Dans la confusion générale, Lisel, qui venait de choisir avec Amy de poursuivre "la bête poilue", ne réalisa pas tout de suite ce qu'il se passait lorsque deux élèves leurs filèrent sous le nez. Ensuite elle eut beau courir c'était trop tard. Aussi les deux enseignantes ajoutèrent rapidement une case à leur liste de chose à faire urgemment : retrouver deux élèves de plus, les ramener en sécurité et les étriper. Mais avant ça il fallait enjoindre les autres de ne pas bouger, ce qui fut fait rapidement. Néanmoins, juste avant de franchir les portes Lisel murmura à sa collègue : « Je ne suis pas spécialement tranquille à l'idée de les laisser tous seuls maintenant... »

Ceci dit en entrant dans le Dominion elle pensa rapidement à autre chose, on n'avait pas souvent l'occasion de tomber dans de si beaux traquenards. Baguette en main elle lança un sortilège de détection pour tenter de repérer la mystérieuse chanteuse.

Une fois que l'ordre fut donné aux élèves de ne pas bouger et de ne surtout pas passer les portes du Dominion, Amy répondit à sa collègue : En effet, mais là, nous n'avons pas vraiment le choix...

Sa baguette en main, Amy imita Lisel et s'empressa de lancer un sort de détection dans l'endroit. Un premier "Hominum Revelio" fut lancé par la professeure de DCFM.

Sachant désormais vers où se diriger Lisel lance un coup d’œil à sa collègue et avance avec elle, préférant ne pas se séparer alors que la visibilité est si réduite. Elle se tient prête à contrer la moindre attaque et répond dans la direction de la silhouette devant eux : « Pour le moment la seule qui se cache et s'entoure d'artifices c'est vous... »

Amy ne fut pas vraiment étonnée de voir Constance Luneau au loin. Avec Lisel, elles avancèrent de concert vers la femme entourée de volutes de fumée, tout en gardant leurs baguettes levées. Amy laissa Lisel s'exprimer en premier et ajouta, une fois que sa collègue eut terminé : En effet... Pourquoi n'arreteriez vous pas la fumée, afin que nous puissons nous voir dans le blanc des yeux ?

Amy jette un coup d'oeil à Lisel et lui chuchote : Je me charge de celle-ci, tout en lui indiquant l'une des manticores se trouvant un peu plus loin. elle lève sa baguette et lance un Mobilicorpus en direction de la manticore, espérant que celle-ci serait immédiatement neutralisée.

Lisel n'avait jamais étudié les créatures magiques mais lorsqu'on s'intéresse aux Sortilèges on s'intéresse aussi à leurs limites. Et de ce qu'elle en savait les manticores, charmantes créatures s'il en est, au discours élégant mais mortel, étaient une de ces limites. Mais puisqu'elle n'avait pas d'autres solutions et ignorait pour le moment la liste des Sortilèges sans effets sur une manticore elle suivit sa collègue, hochant la tête à ce qu'elle venait de dire, abandonnant l'espoir futile d'une quelconque tentative de diplomatie. Lançant alors un Lingua Cornuta sur la manticore la plus proche elle ne put s'empêcher de se demander si ça n'était pas tout bonnement stupide comme tactique. Après tout elles étaient quatre.
Qui sait, avec un peu de chance ça n'était que des illusions, de grosses illusions venimeuses et aimant particulièrement la chair grillée.