Un début en solitaire
PV Ennis O'Belt
Une fois n’est pas coutume, Claudia était stressée. Comment ne pas l’être, en ce jour si particulier ? Pour commencer, elle se retrouvait seule et livrée à elle-même pour la première fois depuis bien longtemps. La dernière fois qu’elle s’était retrouvée dans une situation similaire… n’existait tout simplement pas. En effet, Claudia n’avait encore jamais voyagé seule, chose plutôt commune chez une enfant de onze ans. Ensuite, bien plus que d’atterrir dans un lieu inconnu, la petite débarquait carrément dans un monde inconnu ! Bien entendu, elle avait entendu parler de ces lieux mystérieux, et ce, depuis toute petite ! Mais en entendre parler et se retrouver jetée dedans étaient deux choses on ne peut plus différentes.
De plus, maintenant qu’elle était sur cette fameuse voie 9 ¾, la jeune sorcière pouvait constater que ses amis avaient légèrement déformé la réalité. Certes, l’endroit était magnifique et impressionnant. Mais de toute évidence, le voyage allait se faire en train, et non à dos de dragon. Et c’était mieux comme ça.
Observant la foule autour d’elle, Claudia eut un pincement au cœur en voyant les familles se dire au revoir sur le quai. Elle aurait tant aimé que sa mère puisse l’accompagner jusqu’au train ! Mais celle-ci ne faisant pas partie du monde des sorciers, Claudia avait été forcée de passer la barrière magique seule.
- Probablement la seule vraie information qu’ils m’aient donnée, laissa-t-elle échapper dans un soupir.
Après quelques minutes d’observation où elle ne distingua aucune tête connue, la petite brune décida qu’elle s’était assez lamentée sur son sort. Elle s’était toujours montrée débrouillarde et chanceuse dans la vie, alors pourquoi ce jour serait-il différent ? Sa mère lui avait dit qu’elle ne se faisait aucun souci pour elle, et elle comptait bien lui donner raison. Il fallait voir ce jour comme un voyage de plus. Un voyage qui mènerait à une vie où elle se sentirait enfin à sa place.
C’est tout ce qu’il fallait pour que la fillette se sente remontée à bloc. Se remettant en mouvement, elle attrapa sa valise et la hissa tant bien que mal (voyager léger n’avait jamais fait partie de ses qualités) à l’intérieur du train, avant de s’installer dans le premier compartiment qu’elle trouva. Le quai était encore bondé: quelqu’un finirait bien par s’installer avec elle.
Cependant, force fut de constater que le quai désemplissait progressivement alors que son compartiment restait désespérément vide. Il y avait bien quelques personnes qui avaient passé la tête à travers la porte, mais personne ne décida de s’y installer. Quand le train se mit à bouger, Claudia se fit une raison : elle allait passer ce voyage seule. Décidant de tourner cela à son avantage, elle se mit à son aise, retirant ses chaussures et étirant ses jambes sur la banquette d’en face. Elle se mit alors à fouiller dans son sac à dos à la recherche d’une quelconque distraction.
Une heure plus tard, sa banquette était une vraie représentation de tout ce qui comptait pour Claudia. Etaient éparpillés un peu partout : des photos de ses dernières vacances en Amérique du Sud avec sa mère, son vieil exemplaire du Quidditch à travers les âges de Kennilworhty Whisp, des lettres de ses amis moldus, et un appareil photo de fabrication moldue. Claudia était désormais occupée à faire de grands mouvements désordonnés avec sa baguette magique, son Livre des Sorts posé en équilibre précaire sur ses genoux.
1er Septembre 2043
Une fois n’est pas coutume, Claudia était stressée. Comment ne pas l’être, en ce jour si particulier ? Pour commencer, elle se retrouvait seule et livrée à elle-même pour la première fois depuis bien longtemps. La dernière fois qu’elle s’était retrouvée dans une situation similaire… n’existait tout simplement pas. En effet, Claudia n’avait encore jamais voyagé seule, chose plutôt commune chez une enfant de onze ans. Ensuite, bien plus que d’atterrir dans un lieu inconnu, la petite débarquait carrément dans un monde inconnu ! Bien entendu, elle avait entendu parler de ces lieux mystérieux, et ce, depuis toute petite ! Mais en entendre parler et se retrouver jetée dedans étaient deux choses on ne peut plus différentes.
De plus, maintenant qu’elle était sur cette fameuse voie 9 ¾, la jeune sorcière pouvait constater que ses amis avaient légèrement déformé la réalité. Certes, l’endroit était magnifique et impressionnant. Mais de toute évidence, le voyage allait se faire en train, et non à dos de dragon. Et c’était mieux comme ça.
Observant la foule autour d’elle, Claudia eut un pincement au cœur en voyant les familles se dire au revoir sur le quai. Elle aurait tant aimé que sa mère puisse l’accompagner jusqu’au train ! Mais celle-ci ne faisant pas partie du monde des sorciers, Claudia avait été forcée de passer la barrière magique seule.
- Probablement la seule vraie information qu’ils m’aient donnée, laissa-t-elle échapper dans un soupir.
Après quelques minutes d’observation où elle ne distingua aucune tête connue, la petite brune décida qu’elle s’était assez lamentée sur son sort. Elle s’était toujours montrée débrouillarde et chanceuse dans la vie, alors pourquoi ce jour serait-il différent ? Sa mère lui avait dit qu’elle ne se faisait aucun souci pour elle, et elle comptait bien lui donner raison. Il fallait voir ce jour comme un voyage de plus. Un voyage qui mènerait à une vie où elle se sentirait enfin à sa place.
C’est tout ce qu’il fallait pour que la fillette se sente remontée à bloc. Se remettant en mouvement, elle attrapa sa valise et la hissa tant bien que mal (voyager léger n’avait jamais fait partie de ses qualités) à l’intérieur du train, avant de s’installer dans le premier compartiment qu’elle trouva. Le quai était encore bondé: quelqu’un finirait bien par s’installer avec elle.
Cependant, force fut de constater que le quai désemplissait progressivement alors que son compartiment restait désespérément vide. Il y avait bien quelques personnes qui avaient passé la tête à travers la porte, mais personne ne décida de s’y installer. Quand le train se mit à bouger, Claudia se fit une raison : elle allait passer ce voyage seule. Décidant de tourner cela à son avantage, elle se mit à son aise, retirant ses chaussures et étirant ses jambes sur la banquette d’en face. Elle se mit alors à fouiller dans son sac à dos à la recherche d’une quelconque distraction.
Une heure plus tard, sa banquette était une vraie représentation de tout ce qui comptait pour Claudia. Etaient éparpillés un peu partout : des photos de ses dernières vacances en Amérique du Sud avec sa mère, son vieil exemplaire du Quidditch à travers les âges de Kennilworhty Whisp, des lettres de ses amis moldus, et un appareil photo de fabrication moldue. Claudia était désormais occupée à faire de grands mouvements désordonnés avec sa baguette magique, son Livre des Sorts posé en équilibre précaire sur ses genoux.
Un début en solitaire
Dans le deuxième wagon où elle avait rencontré une camarade - Kirsty - l'irlandaise n'avait, ni trouvé Clément, ni croisé qui que ce soit qui aurait pu avoir vu le deuxième année de Gryffondor. Ennis passa donc à la voiture suivante, un peu désespérée. Le temps passait et ses arrêts précédents lui avait fait perdre du temps. Par la fenêtre, on voyait déjà le soleil disparaître. Poudlard était proche. Là encore, elle fit chou blanc. Ou presque. Un troisième année de sa maison lui dit qu'il pensait l'avoir croisé en tête de train. Il fallait donc que la châtain remonte vaille que vaille tout l'appareil... Mais avez-vous déjà essayé de remonter à contre-courant une rivière? Si oui, vous savez ce que ressentait Ennis en cette instant.
Le début du quatrième wagon - en partant de la queue du train - ne renfermait pas plus l'anglais. Et la foule se densifiait. Tous les élèves semblaient plus ou moins concentré dans cette partie du train. Et Ennis se demandait bien pourquoi. Plaquée contre la porte d'un compartiment, elle dut laisser passer - dans les deux sens - bon nombre d'adolescents bien plus grand qu'elle quand elle comprit. LE chariot de friandise - et sa vendeuse - se trouvait à l'autre bout de la voiture. Tous voulait récupérer quelques chocogrenouilles et autre fondants du chaudron. La rouge et or soupira et se résigna à enter dans le compartiment en prenant soin de frapper. Il y avait tellement de mon qu'elle finirait asphyxiée sinon.
Et ce qu'elle vit en entrant fut bien particulier. Une jeune fille, certainement une première année, s'était étalée sur la quasi entièreté des sièges pour déballer friandises, livres, lettres, cartes... Un capharnaüm sans nom qui tira à Ennis une grimace. Elle qui était habituée depuis toute petite à ranger progressivement, voilà qui la changeait.
- "Je serais toi, je ferais gaffe avec tes moulinets... J'voudrais pas être une victime collatérale!"
7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis
Le début du quatrième wagon - en partant de la queue du train - ne renfermait pas plus l'anglais. Et la foule se densifiait. Tous les élèves semblaient plus ou moins concentré dans cette partie du train. Et Ennis se demandait bien pourquoi. Plaquée contre la porte d'un compartiment, elle dut laisser passer - dans les deux sens - bon nombre d'adolescents bien plus grand qu'elle quand elle comprit. LE chariot de friandise - et sa vendeuse - se trouvait à l'autre bout de la voiture. Tous voulait récupérer quelques chocogrenouilles et autre fondants du chaudron. La rouge et or soupira et se résigna à enter dans le compartiment en prenant soin de frapper. Il y avait tellement de mon qu'elle finirait asphyxiée sinon.
Et ce qu'elle vit en entrant fut bien particulier. Une jeune fille, certainement une première année, s'était étalée sur la quasi entièreté des sièges pour déballer friandises, livres, lettres, cartes... Un capharnaüm sans nom qui tira à Ennis une grimace. Elle qui était habituée depuis toute petite à ranger progressivement, voilà qui la changeait.
- "Je serais toi, je ferais gaffe avec tes moulinets... J'voudrais pas être une victime collatérale!"
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Un début en solitaire
Claudia était dans ce qu’elle pensait être la meilleure interprétation possible du sortilège Lumos lorsqu’elle entendit frapper à son compartiment. Sous le coup de la surprise elle se figea, un bras encore en l’air, ses grands yeux innocents écarquillés.
- Je serais toi, je ferais gaffe avec tes moulinets... J'voudrais pas être une victime collatérale !
N’importe qui d’autre aurait jugé ces paroles sarcastiques et se serait probablement vexé. Mais pas Claudia. Non, Claudia, quant à elle, était bien trop contente d’avoir l’opportunité de discuter enfin avec quelqu’un et n’y vit qu’une manière comme une autre d’amorcer un dialogue.
- Aucun risque, je crois qu’elle est cassée, répondit-elle à la jeune fille en secouant naïvement sa baguette près de son oreille, comme pour entendre le bruit de rouages mécaniques cassés.
Claudia haussa les épaules et fourra rapidement sa baguette magique dans son sac à dos. Mieux valait ne pas trop faire étalage de son manque flagrant de compétences dans le domaine des sortilèges. Elle adressa ensuite un sourire chaleureux à sa camarade, la regardant vraiment pour la première fois. La jeune fille qui lui faisait face semblait légèrement plus âgée qu’elle, et n’avait pas cet air perdu et timide que Claudia avait pu observer chez la plupart de ses camarades de première année. Bon, elle l’aurait préférée plus souriante, mais ce n’était pas le moment de faire la difficile.
Puis, quelque chose d’autre attira son attention. Quel était ce bruit de foule qu’on entendait depuis que la porte était ouverte ? Sa curiosité prenant le dessus, Claudia se leva et tordit le cou pour essayer d’apercevoir quelque chose.
- Qu’est-ce qu’il se passe dehors ? demanda-t-elle avec intérêt à sa camarade.
- Je serais toi, je ferais gaffe avec tes moulinets... J'voudrais pas être une victime collatérale !
N’importe qui d’autre aurait jugé ces paroles sarcastiques et se serait probablement vexé. Mais pas Claudia. Non, Claudia, quant à elle, était bien trop contente d’avoir l’opportunité de discuter enfin avec quelqu’un et n’y vit qu’une manière comme une autre d’amorcer un dialogue.
- Aucun risque, je crois qu’elle est cassée, répondit-elle à la jeune fille en secouant naïvement sa baguette près de son oreille, comme pour entendre le bruit de rouages mécaniques cassés.
Claudia haussa les épaules et fourra rapidement sa baguette magique dans son sac à dos. Mieux valait ne pas trop faire étalage de son manque flagrant de compétences dans le domaine des sortilèges. Elle adressa ensuite un sourire chaleureux à sa camarade, la regardant vraiment pour la première fois. La jeune fille qui lui faisait face semblait légèrement plus âgée qu’elle, et n’avait pas cet air perdu et timide que Claudia avait pu observer chez la plupart de ses camarades de première année. Bon, elle l’aurait préférée plus souriante, mais ce n’était pas le moment de faire la difficile.
Puis, quelque chose d’autre attira son attention. Quel était ce bruit de foule qu’on entendait depuis que la porte était ouverte ? Sa curiosité prenant le dessus, Claudia se leva et tordit le cou pour essayer d’apercevoir quelque chose.
- Qu’est-ce qu’il se passe dehors ? demanda-t-elle avec intérêt à sa camarade.
Un début en solitaire
La première bonne nouvelle compte tenu des gesticulations de la gamine, c'était qu'elle s'était stoppée nette après l'interpellation d'Ennis. Et en plus, elle l'avait bien pris. Par contre, avait-elle bien entendu? Cassée? En voilà une autre... Après le jeune Jack qui l'avait oublié. OUBLIÉ ! Voilà que celle-ci avait probablement une baguette hors d'usage... Les nouveaux élèves de Poudlard était-ils fous? C'était bien la seule explication possible pour Ennis. Que sorcier, même d'origine moldu puvait bien oublier sa baguette ou la rendre inutilisable AVANT même la répartition par le Choixpeau? C'était à dormir debout cette histoire. Seule son éducation stricte lui permit de garder un tant soit peu de contrôle et de ne pas ouvrir la bouche toute bée d'étonnement.
Stupéfaite par cette affirmation, l'irlandaise n'avait pas bougé ou même pensé à refermer la porte. Il en résultait que le brouhaha du couloir venait emplir l'espace de la petite pièce toujours autant en désordre. Mais la châtain ne le remarquait même pas. Elle observa plutôt la fillette prendre le risque d'agiter une baguette potentiellement CASSÉE près de son oreille puis la ranger dans son sac. Vint ensuite un moment assez gênant o es deux fillettes s'observèrent. Ennis connaissait le caractère impoli de cette manœuvre mais elle ne revenait tellement pas de la nouvelle que conserver un visage neutre était déjà bien assez délicat. Elle réussit toutefois à répondre à la future élève qui s'interrogeait du bruit dans le wagon.
- "Le chariot de friandises est à l'autre bout du wagon. Il va vers la queue du train..." Articula évasivement Ennis juste avant de fermer la porte.
7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis
Stupéfaite par cette affirmation, l'irlandaise n'avait pas bougé ou même pensé à refermer la porte. Il en résultait que le brouhaha du couloir venait emplir l'espace de la petite pièce toujours autant en désordre. Mais la châtain ne le remarquait même pas. Elle observa plutôt la fillette prendre le risque d'agiter une baguette potentiellement CASSÉE près de son oreille puis la ranger dans son sac. Vint ensuite un moment assez gênant o es deux fillettes s'observèrent. Ennis connaissait le caractère impoli de cette manœuvre mais elle ne revenait tellement pas de la nouvelle que conserver un visage neutre était déjà bien assez délicat. Elle réussit toutefois à répondre à la future élève qui s'interrogeait du bruit dans le wagon.
- "Le chariot de friandises est à l'autre bout du wagon. Il va vers la queue du train..." Articula évasivement Ennis juste avant de fermer la porte.
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Un début en solitaire
Claudia avait-elle bien entendu ? Un chariot de friandises ? Mais il fallait absolument qu’elle aille voir ça de ses propres yeux ! Seulement, au moment où cette pensée traversa son esprit, la jeune fille en face d’elle referma la porte du compartiment. Claudia tourna son regard vers elle, surprise. C’est alors qu’elle remarqua que sa camarade avait gardé la même expression neutre depuis le début, ce qui était pour le moins… déstabilisant. Fronçant les sourcils, Claudia réfléchit. En temps normal, elle serait simplement partie pour aller discuter avec quelqu’un d’autre. Seulement, elle était seule depuis une bonne heure maintenant, et la solitude commençait à lui peser. Et puis, cette fille était de toute évidence plus âgée qu’elle, et connaître une « grande » était une idée plutôt séduisante.
- Attends, je vais te faire de la place, lui dit-elle.
Claudia s’empressa alors de rassembler toutes les affaires occupant la banquette qui lui faisait face, et les déposa en un gros tas près de son sac à dos. L’idée que sa conception du rangement puisse choquer sa camarade ne lui effleura même pas l’esprit. Elle aurait tout le temps de ranger plus tard. Pour l’instant, ce qui l’intéressait, c’était de faire connaissance.
Pour encourager l’étrangère à s’installer, Claudia lui désigna la banquette fraîchement débarrassée, et repris sa place en face. Il allait maintenant falloir briser la glace.
- C’est comment, l’Irlande ? demanda-t-elle d’un air désinvolte.
Malgré le côté stratégique de sa question (demander son prénom aurait parût bien trop enfantin), l’intérêt était sincère : la jeune sorcière avait immédiatement noté l’accent prononcé de sa camarade, et elle était toujours avide de découvrir d’autres régions, d’autres villes, d’autres pays.
- Attends, je vais te faire de la place, lui dit-elle.
Claudia s’empressa alors de rassembler toutes les affaires occupant la banquette qui lui faisait face, et les déposa en un gros tas près de son sac à dos. L’idée que sa conception du rangement puisse choquer sa camarade ne lui effleura même pas l’esprit. Elle aurait tout le temps de ranger plus tard. Pour l’instant, ce qui l’intéressait, c’était de faire connaissance.
Pour encourager l’étrangère à s’installer, Claudia lui désigna la banquette fraîchement débarrassée, et repris sa place en face. Il allait maintenant falloir briser la glace.
- C’est comment, l’Irlande ? demanda-t-elle d’un air désinvolte.
Malgré le côté stratégique de sa question (demander son prénom aurait parût bien trop enfantin), l’intérêt était sincère : la jeune sorcière avait immédiatement noté l’accent prononcé de sa camarade, et elle était toujours avide de découvrir d’autres régions, d’autres villes, d’autres pays.
Un début en solitaire
En se retournant après avoir fermer la porte, Ennis remarqua l'air surpris puis les sourcils froncés de sa camarade du moment. Elle semblait en proie à une réflexion interne. C'est ce que se dit Ennis. Après tout, ça ne serait pas la première élève à être étonné du comportement de l'irlandaise qui, il fallait bien se l'avouer, était en décalage de la plupart de ceux de ses camarades. La faute à son éducation. Mais en général elle le vivait bien. Tant qu'on ne lui faisait pas de remarque désobligeante, elle n'en faisait pas. C'était sa règle personnelle. Parfois elle ne pouvait laisser échapper une grimace, mais c'était de plus en plus rare.
Sa cadette sembla s'être décidée et lui faisait maintenant une place sur les siège du compartiment. Sa technique d'organisation - tout mettre en tas un peu plus loin - était toute personnelle et ne correspondait pas aux habitudes de l'irlandaise, mais celle-ci préféra ne rien dire. Elle n'était pas là pour froisser la brune. Sur son invitation, elle prit donc place, s'asseyant en restant droite comme on le lui avait appris. Elle ne parvenait pas à se détendre si elle était avec des inconnus. D'ailleurs, même en salle commune, elle ne perdait son maintien qu'en présence de deux ou trois personnes. Guère plus.
- "L'irlande?" Commença-t-elle surprise par l'entrée en matière de la plus jeune. C'était rare et la question la surpris suffisamment pour qu'elle en oublie de demander le nom de son interlocutrice.
- "C'est... La ville est animée, le soir il y a souvent des danses organisées l'été. Et puis à la campagne, on est certain de voir les étoiles." Expliqua-t-elle avec une pointe rêveuse dans la voix.
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Sa cadette sembla s'être décidée et lui faisait maintenant une place sur les siège du compartiment. Sa technique d'organisation - tout mettre en tas un peu plus loin - était toute personnelle et ne correspondait pas aux habitudes de l'irlandaise, mais celle-ci préféra ne rien dire. Elle n'était pas là pour froisser la brune. Sur son invitation, elle prit donc place, s'asseyant en restant droite comme on le lui avait appris. Elle ne parvenait pas à se détendre si elle était avec des inconnus. D'ailleurs, même en salle commune, elle ne perdait son maintien qu'en présence de deux ou trois personnes. Guère plus.
- "L'irlande?" Commença-t-elle surprise par l'entrée en matière de la plus jeune. C'était rare et la question la surpris suffisamment pour qu'elle en oublie de demander le nom de son interlocutrice.
- "C'est... La ville est animée, le soir il y a souvent des danses organisées l'été. Et puis à la campagne, on est certain de voir les étoiles." Expliqua-t-elle avec une pointe rêveuse dans la voix.
7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis
Un début en solitaire
La question semblait avoir surpris son interlocutrice, et Claudia pris cela comme un signe encourageant. Plus encourageant que cette posture toute raide que la jeune fille ne comprenait pas. Il n’y avait aucun adulte dans les environs, alors pourquoi ne se laissait-elle pas aller ? Avait-elle appris cela à Poudlard ? Allait-on forcer Claudia à se tenir de la sorte ? Et si tel était le cas, pouvait-elle encore fuir à toute vitesse ?
Elle fut tirée de sa rêverie par la réponse de sa camarade. Réponse qui la captiva instantanément.
- Dis donc, c’est poétique ! lança-t-elle à sa camarade, avec une spontanéité sincère.
Cette fille l’intriguait. Elle ne ressemblait pas à ses camarades de classe Moldus, et encore moins à ses amis sorciers. Claudia avait l’habitude des filles bavardes, turbulentes. Elle fuyait habituellement les gens timides, réservés, ne comprenant pas trop la raison de ces comportements. Pas que cette fille ait l’air timide, non, mais elle semblait tenir à conserver une part de mystère ou de secret. Soudain tiraillée entre son envie de respecter la réserve de sa camarade et son incapacité à laisser s’installer le silence, elle décida de faire ce qu’elle savait le mieux : parler d’elle.
- Moi l’Irlande, je n’y suis jamais allée. Mais j’aimerais bien. Par contre j’ai fait pas mal de voyages avec ma mère. Tiens par exemple, le dernier, c’était en Argentine, dit-elle en désignant d’un signe du menton ses photos de vacances.
Puis, ne pouvant réfréner sa curiosité plus longtemps, elle demanda :
- Ça te plait Poudlard ? Tu es dans quelle maison ?
Elle fut tirée de sa rêverie par la réponse de sa camarade. Réponse qui la captiva instantanément.
- Dis donc, c’est poétique ! lança-t-elle à sa camarade, avec une spontanéité sincère.
Cette fille l’intriguait. Elle ne ressemblait pas à ses camarades de classe Moldus, et encore moins à ses amis sorciers. Claudia avait l’habitude des filles bavardes, turbulentes. Elle fuyait habituellement les gens timides, réservés, ne comprenant pas trop la raison de ces comportements. Pas que cette fille ait l’air timide, non, mais elle semblait tenir à conserver une part de mystère ou de secret. Soudain tiraillée entre son envie de respecter la réserve de sa camarade et son incapacité à laisser s’installer le silence, elle décida de faire ce qu’elle savait le mieux : parler d’elle.
- Moi l’Irlande, je n’y suis jamais allée. Mais j’aimerais bien. Par contre j’ai fait pas mal de voyages avec ma mère. Tiens par exemple, le dernier, c’était en Argentine, dit-elle en désignant d’un signe du menton ses photos de vacances.
Puis, ne pouvant réfréner sa curiosité plus longtemps, elle demanda :
- Ça te plait Poudlard ? Tu es dans quelle maison ?
Un début en solitaire
Poétique ?! Elle venait donc de s'emporter. Pas terrible donc mais il n'y avait pas de réelles conséquences à s'émerveiller de son pays natal. Et puis à qui en parlerait cette première année? Voilà qui résolvait bien le problème qui n'en était pas vraiment un. Toujours installée sur la banquette, elle observa un peu plus sa camarade de l'instant. Petite, brune, visage enfantin, vêtements pas spécialement sorciers mais pas vraiment moldus non plus. Pas grand chose donc. Ah! Si! Peu portée sur l'organisation. Ou alors, personne qui s'étale énormément. Bavarde aussi, ou en tout cas, pas trop timide puisqu'elle venait d'enchaîner sur ses propres voyages. Clairement, ce n'était pas trop le cas d'Ennis qui regarda avec un peu d'intérêt les photos qui lui désignait la fillette en face d'elle. Elle put ainsi voir quelques bâtiments et paysage en arrière plan, car c'est bien ce qui l'intéressait, bien plus que la fille et sa mère. Et puis curieuse, puisqu'elle poursuivit aussi sec pour deux questions auquel Ennis choisit de répondre sans trop s'étendre:
- "Oui l'école est plaisante. Et puis, je m'intéresse à beaucoup de sujets. Sinon, je suis à Gryffondor." Elle chercha ensuite comment elle pourrait relancer la discussion pour qu'elle ne dure pas trop. Elle avait encore Clément à trouver dans tout ce fatras d'élèves.
- "Un pronostic sur ta maison?"
7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis
- "Oui l'école est plaisante. Et puis, je m'intéresse à beaucoup de sujets. Sinon, je suis à Gryffondor." Elle chercha ensuite comment elle pourrait relancer la discussion pour qu'elle ne dure pas trop. Elle avait encore Clément à trouver dans tout ce fatras d'élèves.
- "Un pronostic sur ta maison?"
7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis