Elle sortit sa baguette et sembla prononcer une formule. Sacha détourna le regard, il appréhendait beaucoup trop ce qu'il risquait de se passer si la Bibliothécaire la remarquait.

Souhaitant ignorer ce qu'il se passait plutôt que d'en être témoin, il fit mine de reprendre son étude de la fondation de l'École, quand un livre, ou enfin ce qui semblait être le livre de la jeune fille, atterri à quelques millimètres de son encrier, manquant de peu de le renverser et de réduire à néant le (peu) de travail fourni par Sacha jusque là. Il leva vite la tête dans sa direction, avec un regard assassin, pour essayer de lui faire passer un message. Choisissant de privilégier les mots aux non-dits, il chuchota, suffisamment fort pour qu'elle l'entende.

- Non mais ça va pas la tête ? Tu veux te faire virer d'ici sans ménagement ?

*Encore un livre* pensa Elizabeth.

La jeune fille avait déjà les bras encombrés d'une dizaine de livres : potions, sortilèges, histoire de la magie... Tant d'ouvrages différents qu'elle comptait bien étudier pour réussir au mieux ses devoirs.
Elle pencha alors la tête sur le côté. Une place. Il lui fallait une place, et vite. Ses bras n'allaient bientôt plus supporter le poids de cette connaissance. Du coin de l'oeil elle aperçut une place juste à côté. Il n'y avait que deux élèves présents, ces derniers semblaient bien embêtés avec leurs devoirs. Alors que l'autre jeune fille semblait s'encourager à tue-tête, Elizabeth posa ses livres au milieu de la table, entre les deux élève. Là, au moins, elle pourrait s'étaler sans gêner personne.

Ses livres éparpillés face à elle, la jeune fille tira une feuille de son sac, posé à terre.

*Commençons par la métamorphose*

Elle chercha du regard le livre de métamorphose. Pour autant, malgré le nombre important de livres face à elle, le livre de métamorphose resta introuvable. Dans un soupir, elle se leva de sa place pour aller rechercher l'absent.
Déambulant dans les allées, Elizabeth perdait patience. Si au moins elle connaissait un sort qui pouvait lui apporter ce qu'elle cherchait ! Mais rien, rien ne lui venait à l'esprit. Et de toutes façons, elle n'en avait pas le droit.

"Où es-tu maudit livre ?" maugréa-t-elle en mi-voix.

Lizzie n'était pas d'une patience d'ange, et ce qu'elle aimait le moins, c'était chercher. Chercher sans trouver était d'ailleurs bien pire !
Au bout de cinq minutes, elle secoua la tête. Autant commencer par les potions après tout. La métamorphose, ce n'était pas pour elle. Mais alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre sa place, elle eut la présence d'esprit de lever les yeux sur l'étagère haute. Le livre se tenait là, comme fier d'avoir fait tourner Elizabeth en rond pendant de longues minutes. Dans un râle, la jeune fille prit le livre sous son bras et se dirigea à nouveau vers la table.
Mais alors qu'elle avançait à travers les allées, elle put observer le livre s'écraser tout près du jeune homme présent.
Elle s'arrêta alors près de l'élève et prit le livre qui venait de s'écraser. Dans un sourire, elle s'adressa à l'autre fille à l'autre bout de la table :

"Je vous l'emprunte, ça ne vous dérange pas ? J'en avais justement besoin."

Elle baissa la tête vers le jeune élève

"Et j'irais le remettre à sa place à pied", dit-elle en esquissant d'un sourire ironique.

Lucy entra discrètement dans la bibliothèque. Son premier réflexe fut de tendre le cou pour voir s’il y avait du monde. *Ça va…* pensa-t-elle, observant les quelques élèves plus ou moins plongé dans leurs travaux.

La jeune fille se glissa vers le rayon des livres sur la métamorphose. Lucy se cogna l'épaule contre un rayonnage puis un accro sur son pull sur une écharde. Elle avait terminé son premier devoir dans cette matière, mais un nom avait attisé sa curiosité. *Sirius Black. Son nom était dans le livre, mais « Animagus talentueux malgré tout » ne veut pas dire grand-chose.*

Elle chercha longtemps, avant de se retrouver dans le rayon des biographies. Il y avait un nombre incroyable de documents sur des sorciers; Il y avait toute une panoplie d'ouvrages sur Merlin, Morgana, Tom Jedusor/Voldemort, Albus Dumbledor, les quatre Fondateurs de Poudlard, Harry Potter... Il y avait toutefois un grand nombre de livres sur pleins de personnages différents, moins connus mais importants de l'Histoires : Severus Rogue, Hermione Granger, la Reine Maëva (institutrices de magie en Irlande au moyen-âge) ou encore Gondoline Oliphant (célèbre chercheuse dans les moeurs des trolls). Il y avait aussi au moins un ouvrage par professeurs à Poudlard; même si la collection semblait incomplète: qui était le professeur de Défence en 1992-1993? Lucy avait son nom sur le bout de la langue: elle se souvenait de lui car son nom sonnait aussi ridicule que le personnage en lui-même. Il avait été interné suite à une perte de mémoire irréversible.

Tout-à-coup, Lucy tomba sur le Saint Graal.
C'était un petit livre d'une trentaine de pages. Sa couverture en cuire sombre avait son titre « Sirius Black : récit complet d’une vie. » (d’un auteur inconnu) écrit en argent au-dessus d'une tête de chien de la même couleur. L'état impeccable des pages indiquait qu'il n'avait pas été souvent consulté. Ce livre mesurait vingt-deux centimètres de longueur sur quatorze centimètres de largeur et était d'une légèreté surnaturelle.
Lucy aima tout de suite ce bel ouvrage; même si elle ignorait la dramatique histoire qu'il renfermait.

Lucy s’en saisit mais se retourna l’ongle en le cognant contre l'ouvrage d'à côté. Elle retint un pleure. Grand Dieu ce que cela faisait mal ! Elle se massa le doigt endoloris, se repris, et avec plus de prudence, sortit le livre du rayon. Non sans se prendre les pieds dans une chaise, la jeune fille se mit dans un coin de la table de travail et commença sa lecture.

Quand elle termina le livre l’heure suivante, Lucy pleurait. C’était une histoire triste.Le corps de Black avait disparue dans cette arche au Ministère: il n’avait même pas de tombe ou d’endroit où honoré sa mémoire! C'était une idée horrible! Qui restait-il pour se souvenir de lui? Détesté par sa famille, trahis par son ami, torturé à Askaban, assassiné par sa cousine…

Lucy serra le livre contre elle.
*Quelle horrible histoire…* Pensa-t-elle en pleurant. *Pauvre Sirius Black…*


Malgré tout, c'était un livre précieux que Lucy voulait relire. Alors elle se présenta au bureau de la bibliothécaire pour l'emprunter.

Le mois de mai commençait. Le printemps étendait ses douces lumières sur Poudlard. Les arbres etaient en fleurs et de nombreux oiseaux faisaient leur retour en fanfare. De nombreux élèves avaient élus domicile autours du lac pour profiter du beau temps. Leur sac de cours devaient être sagement rangés dans leur dortoir sous une pile de linge sale. Ils délaissaient leurs devoirs. même les elfes de maison s'octroyaient de petites pauses pour respirer l'odeur des herbes nouvelles. Eléonore etait trop studieuse pour oublier que les cours continuaient même au printemps. Elle n'avait pas succombé à l'appel de la nature et à la frivolité des jeux en plein air. Eléonore s'était rendue à la bibliothèque pour étudier. L'effort exceptionnel qu'elle avait obtenu en défense contre les forces du mal l'avait très peinée. Cette mauvaise note etait un drame pour elle qui visait les optimals.

Remplie de bonnes intentions, elle pénétra dans la salle comme on rentre dans une eglise. les livres etaient sacrés pour elle . Les hauts rayonnages qui s'étendaient à perte de vue lui donnèrent le tournis. Elle aurait aimé connaître chaque écrits de ces manuels. Elle se demanda si il y avait un sort pour facilité l'apprentissage et si non elle se promis de l'inventer un jour. elle s'installa sur un siège vide. Devant elle, une lampe diffusait une douce lumière. Eléonore passa ses deux mains sur la table et chassa toutes les petites poussières de gomme que l'occupant précédent avait laissé traîné. Elle aimait sentir le bois lisse sous ses mains. Il devait s'agir de chêne brute. Elle ouvrit son sac et commença à étendre ses affaires. Parchemins, plume et encrier trouvèrent vite leur place. Elle utilisait une belle plume de paon aux reflets bleus., dont l'écriture était tres fine et le plus souvent sans bavure.

Eléonore avait prévue de passer une semaine cloîtrer en ce lieux pour rattraper le retard qu'elle avait accumulé . Elle ne voulait pas se démotiver des le premier jour et préféra donc commencer par les matières qu'elle affectionnait particulièrement. Elle sortie son devoir d'histoire de la magie. Il s'agissait d'en apprendre plus sur la maison des poufsouffles. La petite fille relue l'énoncé, puis délaissa sa place pour aller chercher le bon livre. Eléonore était issue d'une famille moldue et avait de grosses lacunes dans cette matière car il lui fallait tout découvrir. Elle s'avança parmis les rayonnages. La bibliothèque etait organisée de façon très logique et elle ne tarda pas a trouver l'endroit correspondant aux fondateurs de poudlard. La petite fille étonnée d'avoir mis la main si vite sur ce qu'elle cherchait se demanda si les livres n'étaient pas animés pour répondre facilement aux attente des étudiants. Ou peut être etait ce justenqu'eleonore avait une bonne étoile. Elle parcourut du regard les manuels et dégota un manuscrit qui conviendrait parfaitement. Il s'agissait d'un gros volume, relié, en cuir rouge. Il semblait très ancien et avait l'air d'avoir été ouvert de tres nombreuses fois, ce qui rassura la brunette dans son choix.

En regagnant sa place, elle croisa une jeune serdaigle qui etait d'une maladresse peu commune. En la voyant se retourner l'ongle sur la couverture d'un imposant volume, Eléonore retînt son fou rire. Ce n'était pas le moment de se faire remarquer. Elle s'assit confortablement et commença à feuilleter le livre qu'elle avait retenue. Elle avait prévue plein de marques pages et de post it pour prendre des notes au fur et à mesure de ses recherches. Plongée dans l'histoire du moine gras, elle ne vit pas le temps passer. Décidément cette matière était passionnante. Elle avait accumulé assez d'informations pour écrire son devoir. Elle commença la présentation de sa copie en s'appliquant sur l'orthographe et l'écriture. Sa plume glissait à toute vitesse sur le parchemin émettant un grincement que la fillette affectionnait particulièrement. Elle retrempait souvent son embout dans l'encre pour que la couleur soit bien homogène.

Eléonore approchait du point final.´lil lui manquait quelque lignes pour finir sa copie, mais elle devrait attendre demain pour conclure son devoir . la bibliothècaire Annonçait la fermeture de la bibliothèque. Eléonore fut très surprise que l'horloge ait tournée si vite. Elle ranga a contre cœur tout son matériel, en se disant qu'il serait chouette de se laisser enfermer dans un tel endroit. Elle quitta le lieux la tête un peu plus pleine.

Après avoir eu du mal à trouver la bibliothèque, Sygward entra enfin dans cette dernière. Avant de quitter le couloir, Il salua une dernière fois sa camarade Gryffondor qui l'avait conduit jusque là. Sans elle, peut-être que le Gryffond serait encore rentré dans une autre mauvaise salle... Après la salle des trophées, il aurait pu faire la salle des professeurs, le bureau de Rusard ; après tout, il ne savait pas non plus où ces salles se situaient. Il faut dire que Poudlard, c'était un grand château ! Si grand, que s'il fallait tout nettoyer sans pouvoirs magique, ça serait vraiment, comment dire, long et ennuyeux ! Le jeune sorcier avait attendu de ne plus pouvoir apercevoir sa camarade, qui reprenait ses activités en descendant les escaliers, avant d'entrer dans la bibliothèque.

Une fois fait, il ouvrit la porte et entra. "Wouah ! Cette pièce est énorme ! "Voilà la première réaction de Sygward une fois dans la bibliothèque. Il y avait vraiment beaucoup de livres, l'endroit rêvé pour tous les élèves studieux et qui désiraient approfondir leur connaissances. Le jeune Gryffond faisait tout le tour de la bibliothèque, zigzaguait entre les immenses étagères de livres. Lorsqu'il vit toutes ces sources de savoirs à cet endroit, Sygward se mit à planifier ses prochaines semaine ! Il voulait approfondir ses connaissances en toutes les matières qu'il étudiait. Cette rangée sur les potions... Peut-être devrait-il en lire un livre par semaine... Et ici, les livres de sortilèges ! Pourquoi pas en étudier deux, trois, quatre chaque mercredi après-midi. Et Là, des livres sur l'Histoire De La Magie, Sygward pensait en emprunter quelques uns pour les lire les soirs de solitudes. En plus, cela l'avancerait dans ses cours avec Monsieur Heltowni, et ce dernier serait probablement content de voir un de ses élèves prendre connaissance du cours en avance.

Entre nous, Sygward avait souvent ce genre de réactions. Il pouvait vite faire des plans sur la comète. Puis soudainement, penser à autre chose, et ne jamais continuer les projets qu'il avait d'abord entreprit de faire. La vérité, c'était que tous les soirs, Sygward avait ses devoirs à faire ; que les mercredis après-midi était les moments qu'il partageait avec ses amis de dortoir et que le reste du temps, le jeune rouge méditait, se reposait, mangeait, dormait... Certaines mauvaises langues rajouteront aussi qu'il procrastinait. Bref, si le jeune Gryffond n'avait pas de temps libre jusqu'à maintenant, il allait donc être forcé d'en trouver, sa motivation pour se cultiver n'allait pas s'envoler si facilement cette fois-ci. D'autant plus qu'il gardait toujours en tête son objectif de donner toute son énergie pour contribuer à remporter la coupe des Quatre Maisons à Gryffondor pour le mois de juin.

Une fois le tour de la bibliothèque finie, le jeune rouge s'assit sur une chaise avec deux livres de métamorphoses qu'il avait choisi pour l'aider à finir son devoir. Il commençait ce dernier d'un pas motivé. Sygward sentait qu'il n'aurait peut-être pas cette motivation toute sa scolarité et qu'il devrait donc profiter de cette motivation pour continuer sa lancée. Il voulait que ses aînés soient fiers des nouvelles têtes comme lui. Les aînés l'avaient toujours intimidé, mais finalement, comme Esmée l'a prouvé, ces derniers sont probablement très amicaux et arrangeants avec les premières années. En particulier lorsque ces derniers sont de la même maison qu'eux.

Sygward, dans sa quête de se faire des amis plus âgés que lui, s'offrit alors un tour de salle pour regarder les élèves proches de lui. Il y avait beaucoup de Premières Années, et beaucoup de Serdaigle... C'est vrai qu'ils sont studieux n"empêche !
Le regard du Gryffond s'arrêta vers un autre Gryffondor qu'il avait déjà vu dans le dortoir. Ce n'était pas une première année, il le savait bien parce qu'il ne l'avait jamais vu à aucun des cours qu'il suivait. Ainsi, Sygward se motiva, il voulait entretenir quelques minutes avec son collègue histoire de faire plus ample connaissance, et pourquoi pas aussi pour se faire un nouvel ami. Sa première prise de parole avec Esmée s'étant bien passée, de la confiance avait été acquise par le jeune enfant.

Bon, Sygward rangea alors son devoir. De toute manière, ce dernier semblait très dur et exigeait plus de concentrations que le garçon n'avait actuellement. Ensuite, il décida de se lever, marcha vers son aîné Gryffondor dans le but de le saluer. Il était quelques mètres plus loin. Sygward attendit qu'un regard complice se glisse entre les deux hommes puis, lorsque ce fut fait, il dit :

- « Salut camarade ! Moi c'est Sygward Bayard, 1 ère année à Gryffondor. »

Il y eu un petit silence, peut-être également pour laisser le partenaire de Sygward se remettre de ses émotions. Le Première Année prit ensuite son devoir de métamorphose dans ses mains, le tendit vers son partenaire et continua ensuite :

- « Voilà, je pense que tu as déjà dû faire ce devoir de méta, tu sais, celui sur les sorts Réparifagex et Transmutation... Tu n'aurais pas des livres à me conseiller pour m'aider ? Je le trouve vraiment trop dur !! ».

L'excuse du devoir trop dur, voilà une bonne approche pour engager la conversation. Enfin, ça devait sans doute être mieux qu'un " Bonjour, je suis seul, veux-tu être mon ami ? ". C'était, du moins, le point de vue du jeune sorcier qui attendait à présent la réponse de son camarade.

Lorsque Duncan se leva il avait mal à la tête, il n’était pas malade, il avait seulement veillé trop tard la veille. Il était resté tard la veille dans la salle commune, ça avait été officialisé la coupe d’Europe allait avoir lieu ! La plupart des Gryffons avaient été instantanément hypés par cette annonce. Nora la capitaine de l’équipe de quidditch avait ramené la gazette du sorcier, la moitié du journal le plus lu de la communauté magique de grande Bretagne consacrait plus de la moitié de son nouveau numéro au futur évènement sportif. Quand il avait vu la composition de la poule de l’Ouest, c’était anxieux, il espérait que l’équipe du pays de Galles s’était qualifiée. Il avait suivi d’assez loin, à son grand damne, les matchs de qualifications de son équipe nationale. Malheureusement pour le jeune Gallois, le pays de Galles avait été éliminé.

Petit à petit les Gryffons s’étaient éloignés de la coupe d’Europe pour parler de divers sujets qui étaient propres aux jeunes. Le Gallois était parti se coucher en dernier. Sur le moment il avait été fasciné par le feu qui brûlait dans la cheminé. Il s’était finalement endormi, et quelques heures plus tard lorsque le premier Gryffon s’était réveillé, un première année. Duncan lui avait crié dessus pour l’avoir réveillé. L’autre s’était enfui il ne savait où et lui s’était trainé jusqu’à son dortoir.

Maintenant qu’il se réveillait il se souvint qu’il avait un fichu devoir de potion à faire ! peu importe, il le ferait plus tard. Il se leva, et s’habilla pour aller petit déjeuner. Il descendit les escaliers magiques entra dans la salle, s’assit à côté d’un ami, se versa un verre de jus de citrouille et après ce sommaire petit déjeuner il remonta. Il se rendit dans son dortoir. Le Rouge sortit ses affaires de potions mais ne parvint pas à mettre la main sur son devoir de potions. Il dut se rentre dans la salle de cours pour en subtiliser un. Il y fit la rencontre d’une autre deuxième année, une fille de Poufsouffle : Cléo Eliot. Désormais il ne lui restait plus qu’à faire son devoir.

Il s’y attela rapidement, mais aucune question ne lui évoquait quelque chose. De plus, ce devoir était important pour lui, avec toutes ses mauvaises notes sa Directrice De Maison l’avait convoqué et elle avait clairement évoqué l’option du redoublement s’il ne se ressaisissait pas. Duncan n’était pas mauvais élève, il n’avait simplement pas envie de travailler. Malheureusement l’entrevue avait eu lieu après le cours de potions. Il demanda plus ou moins gentiment à ses camarades les réponses. A chaque fois on l’envoya balader. Il était obligé. Rien que l’idée d’y penser lui donnait la nausée. Il devait … aller à la bibliothèque ! la mort dans l’âme et en trainant les pieds il descendit quelques étages pour aller travailler à la bibliothèque.

A son entrée il y eu quelques ricanements, oui il mettait les à la bibliothèque ! la documentaliste lui lança un regard froid qui voulait dire bien des choses. *la narrateur s’éclaircit la voie* (exemple : t’as pas intérêt à faire du mal à mes livre vil mécréant !). Il prit un livre de potions de deuxième année au hasard, et chemin faisant il commença à travailler.
Soudain une voix en pleine mue lui lança :
- « Salut camarade ! Moi c'est Sygward Bayard, 1 ère année à Gryffondor. »
Pourquoi ce petit, minuscule, ridicule première année venait se présenter ? et comme par hasard il s’adressait à lui ! ce devait être une coïncidence …
- « Voilà, je pense que tu as déjà dû faire ce devoir de méta, tu sais, celui sur les sorts Réparifagex et Transmutation... Tu n'aurais pas des livres à me conseiller pour m'aider ? Je le trouve vraiment trop dur !! ».
A ben nan, c’était pas une erreur ! il soupira. Le Gallois hésitait à l’envoyer chercher un mauvais livre mais tant qu’il était là …
-« Fais voir ton truc, j’me débrouille en métamorphose … Moi c’est Duncan Jackson, tu peux m’appeler patate, ch’uis en deuxième année. »
Duncan lui tendit la main, aucun sourire n’illuminait son visage. Il n’allait quand même pas lui faire un sourire ! Si ?

Après avoir fini son discours, le jeune Sygward attendait une réaction de son homologue rouge. Ce dernier semblait assez surpris d'être, de la sorte, dérangé. Que voulez-vous, Sygward commençait à aimer faire le premier pas y comprit lorsqu'il s'agit de parler aux inconnus. N'était-ce, là, pas une bonne idée pour se faire des nouveaux amis ? Sygward put entendre l'autre élève de Gryffondor soupirer ; le petit suédois hésitait alors * Soupire-t'il à cause de moi ou à cause du devoir de métamorphose ?*. Dans le doute, le jeune garçon ne voulut pas perdre sa confiance et se força à croire que le petit soupirement était dû à autre chose.
Le camarade de Sygward ouvrit ensuite la bouche et dit :

-« Fais voir ton truc, j’me débrouille en métamorphose … Moi c’est Duncan Jackson, tu peux m’appeler patate, ch’uis en deuxième année. »

Suite à sa prise de parole, Sygward sourit et tendit à son tour son bras pour permettre aux deux jeunes rouges de se serrer la main. Sygward tentait de serrer aussi fort que son partenaire mais avec ses petits muscles, c'était compliqué. Suite à ce premier contact physique, Sygward reprit son devoir, placé dans son sac, et le tendit à Duncan comme ce dernier l'avait demandé au début de son dialogue. Voilà, autrement les présentations étaient terminées ! Duncan était donc un deuxième année. Eheheh, Sygward avait vu juste ! Dans les dortoirs, Duncan semblait toujours bien plus confiant que les autres premières années ! Beaucoup plus à l'aise aussi que le petit Sygward, et puis, il ne l'avait jamais vu aux mêmes cours non plus. Voilà pourquoi. Duncan Jackson... Et ce nom là évoquait des souvenirs au jeune première année, il connaissait quelques autres Jacksons en Suède, mais bon... Des Jacksons, il doit y en avoir pas mal. Et Sygward n'avait pas assez de temps pour poser trop de questions stupides, du style : "Es-tu de la même famille que Michael ?". Le jeune Gryffon semblait donc finalement assez mature pour son âge, il pensait avant d'ouvrir la bouche, et oui, je pense qu'on peut le dire. Bref, lorsque Sygward donna son devoir à son camarade, il inclina ensuite sa tête comme pour saluer son partenaire, et il reprit alors :

-« Enchanté Duncan, je t'ai déjà croisé dans le dortoir ! Ravi de pouvoir enfin te parler ! »

Ayant donné son devoir à Duncan, Sygward attendait également que ce dernier réagisse après la lecture du devoir de métamorphose sur les sorts Réparifagex et Transmutation. L'atmosphère qui régnait entre les deux hommes n'était pas la plus détendue que Sygward avait connu ! Esmée était probablement plus amicale, mais ne voulant pas que l'ambiance ne devienne trop froide, Sygward commenta ensuite :

-« Attends... ton surnom c'est patate ? Genre on t'appelle vraiment patate ? Euh... J'dois t'appeler patate ? »

Ca faisait beaucoup de fois le mot "patate". Mais en manque d'inspiration, Sygward tentait, comme il pouvait, de décontracter son interlocuteur. Lui qui semblait froid, s'il pouvait dégager un sourire, ça serait alors un bon début ! L'autre gryffondor semblait assez sérieux dans la lecture du devoir. Après tout, il fallait le laisser finir lire ; car ça serait tellement bien si ce denier pouvait trouver un livre pour aider Sygward. Ce dernier était bien motivé à finir ce devoir avant le weekend, il pourrait alors profiter de son temps de repos et s'amuser avec ses amis. Le jeune Rouge se fit surprendre par la réaction de son aîné, ce dernier qui allait ensuite exprimer une réaction.

La bibliothèque était le genre d'endroit à donner des boutons à Eirlys. Pas à cause des livres, non, les livres elle aimait plutôt ça. C'était le silence qui la dérangeait le plus. Un grand silence que rien ne brisait, ou plutôt que tout était capable de briser tant il était profond. Une simple crise de toux et tous vos voisins se retournaient vers vous pour vous fusiller du regard.

Ce jour-là, pourtant, elle devait bien s'y rendre malgré son malaise, car il lui manquait des informations pour terminer son devoir de Défense Contre les Forces du Mal. Elle avait donc pris son courage à deux mains et passé les hautes portes de la bibliothèque. Il y avait beaucoup de monde car il pleuvait des trombes dehors. Sur la pointe des pieds, elle traversa lentement la pièce, sous le regard perçant de la bibliothécaire, avant de disparaitre non sans soulagement entre les rayons.
Elle était tout de même venu assez souvent pour savoir comment étaient rangés les ouvrages et c'est sans de difficultés qu'elle trouva le rayon qu'elle cherchait. Trouver l'ouvrage où elle aurait ses réponses étaient une autre paire de manche. Elle laissa glisser son doigt le long des tranches, extirpant de temps à autre l'un ou l'autre des ouvrages qui auraient pu l'intéresser mais ne trouva rien de ce qu'elle voulait.
Avec un profond soupire elle s'accouda au rayon, un brin désespérée. Elle avait dû y aller un peu trop vigoureusement néanmoins car les livres s'enfoncèrent sous son coude et renversèrent ceux qui étaient de l'autre côté de l'étagère, qui tombèrent dans un grand fracas.

"Aie!" retentit une voix (probablement celle d'un pauvre élève qui avait reçu une partie des livres sur la tête).
"Chuuuuuuuut!" s'exclamèrent en cœur une poignée d'élèves à l'air sévère, assis non loin.

Eirlys leva les mains en signe d'innocence, les joues rougies par l'embarras.

"Désolée! Désolée!" s'excusa-t-elle à mi-voix, s'adressant tout à la fois à tout le monde et à personne. "Désolée!"

Sally aimait les livres moldus. Ça peut paraître étrange pour une sorcière, mais elle aimait vraiment ça. Voire même plus que les livres de sorciers. Son préféré était Le tour du monde en quatre-vingt jours, de ce célèbre auteur moldu, Jules Verne. Elle ne laissera jamais des aventures de Phileas Fogg.
Elle décida d'aller jeter un œil aux ouvrages moldus de la bibliothèque.
Sally regardait les titres. Un roman, Charlie et la Chocolaterie. Une pièce de théâtre, Roméo et Juliette. Il y en avait tant ! Elle mourait d'envie de tous les lire. Elle en choisi un au hasard. Un roman français : Les Misérables. Elle le feuilleta.
*Ça a l'air passionnant ! Le monde moldu est si intriguant ! Il y a tant à découvrir !*
Elle le commença, debout à côté des rayonnages.
Soudain, les livres de l'étagère où elle avait pris son livre (elle était à côté de cette étagère) se mirent à tomber sur Sally, comme si ils avaient été poussés par quelqu'un de l'autre côté ! Sally s'en prit un sur la tête.
- Aïe !
Des élèves de environ cinquième années s'exclamèrent en chœur :
- Chuuuuut !
Sally contourna les livres qui étaient par terre. Elle aperçu une fille aux couleurs de Gryffondor, qui l'air franchement désolée, s'excusait :
- Désolée ! Désolée ! Désolée !
Sally se dit :
* Elle n'a certainement pas fais exprès. Ça m'étonne beaucoup que ce genre de mésaventure ne me soit pas déjà arrivée.*
Sally était une experte en matière de catastrophe. Des catastrophes sans gravité, mais des petites mésaventures très désagréables quand ça arrive tout le temps.
Elle dit à la gryffonne qui avait fait tomber les livres :
- C'est bien toi qui a fait tomber les livres ? Tu sais, ce n'est pas grave.
Je vais t'aider à les ramasser, tu veux bien ?
Sally sourit gentiment. Son raisonnement était : Si tu es gentille avec les gens, les gens le seront avec toi.
Si son raisonnement était juste, la jeune fille devait répondre... Quelque chose de gentil aussi.
- Chuuuuut ! Il y en a qui travaillent ici ! dirent les même élèves de cinquième année.
*Eh oh, on a une vie, non !*
C'est ce que Sally avait envie de répondre.
Mais elle se rappella : Si tu es gentille avec les gens, les gens le seront avec toi.

Elle était encore en train de s'excuser lorsqu'une Serdaigle à peu près de son âge (n'était-elle pas en première année elle aussi? son visage lui disait quelque chose...) déboucha du rayon d'à côté en se frottant la tête. Elle était sans doute la pauvre victime de son avalanche de livres!
Elle lui parla pourtant très gentiment:

"C'est bien toi qui a fait tomber les livres ? Tu sais, ce n'est pas grave. Je vais t'aider à les ramasser, tu veux bien ? "

Elle lui souriait très gentiment et Eirlys sentit le soulagement l'envahir. Ses catastrophes _elle en provoquait régulièrement_ se soldaient souvent plus mal.

- Chuuuuut ! Il y en a qui travaillent ici ! les grondèrent à nouveau leurs voisins peu aimables.

Eirlys avait très envie de les envoyer sur les roses. D'accord, ils pouvaient être fâchés qu'elle les ait dérangé en faisant du bruit, mais là, la fillette avait seulement chuchoté! Oh! On avait le droit de chuchoter, quand même bon sang! On n'était pas dans un cimetière. C'était tout à fait à cause de ce genre de personnes qui se prenaient pour les propriétaires des lieux qu'elle ne supportait pas la bibliothèque.
Elle retint néanmoins la réplique cinglante qui lui brûlait les lèvres _ elle s'était faite assez remarquée pour la journée_ et se tourna vers la Serdaigle qui s'était montrée aimable.

"Merci, ce serait très gentil," chuchota-t-elle en s'avançant vers elle. "Et encore désolée. Je n'ai pas fais exprès! Je me suis un tout petit peu appuyé et tout s'est cassé la figure!"

Elle poussa un soupire à fendre l'âme et contourna le rayon pour ranger les livres qui étaient tombés. Elle se mit à les ramasser et tenta de les remettre à leur place, en faisant attention à la côte pour les mettre dans le bon ordre, imitée par sa condisciple.
En les rangeant, Eirlys remarqua leur catégorie commune.

"Oh! Mais ce sont des livres moldus!" s'exclama-t-elle pour elle-même.

Elle ignora délibérément le "chut" retentissant qui accompagnait à nouveau ses paroles et en attrapa un au hasard pour le feuilleter... Ses deux parents étant sorcier, elle en avait très peu lu. Elle ne savait même pas qu'il y avait un tel rayon ici ! Elle-même aimait particulièrement les romans policiers sorciers mais elle avait lu un ou deux Agatha Christie qui lui avaient beaucoup plu.
Elle se tourna vers la Serdaigle, oubliant un moment qu'elles étaient en train de ranger.

"Qu'est-ce que tu es venu chercher? Tu voulais lire un livre en particulier?"