C'est avec un soulagement non dissimulé qu'Elina mis pied à terre. Un peu plus et son estomac aurait probablement rejeté le petit déjeuner qu'elle n'avait pas pris. Elle devait être encore plus pâle que d'habitude... si tant est qu'il existe une couleur plus blanche qu'un cachet d'aspirine. Dans le cas contraire, elle venait de l'inventer. Un homme à l'air ronchon semblait les attendre pour les accueillir. Elina qui s'était dépêchée de descendre avait eu l'occasion de voir son visage s'allonger à mesure que le Magicobus délivrait les élèves de Poudlard. De toute évidence, ce rôle d'hôtesse d'accueil lui aillait comme des guêtre à un lapin. L'homme alla rapidement saluer leurs professeurs avant de s'adresser à l'ensemble du groupe.

« Bonjour à tous ! Je m'appelle Henry Weakleek et je suis Auror, c'est moi qui vous ferait visiter quelques salles du Ministère ce matin. Vous aurez aussi la chance, que dis-je, l'honneur de me revoir cette après midi pour que je vous parle plus en détail de mon métier. Enfin bien sûr si vous avez déjà des questions vous pourrez me les poser. Parmi vous certains sont déjà venus au Ministère ? »

Au terme d'Auror, Elina avait tendu l'oreille, instantanément remise de son trajet en Magicobus. Elle oscillait maintenant entre son intérêt pour le métier de ce Henry Weakleek et ses réserves vis-à-vis du sale caractère qu'on pouvait aisément deviner chez cet homme. A sa question, elle préféra s'abstenir de répondre, laissant ce soin à ses collègues. Elle était déjà venu jusque devant le bâtiment du ministère puisque sa mère y travaillait, mais n'y avait jamais mis les pieds.

« Bon pour ceux qui ne connaissent pas nous allons rentrer par cette cabine téléphonique que vous voyez là, vous allez faire des groupes de quatre ou cinq et vous entasser à l'intérieur, il y a plus de place qu'il n'y parait »

Dès qu'elle le pu, la Poufsouffle pris place dans la cabine téléphonique qui devait les mener au cœur du ministère. Sa mère lui avait vaguement parlé de cette entrée des visiteurs sans jamais lui donner plus de détails. Elina passa donc ce cours trajet à inspecter les moindres recoins de l'habitacle. De manière surprenante, le contact de la bande de Poudlardiens surexcités semblait radoucir légèrement leur guide.

« Nous voilà donc dans l'Atrium ! C'est une très belle pièce n'est ce pas ? Vous pouvez apercevoir une statue de notre ministre et l'énorme fontaine sculptée là bas c'est la Fontaine des Héros, en l'honneur des résistants pendant les temps sombres, vous y reconnaissez quelques personnages ? »

Imitant les autres élèves, la quatrième année se dévissa le cou pour voir le plus de chose possibles de cette salle immense. Elle s'attarda un instant sur le monument imposant à l'honneur des résistants, adressa un regard ébahis à un élève de Serpentard suite à sa remarque, puis reporta son intérêt sur les nombreuses cheminées qui crachaient une multitude d'employées prêts à embauchés. Elina se demandait bien quelle tête ferait sa mère si elle la croisait au cours de cette visite. Elle lui avait parlé de cette visite dans l'une de ses lettres, mais elle estimait ses chances de la retrouver dans cette foule à quasi nulles voir inexistantes. De toute manière, ce n'était pas pour ça qu'elle était là.

« Venez suivez moi, vous pourrez observer plus attentivement cette pièce dans l'après midi, elle vous sera réservée, pour le moment nous allons nous mettre ailleurs que dans le passage et continuer la visite. Y a t-il un département qui vous intéresse plus qu'un autre ? »

Cette dernière question suscita plusieurs réponses de la part du petit groupe d'élèves. La première à répondre était une Gryffondor qu'Elina ne connaissait pas et qui déclara son intérêt pour de département de la Justice Magique. Joy et Meilla semblait en pleine discussion, mais la cadette demanda tout de même à visiter le département des mystères. Elina n'avait pas osé poser la question concernant se département, pensant qu'il ne leur serait probablement pas accessible, mais après tout, Joy avait raison de tenter sa chance. Une deuxième Gryffondor eut le temps de se prononcer en faveur des deux départements précédemment cités et une Serpentard pour le département de la culture. Il y avait cependant aussi un autre département qui semblait intéressant aux yeux de la Poufsouffle pour autant qu'elle puisse en juger. Elle pris donc à son tour la parole :

« Je suis aussi pour visiter le département de la Justice Magique et le département des Mystères si c'est possible, mais est-ce que l'on aura le temps de visiter aussi le département de la sécurité intérieure ? »

Elle n'avait aucune idée de combien de département ils auraient le temps de visiter pendant la matinée.

A peine étaient-ils tous sortis du Magicobus, qu’ils furent pris en charge par un homme à la mine mi-blasée, mi-ronchonne. Tally se demanda quel métier il devait exercer pour que ce soit lui qui les accueille d’une façon aussi… spéciale ? Son interrogation fut bientôt éclaircie, c’était un Auror. La jeune Serdigle ne put s’empêcher d’éprouver un immense respect pour ce personnage, même s’il semblait avoir bien d’autres choses à faire… Il leur expliqua comment entrer dans le Ministère. Tally avait déjà entendu parlé de cette méthode mais, à vrai dire, elle ne pensait pas qu’elle existait réellement ! Quelle drôle d’idée de cacher cette entrée dans une cabine téléphonique. Elle fit donc sagement le queue et partie avec le deuxième groupe. En quelques instants, ils étaient tous dans le Ministère.

L’Auror leur présenta l’Atrium et Tally ne pu s’empêcher de lâcher un “Oh” de stupéfaction. Certes, elle savait que l’endroit était immense. Elle s’était préparée à être époustouflée. Mais là. Là, ça dépassait toutes ses espérances ! A part Poudlard, elle n’avait jamais rien vu d’aussi grand ! C’était vraiment, vraiment magique ! Elle regarda avec ses camarades la statue trônant fièrement au milieu du hall. Chacun y allait de son petit commentaire, un Serpentard crû reconnaître Merlin, ce qui eu pour effet de faire douter la Serdaigle. Etait-ce vraiment Merlin ? Ou Dumbledor comme le pensait Tally ? De peur de faire une gaffe, elle préféra se taire.

Tally surprit également Joy, qui, se rapprochant de Meilla, se permit quelques commentaires qui firent sourire Tally. Elle avait raison, leur guide devait être diablement fort. Meilla répondit d’une manière tout aussi surprenante et la jeune Serdaigle ne pu s’empêcher de se sentir un peu honteuse, elle avait raison. Il fallait de nombreuses qualités pour avoir le privilège de devenir Auror.

D’ailleurs, celui-ci leur offrit le privilège de choisir les endroits qu’ils allaient visiter. Finalement, malgré sa mauvaise volonté, ce Henry Weakleek pouvait se montrer sympathique ! Sa question fût suivie d’une cacophonie de la part des élèves de Poudlard, chacun souhaitant visiter une partie du Ministère. On cita le Département de la Justice Magique, celui des Mystères -qui d’autre que Joy pour donner cette idée ? - et également celui de la Culture. S’ils avaient le temps de visiter tout cela, c’était extraordinaire ! Tally aurait bien fait un tour au Département des jeux et Sports Magiques, ou encore à celui des Catastrophes Magiques. Mais elle retint sa langue, le Département des Mystères l’intriguait tout autant et cela réduirait les chances d’aller le visiter si elle proposait un nouveau lieu. Néanmoins, Elina Montmort -elle ne la connaissait que grâce au tournoi des Trois Sorciers- proposa le Département de la Sécurité Intérieure. Tally ne pu s’empêcher d’éprouver une pointe de regret. Le Département des Mystères risquait de passer à la trappe.

Elle se rapprocha de la Serpentard qui avait proposé le département de la Culture. C’était l’une des seules qui avait proposé quelque chose qui intriguait Tally. Après tout, tout le reste ne concernait que le monde Magique. Mais, la Culture, dépassait les frontières et se mêlait au monde des Moldus. La rousse trouvait cela intéressant, c’est pourquoi elle s’en alla directement lui poser la question.

“ _ Salut ! C’est toi qui a proposé le Département de la Culture ? Je trouve ça intéressant, moi aussi. Merci d’avoir proposé cette idée !”

Elle n’avait pas grand chose à ajouter mais elle sentit qu’elle avait mis mal à l’aise la petite fille. Elle se sentit rougir à son tour et tenta de réparer les pots cassés.

“ _ Euh… moi, c’est Tally Jenkins ! Je viens du monde des Moldus, c’est pour ça que le Département de la Culture m’intéresse...”

Tyr entra dans la cabine téléphonique aux côtés de l'Auror et du dernier professeur. Il était remis du voyage à présent, et, un petit carnet en main, il était bien décidé à faire de cette journée un souvenir mémorable. Après tout, c'était quand même la première fois de sa vie qu'il rentrait au Ministère de la Magie. Les individus tentèrent de se serrer tant bien que mal dans la boîte rouge. Weakleek marmonna quelque chose d'incompréhensible et le groupe commença à descendre sous terre. Le jeune Gryffon s'attendait à s'arrêter au bout de plusieurs minutes : mais en quelques secondes, ils étaient arrivés. Les autres élèves étaient déjà là, à montrer du doigt un objet quelconque. Tyr les rejoignit en trottant, puis il s'arrêta et ouvrit grand les paupières.

Il avait entendu parler du Ministère de la Magie avant sa rénovation après la mort du plus grand mage noir de tout les temps. Il s'y trouvait la Fontaine de la Fraternité Magique, qui représentait deux sorciers, un centaure, un gobelin et un elfe de maison. Mais cette fontaine là avait complètement disparu : à la place, c'était les statues des héros d'un autre temps qui trônaient là. La cicatrice de Harry Potter, la longue barbe d'Albus Dumbledore... Tout les symboles de la magie contemporaine étaient représentés. Tyr prit son crayon et tenta de dessiner un schéma de la fontaine. Mais il n'eut pas le temps de terminer : Weakleek emmenait déjà le petit groupe plus loin dans le ministère. Le garçon espérait qu'il aurait le temps de redessiner le monument sur le chemin du retour.

De nombreux sorciers débarquaient de tout les côtés, sortant tout droit des cheminées magiques du ministères, passaient en marchant rapidement aux côtés des élèves. Nombre d'entre eux allaient serrer des mains à tout va, saluant tel ou tel collègue, appelant tel ou tel secrétaire. Une marée de gens pressés, stressés par le temps et le nombre, prêts à se sacrifier pour leur travail. Voilà l'impression qu'ils dégageaient.

Tyr avait participé à la sortie scolaire justement parce qu'il ignorait ce qu'il voulait faire. Et il avait l'impression que cet homme n'allait pas lui donner envie de faire Auror. Il semblait... blasé, comme si il n'avait plus de problèmes mais plus de bonheur, qu'il aimait son travail et qu'il était au chômage technique. Les menaces étaient moins grandes que dans le passé, Tyr en avait conscience, mais de là à lever les yeux au ciel dès qu'il voyait quelqu'un... Et puis, pourquoi faire Auror ? Que les gens aiment prendre des risques, Tyr le comprenait bien. Mais de là à aller risquer sa vie face à des personnes parfois plus talentueuses que vous... Peut-être que tout les Aurors étaient en fait dépressifs, et qu'ils s’engageaient dans cette profession pour mettre fin à leurs jours de manière utile.

«On passera par le Département des Affaires Extérieures ?» demanda le Gryffon d'une petite voix.

Ses camarades voulaient visiter ceux de la Culture, des Mystères et du Droit Magique en particulier. Avec celui de Tyr, cela ferait quatre étages du ministère différents. Cela avait de quoi occuper la journée toute entière.

Wendy trouvait ce début de journée fort amusant : une sortie scolaire dans un nouveau lieu magique, un voyage en bus similaire à un tour de grand huit, et à présent un Auror qui leur demandait de s'entasser dans une cabine téléphonique apparemment quelconque ! La jeune verte n'était pas au bout de ses surprises. Bien que l'Auror en question n'avait pas l'air de s'amuser autant qu'elle, elle monta dans le dernier chargement d'élèves et en quelques secondes le paysage autour d'elle sembla la submerger. Elle comprit que la cabine téléphonique londonienne était en réalité un ascenseur et que le Ministère de la Magie devait se trouver dans les sous sols. Cette nouvelle surprit Wendy, elle s'était imaginée un lieu aussi impressionnant que le château de Poudlard, un bâtiment qui en imposait quoi ! Au lieu de ça, le carrefour le plus important du monde magique était caché sous terre, comme un réseau d'espions. Finalement cette dernière pensée parut convenir à Wendy et elle fut ébahie lorsqu'elle pénétra dans le hall d'entrée que Henry Weakleek nomma l'Atrium.

Bien qu'elle n'était pas passionnée par toutes les matières enseignées à Poudlard, elle était particulièrement appliquée en Histoire de la Magie car elle voulait à tout prix combler les lacunes qu'elle pensait avoir étant née-moldue. Elle avait redoublé d'effort pour assimiler en deux ans un maximum de savoir sur le passé glorieux ou non de la communauté magique et elle reconnut donc sans peine les personnages historiques qui ornaient la statue imposante de l'Atrium. Elle était évidemment une grande admiratrice d'Hermione Granger, à qui elle s'identifiait de par leur origines non magiques communes.

Mais la statue n'était pas ce qui fascinait Wendy à cet instant précis. Elle fixait de ses yeux noirs les vapeurs de fumée verte produites par les multiples cheminées qui tapissaient les murs de la grande pièce ronde. Des dizaines de sorciers apparaissaient ou disparaissaient par ces antres peu communes, et la jeune verte remarqua qu'elle était une des rares à s'étonner de voir des corps s'évaporer en fumée colorée. Le sentiment d'être encore en retard par rapport aux autres élèves lui embruma l'esprit et fit baisser son moral. Elle affichait à présent la même mine que leur guide à leur arrivée, qui lui, à présent, semblait un peu plus jovial. Il leur demanda si ils avaient un département qu'ils aimeraient visiter en particulier, et les réponses fusèrent de tous les cotés.
Certains voulaient visiter le Département du Droit magique, d'autres de la Culture, Joy avait proposé le département des Mystères...

La jeune serpentarde, avide de donner son avis sur la question tendit un bras en l'air et parla en même temps : "Le Département des Sports !".

Wendy ne savait pas si elle voulait en faire son métier, mais elle aimait le Quidditch. Elle ne se sentait pas différente des autres sur le terrain. Elle avait sa place, tant qu'elle jouait bien. Et sinon, Auror semblait aussi être un métier cool. Elle s'était déjà imaginé devenir une espionne ou quelque chose de dangereux. Elle n'avait aucune idée des menaces qui pouvaient régner dans le monde magique, alors envisager de devenir auror ne semblait pas plus que ça une idée saugrenue.

Sans doute aurait-il du éviter de poser la question s'il voulait ne pas s'entendre répondre : « Visitons le Ministère dans son intégralité, du coin droit de l'Atrium aux toilettes du couloir du premier étage. S'vous plait merci. » Néanmoins il était tout de même bien agréable de voir autant d'entrain chez ces enfants à découvrir son monde, ou du moins une partie de celui ci. Restait encore à combiner les diverses volontés ensembles et le faire sans trop de mauvaise volonté de sa part.

« Eh bien, vous avez envie de vous dégourdir les jambes vous apparemment ! Je vous aurez bien fait crapahuter dans les escaliers mais malheureusement il n'y en a pas. »

Se faisant bousculer au passage par un sorcier négligeant et au moins aussi grognon que Weakleek en ses mauvais jours l'Auror fit claquer sa langue sur son palais, d'agacement, et remit sa cape violette correctement. Avant de se détourner vers les enfants.

« Bien, cette salle est belle mais davantage lorsqu'elle est vide si vous voulez mon avis, suivez moi, et ne vous perdez pas en passant par une cheminée »

Il traversa la longue allée des cheminées où transitait des sorciers de toute sorte, lançant tout de même un œil derrière lui de temps à autre, n'aimant guère avoir la responsabilité de personnes se situant dans son dos même si en théorie il ne pouvait pas arriver grand-chose dans ce hall en présence de plus de deux professeurs, et se dirigea vers deux lourdes portes dorées qu'il entrouvrit pour laisser passer son groupe. Là se trouvaient une vingtaine de grands ascenseurs et l'Homme eut bientôt fait de voir qu'il faudrait se séparer en deux groupes pour faire entrer les enfants dans ses derniers. Les ascenseurs en question étaient à la fois simples et imposants et la pièce donnait un étrange air de passage vers tous les possibles avec cette vingtaines de portes sur autre chose – bien qu'elles menaient toutes en réalité dans les mêmes endroits.

« Bon alors pour répondre à vos demandes… Il va m'être impossible de vous emmener voir le Département des Mytères. Disons qu'on y trouve beaucoup de portes fermées et que malgré tout il est plus facile d'y entrer que d'en sortir. Mais peut-être qu'un jour, qui sait, vous y travaillerez. Nul ne sait ce qu'y font les langues de plomb exactement mais les recherches qu'ils font là bas sont sans doute passionnantes ! … Si vous êtes sages avant manger nous pourrons aller voir à quoi il ressemble juste en restant dans les ascenseurs.
Je vous emmène donc au Département de la Justice magique ! »

Il s'approcha donc des professeurs, leur indiquant que pour aller plus vite il vaudrait mieux entrer dans deux ascenseurs en même temps et descendre au 2ème étage, les laissant se débrouiller avec le partage des tâches. Embarquant la moitié des élèves avec lui il s'engouffra donc dans un des ascenseurs tandis qu'une jeune femme avec une sorte de gros crapaud violacé avec un bec entrait précipitamment avec eux pour ressortir quelques étages plus bas.

« Je suppose qu'elle allait au département des accidents magiques ou de la régulation des créatures magiques. On vois souvent des choses étonnantes par ici » dit-il comme si c'était effectivement tout à fait normal.

Les portes s'ouvrirent alors et les deux groupes se rejoignirent. L'auror reprit la parole d'une voix tranquille, sûr de lui : après tout il était dans son domaine.

« Bon alors ici c'est le Département de la Justice magique. Il se divise en plusieurs parties, dont les quatre principales sont : le Bureau des Aurors, le service de la Brigade de police magique, le service des usages abusifs de magie et le Magenmagot. De ce département dépendent d'ailleurs aussi souvent les autres. »

Se dirigeant vers le Bureau des Aurors, certain de n'y trouver personne ou alors quelques jeunes recrues seulement, il discourait tout en les guidant dans les couloirs jusqu'à une salle de réunion où l'on trouvait diverses affiches obscures pour qui n'était pas Auror et des dossiers dans tous les coins.

« Ici c'est une des salles de notre Bureau, où l'on opère la partie recherche et stratégie notamment. Nous travaillons pour lutter contre la magie noire, sous toutes ses formes. Il faut être investit et toujours prêt à laisser ses activités pour intervenir, exigeant avec soi même en soit. En fait c'est un peu la même chose pour le service de la police magique, simplement ils interviennent sur tous les crimes autres que ceux impliquant de près ou de loin de la magie noire ou des opérations très importantes. Mais bon en soit je ne peux pas vous faire visiter grand-chose puisque c'est surtout un travail à faire sur le terrain vous vous en doutez. »

Tout d'un coup un bout de papier vint lui frapper la joue de plein fouet avant de reculer et d'attendre sagement devant lui. Grognant l'homme se demanda si Merlin avait quelque chose contre lui ce jour là. Etait-ce parce qu'il avait abîmé la cape de son collègue ? Tient d'ailleurs ! Sa fille faisait-elle partie de se groupe d'élèves ? Il les observa un instant sans trouver d'enfant aux traits semblables à ceux de son collègue puis attrapa le petit papier volatil d'une main avant de le lire et de se diriger vers la sortie en demandant aux élèves de le suivre.
Ils marchèrent quelques temps dans les couloirs, Henry ne mesurant d'ailleurs pas forcément que les enfants n'avaient pas des aussi longues jambes que lui, avant d'arriver devant une autre porte assez grande qu'il entrouvrit d'abord avant d'ouvrir complètement.

« Voici une salle de tribunal libre ! Faites y donc ce que bon vous semble, vous ne pourrez pas la visiter si bien de sitôt, du moins je ne vous le souhaite pas.»

Il avait dit ça de sa voix rauque avant de se décaler vers les adultes pour observer les enfants et discuter quelque peu avec eux. La salle était imposante, faite en somme pour intimider les accusés. Cela marchait apparemment aussi sur les étudiants de Poudlard. Néanmoins au fur et à mesure certains commencèrent à s'amuser à se mettre à la place des juges, des accusés ou du président du tribunal.

Dans quelques temps il faudrait qu'il retourne devant les ascenseurs et qu'il choisisse la prochaine destination. Un coup d’œil à sa montre moldue lui assura qu'il n'aurait pas le temps de tout faire mais il se rassura en se disant qu'après tout les départements de l'intérieur et des affaires étrangères ainsi que ceux de la culture et du sport pouvaient se faire en même temps. Restait à savoir lesquels il privilégiait. Mais bon en soit il ne pouvait guère leur montrer autre chose que des bureaux, il n'aura qu'à leur expliquer de vive voix sans leur montrer les locaux forcément qui finalement se ressemblaient beaucoup. Et puis si ça ne plaisait pas tant pis, il aurait fait de son mieux et n'était pas d'humeur non plus à tenter de rallonger le temps pour visiter une salle de plus.

Suite aux propositions des élèves de Poudlard, Henry Weakleek trancha. La petite troupe irait donc voir le département de la Justice Magique en passant par les bureaux des Aurors et une salle de tribunal. Nora n'était pas spécialement intéressée par ce choix de carrière mais elle resta attentive malgré tout et prit quelques notes. Elle n'envisageait certes pas cette option pour son propre futur mais il était possible qu'elle change un jour d'avis. Ou qu'elle change, tout simplement.

Le guide les firent sortir des bureaux d'Aurors après de courtes explications sur le métier et les conduit par al suite dans une salle de tribunal inoccupée. La salle était grande et imposante, mais malgré tout magnifique à voir. L'Auror resta avec les professeurs accompagnateurs et les élèves semblaient tous avides de se mettre à la place de chaque personne faisant partie d'un procès : accusé, témoin, juge... Nora quand à elle, se contenta de s'assoir sur un banc non loin des adultes. Elle ouvrit à nouveau son carnet et y griffonna quelques mots. Elle se rendit vite compte qu'elle n'y connaissait pas grand chose et qu'elle ne savait pas quoi écrire. Elle se racla discrètement la gorge et essaya d'attirer l'attention de M. Weakleek pour lui poser une question.

« Excusez-moi M. Weakleek ? Est-ce que vous pouvez nous dire comment se déroule un procès s'il vous plait ? » lui demanda t-elle poliment.

Elle était contente de pouvoir en savoir plus, principalement puisque sa génitrice était elle-même avocate. Etait-ce donc dans un endroit similaire à celui-ci que Juliette Starks née Martin travaillait ? Sa disparition prématurée avait empêché Nora de faire beaucoup de chose avec sa mère, notamment de lui poser des questions au sujet de son travail. La jeune Gryffondor regardait donc M. Weakleek avait espoir. Peut-être pourrait-il leur parler plus en détail de ce qu'il se passait dans un tel lieu ?

Devant le flot de demandes diverses qui afflua, l'Auror dû trancher. Et en toute logique, il opta pour le département de la Justice Magique qui avait jusque là reçu le plus de voix. Comme Elina s'y attendait, le département des Mystères était hors limites. Dès qu'il eut fait part aux élèves de son choix, il les emmena jusqu'aux ascenseurs qui permettaient de passer d'un étage à l'autre. Elina trouva d'ailleurs étrange qu'il n'y ait pas d'escalier. Comment pouvaient-ils évacuer de manière sécuritaire s'il y avait le feu ? Remarque, les ascenseurs étaient peut-être à l'épreuve du feu... Tout du moins les sortilèges qui les faisaient fonctionner. Il ne fut pas facile d'accéder aux ascenseurs à travers le flot de sorciers prêt à l'embauche. Ils y parvinrent néanmoins sans perdre d'élève ce qui relevait de l'exploit. Le petit groupe fut séparé en deux , les ascenseurs étant trop étroits pour une dizaine d'élèves et trois adultes. L'Auror leur parla un instant des langues de plomb. La Poufsouffle se demandait bien en quoi consistaient leurs recherche. Et si personne ne le savait à moins d'être une langue de plomb lui-même, comment pouvait on décider de devenir l'un d'eux ? On ne choisissait pas son métier futur comme on aurait choisit une pochette surprise ! Une fois le groupe descendu des ascenseurs, ils eurent droit à une présentation de l'étage auquel il se trouvaient. Ils commencèrent par le bureau des Aurors. Ils le parcoururent rapidement jusqu'à une salle de réunion en ne rencontrant que de rares sorciers. La plupart devaient être en mission. Toute l'attention d'Elina était focalisée sur les paroles de leur guide. Pour ce qui est d'être exigeante avec elle-même, la Poufsouffle pensait pouvoir dire qu'elle l'était. Mais ce n'était pas la seule caractéristique que devait présenter un potentiel Auror. Le service de la police magique avait aussi ses attraits, mais si elle en avait les capacité, Elina lui préférerait sans aucun doute le service des Aurors. Mais elle était encore un peu jeune pour être fixée sur le métier qu'elle voulait exercer. Après tout, elle n'excluait pas non plus la possibilité de devenir un jour professeur comme ces sorciers qui leurs transmettaient leur savoir chaque jour à Poudlard.

Elina perdit un moment le fil de ses pensées pour suivre les pas rapides de leur guide. Les plus jeunes étaient obligés de trotter pour rester à hauteur du groupe. Il les mena ainsi jusque dans une salle de tribunal vide. Évidemment, c'était la première fois que la Poufsouffle mettait les pieds dans une telle salle. Profitant de la permission qui leur était donnée, Elina commença a faire le tour de la salle pour s'imprégner de l'atmosphère des lieux. Certains des élèves s'étaient pris au jeu et se mettaient dans la place des différents acteurs d'un jugement. L'une des Gryffondor ne tarda pas a poser une question à leur guide.

« Excusez-moi M. Weakleek ? Est-ce que vous pouvez nous dire comment se déroule un procès s'il vous plait ? »

Elina laissa le temps à l'Auror de répondre avant de se rapprocher du groupe d'adultes pour poser à son tour une question.

« Vous avez dit un peu plus tôt que personne ne savait en quoi consistaient les recherches des langues de plomb. Comment des sorciers peuvent ils décider de devenir des langues de plomb si personne ne sait ce qu'il font ? »

Selon les sages paroles de Meilla Primard, le talent et les capacités magiques ne faisaient pas tout. La septième année lui expliqua qu'il ne suffisait pas d'accumuler les bonnes notes et de se comporter en bon samaritain pour pouvoir devenir Auror. Joy haussa légèrement les épaules, n'ayant rien à opposer aux arguments de sa collègue. Elle fit semblant de se concentrer sur les paroles de leur guide tandis que son esprit divaguait ; elle se demandait si Meilla estimait avoir toutes les qualités requises pour être Auror.

Henry Weakleek prit un chemin qui menait elle-ne-savait-où et Joy le suivit sans un mot. Il bouscula un homme et ronchonna, ce qui fit sourire la jeune fille ; ces Aurors avaient beau déployer tous leurs efforts pour paraître froids, ils avaient l'air d'être de sacrés bougons. Le groupe s'était arrêté face à des ascenseurs lorsque le verdict tomba ; ils visiteraient le département de la Justice Magique. Une pointe de déception piqua Joy lorsque leur guide annonça qu'ils ne visiteraient pas celui des Mystères. Apparemment, les langues-de-plomb étaient « the top of the top », et ils travaillaient avec une discrétion louable. Ces gens avaient l'air de savoir trop de choses au goût de Joy. Lorsque l'on était en connaissance de beaucoup d'informations et qu'on ne les faisait pas partager au bas-peuple, ça rendait ce métier inquiétant, en plus d'être intrigant.

Ils eurent droit à une visite guidée du Département de la Justice, durant laquelle l'Auror leur fournissait quelques informations. La jeune Serdaigle n'était pas particulièrement attirée par ce département mais elle porta une oreille attentive aux propos de l'adulte. Tout ce qui concernait la magie restait intéressant et elle s'en serait voulue d'avoir été dissipée durant cette sortie. Henry Weakleek les emmena ensuite dans une salle de tribunal et Joy ouvrit de grands yeux en y pénétrant. L'endroit était impressionnant et elle se promit de ne jamais avoir à siéger à la place de l'accusé. Elle n'aurait pas pu supporter les regards des juges impartiaux braqués sur elle. L'Écossaise chassa ces idées terrifiantes de sa tête et elle se mit à explorer l'endroit.

Elle ne s'assit nulle part et se contenta de frôler tout ce qui lui passait sous la main, s'imaginant cette salle remplie et silencieuse. Elle passa à côté de Wilson Kingson, lui offrit un petit sourire et lui murmura ;

« Ça donne pas envie d'enfreindre les lois, hein ? »

Elle se dirigea ensuite vers la place du président du tribunal qu'elle observa dans un froncement de sourcil, comme si il recelait de millions de secrets. En fait, elle aimait juste « faire genre ».

Elly était fascinée, mais alors littéralement fascinée. De tous ses camarades, elle pensait être celle qui cherchait le plus à définir son avenir. Ayant toujours su qu'elle était sorcière, le jeune fille, étant petite, âgée de seulement sept ou huit ans, savait déjà ce qu'elle désirait faire plus tard, mais à cet âge, son souhait de métier changeait tous les ans, voir tous les six mois. Elle avait voulu être professeur de potions, inventeuse de sorts, fabricante de baguettes magiques, éleveuses de licornes, de ptitiponk et de boursouflets, écrivaine de romans policiers mêlant la magie et les vols de carafes de jus de citrouille et de chocogrenouilles, vendeuse chez Honeydukes, dont elle avait seulement entendu parler, et plus récemment, elle s'était focalisée sur l'envie de devenir membre du Magenmagot ou une sorte "d'avocate" pour faits magiques. Alors, quand Mr Weakley, qui intriguait réelleement la jeune fille, leur ouvrit la porte du tribunal, elle saute presque de joie, bouche ouverte, yeux écarquillés. L'Auror leur ayant dit qu'ils pouvaient en faire ce qu'ils souhaitaient, elle ne resta pas groupée et s'avança lentement vers les gradins, passant le doigt sur les chaises de bois laqués, sur le pupitre du meneur de la séance, émerveillée. Alors qu'elle entendit ses camarades dont Nora Starks poser des questions, elle s'approcha du groupe et écouta en prenant des notes. Plusieurs élèves posèrent des questions et Elly, en sentait une se former dans son crâne. Alors, elle questionna l'Auror :

"- Excusez-moi monsieur, est-ce que les Aurors assistent aux tribunaux ou se attrapent-ils seulement les coupables ?"

Il y eut beaucoup de propositions, même un peu trop. Wilson s'attendait à bien marché de ce faite. La visite commença avec une allée remplit de cheminée, où des sorciers allé et venait. Wilson n'avait jamais vu ça. Ils disparaissaient dans les flammes. C'était magnifique ! Au bout de l'allée des cheminée, il y avait des ascenseurs et le groupe allait devoir l'emprunter. Wilson ne se souvient pas être déjà monter dedans, mais il en avait déjà vu dans le monde moldus. Il se méfia quand même car le Magicobus aussi était censé être un transport moldu, puis finalement à la vitesse qu'il est allé, le petit Serpentard aurait pu vomir toutes ses chocogrenouilles précédemment avalés. Il monta à l'intérieur et attendit de monter mais ce fut l'effet inverse. Il descendit dans les étages et arriva au deuxième étage : le Département de la Justice Magique.

Son petit voyage en ascenseur fut bref, et Wilson adorait déjà l'ambiance de l'étage de la justice. Il écouta les explications de l'Auror concernant les différents services comme celui de la police magique, du service des usages abusifs de magie ou encore le Magenmagot. Mais ne demander pas à Wilson ce qu'est le Magenmagot, il s'en souvient déjà plus. Il suivit avec ses camarades le guide les emmener le long d'un couloir quand soudain un morceau de papier le frappa en plein fouet. Apparemment, au ministère, les hiboux et chouettes étaient inutile. L'Auror se dépêcha d'emmener la classe dans une salle de tribunal, Wilson n'en avait jamais vu façon sorcier, mais il en avait vu plusieurs fois à la télévision, façon moldus évidement.

Certains de ses camarades allèrent s'amuser sur les bancs des juges et les fauteuils des accusés. Wilson lui était restés debout à observer la salle qui avait sous les yeux. Il était en train de se dire qu'il ne faudrait mieux pas avoir affaire à cette salle, et encore moins au personne y travaillant à l'intérieur quand il entendit une voix qui lui était familière. En se retournant il vit Joy Wedenjack, la préfète-en-chef de Poudlard. Elle aussi participait à la sortie, apparemment.

« Ça donne pas envie d'enfreindre les lois, hein ? »

Wilson la vit ensuite s'avancer vers la place du président du tribunal. Le préfet de Serpentard la suivit afin de pouvoir lui répondre :

« Non mais ça donne envie de travailler ici, pour pouvoir s'assoir là ! »

Il montra le siège du président du tribunal. De là, on pouvait voir toute la salle, juge, accusés et témoins compris. Wilson s'installa à la place d'un juge, près de la place du président. Il mit ses mains dans ses poches avec l'envie de sortir une friandise au chocolat, avant de se souvenir qu'il avait oubliés son paquet au dortoir. Tant pis. Il observa une nouvelle fois la pièce, en espérant que ce soit la dernière fois qu'il mettait les pieds ici, ou alors que la prochaine fois, ce serait en tant que juge.